Programma van 27 maart tot 2 apr. 1905



Brochure

Bron: FelixArchief nr. 1968#814

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ROYAL - ZOOL­OGIE CI­NE­MA

Il Le Rayon Mor­tel |

J PRO­GRAM­ME du 27 MARS au 2 AVRIL A PRO­GRAM­MA van 27 MAART tot 2 APRIL

Le rêve le plus au­da­ci­eux est réalisé! Ce que les .Iules Verne et les Wells ont pu ima­gi­ner de plus fan­tas­ti­que a pris corps J

Le rayon mor­tel est trouvé, de même qu’un ex­plo­sif nou­veau. L’in­ven­teur New­man, tra­vail­le pour la firme Hac­ket prop­riétaire de For­ges, Fon­de­ries et Usi­nes em­ploy­ant quin­ze mille ou­vriers.

Le fon­da­teur des éta­blis­se­ments Hac­ket est mort, il y a dix ans, lais­sant h son frère, Mar­vin Hac­ket, le soin de veil­ler sur Bar­ba­ra sa fille et uni­que héritière. Mar­vin Hac­ket est un être fai­ble. Il a joué à la Bour­se et perdu huit mil­li­ons. Cela n’altère que très légèrement la for­tu­ne de sa nièce; mais, le jour où elle se ma­rie­ra, il devra four­nir des comp­tes et il espère que la dernière in­ven­ti­on de New­man, lui per­met­tra de com­bler son déficit.

L’ex­plo­sif expéri­menté fait des pro­di­ges. 11 on reste un se­cond tube qui est confié à Glen­vil­le, le Di­rec­teur général des For­ges et Fon­de­ries, un ar­ri­vis­te in­sa­ti­a­ble.

De­puis peu, une as­so­ci­a­ti­on secrète qui a pris le nom de «La Pieu­vre» jette la pa­ni­que sur les côtes. Un sous-ma­rin ap­par­te­nant è cette or­ga­ni­sa­ti­on agit sou­vent avec une au­dace décon­cer­tan­te.

Le chef tout puis­sant de «La Pieu­vre» est un prin­ce étran­ger, fa­bu­leu­se­ment riche, le prin­ce Flo­ril­lor, un ma­ni­aque, qui a conçu le plan d’as­ser­vir le monde!

Ses gens sont à la pours­ui­te des se­crets de l’in­ven­teur de Hac­ket.

Wil­li­am Brick, un au­da­ci­eux, est le se­cond du prin­ce Flo­ril­lor. Dans le but de posséder le plus de renseig­ne­ments pos­si­ble sur les in­ven­ti­ons, le Prin­ce ar­ri­ve à le présen­ter à Bar­ba­ra Hac­ket. Les deux jeu­nes gens font plus que sym­pa­thi­ser.

Le soir, une gran­de fête est donnée à l’issue de la­quel­le la mil­li­ar­dai­re héritière des usi­nes Hac­ket devra désig­ner son heu­reux fiancé.

Les gens du prin­ce onl tenté de sur­pren­d­re l’in­ven­teur dans son la­bo­ra­toi­re Ce­lui-ci a préféré mou­rir plutôt que de li­vrer ses se­crets et il a sauté avec les as­sail­lants.

Flo­ril­lor écume de rage. Hac­ket ou Glen­vil­le doi­vent posséder la for­mu­le ou un échan­til­lon de New­man. Des sig­naux sont faits à son sous-ma­rin. Cin­quan­te de ses hom­mes en­tour­ent la prop­riété des Hac­ket et exi­gent qu’on leur livre les se­crets. Mais une bordée d’ar­til­le­rie sème la pa­ni­que parmi eux. Des tor­pil­leurs ont sur­pris la présence du sous-ma­rin de « La Pieu­vre » et lui li­vrent ba­tail­le.

Flo­ril­lor joue sa dernière carte. Il ac­cu­le l’oncle de Bar­ba­ra à lui li­vrer ses se­crets, à s’as­so­cier avec lui.

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Alléché, le Di­rec­teur général ex­hi­be le tube, le seul échan­til­lon qui reste de l’ex­plo­sif in­fer­nal. Une main sort d’une ten­tu­re, ar­ra­che le tube. C’est Bar­ba­ra qui vient d’agir. Elle se sauve.

Wil­li­am Brick reçoit l’ordre du Prin­ce de re­trou­ver la jeune fille à tout prix.

Bar­ba­ra a monté dans un canot au­to­mo­bi­le qui s’élance vers la sta­ti­on na­va­le. Le sous-ma­rin le pour­s­uit. Brick, en avion, se lais­sa pen­dre au bas d’une échel­le de corde et l’enlève au mo­ment où les mem­bres de « La Pieu­vre » vont la faire pri­son­nière. Le sous-ma­rin les ca­non­ne. L’avion est touché. 11 tombe en flam­mes. Wil­li­am Brick et Bar­ba­ra n’échap­pent à la mort qu’en uti­li­sant un pa­ra­chu­te. A peine ont-ils touché les va­gues que le sous-ma­rin est près d’eux. Par T. S F. le Prin­ce ap­prend que Bar­ba­ra et le traître Wil­li­am Brick sont cap­turés. Il se croit tri­omp­hant... mais Bar­ba­ra et son au­da­ci­eux com­pag­non se jou­ent de leurs liens et de leurs gar­diens et s’échap­pent.

Ils re­mon­tent à la surfa­ce de l’eau, ils at­ter­ris­sent... ils sont re­pris! Deux au­to­mo­bi­les les em­por­tent.

Wil­li­am Brick, le traître, est jeté par le prin­ce dans une fosse où sont dix lions. Brick est armé. Il ac­com­plit des pro­di­ges... et c’est le prin­ce Flo­ril­lor qui est dévoré à sa place, .

Brick vole au se­cours de Bar­ba­ra emmenée aux Fon­de­ries. Les tor­ti­on­nai­res vont avoir mail­le à par­tir avec lui. Son au­dace est décon­cer­tan­te, sa force sur­hu­mai­ne...

Bar­ba­ra Hac­ket, la jeune et jolie mil­li­ar­dai­re pour­ra l’épou­ser et être heu­reu­se avec lui, car ce n’était ni un ave­n­tu­rier, ni un traître, mais bien un des plus bril­lants in­spec­teurs de la Sûreté générale envoyé auprès de Flo­ril­lor pour le démas­quer et le con­fond­re.

De dood­en­de Straal fê

Een nieu­we ont­plof­fings­stof werd uit­ge­von­den. Om daar­van in het bezit te komen bindt een ze­ke­re prins Flo­ril­lor, be­vel­voer­der van een on­der­zeeër waar­in hij zijn hand­lan­gers huis­vest, den strijd aan met den uit­vin­der New­man, in dienst van Mar­vin Hac­ket, voogd van de mul­ti­mil­li­on na ire Bar­ba­ra.

Wil­li­am Brick een waag­hals is de rech­ter­arm van den prins. Hij ge­lukt er in aan Bar­ba­ra te wor­den voor­ge­steld die zeer ge­trof­fen wordt door zijn sym­pa­thie­ken om­gang.

Na de meest dra­ma­ti­sche avon­tu­ren, waar­bij ach­ter­vol­ging in vlieg­ma­chi­ne, neer­stor­ting van een bran­dend vlieg­tuig en vlucht in een val­scherm — ge­recht in een leeu­wen­kooi, wordt de prins ge­dood, de man­schap­pen aan­ge­hou­den, .

Bi ick die niet is wat hij schijnt en mot Bar­ba­ra ver­der door het leven zal gaan.

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NOTRE VE­DET­TE

Sk Clau­de

J*\ N erei­le

Voici di­vers as­pects de Clau­de Me­rel­le, dan» les rôle» les plu* di­ver­gents: au-des­sus, à gau­che, dans L'Homme des Baléares, à droi­te, dans Roi de Ca­mar­gue; au mi­li­eu et au bas, dans La Bou­que­tière des In­no­cents.

4e année

N° 50

UlcurÜi te Jeudi

Elégance »beauté, qua­lités d’ex­pres­si­on peu com­mu­nes, ce sont là les ca­ractéris­ti­ques de cette gran­de amie du pu­blic cinéphile français.

Je né sais dans le­quel de ses rôles de l’écran, ces qua­lités maîtres­ses ont trouvé leur meil­leur em­ploi: est-ce dans celui de “ Mi­l­a­dy „ dans les Trois Mousque­tai­res, est-ce comme hum­ble bou­que­tière dans La Bou­que­tière des In­no­cents; ou bien plutôt dans Roi de Ca­mar­gue, dans Tra­vail, dans Notre rDame d’A-rnour, dans YE­s­pi­on­ne; ou peut-être dans Ro­cam­bo­le et les Les Amours de Ro­cam­bo­le?

Ma­da­me Clau­de Me­rel­le est de cel­les qui s’iden­ti­fient à un tel point avec le per­son­na­ge qu’elles in­car­nent, que ce se­rait lui faire in­ju­re que de vou­loir op­po­ser une de ses in­ter­préta­ti­ons à une autre: femme du peu­ple, gran­de dame, femme fa­ta­le, hum­ble gri­set­te, elle est tout cela avec un maxi­mum d’ex­pres­si­on, un maxi­mum de compréhen­si­on, un maxi­mum de vérité.

Pour­tant, ce qu’on ne sau­rait lui faire in­ter­préter, c’est le rôle d’une femme qui ne se­rait pas par­fai­te­ment jolie, bien faite, et d’une na­tu­rel­le élégance; au­tant de­man­der à Du­du­le

de jouer les grands tra­gi­ques, à Ma­de­lai­ne Guit­ty ou à Ma­rie-Thérèse Kolb, les ingé-et en­co­re!

Mme Clau­de Me­rel­le est née un 1 7 avril. Voilà pour les ama­teurs de re­cher­ches as­tro­lo­gi­ques une très préci­eu­se in­di­ca­fi­on.

On sait en effet ceux qui re­cher­chent le se­cret des exis­ten­ces hu­mai­nes dans la po­si­ti­on des astres au jour' de la nais­san­ce nous l’as­su­rent, du moins que chaque per­son­ne est dotée par la planète sous la­quel­le elle est née, de tels qua­lités et défauts définis; leurs ac­ti­ons seront donc di­rec­te­ment in­flu­encés par leur date de nais­san­ce.

Or, c’est le signe du Bélier „ qui en­glo­be sous son in­flu­en­ce les jours com­pris entre le 21 mars et le et le 19 avril. Ceux et cel­les qui naqui­rent pen­dant les tren­te frac­ti­ons de 24 heures, sont con­damnés à avoir une na­tu­re ar­den­te, bouil­lan­te, voire agres­si­ve; avec cela, ap­ti­tu­de au com­man­de­ment, et ten­dan­ce à vou­loir do­mi­ner; les bruns — et les bru­nes sur­tout

possèdent ce s qua­lités au plus haut degré...

MARCO.


La barrièr

de feu

Jack Bar­ton (An­to­nio Moréno)

L'ex­pert Van Trol­len (Wal­ter Hier»)

Fanny îîalone, jeune fille mo­der­ne, »por­ti­ve, ac­ti­ve et pra­ti­que, le bras droit de son père, qui avait mo­der­nisé tou­tes les me­tho­des

su­rannées, à l'usine

Lorsque Jack Bar­ton ar­ri­va dans*la pe­ti­te ville de pro­vin­ce, où son père, l’ad­mi­ni­stra­teur de la Com­pag­nie fi­nan­cière de l’Est de New-York, l’en­voy­ait en mis­si­on de con­fi­an­ce, il était bien décidé à mener ron­de­ment l’af­fai­re, afin de re­pren­d­re au plus tôt le che­min de la ving­tième ave­nue.

Que pou­vait-il at­ten­d­re en effet d’un séjour à l’usine de Pa­trick Ma­lo­ne, sinon des en­nuis de tou­tes sor­tes, puis­qu’il s’agis­sait de contrôler les opéra­ti­ons de l’in­du­striel et au be­soin de réor­ga­ni­ser et d’ad­mi­ni­strer la fa­bri­ca­ti­on de ces Nou­vel­les pom­pes à in­cen­die dont l’in­ven­teur disait mer­veil­le, cer­tes, mais on connaît l’ima­gi­na­ti­on des in­ven­teurs et leur puis­san­ce d’il­lu­si­on.

Le ban­qui­er Jo­seph Pic­kens avait con­seillé à la Com­pag­nie de l’Est la pru­den­ce et la méfi­an­ce, en de tels ter­mes, que Jack Bar­ton était venu aus­sitôt, ame­nant avec lui le fa­meux ex­pert Van Trol­len.

L’in­du­striel n’avait qu’à se bien tenir. Et si ses li­vres n’étai­ent pas en règle...

— Tout vous est ou­vert, lui disait le jour de son arrivée Pa­trick Malône. Vous ver­rez mon usine, ma comp­ta­bi­lité, mes li­vres. Sauf mes se­crets d in­ven­teur

Pa­trick Ma­lo­ne (Char­les Ogle) et sa fille,

je n’ai rien à ca­cher à l’envoyé de la Com­pag­nie de l’Est. Une porte s’ou­vrit. Une jeune fille en­trait, là ra­quet­te

à la main, toute frémis­san­te en­co­re du jeu qu elle venait de quit­ter, les joues en­ca­drées de che­veux d’or, et, dans l’œil bleu cette as­su­ran­ce que donne la fréquen­ta­ti­on des sports.

— Ma fille Fanny.

Jack Bar­ton s’in­cli­na.

— Aussi bien, con­ti­nua l'in­du­striel, c’esf à elle que vous aurez af­fai­re dans l'exer­ci­ce de votre mis­si­on, l anny est mon bras droit. G’est elle qui a mo­der­nisé ici tou­tes les métho­des su­rannées que je te­nais moi-même de mon père. Par ses re­cher­ches in­tel­li­gen­tes et sa vo­lonté éner­gi­que, elle a amélioré non seu­le­ment les con­di­ti­ons du tra­vail des bu­reaux, mais en­co­re par­fois les procédés de fa­bri­ca­ti­on.

Et comme la jeune fille iro­tes­tait.

— C est bon, c’est bon, disait le vieux Pa­trick, je 1 sais ce que dis.

11 présenta Jack Bar­ton et Van I rol­len. Les jeu­nes gens échangèrent de vi­gou­reux shake hands. Et Jaèk Bar­ton ne put se défen­d­re d’un sen­ti­ment d ’ad­mi­ra­ti­on pour la beauté de Miss Fanny et ses manières ave­nan­tes et loy­a­les.

Al­lons, pen­sa-t-il, mon séjour ici ne sera pas sans char­me.

Il se mit à l’œuvre.

— Vrai­ment, disait-il quel­ques jours plus tard, je ne puis m’empêcher, Miss Eanny, de vous adres­ser mes féli­ci­ta­ti­ons. Tout est en règle. Je me de­man­de pour­quoi je suis ici.

Vous ne le savez pas?

Je ne vois pas, non.

La chose est clai­re, ce­pen­dant. Vous êtes ici parce

ranny est spor­ti­ve.

gaie et pra­ti­que; avi­a­tri­ce ex­per­te.

est meme une

Lt tous deux répétèrent ce mot qui est une ca­res­se et qui est un chant Je vous aime 4,.

que le ban­qui­er Jo­seph Pic­kens voud­rait s’em­pa­rer des bre­vets, de l’usine et de la fille de M. Pa­trick Ma­lo­ne, mon père.

— Rien que cela?

— Pas plus. Mais pour réussir ce coup là, il faud­rait que les crédits soi­ent refusés à notre en­tre­pri­se. Sup­pri­mez les crédits, il nous sera im­pos­si­ble de

met­tre au point car .ce n'est plus qu'une mise au point — la fa­meu­se in­ven­ti­on de Pa­trick Ma­lo­ne. C’est pour nous la ruine ou tout au moins la me­na­ce de ruine. A ce mo­ment Jo­seph Pic­kens in­ter­vien­dra: Don­nez-moi la fille; je vous ouvre un crédit il­li­mité. „

— Est-il pos­si­ble?

— Cela est, Mon­si­eur Bar­ton; et comme la fille de


mon père ne sera ja­mais à M. Pic­kens, il ne faut pas que péri­cli­te la mai­son de M. Ma­lo­ne, Com­pre­nez-vous main­te­nant. Mon­si­eur Bar­ton.

- C’est épou­van­ta­ble, con­clut le jeune homme. Il ne faut pas que cela soit.

Il par­lait ainsi, poussé par un sen­ti­ment de jus­ti­ce. Les coeurs des jeu­nes gens en­co­re tout frais de leur belle hu­ma­nité se révol­tent à la pensée des com­bi­nai­sons de la ruse mêlée à l'intérêt. Jack Bar­ton s’in­dig­nait. Mais se fût-il in­digné avec tant de vi­o­len­ce si Fanny Ma­lo­ne n’eût été dans le jeu? En s’in­ter­ro­ge­ant loy­a­le­ment, il dut bien re­con­naître qu’un autre émoi avait en­va­hi son âme et qu’il ai­mait.

— Je vous aime, Fanny, disait-il en trem­blant à la jeune fille toute fris­son­nan­te, Je vous ai d’abord estimée

flam­mes, ali­mentées par les her­bes séchées et les rési­neux, ren­dues fu­ri­eu­ses par un vent vi­o­lent de l’Est, menaçaient d’une véri­ta­ble ca­ta­strop­he les ha­meaux voi­sins ainsi qu’un grou­pe d ex­cur­si­on­nis­tes qui. cer­nes par la barrière de feu. étai­ent irrémédia­ble­ment con­damnés si l’on n’éteig­nait promp­te­ment l’in­cen­die.

— Que Dieu nous aide. Jack! dit Fany Ma­lo­ne, voici le mo­ment d’expéri­men­ter l'ex­cel­len­ce de la nou­vel­le pompe.

— Cer­tes, répon­dit le jeune homme. Dieu nous ai­de­ra. Fai­tes seu­le­ment sur­veil­ler ce Pic­kens de mal­heur qui rôde au­tour de l’usine

Ce fut en effet un tri­omp­he. En moins d’une heure et malgré l’éten­due de l’em­bra­se­ment, le fléau était vain­cu, les ex­cur­si­on­nis­tes sauvés, les qua­lités de la

Gi­net­te Ma­d­die dans ßnfanls de la Mon­tag­ne.

Ce film est le der­nier in­ter­prété par la déli­ci­eusé étoile; la «cène re­pro­dui­te ici nous mon­tre l’héroïne dans le rôle de “ Ma­riet­te ... k l’Académie Ju­li­an. Léon Ma­thot et Louis Ali­bert par­ti­ci­pent CRa­le­ment à l’ac­ti­on. Nous en re­par­lerons.

pour votre loyauté et Votre vail­lan­ce. Je vous aime main­te­nant pour tout cela et aussi parce que le petit dieu ailé a blessé mon cœur. Vou­lez-vous être à moi?

— Oh! Jack, répon­dit-èlle.

Elle ne répon­dit rien d’autre, Mais il y avait dans ce seul mot un tel ac­cent, une telle flam­me, que les deux amou­reux tombèrent dans les bras l’un de l’autre.

Il s’agis­sait main­te­nant de con­fond­re Jo­seph Pic­kens, qui pour­sui­vait ses manœuvres dans l’usine Ma­lo­ne et auprès de l’ad­mi­ni­stra­teur de la Com­pag­nie de l’Est de New-York.

La nou­vel­le pompe était au point.

Fanny et Jack l’avait vue fonc­ti­on­ner dans la cour de 1 usine, à l’abri des re­gards in­dis­crets. Ils étai­ent sûrs du tri­omp­he.

Or, à quel­ques jours de là, tan­dis que les pom­piers de la ville don­nai­ent leur fête an­nu­el­le, un in­cen­die se déclara dans la mon­tag­ne La séche­res­se per­sis­tan­te avait grillé les ga­zons des sous-bois, de sorte que les

nou­vel­le in­ven­ti­on re­con­nues, Pa­trick Ma­lo­ne glo­ri­fié, sa for­tu­ne assurée.

Et l’amour?

Jack et Fanny s’étai­ent retirés loin des ap­plau­dis­se­ments de la foule, dans la pe­ti­te allée du jar­din où ils venai­ent par­fois rêver de l’ave­n­ir.’

— Oh! Jack, disait la jeune fille, que je suis heu­reu­se!

Vous avez bien mérité ce bon­heur, chère Fanny. Votre cou­ra­ge, votre in­tel­li­gen­te ac­ti­on, votre con­fi­an­ce dans le génie de votre père. .

— Ne par­lons plus,- vou­lez-vous? in­ter­rom­pit la noble jeune fille toute frémi­san­te.

Un mot en­co­re, un seul.

— Oui, le même.

Et tous deux répétèrent ce mot qui est une ca­res­se et qui est un chant:

Je vous aime.

Jean BLAI­SE

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I - Napoléon à l’écran - j

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C’est, comme nous l’avons an­noncé précédem­ment, M. Abel Gance qui a ac­cepté de met­tre à l'écran, la vie du plus grand ca­pi­tai­ne de tous les temps; l’éner­gie et la va­leur mo­ra­le de ce réali­sa­teur français hors ligne, sem­blent être un ga­rant du sérieux de l’en­tre­pri­se.

Notre confrère Cinéa-Ciné pour tous, qui s’est chargé de renseig­ner ses lec­teurs au sujet des res­sour­ces dont dis­po­se­ra M. Abel Gance pour lu réa-isa­ti­on de l’œuvre mise sur chan­tier, nous donne les éclair­cis­se­ments sui­vants:

Comme l’énor­mité des ca­pi­taux exigés par l’en­tre­pri­se dépas­sait de beau­coup ses res­sour­ces.

Abel Gance.

Abel Gance cher­cha des ap­puis puis­sants et décidés. C’est alors qu’il trou­va en M. Wen­ge­roff un « pro­du­cer » ca­pa­ble de lui ap­por­ter l’aide matériel­le dont il avait be­soin.

La Société des Films Abel Gance fit donc al­li­an­ce avec M. Wen­ge­roff pour la réali­sa­ti­on du film Napoléon. Dans cette as­so­ci­a­ti­on, Wen­ge­roff ap­por­tait la ma­jeu­re par­tie des ca­pi­taux, Gance, les pos­si­bi­lités tech­ni­ques d’exécu­ti­on.

Et que sera le film?

De­puis plu­si­eurs mois Gance, dans le calme de sa re­trai­te méri­di­o­na­le éla­bo­re pa­tiem­ment, saris hâte et sans inquiétude, le sicénario et le décôtï-page. Le film em­bras­se­ra toute la vie de Napoléon, cet ad­mi­ra­ble et ti­ta­ni­que drame hu­main que fut la vie de Napoléon, de­puis la Corse et Bri­enné, jusqu’à Wa­ter­loo et Sain­te-Hélène.

Six films seront néces­sai­res pour épui­ser le sujet.

Avant dè com­men­cer à tour­ner le pre­mier film, Gance s’est imposé de met­tre entièrement au point le scénario et le décou­pa­ge de l’en­sem­ble. En­sem­ble ar­chi­tec­tu­ral dont tou­tes les par­ties sont so­li­dai­res, mo­nu­ment intégral où chaque pier­re doit con­tri­bu­er à la so­li­dité et à l’har­mo­nie de l’édi­fi­ce. En procédant ainsi, Gance fit preu­ve de sa­ges­se, de cette sa­ges­se du con­struc­teur qui ne com­men­ce à bâtir que lorsque les fon­da­ti­ons ‘ont été so­li­de­ment éta­blies. Et les fon­da­ti­ons d’un film, les as­sises d’uné œuvre filmée, sont con­sti­tuées par le scénario. Au­jourd’hui tout ce tra­vail de base est entièrement au point. Pa­rallèle­ment, Gance procédait à l’or­ga­ni­sa­ti­on du tra­vail plus spéci­a­le­ment ar­chi­tec­to­ni­que. L’ef­fort de re­con­sti­tu­ti­on his­to­ri­que est là con­sidérable,'et Gance veut s’en­tour­er de tou­tes les ga­ran­ties néces­sai­res afin de réali­ser uhe œuvre que nul, du point de vue de l’au­then­ti­cité, ne puis­se cri­ti­quer.

Rentré de­puis peu du Midi, Gance éta­blit ac­tu­el­le­ment avec Lo­cha­voff les dernières ma­quet­tes de décors, ce­pen­dant que sous les hau­tes fer­mes de l’im­men­se stu­dio de Bil­lan­court, chefs d’équipe et ou­vriers s’ac­ti­vent aux premières con­struc­ti­ons.

Et avant la fin de ce mois, si tou­tes les prépa­ra­ti­ons in­dis­pen­sa­bles sont bien ter­minées, Gance or­don­ne­ra à ses opéra­teurs le pre­mier tour de ma­ni­vel­le. On peut con­ce­voir l’émo­ti­on qui, a cette mi­nu­te re­dou­ta­ble, s’em­pa­re­ra du réali­sa­teur, voué par la seule force de son génie et de sa vo­lonté au plus for­mi­da­ble la­beur d’art qui s’im­po­sa ja­mais à la fai­bles­se hu­mai­ne.

La per­son­na­lité de M. Gance est trop con­nue des cinéphi­les aver­tis, pour que nous esquis­si­ons ici ses traits de ca­ractère et di­si­ons la note per­son­nel­le de son vaste œuvre. Nous nous pro­po­sons ce­pen­dant, au cours d'une très pro­chai­ne chro­ni­que, de pas­ser en revue la carrière de ce maître, dont le style et les ten­dan­ces en matière d’art cinégra-phi­que sont bien fai­tes pour plai­re à ceux qui ne con­sidèrent pas seu­le­ment l’écran comme un bel album de pho­tos animées.

Viola Dana dans “ Le Code So­ci­al,,

Voilà en­co­re un film que nous ver­rons bientôt à l’écran et dont la pro­ta­go­nis­te est la célèbre ar­tis­te améri­cai­ne Viola Dana, et qui a été édité par la Me­tro-Gol­dwyn.

Viola Dana com­mença sa carrière théâtrale à l'âge de 15 ans, quand elle joua un petit rôle sur une scène de Broad­way; le titre de la pièce était The Poor Utile Rich Girl. Mais bientôt elle aban­don­na les plan­ches pour faire du cinéma.

Voici les ti­tres dès films où elle a paru: Dange­reux pour les hom­mes, The Cho­rus Girl Ro­man­ce, Le Pi­ra­te d'Off­sho­re, Le Cas­seur d'Al­lu­met­tes, Mai­sons en Verre, 11 n'y a pas de Vil­lains, Le Qua­tor­zième Fiancé, Le GoSse Cinq Dol­lars, Roman et Cri­no­li­ne, Un Bruit à New­boro, June Ma­d­ness et Lèvres Rou­ges,

Le prin­ci­pal rôle mas­cu­l­in de ce film est in­ter­prété par Mal­colm Mc Gre­gor. Cet ar­tis­te est célèbre de­puis qu’il a paru dans Le Pri­son­nier de Zenda, du met­teur en scène Rex In­gram, il y a à peu près un an et demi. 11 a joué aussi un rôle im­por­tant dans un film in­ti­tulé Le Roi Tout-Ank-Amon et aussi dans Une femme peut-el­le aimer deux fois?

Mc Gre­gor vient de sig­ner un con­trat avec la Me­tro-Gol­dwyn pour com­men­cer sous peu à tour­ner un film in­ti­tulé The Human Mill(La Meule Hu­mai­ne).


Louis Feuil­la­de et son der­nier film

Louis Feuil­la­de comp­tait parmi les plus re­mar­qua­bles met­teurs en scène du cinéma français. Au­teur de ro­mans nom­breux et de films pas­si­on­nants, il a pris à l'écran une place prépondérante.

Re­te­nu à Nice par sa nou­vel­le œuvre, Le Stig­ma­te! il vou­lut bien, quel­ques jours avant sa mort, par l’in­termédiai­re de son col­la­bo­ra­teur Paul Car­toux me con­fier ses pro­jets et quel­ques pho­to­grap­hies de ce film pour les lec­teurs de Cinê-Re­vue.

Louis Feuil­la­de con­nais­sait son pu­blic. 11 sa­vait que si les représen­ta­ti­ons à grand spec­ta­cle intéres­sent une élite ca­pa­ble d’apprécier la sci­en­ce et le mérite d’une ha­bi­le re­con­sti­tu­ti­on, la ma­jo­rité, celle qui fait re­cet­te, se lais­se pren­d­re sur­tout aux œuvres sen­ti­men­ta­les.

Le peu­ple, véri­ta­ble clientèle du cinéma, adore les his­toi­res vrai­es où le rire co­toie les lar­mes dans une sage me­sure. Il faut qu’au sor­tir delà salle, les yeux en­co­re ravis par le spec­ta­cle au­quel il vient d’ass­si­ter. l’ou­vrier ou la mi­di­net­te puis­se dire:

Comme c’est ça! „.

fray­ent de rien. Cette en­fant dont Le Stig­ma­te va faire la gran­de ve­det­te des ga­mi­nes françaises réalise dans ce nou­veau film de véri­ta­bles pro­di­ges, tant au point de vue de l’in­tel­li­gen­ce que de l’émo­ti­on: On peut dire qu’elle vit réel­le­ment, le rôle qui lui fut confié.

A côté de Bou­bou­le, J'ran­ci­ne Mus-sey, Ger­mai­ne Chan­bert, Jean Murat. Joë Ham­man et J. D. Hock an­cien( cham­pi­on d’Eu­ro­pe pour l’avi­ron tour­neront Le . Stig­ma­te.

C’est la mai­son Gau­mont qui édi­te­ra ce film. Paul Car­toux qui au nom de Louis Feuil­la­de me donna tous ces détails me con­fie que son ami prépare en­co­re autre chose ün grand film: Le Roi de la Pédale dans le­quel Bis­cot aura le prin­ci­pal rôle. Ce film qui fera la joie des spor­tifs sera tourné du­rant le pro­chain “ Four de Fran­ce cy­clis­te „. C’est Paul Car­toux lui-même et Henri De­coin qui en } sont les au­teurs.

Louis Feuil­la­de et son gen­d­re Cham­preux s’étai­ent chargés de l’adap­ter à l’écran.

On sait le succès mon­di­al rem­porté par les différen­tes œuvres de Louis Feuil­la­de: Les Deux Ga­mi­nes, Pa­ri­set­te,

En haut-: Louis Feuil­la­de. An mi­li­eu: Bou­bou­le, en pen­si­on cher, une fermière, s’amuse. A gau­che: L’éva­si­on de Bou­bou­le. A droi­te: Prise de vues d une scène de pen­si­on­nat; k droi­te, Louis Feuil­la­de.

Le Stig­ma­te du­quel au­teur et ar­tis­tes tra­vail­lai­ent avec achar­ne­ment de­puis quel­ques se­mai­nes et qui de­vait sor­tir le 10 mars pro­chain ne décevra pas les ad­mi­ra­teurs de Louis Feuil­la­de. C’est une his­toi­re po­pu­lai­re, cer­tai­ne­ment vécue et où se re­trou­ve tou­tes les qua­lités du ro­man­cier.

Les ave­n­tu­res tou­chan­tes, quel­que­fois drôles, tou­jours émou­van­tes, par lesquel­les passe la déli­ci­eu­se pe­ti­te héroïne, ti­reront des pleurs aux plus end­ur­cis.

Et le clou du film sera sa mi­nus­cu­le in­ter­prète Bou­bou­le, ex­tra­or­di­nai­re fil­let­te dont les huit ans ne s’ef

Le Fils du Fle­bus­tier, Le Gamin de Paris, tous présentés en ro­mans par Paul Car­toux qui va d’ail­leurs faire paraître le pro­chain film Le Stig­ma­te dans le Petit Jour­nal en feuil­le­ton quo­ti­dien.

Enfin ce Judex dont les murs de tou­tes les gran­des vil­les ont re­produit les différents épi­so­des sur leurs af­fi­ches

Ju­clex! qui n’a pas senti son cœur bat­tre, ses yeux se mouil­ler à cer­tains épi­so­des de ce film si par­ti­cu­lière--ment émou­vant... C est je pense une des pro­duc­ti­ons cinéma­to­grap­hi­ques de ces dernières années, qui aura le plus secoué les nerfs des sen­si­bles au­di­teurs.

, L’Fn­fant à la tar­ti­ne.

Il faut con­nai­tre le stu­dio sa­voir de com­bien d’ef­forts, de com­bien de pei­nes, cha­cu­ne de ces scènes qui pas­sent avec une telle rapi­dité sur l’écran, peu­vent être le fruit pour com­pren­d­re le rôle tou­jours dif­fi­ci­le du met­teur en scène. Il n’est pas seu­le­ment dif­fi­ci­le, trop sou­vent il sem­ble vou­loir dépas­ser les for­ces hu­mai­nes. Un scénario tel que celui du Stig­ma­te pour­tant assez sim­ple en ap­pa­ren­ce de­man­de des jours et des nuits de las­si­tu­de, toute une com­po­si­ti­on déli­ca­te, dont la réus­si­te toute entière re­po­se sur celui qui l’a conçue.

Au phy­si­que Louis Feuil­la­de était le bour­ru sym­pa­ti­que. Méri­di­o­nal il gar­dait la vi­va­cité de sa terre na­ta­le, l’œil bril­lant sous les lu­net­tes, la phy­si­o­no­mie em­prein­te d’in­tel­li­gen­ce et de bonté. D’abord fa­ci­le, il se mon­trait con­stam­ment prêt à ren­d­re ser­vi­ce à ses amis. Il avait au plus haut degré l’amour de cet art, dont il fut une des per­son­na­lité les plus en vue. Pour lui, le cinéma est appelé à jouer un rôle prépondérant dans la société fu­tu­re et l’on ne peut en­co­re se ren­d­re comp­te de ce que l’on eut été en droit d’at­ten­d­re de son se­cours si la ma­la­die bru­ta­le et imprévue n’était venue cou­per en plei­ne pro­duc­ti­on son in­spi­ra­ti­on et sa vie. Jehan D'IVRAY

On dit, on prétend, on as­su­re que:

* * * Le met­teur en scène Sid­ney Ol­cott a déniché pour fi­gu­rer dans son film Sa­lo­me of the te­ne­ments trois vieil­les fem­mes qui bat­tent le re­cord de la vieil­les­se de­vant l’écran.

L'une comp­te 108 prin­temps et les deux au­tres res­pec­ti­ve­ment no­nan­te-sept et no­nan­te-et-un ans. Mieux vaut tard que ja­mais, dit-on.

* * * De­puis que Fanny Ward a perdu sa zi­be­li­ne, et Jane Mar­nac ses bi­joux, à «moins que ce ne soit l’in­ver­se; de­puis que tant de bel­les théâtreu­ses ont laissé trai­ner leur col­lier de per­les dans un taxi, leurs pen­dants d’oreil­les au stu­dio, leur four­ru­re de prix dans quel­que dan­cing, leur in­ex­pres­si­ble dans quel­que bar, le nom­bre de têtes de li­not­te s’ac­croit sans cesse. On re­mar­que ce­pen­dant que les très gran­des étoi­les par­vi­en­nent à

n’égarer au­cu­ne pièce de leur gar­de-ro­be ni de leur cof­fret à bi­joux, et pour­tant leur po­pu­la­rité se main­tient. Dans les stu­dios... et ail­leurs... et parmi le pu­blic, on s’amuse de ces cho­ses...

* * * Les Améri­cains ont trad­uit Ma­da­me Sans-Gène par Mme De­vil-May-Ca­re; hum, pas très joli, ni très alluré; qu’eut dit Sar­dou?

bine, scène He i.a Re­ve­nan­te, une des pro­duc­ti­ons de L. Feuil­la­de. cfui ...._ - . ,

•Iques-uns des in­ter­préter, préférés du maître: N. Flor­cs­ca (le mar­quis), Gi­net­te Ma­d­die, Bis­cot, Her­mann

droit'


POUR L’irt­DE­PErf­DATÎCE

'Ixy­r­na­si' aie, yeasv

Un an s’était écoulé et la gu­er­re du­rait tou­jours. Sur la fron­tière du Nord, les trou­pes de But­ler, at­ta­quées par 1 armée de Mor­gan et de Lafay­et­te, avai­ent dû céder du ter­rain et arrêter leurs in­cur­si­ons.

Mais les for­ces bri­tan­ni­ques n’étai­ent point détrui­tes; as­sa­gies seu­le­ment, elles se re­for­mai­ent au delà de la fron­tière et, pen-dant cette période de calme, Nathan Hol­den fut envoyé pour protéger la fron­tière de Pen-syl­vanie.

Or, ce fut à ce mo­ment que But­ler en­tre­prit de re­com­men­cer les raids.

Ses trou­pes ne trou­vant rien à pil­ler près de la fron­tière, des­cen­di­rent plus bas. Un jour, elles at­teig­ni­rent As­h­ley Court.

L’avant-gar­de de l’armée de But­ler était com­posée des pires hom­mes parmi les mau­vais.

Us pous­sai­ent les poin­tes les plus au­da­ci­eu­ses en de­dans des fron­tières améri­cai­nes .et se char­ge­ai­ent généra­le­ment des pil­la­ges et des in­cen­dies.

De­puis que l’armée de Lafay­et­te et de, Mor­gan les con­te­nait, ils n’avai­ent pu se ris­quer fort avant dans le pays, mais dès que But­ler ap­prit qu’une par­tie des for­ces améri­cai­nes .avait été retirée du Nord pour aller se bat­tre en Pen­syl­vanie, il résolut de ris­quer une gran­de of­fen­si­ve.

Les échecs, qu'il su­bis­sait de­puis près d’un an le ren­dai­ent fu­ri­eux. L’accès même de As­h­ley Court lui était in­ter­dit, car il trou­vait con­stam­ment sur son pas­sa­ge les ti­rail­leurs de Nathan Hol­den.

Il en vou­lait aux Mon­ta­gue, main­te­nant, qui ne fai­sai­ent rien pour com­mu­ni­quer avec lui. Il leur en vou­lait sur­tout parce que As­h­ley Court était de­venu une sorte d’abri pour tous les mal­heu­reux que ses coups de force pri­vai­ent dé logis et de nour­ri­tu­re.

En un an, ce pays plai­sant était changé en un désert de rui­nes, et la sym­pa­thie qui-auréolait au­tre­fois le ca­pi­tai­ne But­ler s'était trans­muée en une sorte d’hor­reur.

Sir Henri lui-même voy­ait avec dou­leur venir presque chaque jour à As­h­ley Court de pau­vres gens blessés et sans toit. Cer­tes, cela n’avait point en­co­re abattu son fa­rou­che roy­a­lis­me, mais il mépri­sait But­ler et son armée et, par­fois, il s’arrêtait, son­g­eur, de­vant une de ces vic­ti­mes hos­pi­ta­lisées au château de son frère et lui par­lait avec pitié.

Et si But­ler te­nait tant à As­h­ley Court, c’est qu’il vou­lait aussi venir y re­pren­d­re Nancy. Il se re­pen­tait de be l’avoir point en­co­re fait. Il ju­rait bien que si la jeune fille tom­bait en son pou­voir, il ne la lâche­rait plus.

Et Nancy se dévou­ait dans ce château qui était de­venu le re­fu­ge de tou­tes les vic­ti­mes, elle soig­nait . les blessés et nour­ris­sait les mal­heu­reux et, peu à peu, elle sen­tait que le lien qui rat­ta­chait en­co­re sa fa­mil­le à l’An­g­leter­re et à la Cour­on­ne de­venait de plus en plus ténu.

Il ne fal­lut qu’une chose pour le rom­p­re tout à fait. L’avant-gar­de de But­ler ar­ri­va un jour à As­h­ley Court et elle ne fut pas ac­cu­eil­lie comme elle l’eût été un an au­pa­ra­vant.

Voy­ant qu’on ne leur of­frait pas ce qu’il y avait de meil­leur dans le château, les soud­ards de Biÿler pri­rent le parti de se ser­vir eux-mêmes et com­mencèrent par pil­ler les écu­ries où il y avait en­co­re de bons che­vaux qu’ils pou­vai­ent ven­d­re.

As­h­ley Mon­ta­gue ne put sup­por­ter ce vol. Il courut à ses éta­bles, il es­saya de défen­d­re ses biens, de faire appel à son amitié pour le ca­pi­tai­ne But­ler.

Trois bal­les lui cassèrent la tête et, quel­ques in­stants plus tard, Sir Henri trou­vait son ca­da­vre étendu de­vant le. per­ron.

Alors, à par­tir de ce jour-là, Sir Henri ne parla plus de But­ler, ni de ses vic­toi­res.

Il de­meu­rait dans son fau­teuil pen­dant des heures entières, pen­sif, ne disant pas un mot. Ja­mais il ne de-

Au-des­sus:

Mon­si­eur, ne rest­ez plus dans cette mai­son.

En-des­sous

Nathan annonça que le ca­pi­tai­ne But­ler se prépa­rait à at­ta­quer la vallée.

man­dait des nou­vel­les de la gu­er­re, il ne pa­rais­sait même point en­ten­d­re lorsque, de­vant lui, quel­que réfugiée ra­con­tait sa misère.

Jacob Hiers er­rait dans le château de­puis la mort d’As­h­ley Mon­ta­gue, désespéré, cher­chant tou­jours un coin mieux abrité.

Il s’était rendu comp­te après plu­si­eurs voy­a­ges, qu’il ne trou­ver­ait la paix nulle part et il se résig­nait à vivre là.

Ce mal­heu­reux pol­tron sem­blait at­ti­rer la gu­er­re en tous lieux où il al­lait. Les régions les plus tran­quil­les de­venai­ent in­ha­bi­ta­bles dès qu’il y ar­ri­vait.

un sin­gu­lier as­sem­bla­ge d’étof­fes. Il y avait des ban­des rou­ges et des ban­des blan­ches et aussi un grand carré bleu où des étoi­les étai­ent dis­posées en cer­cle.

Il re­gar­da cet ou­vra­ge avec éton­ne­ment et de­man­da:

— Quel­le est cette ten­tu­re ex­tra­or­di­nai­re?

Nancy ne leva point les yeux et sa main qui te­nait l’ai­guil­le trem­bla légèrement. Et puis elle répon­dit:

— C’est le dra­peau... des Améri­cains... je le répare pour les sol­dats du fort... Om me l’a de­mandé, je n’ai pas pu le re­fu­ser...

Sir Henri détour­na la tête et lâcha l'étoffe qu'il avait prise.

Alors, la jeune fille son­g­ea que le mo­ment était sans doute venu pour la con­fi­den­ce qu’elle vou­lait faire à son père.

Elle lui posa la main sur le bras et, gra­ve­ment, cher­chant ses yeux, elle lui dit:

— Père, vous êtes assez bien main­te­nant pour ap­pren­d­re la vérité.

Il la re­gar­da et mur­mu­ra;

1— Quel­le vérité? «

Elle at­ten­dit en­co­re un peu et, très bas;

— Char­les n’a pas com­battu pour le dra­peau dont je l’ai re­cou­vert, vous savez le pa­vil­lon du Roi, qui était dans votre cof­f­re...

Sir Henri fit, d’une voix sour­de:

—: Ah!... Et ses -lèvres _ de­meurèrent entr’ou­ver­tes. Elle prit l’étoffe légère qu’elle cou­sait et la ten­dit.

— Voici quel au­rait été son dra­peau, père.

Il la re­gar­dait, les pu­pil­les dilatées ne pa­rais­sant pas com­pren­d­re, et elle répéta:

— Voici quel a été son dra­peau, père, et... je dois voùs l’avou­er aussi... c’est le mien, main­te­nant.

Elle avait baissé la tête

Au-des­sus: — A menrS vos Mo­hi­cans ici à trois heures.

A droi­te: Le château était de­venu le re­fu­ge de tou­tes* les vic­ti­mes.

Il de­man­dait à chaque voy­a­geur nou­veau qui pas­sait à As­h­ley Court.

— Chez vous... est-ce qu’on se bat?

Presque tou­jours on lui répon­dait « oui », et il pous­sait un sou­pir désolé.

Il ar­ri­va pour­tant qu’un col­por­teur lui as­su­ra un jour que le lieu d’où il venait était par­fai­te­ment tran­quil­le.

Jacob Hiers y courut. Le jour même qu’il était dans ce petit Pa­ra­dis, les In­diens de John Brant sac­cagèrent une ferme et il s'en fal­lut d’un rien que le cor­don­nier iuy fût scalpé.

Il ne débou­cla même pas son por­te­man­teau et re­vint à As­h­ley Court sans re­pren­d­re ha­lei­ne.

Tous les matins, il présen­tait ses de­voirs à. Sir Henri, qui était main­te­nant son seul pro­tec­teur, et il lui disait généra­le­ment:

— La nuit dernière, j’ai en­ten­du trois coups de feu... Sa­vez-vous qui les a tirés?

Sir Henri le­vait la main d’un air in­différent. Que lui im­por­tait? Et Jacob Hiers, se ren­dant aux cui­si­nes, en­voy­ait les do­mes­ti­ques~noirs voir si les en­vi­rons du château était sûrs avant qu’il se décidât à sor­tir lui-même.

Nancy tra­vail­lait presque con­stam­ment à côté de son père et ja­mais il ne pa­rais­sais s intéres­ser à son ou­vra­ge.

Un jour, pour­tant, il [ui parut que Nancy cou­sait

et s'in­cli­nait sur ce pa­vil­lon qui, déjà, avait flotté sur le fort et que les bal­les avai­ent troué.

Elle étreig­nait ce sym­bo­le où les raies et les étoi­les concrétai­ent l’union des Etats nou­veaux.

Et voilà que, soud­ain, elle sen­tit qu’on le ti­rait -de des­sus ses ge­n­oux. Elle vit la main de son père qui s’ac­cro­chait à l’étoffe. Qu’al­lait-il faire? Vou­lait-il déchi­rer, frois­ser le, pa­vil­lon de ceux qu’il haïssait?

Elle re­gar­da le vieil­lard. Une cris­pa­ti­on dou­lou­reu­se ti­rait ses traits, abais­sant les coins de sa bou’che. 11 ne pa­rais­sait point fâdhé, mais mal­heu­reux. Nancy le lais­sa faire. Il at­ti­ra le dra­peau con­tre sa poitri­ne et ses doigts se cris­pai­ent au­tour de ses plis. Et puis len­te­ment, len­te-

— Père, vo u 8 êtes assez bien main­te­nant pour ap­pren­d­re toute la vérité.


12 ment, il l’éleva jusqu’à son vi­s­a­ge et, quan­ti il fut là, il y en­fouit sa tête et il de­meu­ra ainsi long­temps, pleu­rant sur son fils, pleu­rant sur tout ce qu’il avait vu, sur les sa­cri­fi­ces de l’Amérique, sur la guer. sang­lan­te.

Et quand .il re­le­va le front, il sem­blait calmé, une sérénité apai­sait son vi­s­a­ge, i! ren­dit à sa fille les raies et les étoi­les, et il dit:

— C’est le nôtre, Nancy

But­ler était re­ve­nu à As­h­ley Court, avec le ca­pi­tai­ne Hare et Jo­seph Brant.

Il y était re­ve­nu comme en pays con­quis et s’était dépouillé de son hy­po­cri­te cour­toi­sie. 11 y te­nait son con-

— A votre aise, nous nous pas­se­rons bien de vous; mais ame­nez vos Mo­hi­cans ici à trois heures, Jo­seph Brant.

Le chef in­dien s’était in­cliné.

— Us seront ici à trois heures, Wal­ter But­ler.

But­ler sè re­dres­sa fu­ri­eux.

— Ap­pe­lez-moi ca­pi­tai­ne But­ler, s’il vous plaît.

Ces deux alliés étai­ent main­te­nant des en­ne­mis.

Ce fut un peu après cette al­ter­ca­ti­on que Sir Henri Mon­ta­gue vint dans la salle à man­ger et But­ler le reçut ica­va­lièrement, à ca­li­four­chon sur une chai­se, et lui dit:

— Vous ne croy­ez pas, j’en suis sûr, les ra­con­tars que l’on fait sur mon comp­te?

Sir Henry dédaig­na la chai­se que lui in­di­quait le ca­pi­tai­ne. H souf­frait de voir la ri­paillé indécente à la­quel­le se li­vrai­ent les trou­pes du Roi. U y avait là des fem­mes ra­massées dans les fau­bourgs et dans les, bars/ et les con­vi­ves, plus qu’à demi ivres, te­nai­ent des pro­pos' or­du­riers.

— Le Wal­ter But­ler des mas­sa­c­res de Cher­ry Val­ley n’est plus le bien­ve­nu dans cette mai­son, dit le vieil­lard. Mon amitié pour vous est morte, But­ler. Per­met­tez-moi de me re­ti­rer.

11 ne s’était pas en­co­re re­tourné, que le ca­pi­tai­ne, de­bout, ap­pe­lait les fac­ti­on­nai­res qu’il avait placés aux por­tes de la salle à man­ger et leur désig­nait Sir Henri.

—- Arrêtez cet homme... c’est un traître.

Le vieil­lard es­saya de lever sa caft­ne. 11 ne s'at­ten­dait quand même pas à une telle im­pu­den­ce, mais il fut poussé, entraîné avant d’avoir pu pro­non­cer un mot et en­fermé dans sa cham­bre.

Les sol­dats l'avai­ent tel­le­ment bous­culé qu’il resta long­temps sans pou­voir faire un mou­ve­ment et il souf­frait de sa bles­su­re.

En bas, l’orgie con­ti­nu­ait. Nancy s était mise à la re­cher­che de son père, car elle ne sa­vait pas qu'il eut

sei] de gu­er­re et per­son­ne ne de­vait le déran­ger ni sor­tir du château.

Et on le sut au quar­tier général de l’armée améri­cai­ne du Nord. On ap­prit par des pri­son­niers faits au cours d'un raid que le ca­pi­tai­ne But­ler se prépa­rait à at­ta­quer la vallée et à mar­cher sur le fort Sa­cri­fi­ce.

Or, la vallée était le gre­nier de l’armée de Was­hing­ton et il fal­lait à tout prix empêcher sa déva­sta­ti­on.

Le général Was­hing­ton ras­sem­bla les chefs.

— Nous ne pou­vons réunir que des for­ces res­trein­tes, dit-il. H im­por­te donc de ne pas dis­per­ser nos ef­forts. Pour arrêter But­ler, il faut connaître l’en­droit exact où il comp­te at­ta­quer. Qui nous le dira?

Après une cour­te dis­cus­si­on, il fut décidé que deux of­fi­ciers se ren­drai­ent à As­h­ley Court pour es­say­er d’es­pi­on­ner.

Nathan Hol­den con­nais­sait le château et il pro­po­sa de par­tir sur le champ.

Sa pro­po­si­ti­on fut ac­ceptée et une heure après cette déci­si­on. Nathan Hol­den et le com­man­dant Stro­ny par­tai­ent pour As­h­ley Court.

'Ils n’y arrivèrent qu’au cours de la nuit sui­van­te, car ils ne pou­vai­ent y pénétrer en plein jour.

Nathan sa­vait où s’ou­vrai­ent les cui­si­nes. Ils s’in­tro­dui­si­rent par là dès que les do­mes­ti­ques fu­rent montés dans l’of­fi­ce.

Il y avait un grand to­hu-bo­hu dans la mai­son. Le. ca­pi­tai­ne But­ler of­frait un grand dîner à ses hom­mes avant de tenir, son der­nier con­seil de gu­er­re. Il était en effet résolu à agir sans tar­der. C’était un sol­dat qui frap­pait fort et vite.

Jo­seph Brant n'avait pas voulu as­sis­ter au repas servi dans la gran­de salle et où fi­gu­rai­ent les meil­leurs vins du mal­heu­reux As­h­ley Mon­ta­gue, as­sas­siné par ses amis.

— Je, ne fais pas la fête avant de me bat­tre, avait-il dit. C’est après le com­bat qu’il faut célébrer la vic­toi­re.

But­ler avait ricané.

— Ca­pi­tai­ne But­ler, vous ne pou­vez pas me lais­ser ici avec ces bru­tes.

été arrêté. Elle s’ap­pro­cha de la salle du fes­tin, mais n’osa y en­trer et glis­sa seu­le­ment son oreil­le de la porte.

A ce mo­ment, un In­dien qui rôdait dans le hall l’aperçut et elle s’en­fuit par les cou­loirs. Il la sui­vit. Elle gagna la cham­bre de son père et s’aperçut que la porte'' était fermée et la clef enlevée. Elle se pen­cha con­tre la ser­ru­re et ap­pe­la à voix basse:

— Père, êtes-vous là?

Il répon­dit et lui con­seil­la de re­gag­ner sa cham­bre sans tar­der.

— Ne craig­nez rien, dit-el­le, je suis en sûreté.

Et tan­dis qu’elle pro­nonçait ces mots, elle pou­vait voir auprès d’elle la sil­hou­et­te inquiétante de l’In­dien. L’homme était im­pas­si­ble et muet et se glis­sait derrière elle comme une ombre.

Une fois de plus, Ru­dolph Va­len­ti­no tient à nous faire mon­tre de ses meil­leurs qua­lités d’ex­pres­si­on, de beauté et de grâce vi­ri­le; cette fois, ou­bli­ant ses airs com­passés de duc de Char­t­res, il entre dans la peau d’un de ces rôles, fait sem­ble-t-il, tout exprès pour lui.

La pro­duc­ti­on de Jo­seph He­na­be­ry, tirée du récit de Rex-Be­net, et dont Fo­rest Helxy écri­vit le scénario, nous mon­tre le Va­len­ti­no de ses pre­miers et re­ten­tis­sants succès, le Va­len­ti­no des Qua­tre Ca­va­liers de V Jl­po­ca­lyp­se, le vrai Va­len­ti­no enfin: bril­lant, fou­gueux, intrépide, ro­ma­nesque et amou­reux

C’est que, au cours de l’ac­ti­on de La Ha­cien­da ‘Rouge, il lui faut, et re­pous­ser les avan­ces de trois ar­den­tes “ fem­mes fa­ta­les „, ni plus ni moins; et faire sa cour selon la mode Sud-Améri­cai­ne, avec ac­com­pag­ne­ment de sérénades, bal­cons et clair de lune; et se dépense sans comp­ter pour ani­mer l’ac­ti­on et don­ner bonne répli­que à des par­te­nai­res de ta­lent comme lui-même.

Parmi ceux et cel­les-ci, il y a tout d’abord le trio des grâces; la belle Nita Naldi, la très belle Loui­si La­gran­ge, la non moins belle Dag­o­nar Ga­dows­ky.

Sans déflo­rer en­co­re le scénario de l’œuvre — nous y re­viendrons — disons que Miss Nita Naldi, sous le nom de Car­lot­ta, fière jeune fille ar­gen­ti­ne, en­tre­prend une of­fen­si­ve ou­ver­te pour gag­ner l’af­fec­ti­on de Don Alon­zo. Elle est séduisan­te et har­die, et met à pro­fit tous ses char­mes pour ar­ri­ver à ses fins, mais elle con­sta­te qu’elle ne pour­ra pas le re­te­nir dans ses jo­lies grif­fes, elle se tour­ne vers “El Tigre,,, le ban­dit sa­di­que des Pam­pas.

D’une manière plus froi­de, plus cal­cu­la­tri­ce mais com­bien per­fi­de, Miss Go­dows­ky, dans le rôle de Dona Flo­ren­cia, tente de char­mer le jeune noble. Sa pro­fes­si­on — dans le film — est celle de séduc­tri­ce, et est appelée de ce fait " Tu­eu­se d’hom­mes „. Ses vic­ti­mes sont nom­breu­ses, mais Don Alon­zo se mon­tre égal à sa puis­san­ce séduc­tri­ce et in­ter­ver­tit bientôt les rôles.

Loui­se La­gran­ge, jou­ant le rôle de Car­me­li­ta, une fa­vo­ri­te de “ El Tigre „ est la femme aux yeux tristes. Ses ma­chi­na­ti­ons sont nuancées d’af­fec­ti­on qui amènent

d’abord la com­pas­si­on de l’homme, mais en­s­ui­te son mépris.

Ru­dolph Va­len­ti­no — cela va sans dire — rem­plit évi­dem­ment le rôle de Don Alon­zo: il y est par­fait. Mais nous ne préten­dons pas ici don­ner une fast­i­di­eu­se no­men­cla­tu­re de tous les ar­tis­tes ayant col­la­boré à l’ac­ti­on, ayant, plus de hâte à re­tra­cer cel­le-ci dans ses gran­des lig­nes. La voici donc:

II a été décidé que Don Alon­zo épou­se­ra Ju­liet­ta Vald­ez. Ils ne se sont pas en­co­re vus. Don Alon­zo est un homme qui a déjà beau­coup voyagé, qui a goûté les plai­sirs de Paris et fréquenté ses bou­ges. Ju­liet­ta sort

Une scène de la Ha­cien­da Rouge. avec Ru­dolph Va­len­ti­no.

du cou­vent. Car­lot­ta tâche de gag­ner le cœur de Don Alon­zo et es­saye par tous les ar­ti­fi­ces pos­si­bles de l’éloig­ner de la fiancée qui lui est des­tinée, mais en vain, car la première fois qu’il voit les yeux som­bres, les che­veux de jais de Ju­liet­ta, il s’éprend d’elle.

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La nuit de noce arrivée, alors que Don Alon­zo et Ju­liet­ta se trou­vent dans la cham­bre nup­ti­a­le, El Tigre, le ban­dit des Pam­pas, at­ta­que l’ha­cien­da, et vole l’épouse, après une rude échauf­fourée.

Don Alon­zo a été mis hors com­bat, par un coup à la tête, mais suit El Tigre, jusqu’à son re­pai­re, les rui­nes d’une église. Arrivé là, il voit, dans les bras du ban­dit, une femme por­tant les voi­les de mariée. Il croit voir son épouse, mais c’est Car­lot­ta qui s’est éprise de El Tigre. Après un com­bat inégal Don Alon­zo, croy­ant sa femme infidèle, s’échap­pe du quar­tier général des ban­dits. Il jure ven­ge­an­ce con­tre El Tigre et tou­tes les fem­mes.

A deux ans de là, nous voy­ons Don Alon­zo, fréquen­tant un bar, à Bue­nos-Ai­res, où il est connu comme un mystérieux étran­ger. Car­me­li­ta, précédem­ment une des ferr mes de El Tigre, l’aime de toute son âme. Il n'y prend garde, ayant pour seul but de re­trou­ver El Tigre, et espérant ob­te­nir de sa femme des éclair­cis­se­ments.

Don Luis, son ami, est amou­reux de la fa­ta­le Dona Flo­ren­cia, et dans le but de sau­ver Luis, Alon­zo prend ren­dez-vous avec la fa­meu­se séduc­tri­ce. Au mo­ment, où il ache­vait la conquête de Dona Flo­ren­cia, Luis entre et tire sur son ami.

Alon­zo feint d’être touché et tombe, mais seu­le­ment dans le but d’ef­fray­er Luis pour lui faire com­pren­d­re sa folie, Ils quit­tent tous deux la mai­son de Dona Flo­ren­cia; et ar­ri­vent à l’ap­par­te­ment de Don Alon­zo, ou Ca­si­mi­re leur dit que El Tigre se trou­ve au bar.

Alon­zo va au bar et y trou­ve Car­lot­ta, qui re­fu­se de lui dire où est El Tigre, mais ce­lui-ci entre à ce mo­ment avec une autre femme. Elle crie alors à Alon­zo, “ tue le traître Alon­zo bon­dit vers El Tigre, mais quand Car­lot­ta voit que El Tigre va être tué, elle tâche d’arrêter Alon­zo, en lui disant que El Tigre sait où se trou­ve Ju­liet­ta. L’aver­tis­se­ment ar­ri­ve trop tard, car le cou­teau’ de Alon­zo a fermé les lèvres de El Tigre à ja­mais. Tou­te­fois, Car­me­li­ta lui avoue que Ju­liet­ta se trou­ve au cou­vent. 11 y va, et les jeu­nes époux se re­trou­vent avec joie.

On croit com­munément que pour pro­dui­re un film de 7.000 mètres, le di­rec­teur ar­tis­ti­que n’aura em­ployé que 7.000 mètres de négatif. Légende qu’il faut détrui­re. Que de scènes sont re­com­mencées trois ou qua­tre fois avant que nais­se l’épreu­ve défi­ni­ti­ve parce q u’enfin sa­tis­fai­san­te

Con­sidérez, par exem­ple, la scène du ca­ba­ret de A Sain­ted Devil — c’est le titre an­glais du film sig­ni­fi­ant littéra­le­ment Le Dia­ble Ca­no­nisé. On tour­ne cette scène douze fois, avant d’ob­te­nir un résul­tat qui sa­tis­fit

M. Ha­be­ry. Rien d’éton­nant, d’ail­leurs, puis­que l’image de­vait présen­ter, se déta­chant de l’arrière plan, un ri­de­au transpa­rent qui s’ouvre, un pla­teau qui s’élève, met­tant en évi­den­ce un déli­ci­eux en­sem­ble de vingt girls, triées sur le volet. Un jour en­tier fut néces­sai­re pour réali­ser ce seul ta­bleau.

Line autre scène néces­si­tant beau­coup de soin, et des mil­liers de mètres de pel­li­cu­le, fut le raid du ban­dit dans le patio; au cours de cel­le-ci, Va­len­ti­no eu à lut­ter con­tre une dou­zai­ne de ban­dits; et comme l’ac­ti­on était assez em­brouillée, il fal­lut la re­com­men­cer une bonne di­zai­ne de fois, pour enfin y voir clair.

Eton­nez-vous, après celà, que le film en­tier néces­sité plus de soixan­te-cinq kilomètres de pel­li­cu­le!

MARCO.

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