Programma van 8 tot 12 juni 1924



Brochure

Bron: FelixArchief nr. 1968#668

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CINÉMA ÉDU­CA­TIF

Jac­que­li­ne Logan.

Un petit livre a par 1 en Bel­gi­que, il y a quel­ques mois, a iquel la pres­se d’in­for­ma­ti­on en général, et la pres­se cinéma­to­grap­hi­que en par­ti­cu­lier n’ont pas prêté assez d’at­ten­ti­on. C’est le « Ma­nu­el de la Cinéma­to­grap­hie sco­lai­re et édu­ca­ti­ve », que son au­teur, M. Alexis Siuys, di­rec­teur ho­no­rai­re de l'Ecole Nor­ma­le de Bruxel­les, a ait édi;é d’abord lui-même, dont la première édi­ti­on avait été rapi­de­ment’ épuisée et que l’Union des Vil­les et des Com­mu­nes bel­ges a publié en­s­ui­te pour son comp­te. et pour le plus grand pro­fit de ses as­so­ciés et de ses amis. Ce qui prou\e qu’un bon livre n’a pas be­soin, poor se ven­d­re, de l’appui des jour­naux et dès re­vues, e. que la cause du

cinéma sco­lai­re et édu­ca­tif, si elle a beau­coup à faire pour vain­cre, a rallié déjà chez nous bon nom­bre de péda­go­gues et d’ad­mi­ni­stra­teurs pu­blics. Et si nous par­lons à notre tour de ce petit livre, c’est que nos lec­teurs nous » sauront gré de leur avoir fait connaître un ou­vra­ge dont ils ti­reront le plus grand bénéfice, puis­qu’aussi bien l’adapta­ti­on du film à l’en­seig­ne­ment ne peut lais­ser per­son­ne in­différent.

M. Alexis Sluys n’est pas un in­con­nu pour la plu­part des Bruxel­lois, ni'pour tous ceux de nos con­ci­toy­ens qui sui­vent l’évo­lu­ti­on, les réfor­mes, les conquêtes de d'in­struc­ti­on pu­bli­que. Comme di­rec­teur en exer­ci­ce, il a donné

Jac­que­li­ne Logan.


4 à l’Ecole nor­ma­le de la ca­pi­ta­le une im­pul­si­on • ex­tra­or­di­nai­re. Comme di­rec­teur ho­no­rai­re, ii n’a rien perdu de son ac­ti­vité, et tant à la Ligue de l’En­seig­ne­ment que dans les mul­ti­ples œuvres qui gra­vi­tent au­tour d’elle, il dépense jour­nel­le­ment des trésors de dévou­e­ment et d’expérien­ce. Dans ces dernières années, il s’est occupé sur­tout du cinéma à l'éco-16 et de l'in­flu­en­ce du cinéma sur les en­fants et les jeu­nes gens. Les mul­ti­ples tra­vaux qu’il

tance du cinéma dans l'en­seig­ne­ment eut lieu à l’Ecole Nor­ma­le de Bruxel­les, le 23 décem­bre 1908. il y a donc plus de quin­ze ans. Les leçons fu­rent données par M. Char­les Buis, an­cien bourg­me­stre de Bruxel­les, qui il­lus­tra d'un film le récit de son voy­a­ge en Egyp­te, et par M. A. Arndt, qui ap­pu­ya d’ima­ges mou­van­tes une manière de cours sur l'aéro­sta­ti­on et l’avi­a­ti­on.

Comme ce temps nous [ta­rait loin­tain! Et

Jac­que­li­ne Logan et Percy Ma­m­art dans The Light that Tai­led

con­sa­crés à ces ques­ti­ons lui ont valu d’être désigné, l’un des tout pre­miers, pour faire par­tie de la Com­mis­si­on de Contrôle cinéma­to­grap­hi­que, in­sti­tuée par la loi du 1er sep­tem­bre 1920. Il est arrivé sans doute que cette Com­mis­si­on mécon­tentât tout le monde, les lou­eurs, les ex­ploi­tants de sal­les et de pu­blic, par des déci­si­ons dont le moins qu’on puis­se dire c’est qu’elles out­re­pas­sent sin­gu­lièrement le sens et la portée de la loi. Mais ce n’est pas de cela qu’il s'agit au­jourd’hui. C’est uni­que­ment du « Ma­nu­el de la Cinéma­to­grap­hie sco­lai­re et édu­ca­ti­ve ».

M. Sluys com­men­ce par rap­pe­ler que ila première démon­stra­ti­on die l’uti­lité, de l’im­po­ra­vec quel­le mélan­co­lie l'on con­sta­te que si le septième art a fait, au cours de ces quin­ze dernières années, des progrès imprévus, son in­tro­duc­ti­on à l’école est restée mal­heu­reu­se­ment, presque par­tout, dans le do­mai­ne des bon­nes in­ten­ti­ons.

C’est de l’in­ven­ti­on et des progrès du cinéma que M. Sluys a fait, précisément, la matière des pre­miers cha­pit­res de son ma­nu­el. En une revue rapi­de, mais sans rien om­e­t­tre d'es­sen­tiel, il mon­tre les tra­vaux du Français Arey, en 1765 déjà, sur la per­sis­tan­ce des im­pres­si­ons réti­ni­en­nes, con­nais­san­ce bi­o­lo­gi­que sans quoi l’in­ven­ti­on du cinéma eût été im­pos­si­ble, puis les ancêtres de l’écran:

(Voir suite page 70.)

Ama­teurs, vous trou­verez A LA TOUR EIF­FEL

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Tout ce qui con­cer­ne la Télépho­nie et la Télégrap­hie sans fil.

Ocoooooe­ooooooooooooß

gooooooooo­qe­o­qooooooooooop­oooooçooooooooa­oooooqooooqoa­ooooooog

AU FAYS DU FILM |

= Sou.​ven 1rs de Los An­ge­les - ——-

Soooooooooooooooa­oooooooooooooooe­oooooooi

üoooooe­oooooooooooooo!

(Suite)

Se­riez-vous assez bon pour me prêter vos fards? dis-je à mon voi­sin.

Ces gens qui veu­lent faire du ciné et qui n’ont même pas un cray­on noir! Pre­nez, mais c’est dix cents!

Je ten­dis mes dix sols. Je guet­tais les ges­tes au­tour de moi, m’es­sayant à les re­pro­dui­re. Du cold­cream en pre­mier lieu, puis un fond de teint jaune. Les yeux noir­cis. Par mal­heur, je me rap­pe­lai les pom­met­tes rou­ges des ar­tis­tes sur la scène et je crus bien faire en me don­nant des cou­leurs. Le lou­eur du ma­quil­la­ge m’arrêta:

Mais vous êtes fern d’user mon rouge sur vos joues! Le rouge, c’est pour les lèvres! Vous ne savez donc pas qu’en photo le rouge fait des creux d’ombre! Vous désirez peut-être jouer un rôle de poitri­nai­re!

On ap­pe­lait: « En scène! » Le pla­teau représen­tait une salle de musée. Au centré, un grand port­rait, celui de Theda Bara en dan­seu­se es­pag­no­le.

Un or­ches­tre at­ta­qua quel­que chose de léger, afin de préparer l’es­prit des in­ter­prètes. Le di­rec­teur ex­pli­quait: « Nous som­mes dans une ex­po­si­ti­on ar­tis­ti­que, à Paris. Voici le gar­dien, ajouta-t-il, en me désig­nant. « Gar­dien, pro­me­nez-vous! » Je me mis en mou­ve­ment, tout en prêtant l’oreil­le à la voix qui disait en­co­re: « Vous au­tres vi­si­teurs, quand vous ar­ri­vez de­vant le port­rait de la dan­seu­se vous ma­ni­fest­ez une in­ten­se émo­ti­on! Que c’est beau! Theda Bara entre par la porte de droi­te! .Elle va vers la toile et pro­vo­que un scan­da­le! Le gar­dien in­ter­vient et l’ex­pul­se. Vous avez tous com­pris.? Lumière! Ac­ti­on! Ca­me­ra! » Dans ma pro­me­na­de de long en large, trois ap­pareils me guet­tent avec un tac-tac éner­vant. J’ose à peine lever les yeux, de peur de fixer l’ob­jec­tif. Mais Theda Bara est déjà là, ges­ti­cu­lant de­vant sa toile. J’en­tends: « Gar­dien, in­ter­ve­nez! » Je me di­ri­ge vers le pan­neau et em­poig­nant le bras de l’étoile, je l’entraîne hors de scène avec des ex­pres­si­ons de ser­gent de ville con­duisant un délin­quant au poste. « Très bien! ce n’est pas la peine de re­com­men­cer! » crie la voix di­rec­to­ri­a­le. Je pense: « Comme c’est fa­ci­le! »

Main­te­nant, c’est la lente mi­mi­que de la \<ÿlette qui « tour­ne » à quel­ques cen­timètres de l’ob­jec­tif. Spec­ta­cle rare! Theda Bara minau­de: -

— N"est-ce pas, di­rec­teur, que cette pose est gra­ci­eu­se?

Elle s’ap­prou­ve, se sou­rit, gâtée par dix ans de succès con­ti­nu, par 2.000 dol­lars de sa­lai­re heb­do­ma­dai­re, gâtée aussi par la fai­bles­se de met­teurs en scène sans au­to­rité sur la gran­de ve­det­te. Mais soud­ain, le front de l’étoile s’est

Theda Bara

plissé; un fron­ce­ment de sour­cils, un doigt qui mon­tre, un doigt d’en­fant mal élevée:

— Di­rec­teur! je ne veux pas cette fille au- ‘ près de moi! or­don­ne Theda, dans sa crain­te perpétu­el­le de voir sur­gir sur l’écran de ses films la face de quel­qu’une plus jeune et plus jolie.

Le di­rec­teur a com­pris et, tan­dis que s’éloig­ne la gra­ci­eu­se fi­gu­ran­te, deux têtes im­pos­si­bles s’avan­cent pour en­ca­drer la ve­det­te avec un dou­ble re­pous­soir.

— Comme ce sera char­mant ainsi! dit l’étoile tran­quil­lisée. »

Ce film que je voy­ais tour­ner, « La Femme Démon », de­vait être une des dernières pro­duc­ti­ons de la ve­det­te. De­puis, Fox a refusé

MI­CHEL MAT­THYS PI­A­NOS ELCKÉ, de Pari»

16, Rue de Stas­sart, BRUXEL­LES Téléphone: 153.92 Pre­mier» mar­que de réputa­ti­on un­l­verael­le




H est cu­ri­eux de se de­man­der com­ment la première gloi­re du ciné améri­cain per­dit, en quel­ques mois, une po­pu­la­rité qui da­tait de dix ans. Ce système de sa­cri­fier à la présomp­ti­on de l’étoile l’intérêt du scénario, de l’in­ter­préta­ti­on, de tout, a .cer­tai­ne­ment lassé un beau jour le pu­blic. Mais la re­trai­te de Theda fut sur­tout la sanc­ti­on de ces lois de lo­gi­que qui con­sti­tu­ent la jus­ti­ce des fou­les. Une con­cep­ti­on im­mo­ra­le ne peut vivre que dans l’en­fan­ce d’un art ou dans sa vieil­les­se. Quand Mme Bara débuta, à peine Grif­fith venait-il d’in­ven­ter le « pre­mier plan », le pro­jec­teur, avec un bruit de crécelle, jetait en­co­re sur l’écran des pho­tos trem­blan­tes, trouées de

Wil­li­am Hart.

points noirs et sur lesquel­les de pau­vres hères aux ges­tes sac­cadés sin­ge­ai­ent la vie, sans scénario, sans di­rec­ti­on, au gré de la fan­tai­sie.

Cette tech­ni­que bru­ta­le du début de­vait pro­dui­re une psy­cho­lo­gie toute en ges­tes. Le film ne s'adres­sait qu'aux nerfs de la foule. L’exalta­ti­on du don­ju­a­nis­me, ce point de départ de tou­tes les bru­ta­lités, était un thème inévi­ta­ble à l’époque. Mais l’Amérique fémi­nis­te ne pou­vait tolérer l’apothéose du don Juan mâle. On rem­p­laça le héros indési­ra­ble par le don Juan fe­mel­le. On put voir alors sur les écrans du Nou­veau-Mon­de la Vam­pi­re, au cours d’épi­so­des mélo­dra­ma­ti­ques, lacérer, tor­tu­rer, tuer l’homme, comme dans le ciné d’Eu­ro­pe le si­ni­stre bellâtre lacérait, tor­tu­rait, tuait la femme.

Mais parce que la Vam­pi­re «était le mal tri­omp­hant, elle ne pou­vait durer. Avec la

saine jeu­nes­se du film, le pu­blic se révolta con­tre la con­cep­ti­on vi­ci­eu­se.

La Vam­pi­re paraîtra long­temps en­co­re sur la pel­li­cu­le améri­cai­ne, mais elle n'est plus la traîtres­se de la pièce et comme telle, à la fin du drame, elle sera punie par le tri­omp­he de l’Ingénue ou de la gran­de Amou­reu­se, - aux sen­ti­ments tend­res, généreux, pi­toy­a­bles.

Avec Theda Bara, la Vam­pi­re en tant qu héroïne est morte. Qu’elle aille rejoin­dra son émule don Juan dans 'la légende... et en enfer.

Wil­li­am Hart ou la Beauté intéri­eu­re

Wil­li­am Hart est de­vant l’ob­jec­tif: cin­quan­te ans bien sonnés, une lon­gue face de Don Qui­chot­te, quel­que chose de la tète che­val. Mais son re­gard s’est animé. Un ravot de lumière éclai­re l’ob­scu­rité du scénario. L'ex­pres­si­on a duré cinq se­con­des. Cela suf­fit, [.ap­pareil a en­re­gi­stré la beauté...

La beauté? Pour la négres­se de l’Af­ri­que cen­tra­le, c’est une lèvre pro­di­gi­eu­se­ment lip­pue qui rit sur des dents taillées en poin­te Pour le juif de Tunis, la beauté c’est une fiancée en­graissée jusqu’à deux cents i.​vjce par l'ab­sorp­ti­on de pâtes tur­ques. Pour le sports­man, ce sont les mus­cles. Pour Pla­ton c’est un éphèbe lou­che. Pour une pe­ti­te femme la beauté c’est el­le-même. Pour la foule qu: vient ap­plau­dir Wil­li­am Hart, la beauté c’es’ la dou­leur. Be­gar­dez-le, s’il est beau dam l’am­goi­is­se .die son pes­si­mis­me qua­si-re­li­gi­eux Il est beau de cette beauté intéri­eu­re que des sculp­teurs mys­ti­ques ont donnée aux saints et aux sain­tes de pier­re, après que l’esthétique chréti­en­ne eut effacé du vi­s­a­ge hu­main la mar­que de la bête et fait tom­ber sur la ten­ta­ti­on de la plas­ti­que païenne le pli ri­gi­de des robes mo­nas­ti­ques. Wil­li­am Hart est la misé ri­cor­de, la che­va­le­rie, le par­don, la pro­tec­ti­ol de la veuve et de Tonp­he­li­ai. Il est l’ami du' pau­vre. Ses défail­lan­ces mo­ra­les ne sont là que pour mieux préparer la splen­deur de ses résur­rec­ti­ons. Il est une sorte d'apôtre. Son oeu­vre est un cycle.

La joie ne produit que de la joie. Seule la souf­fran­ce forge l’évo­lu­ti­on des êtres. Tu pleures, donc tu pro­gres­ses. Tu at­teins la pla­te-for­me de la jus­ti­ce. C’est peu. Voici mieux: l’éche­lon de la pitié. En­co­re un ef­fort dou­lou­reux et tu t’élèveras jusqu’au sa­cri­fi­ce. Un re­gard de Wil­li­am Hart ex­pri­me tout cela. H est la beauté, parce qu’il est la souf­fran­ce en ac­ti­on. Cer­tes, sur la pel­li­cu­le, il faut faire pas­ser tou­tes les beautés, le sou­ri­re con­fi­ant de l’ingénue, le re­gard tri­omp­ha­teur du jeune pre­mier, la pro­vo­ca­ti­on de la co­quet­te, et même l’exo­tis­me de la Vénus hot­ten­to­te....\lais rap­pe­fez-vous ceci, pe­ti­tes fil­les qui de­vant votre glace gri­ma­cez, anxi­eu­ses de sa­voir si vous êtes pho­togéni­ques: le plug b'eau .rôle sur le film comme dans la vie est sou­vent réservé à une lai­deur qui a beau­coup pleuré!

FER­RI-PI­SA­NI.

QOOOOOOOOOOQOOOOOOOOOOOOOGOOOOOOO000099000000000000090000000000­0­0­0­0­0­0­0­0­O­O­O­O­Q­O­O­O­O­O­O­O­O­O­O­O­O­O­O­C­O­O­O­0­0­0­o­o­o­o­o­o­c­oO

1 Ce que nous ver­rons

sur l'écran g * ▼ * aw 411 M- jj

Qooa­o­tooo OOOOOOOOOOOO­COOO­CO ooooooo o ooooooooooQ

“ MO­THER O’ MINE

En­co­re une pro­duc­ti­on exal­tant l’amour ma­ter­nel, — mais ne l’exal­tant pas au des­sus des li­mi­tes du pos­si­ble et du pro­ba­ble. Les per­son­na­ges de ce drame sont des êtres hu­mains possédant des défauts et des qua­lités ba­na­les, qui se ren­con­trent chez la plu­part des hom­mes et des fem­mes d’au­jourd’hui.

On re­mar­que­ra pour­tant com­bien les rôles créés con­sti­tu­ent des types sa­vam­ment étudiés: Lloyd Hug­hes, Jo­seph Kilgorer, Betty Bly­the, Betty Ross Clark et Clai­re Me Do­well, ce sont au­tant de noms fa­mi­liers aux oreil­les des cinéphi­les et qui sont le gage d’une compréhen­si­on par­fai­te des types in­ter­prétés.

Le scénario de Mo­ther o’ Mine nous conte com­ment Ro­bert Hel­d­on, garçon ave­n­tu­reux et en­tre­pre­n­ant, préféra quit­ter la pe­ti­te ville de pro­vin­ce pour cher­cher sa voie dans la gran­de cité. Sa mère-l’avait chargé d’une let­tre d’in­tro­duc­ti­on pour un ban­qui­er; ce mon­si­eur était un ami de la fa­mil­le.

avait-el­le assuré à son fils; en réalité, ce fi­nan­cier était le père de Ro­bert. Ce­lui-ci avait en effet quitté Je toit con­ju­gal, quel­ques années au­pa­ra­vant, prétex­tant une infidélité de sa femme, sou­te­nant que leur fils était né d’amours cou­pa­bles.

Petit à petit, cet homme avait glissé dans la fi­nan­ce véreuse; si léga­le­ment ses agis­se­ments ne pou­vai­ent être punis, c’est qu’il était par­ve­nu à se jouer des tex­tes de loi. Il admit Ro­bert Hel­d­on dans ses bu­reaux, et le jeune homme se mon­tra actif et clair­voy­ant.

Des com­pli­ca­ti­ons al­lai­ent pour­tant chan­ger le cours des cho­ses. Le pa­tron de Ro­bert, en ma­ni­ant un re­vol­ver, se bl­es­sa mor­tel­le­ment. Seule fut témoin- du drame, la maîtres­se du ban­qui­er. Mais pour se débar­ras­ser du fils de son amant, elle ac­cu­sa ce­lui-ci d’avoir tué son pa­tron, son père.

Le jeune homme est arrêté, jugé et con­damné à mort. Déjà on le lie au fau­teuil sur le­quel il sera élec­tro­cuté, quand la voix de sa mère se fait

MI­CHEL MAT­THYS - Au­to-Pi­a­no» DU­CA­NO­LA, PHI­LIPPS, Rou­leaux

16, Rue de Stas­sart, BRUXEL­LES Téléph.: 153.92 PHI­LIPPS, avec re­pro­duc­ti­on du jeu de l’ar­tis­te


en­ten­d­re « in extrémis » et le sauve! Les .scènes pathéti­ques qui ter­mi­nent ce film sont aussi cap­ti­van­tes que cel|| qu’in­ter­préta, uline Frédéric dans La Femme X et Mary Cù». dans Maman. Est-ce du mélo? Peut-être, mais du meil­leur, de celui qui per­met aux vrais ar­tis­tes de déploy­er tou­tes les res­sour­ces de leur ta­lent, de celui qui fait naître de bon­nes et sai­nes émo­ti­ons chez le spec­ta­teur le plus blasé.

11 im­por­te de rap­pe­ler com­bien sont net­tes et limpi­des les pho­tos de ce film; le ca­me­ra-man Henry Harp a bien œuvré; ses ef­fets d'ombre, et d’autre part l’abon­dan­te clarté dont il il­lu­mi­ne les pre­miers plans, sont d’un maître.

Il sied aussi de ren­d­re hom­ma­ge à l’ima­gi­na­ti­on heu­reu­se de C. Gard­ner Sul­li­van, l’ha­bi­le scéna­ris­te qui a ex­trait le sy­nop­sis de The Oc­to­pus, une nou­vel­le de Char­les Bel­mont Davis. Tho­mas Ince» le génial réali­sa­teur de Mo­ther o’ Mine nous a ha­bi­tué à sa maîtrise, et le moins qu’on puis­se dire est qire la présente pro­duc­ti­on est digne du grand Français dont la verve et le ta­lent al­lient en de bon­nes pro­por­ti­ons le sa­voir-fai­re yan­kee et l’ima­gi­na­ti­on la­ti­ne. M. C.

(g)ooQOOoo


Un Petit Livre...

(Voir début page 4)

I.e « Zootro­pe » du Belge Pla­teau, pro­fes­seur a ['Uni­ver­sité de Gand (1833), le pra­ri­no­sco­pe lu Français Ray­naud, le re­vol­ver as­tro­no­mi­que du Français Jans­sens (1874), le fusil pho­to­grap­hi­que de Marey, le « Kinéto­sco­pe » de Muy­brid­ge (1893), des per­fec­ti­on­ne­ments d’Edi-,-on et, fi­na­le­ment, l’in­ter­ven­ti­on dçs frères Lumière qui mi­rent le pre­mier ap­pareil au point.

En­s­ui­te, l’au­teur esquis­se les prin­ci­paux per­fec­ti­on­ne­ments que le cinéma a reçus au (Ans de ces dernières années.

Mais la par­tie la plus neuve, la plus ori­gi­na­le de ce' « Ma­nu­el de la Cinéma­to­grap­hie sco­lai­re et édu­ca­ti­ve, c’est celle où M. Sluys étudié l'in­flu­en­ce in­tel­lec­tu­el­le, mo­ra­le et phy­si­que du cinéma. Ce mode d’ex­pres­si­on, en rai­son même de son ef­fi­ca­cité, de la sug­ge­s­ti­on di­rec­te et rapi­de qu’il exer­ce sur les jeu­nes in­tel­li­gen­ces, peut-être aussi nui­si­ble qu'utile si son em­ploi est laissé à des mains inexpéri­mentées. D’autre part, en-de­hors de la fa­tigue cérébrale que peu­vent pro­vo­quer les -.​jours trop longs de­vant des films mal mis au point, une ma­la­die nou­vel­le est née, une ma­la­die des yeux: la cinéma­tophtal­mie, con­tre la­quel­le les pa­rents et les in­sti­tu­teurs ne pour­rai­ent être assez mis en garde.

Par­tant de tou­tes ces données, M. Sluys est amené à con­clu­re que pour de jeu­nes en­fants 'es leçons filmées ne doi­vent pas excéder une

durée de tren­te mi­nu­tes et ne pas se re­pro-, duire plus de deux fois, non suc­ces­si­ves, par" se­mai­ne.

Enfin, le Di­rec­teur ho­no­rai­re de l’Ecole Nor­ma­le de Bruxel­les énumère les di­ver­ses me­sures (lois, arrêtés, sim­ples dis­po­si­ti­ons de po­li­ce) que l’on a pri­ses dans tous les pays pour protéger l’en­fan­ce con­tre la no­ci­vité que cer­tains films peu­vent présen­ter. Sans doute, si l’on exa­mi­nait, non le prin­ci­pe, mais l’ap­pli­ca­ti­on de ces me­sures, y au­rait-il beau­coup à re­di­re à ce sujet.

Sui­vons plutôt M. Si­luys lorsqu’il met en pa­rallèle, avec notre prop­re ef­fort, ce que font cer­tains or­ga­nis­mes étran­gers, et no­tam­ment 1’« In­sti­tut ita­lien de pro­jec­ti­ons lu­mi­neu­ses », qui a prêté, aux écoles de la pénin­su­le, 600 films en jan­vier 1920, 9,257 en jan­vier 1921, 8,306 en jan­vier 1922 (la di­mi­nu­ti­on pro­vient de l'aug­men­ta­ti­on du tarif postal) et 12,049 en jan­vier 1923.

Douze mille films édu­ca­tifs pro­jetés, en un mois, de­vant les en­fants ita­liens.

Il n'est pas assuré que dans la même période les édu­ca­teurs bel­ges en aient pro­jeté urier cen­tai­ne.

Ce n’est pas leur faute, assurément. C’est celle des pou­voirs qui ne se préoc­cu­pent pas suf­fi­sam­ment de l’in­stru­ment édu­ca­tif que les frères Lumière leur ont ap­porté.

Voilà ce qu’on est obligé de sê dire en fer­mant Je petit livre de M. Alexis Sluys.

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! FÉLIX FORD PARMI LES NÈGRES?

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Lorsque je fus présenté à Félix Ford et que je I in­ter­vie­wai, je ne pen­sais pas avoir le plai­sir de le re­voir et en­co­re moins celui d'écrire, pour lui, un sketch pour le mu­sic-hall.

De­puis un mois, Félix Ford présente, sur les scènes de nos théâtres un’ « numéro » in­ti­tulé: L A. B. C. du Cinéma. Je n’en dirai rien, puis­que j'en suis l'au­teur.

Mes confrères bruxel­lois ont été jusqu’à dire que « i’idée » était ori­gi­na­le, le scénario drôle, qu'il déchaînait parmi le pu­blic la plus folle des gaités. Je n’en crois rien. Puis­que Félix Ford a bien voulu de moi, pour col­la­bo­ra­teur et ami, il est lo­gi­que qu’en re­tour je dise tout le bien que je pense de lui. L'ap­pa­ri­ti­on de Félix Ford sur l'écran sus­ci­ta la cu­ri­o­sité dans les sal­les de cinémas, son arrivée sur la scène, pro­vo­qua les bravos en­thou­si­as­tes.

Les Blan­cs... et les Noirs l’ac­clamèrent.

Les Noirs?

Bruxel­les se­rait-el­le de­venue une ville con­go­lai­se?

(Pas le moins du monde. Mais la ca­pi­ta­le hos­pi­ta­li­se une cin­quan­tai­ne de Bel­ges à la peau d’ébène.

La preu­ve:

Une après-mi­di nous reçûmes une in­vita­ti­on ainsi conçue:

As­so­ci­a­ti­on du Blanc et du Noir

Mon­si­eur,

Vou­lez-vous nous faire l'hon­neur d'as­sis­ter au goûter ue­grep­hi­le que nous don­nons le mardi...

Le Comité

— Que pensez-vous de cela? me de­man­da Ford. Nous de­vons as­sis­ter à ce five o’clock tea

All right!

Quel­ques jours plus tard nous al­li­ons vers le siège de l’As­so­ci­a­ti­on du Blanc et du Noir.

C’était une déli­ci­eu­se et vétuste pe­ti­te mai­son,

Féli* Ford.

aux en­vi­rons de la Bi­bli­othèque Roy­a­le et de l'Hôtel Ra­ven­stein.... Nous pénétrons crain­ti­ve­ment dans l’im­meu­ble.

Une cave, vaste, — pas hu­mi­de —, aménagée avec soins. Dans l'es­ca­lier quel­ques pal­miers dé-séchés, pau­vres plan­tes des Tro­pi­ques!

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12 Aux murs des flèches, des sa­gai­es, des arcs, des vases en terre cuite, des poig­nards. Sus­pen­du au pla­fond, un crâne d’un blanc ar­gent, agrémenté de ti­bi­as, forme un lus­tre ori­gi­nal. Dans un coin des féti­ches de di­ver­ses gran­deurs po­ly­chromés, ont belle al­lu­re. Le ven­tre et la tête de cha­cun d’eux sont ornés de clous de tou­tes di­men­si­ons.

Sur la terre batt­ue, des nat­tes. Une table pri­mi­ti­ve, des sièges sem­bla­bles. In­qui­ets de nous trou­ver seuls dans pareil en­droit, nous al­li­ons gag­ner la sor­tie, lorsqu'un coup de gong re­ten­tit. La case du chef des Ba­sokos s’em­plit de mur­mu­res (par­don! la cave) et nous vîmes paraître une vingtai­ne de nègres, ha­billés avec élégance à faire pâlir nos Brum­mel’s bruxel­lois..

Présen­ta­ti­on:

— M. Nwan­gui Ba­taku.

Les noms se sui­vai­ent les uns les au­tres...

Quel par­fum d’exo­tis­me!

Poignées de mains blan­ches et noi­res. Nous rêvons aux chas­seurs per­dus dans la brous­se, aux pa­la­bres, aux dan­ses mystéri­eu­ses sous les ray­ons bleus de la lune équa­to­ri­a­le.

Thé, café, cho­co­lat.

A table, nos co’mpag­nons se mon­trent cor­rects, si­len­cieux. Quel­ques-uns même af­fec­tent des at­ti­tu­des hiéra­ti­ques, élégan­tes et préci­eu­ses.

Nous nous se­ri­ons ima­ginés à une récep­ti­on au Parc Mon­ceau. M. Nwan­gui Ba­taku pro­nonça un dis­cours et féli­ci­ta Félix Ford pour ses bel­les créati­ons cinéma­to­grap­hi­ques. 11 lui sou­hai­ta une fois en­co­re la bien­ve­nue, lui donna le bai­ser des ancêtres au nom de l’As­so­ci­a­ti­on du Blanc et du Noir lui remit un bra­ce­let en poils de gi­ra­fe. Ouf!

A ce mo­ment, notre ca­ma­ra­de du Soir Al­bert Va­len­tin, parut.

Des cris de bien­ve­nue. Le goûter tou­chait à sa fin.

L’as­sis­tan­ce parut décidée à quit­ter son fleg­me européen pour re­de­venir ce qu’elle était: nègre.

M. Togo s’em­pa­ra d’un ma­rim­ba voi­sin, M. Togo, d'une mail­lo­che et les au­tres de di­vers in­stru­ments qui nous étai­ent in­con­nus.

Une mu­si­que étran­ge fit vi­brer la voûte.

Un con­cert nègre, un « noir! » avec tam-tam, ma­rim­bas, bat­te­ments de ta­lons, et des mains cal­l­eu­ses. Plu­si­eurs as­sis­tants enlevèrent leur ves­ton, leur cra­va­te...

Le chant plain­tif al­lait cres­cen­do. Têtes et corps on­du­lai­ent en me­sure. Un hour­rah for­mi­da­ble, dont les nègres seul, ont le mo­no­po­le éclata.

M. Nwan­gui Batu­ku vêtu d’un pagne et de quel­ques col­liers bon­dit au mi­li­eu de la cave, nous salua et dansa.

Danse sau­va­ge, danse étran­ge, — mélopée lan­gou­reu­se ou tri­ste.

De temps en temps des gla­pis­se­ments, les bat­te­ments des ta­lons et des mains mar­quent le temps. Nous som­mes au cœur de l’Af­ri­que mystéri­eu­se. Nous son­g­e­ons aux pau­vres su­jets de Boula Ma­ta­ri. De temps en temps un chan­teur ou un mu­si­cien se le­vait et re­venait bientôt débar­rassé de son com­plet neuf. Le port du pagne, voilà le moyen de com­bat­tre la vie chère!!

Félix Ford de plus en plus étonné à la vue d’une vingtai­ne de démons hur­lant et se trémous­sant, ma­ni­fes­ta le désir de se re­ti­rer. A re­gret M. Nwan­gui Ba­taku nous salua.

Ses amis con­ti­nu­ai­ent leurs ébats.

Au mo­ment où l'air em­pesté par les gaz des . autos tou­cha ses na­ri­nes, Ford me con­fia à voix basse:

— Je re­viens de loin. . ,

Et au confrère Va­len­tin: '

— Vous ne sen­tez rien?

— Vous sen­tez-vous in­dis­posé? de­man­dai-je.

— Quoi donc?

— Une puce vient de me mor­d­re!

Félix Ford est un pin­ce-sans-ri­re.

Mauri­ce WIDY.

Nou­vel­les cinéma­to­grap­hi­ques

„ *, Une dame âgée, mais à l’ouïe « très fine », en­ten­dit derrière la cloi­son de son ap­par­te­ment, à l’hôtel de West Vir­gi­nia, la con­ver­sa­ti­on sui­van­te et porta plain­te immédia­te­ment à la po­li­ce:

— ... Le Doc­teur lui ad­mi­ni­stre l’an­esthésique et il doit mou­rir...

— Non, il ne faut pas qu’il meurt si vite; vous com­pre­nez: sa femme...

— Mais si, nous pou­vons très bien le faire mou­ril à ce mo­ment. Pour sa femme, tout est prévu...

Lorsque la po­li­ce ar­ri­va on décou­vrit les « as­sas­sins » dans leur si­ni­stre pro­jet: Ce­or­ges Melf­ord, met­teur en scène et Wal­de­mar Young, au­teur, qui réglai­ent les der­niers détails d'un scénario 1!!

„ *, L’année dernière dix mille per­son­nes, dont beau­coup d’ado­les­cents, sont ve­nues cher­cher for­tu­ne à Hol­ly­wood. Sur ce nom­bre fan­tas­ti­que, dix ont réussi à en­trer au stu­dio; les au­tres ont cherché du tra­vail dans différents ma­gasins, dans des phar­ma­cies, ou ont échoué dans des in­sti­tu­ti­ons cha­ri­ta­bles. Que de tragédies péni­bles se sont déroulées!

De l'avis d'une gran­de ve­det­te, pour espérer réussir à Hol­ly­wood il faut ar­ri­ver avec une gar­de-ro­be imp­ec­ca­ble à tous les points de vue et connaître une pro­fes­si­on autre que celle d’as­pi­rant ou as­pi­ran­te à « tour­ner » et enfin être doué d'une pa­ti­en­ce ex­tra­or­di­nai­re car on peut at­ten­d­re au moins cinq ans avant d’ob­te­nir un résul­tat. Avis aux ama­teurs!

Les Dix Com­man­de­ments

C’est le titre du film que Cecil B. de Mille a sur chan­tier. L’œuvre sera ac­com­pagnée d’un pro­lo­gue in­spiré de scènes bi­bli­ques, tan­dis que le scénario pro­p­re­ment dit est ex­trait d’une nou­vel­le de Je­anie Mac­pher­son. Si l’on en juge par le tra­vail prépa­ra­toi­re, par le choix des ac­teurs, par

LES DIX COM­MAN­DE­MENTS On lun­che entre deux scènes du pro­lo­gue, dont te scénario s'in­spi­re de récits bi­bli­ques.

les som­mes mises à la dis­po­si­ti­on du * di­rec­tor », cette œuvre est des­tinée à de­venir une des plus im­por­tan­tes de la pro­duc­ti­on améri­cai­ne.

Chez Uni­ver­sal Parmi les œuvres en voie d’achève­ment ou pro­jetées de­puis peu, aux Stu­dios d’Uni­ver­sal City, il faut citer: La Dange­reu­se Blon­de, avec aura La Plan­te; A So­ci­e­ty Sen­sa­ti­on, avec Va-len­ti­no; Spor­ting Yo­rett, avec Re­gi­nald Denny; di­vers’ films in­ter­prétés par Jack Dem­psey; Iron Man, avec Al­ber­ti­ni; High Speed, avec Her­bert Rawl­in­son; Furt Step­pen, avec Billy Sul­li­van; Fools High Way, avec Mary Phil­bin; Broad­way or Burt, avec Hoot Gib­son, et di­ver­ses amu­san­tes comédies avec Baby Peggy, et les qua­drupèdes-ve­det­tes Brow­nie et Queen­ie.

En Al­le­mag­ne

La Urani Film A. G. est en train d’éditer son deuxième gros film de la pro­duc­ti­on de 1924; son titre est Par­si­fal; le scénario est tiré de l’épopée de Wol­fram von Es­chenach. Les meil­leurs ar­tis­tes cinéma­to­grap­hi­ques’ al­le­mands ont été engagés pour cette pro­duc­ti­on.

La Deut­sche Han­dels­ge­sell­schaft (Société Com­mer­ci­a­le Al­le­man­de) vient de fon­der à Nèw-York une agen­ce générale qui au­rait pour but spéci­a­le­ment l’in­tro­duc­ti­on des films al­le­mands en Amérique. La pres­se améri­cai­ne en parle déjà et s’intéresse à l’af­fai­re. 11 est tou­te­fois sur­pre­n­ant de con­sta­ter, dit à ce pro­pos un jour­nal de New-York, que M. Ver­vey, qui a’ été placé à la tête de la dite

agen­ce, est complète­ment in­con­nu des mil­li­eux cinéma­to­grap­hi­ques d’ou­tre-at­lan­ti­que. Qu’est-ce à dire?

Elle joue le pre­mier rôle mais ce n’est pas sur l’écran

Une revue cinéma­to­grap­hi­que al­le­man­de ra­con­te ce qui suit:

* Il y a quel­ques jours un jour­nal donna la nou­vel­le que la femme de Erne Lu­bitsch vou­lait se con­sa­crer au cinéma et qu'elle était en train de se préparer pour un film dont le pre­mier rôle lui avait été confié. Nous voulûmes en avoir le cœur net et télégrap­hiâmes à Lu­bitsch pour lui de­man­der si c’était vrai. Voici sa réponse: « Ma femme joue le pre­mier rôle en effet, mais seu­le­ment à la mai­son et non pas à l’écran. Sa­luta­ti­ons. Lu­bitsch.

Une. nou­vel­le < Star

Char­lie Chap­lin a choi­si pour jouer le pre­mier rôle féminin de sa nou­vel­le pro­duc­ti­on, une ar­tis­te qui jusqu’ici n’avait paru que dans un tout petit rôle dans Le Gosse. Il s’agit de Lita Grey, et elle est née en Ca­li­for­nie.

Miss Grey s’est déjà mise au tra­vail et le film, dont l’ac­ti­on se passe dans les régions de l’Alas­ka paraîtra dans quel­ques mois.

Voici le décor en con­struc­ti­on du pa­lais de Ramsès II; on y tra­vail­le d'ar­ra­che-pied, car bientôt ce " set „ sera em­ployé par Cecil B. de Mille pour y tour­ner des scène« des Dix Com­man­de­ments.


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La Si­re­ne et son Domp­teur f

ZOOL­OGIE CI­NE­MA

L’ingénieur améri­cain .lack Crai­gen ’ren­tre â New-York après avoir passé «trois ans dans la brous­se af­ri­cai­ne, où il a dirigé d’im­por­tants tra­vaux.

Comme il ue cher­che pas la femme, c’est cel­le-ci qui le décou­vre. Son oncle, le mil­li­on­nai­re Can-nel s'est intéressé li­nan­cièrement au sort d’un théâtre de la gran­de cité. On y répète en ce in­on­dent une pièce de VI. Tra­cey: «la Sirène».

Les répéti­ti­ons in­al­heu­reu­se­meùl vont fort mal, au point que, mécon­tent de ses in­ter­prètes, l’au­teur re­prend pro­vi­soi­re­ment sa pièce. C’est à ce mo­ment que nous voy­ons paraître Hélène Stee­le, jeune fille du monde, at­tein­te de la ma­la­die du théâtre: elle veut jouer la Sirène. Jvlle esl d'ail­leurs fiancée à l’au­teur de la pièce. Ce­lui-ci lui dit fran­che­ment qu’il la veut bien comme épouse, mais comme in­ter­prète.

M.. Canne) ren­tre en auto à sa mai­son de cam­pag­ne, ac­com­pagné d’Hélène, et dans un em­bar­ras de voi­tu­res ils ren­con­trent .lack Crai­gen qu’ils emmènent chez eux.

Le­vant les in­stan­ces d’Hélène, M. Canne) lui pro­met le rôle de la Sirène, à con­di­ti­on qu elle par­vi­en­ne en six jours, à séduire Tack au point de l’ame­ner à une décla­ra­ti­on. Bile réussit, après avoir usé de tous les ar­ti­fi­ces de la femme.

Le re­tour du (lancé d’Hélène, M. Tra­cey ouvre les yeux au mal­heu­reux Jack. 11 quit­te là mai­son. Mais Hélène l’at­tend et veut s’ex­pli­quer.

Au cours de la dis­cus­si­on qui s’en­ven­i­me, Hélène re­pro­che à lack de ne pas connaître les fem­mes. « Vous de­vriez faire comme les sau­va­ges que vous ayez vus en ' Af­ri­que, dit-el­le, user de force, enchaîner la femme et l’étu­dier en­s­ui­te.

Dans son dépit, Jack suit cette sug­ge­s­ti­on à la let­tre, Il enlève Hélène et la conduit de force dans son pa­vil­lon de chas­se où il finit par la mel­tre à la chaîne.

Do mul­ti­ples in­ci­dents vi­en­nent trou­bler les opéra­ti­ons du domp­teur. ( n pau­vre cTément, échappé d'un asile vqi­sin, et qui.​se croit Napoléon Bo­n­a­par­te, ses ne­veux (pii vi­en­nent lui an­non­cer une gros­se nou­vel­le in­ter­rom­pent tour à tour les tra­vaux d’ob­ser­va­ti­on de Jack Crai­gen qui an­no­te soig­neu­se­ment tou­tes les pha­ses de colère, de dépit, de fa­tigue, de dése­spoir et de prières par lesquel­les passe son sujet.

Au cours d’une lutte, Hélène as­som­me Jack au moyen de l’ap­pareil télépho­nique croy­ant l’avoir gra­ve­ment at­teint, elle s’en­fuit pour cher­cher du se­cours.,,,

Mais Crai­gen n’ésl que légèrement blessé et. s’esl pansé lui-même, lorsque paraît Tra­cey, le fiancé d’Hélène qui, re­vol­ver au poing, vient... de­man­der comp­te.

La que­rel­le de­vient âpre et lorsqu’Hélène re­vient, Crai­gen lui de­man­de h brûle-pour­point si

PRO­GRAM­ME du 8 au 12 JUIN

1. Mar­che....​Hahn

2. bon­ne­te­rie française

do­cu­men­tai­re

3. La grot­te de Fing­al . . .

(ou­ver­tu­re)

Men­dels­so­hn

4 La Sirène et son Domp­teur

comédie avec Bert Ly­tell

5. Chan­sons Ita­li­en­nes. J. Da­ri­mont

Héri­ta­ge de Haine

drame avec J. Gil­bert Bar­ba­ra Bed­ford

PRO­GRAM­MA van 8 tot 12 JUNI

frar­j­sche jVîuts en tou­sen we­ve­rij­en

( îer­rijk

Fing­al’s grot­ten

(ope­ning­stuk)

Men­dels­so­hn

Haat Er­fe­nis

UI­IM­tHIM­MI­I­I­I­I­IINI I

Mae

dans

4. De Ge­tem­de Ver­leid­ster |

tooneel­spel met Bert Ly­tell

5. Itai­i­aan­sche lie­de­ren.. /. Da­ri­mont

drama met J. Gil­bert en Bar­ba­ra Bed­ford

Mur­rey

FAS­CI­NA­TI­ON

Pro­chai­ne­ment le film sen­sa­ti­on­nel - Le der­nier voy­a­ge de l’ex­plo­ra­teur

SHAC­KLE­TON

au Pôle à boni du “Quest” - HORT DE SH1CKLET0N

elle veut de­venir la femme de Tra­cey. Cel­le-ci. vain­cue par son domp­teur répond « non ».

Et comme à ce mo­ment les gar­diens de l’asile vi­en­nent re­pren­d­re leur pen­si­on­nai­re, Hélène n’a pas de peine à leur faire em­me­ner cet autre fou, Tra­cey, qui veut avoir la femme qui ne le veut pas.

Hélène de­vien­dra Mme Crai­gen et ils ha­bi­teront une màisôn où il n’y aura pas de téléphone.

De ver­leid­ster en haar tem­mer

Zoekt gij niet de vrouw, dan zal de­z­q­ju vin­den. In­ge­ni­eur Jack Craïgcn keert naar New-York terug na drie jaar in de Afri­kaan­sche woes­te­nij te heb­ben ge­leefd en vindt er zijn oom, de mil­joe­nair Can­nell terug die de fi­nan­ciëele grond­ves­ting is van een groolen schouw­burg. Daar wordt een stuk van VI. Tra­cey « De Ver­leid­ster» ge­re­pe­teerd döcb zoo er­bar­me­lijk dat de au­teur zijn werk te­rug­neemt.

Tra­cey heeft een ver­loof­de, He­le­na Stee­le die dol­graag voor het voet­licht zou ver­schij­nen, maar dat wil de au­teur ook niet. Zij richt zich dan tot M. Can­nell die haar de hoofd­rol be­loofd wan­neer zij Jack, die een zout­pi­laar schijnt ge­wor­den, in 6 dagen kan ver­lei­den en hem een lief­des­be­ken­te­nis af­dwin­gen, v\at voor een lieve jonge mouw voor­waar geen Ulas-werk is.

Maar de te­rug­keer van Tra­cey open! de oogen van den on­ge­luk­ki­gen Jack. He­vi­ge woor­den­wis­se­ling waar­bij He­le­na hem ver­o­pen­baart dat het besle mid­del is om een vrouw te kep­nen ge­bruik maken is van zijn macht en de vrouw vast te ke­te­nen.

En Jack, in zijne woede, volgt dien raad op de let­ter. Hij schaakt He­le­na en voert ze naar zijn jacht­pa­vil­joen. Vele in­ci­den­ten komen de werk­zaam­he­den van Jack-den-Tem­mer sto­ren: een gek die uit een zin­ne­loozen­ge­slicht uit den om­trek is ont­snapt en zich Na­po­le­on denkt; zijn neven die hem eèn groot nieuws komen mel­den. Doch He­le­na is nu ook geen kal om zon­der hand­schoe­nen aan te pak­ken en zij zwiert Jack een te­le­foon­toe­stel naar het hoofd om, den­kend dat hij zwaar ge­kwetst is daar­na om hulp te roe­pen.

Slechts licht ge­kneusd is hij en pas heeft hij zijn wonde ver­maakt of daar komt Tra­cey, met een re­vol­ver in de hand, den tem­mer re­ken­schap vra­gen.

Waar­over? Want wan­neer Jack He­le­na zon­der meer vraagt of zij Tra­cey’s vrouw wil wor­den ant­woordt zij dood­ge­woon « neen ».

Op dit oog­en­h­lik komen de « gek­kcn-bew’aar-ders » hun ont­snap­te halen en He­le­na heeft niet veel moei­te om dien an­de­ren dwaas te laten mee­voe­ren: Tra­cey die de vrouw wil heb­ben welke van hem niet weten wil.

He­le­na zal Mevr. Crai­gen wor­den en zij zul­len een huis be­trek­ken w'aar geen te­le­foon is.

Im­pri­me­rie da Cen­tre. 26. Rem­part Kip­dorp. An­vers