Programma van 6 maart tot 10 apr. 1924



Brochure

Bron: FelixArchief nr. 1968#635

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( Notre Ve­det­te: CON­RAD NAGEL

Rien ne fai­sait prévoir que Con­rad révéle­rait un jour un joli ta­lent de « jeune pre­mier », et que des cen­tai­nes de spec­ta­tri­ces de théâtre, des mil­liers d’ha­bi­tuées de «sal­les ob­scu­res» se­rai­ent « em­ballées» par sa pres­tan­ce svel­te et sou­ple, et par ses ex­cel­len­tes in­ter­préta­ti­ons.

Le jeune Nagel des­cend, en effet, d’une lignée d’austères prélats et prêtres de l’Eg­li­se Bap­tis­te, et nul ne doutait qu’il ne parut un jour en chai­re et ne déve­loppât de­vant ses ou­ail­les at­ten­ti­ves main­te ob­scu­re pa­ra­bo­le de la Bible. Ceux ce­pen­dant qui espérai­ent voir la carrière de Con­rad s’orien­ter de la sorte, comp­tai­ent sans son ca­ractère impétueux et indépen­dant. Dès son pas­sa­ge au collège de Des Moi­nes (lowa), il fai­sait mon­tre de bel­les ap­ti­tu­des scéni­ques, mais ses .véri­ta­bles débuts eu­rent lieu au cours d’une tournée de comédie. Engagé pour les rôles se­con­dai­res, la défec­ti­on d’un ac­teur de pre­mier plan lui per­mit de don­ner un échan­til­lon de son sa­voir-fai­re: il in­ter­préta le rôle de « Youth » dans Expérien­ce, et s’en tira à la sa­tis­fac­ti­on de tous.

Pen­dant six années, Con­rad Nagel sui­vit la for­tu­ne de différen­tes trou­pes de comédiens, et son succès alla sans cesse crois­sant. Enfin, il décida de ten­ter sa chan­ce de­vant l'ob­jec­tif.

Son pre­mier film fut Litt­le lVor­nan, aux côtés d'Alice Brady. Son in­ter­préta­ti­on ayant plu, il joua une fois en­co­re avec la même jolie par­te­nai­re dans Fou­ser After. -


La com­pag­nie, qui avait engagé une première fois Con­rad Nagel, pro­lon­gea l’en­ga­ge­ment, mais les État-Unis étant sur ces en­tre-fai­tes entré dans les hos­ti­lités, Con­rad dut faire son ser­vi­ce dans la flot­te; et bra­ve­ment, mo­deste­ment, notre jeune ar­tis­te fit son de­voir de sol­dat. L'ar­mis­ti­ce lui per­mit de réintégrer le stu­dio. Les Fa­mous Play­ers l’ayant prié de pas­ser un court laps de temps dans leurs ate­liers, pour in­ter­préter The Figh­ting Chan­ce, il s’y trou­va si bien qu’il y est de­meuré jusqu’à ce jour.

C’est en effet cette gran­de com­pag­nie améri­cai­ne qui a per­mis à Con­rad Nagel de don­ner la

plei­ne me­sure de son ta­lent. Et nom­breux fu­rent les rôles de mar­que qui as­si­rent la po­pu­la­rité de notre héros; ci­tons sur­tout: Mid­s­um­mer Wad-ness, What Every Woman Knows, Sa­cred and Pro­fa­ne Love, Fool's Pa­ra­di­se, Sa­tur­day-Night. Le der­nier, peut-être le meil­leur film in­ter­prété par Con­rad Nagel, est Nice Pe­o­p­le, de Wil­li­am B. de Mille. Vous ver­rez cela, lec­teurs, et votre sym­pa­thie pour l’ex­cel­lent in­ter­prète du Pa­ra­dis d'un Fou s’en accroîtra.

Quel­ques détails et an­ec­do­tes sur la vie de notre ve­det­te? Bien vo­lon­tiers. Sa­chez, amis-lec­teurs, que Con­rad Nagel est le mari de la sémil­lan­te Ruth Helms, une ex­cel­len­te épouse toute au pe­tits soins pour son cher mari. Un jour — quoi­qu'elle

ne désira nul­le­ment jouer les ingénues à l'écran — Con­rad in­sis­ta pour qu'elle in­ter­prétât un rôle au stu­dio; c'est que le ca­ractère qu’il fal­lait tra­d­ui­re par l'image animée lui sem­blait répond­re par­fai­te­ment à celui de sa femme. Notre ar­tis­te avait vu juste, l’in­ter­préta­ti­on fut par­fai­te­ment menée et une bonne part du succès al­lait à Ma­da­me Con­rad Nagel.

Puis­que nous voilà pussés au cha­pi­tre des anec-doc­tes, con­tons en­co­re cel­le-ci qui a trait aux premières ren­con­tres de Con­rad Nagel avec celle qui al­lait de­venir sa femme. Notre ar­tis­te adore les en­fants; un jour, vi­si­tant un hôpital, et ap­por­tant force fri­an­di­ses aux pe­tits ma­la­des, son at­ten­ti­on fut attirée par la mine futée d’un déli­ci­eux bam­bin de cinq ans, au che­vet du­quel était assis une belle jeune fille blon­de..

— Voici mon ami Con­rad, dit l’en­tant en Re­con­nais­sant le vi­si­teur, et voici Ruth, ma gran­de amie, con­ti­nua-t-il en fai­sant les présen­ta­ti­ons.

Di­rais-je que la sym­pa­thie des pe­tits et des hum­bles at­ti­ra l'un vers l’autre Con­rad et cette jolie Ruth qui n’avait pas en­co­re de Booz: cela va sans dire, et voilà pour­quoi au­jourd’hui nous re­trou­vons les deux per­son­na­ges de la saynète contée plus haut, dans leur con­for­ta­ble bun­gal­low d’Hol­ly­wood, avec à leurs côtés une ai­ma­ble pe­ti­te fil­let­te blon­de répon­dant elle aussi au nom de Ruth.

Tel est esquissé à grands traits le cur­ri­cu­lum vitae de Con­rad Na­gu­el, qui comme les peu­ples et les hom­mes heu­reux, n’a point une bien lon­gue his­toi­re. M. * Il

Con­trat de tra­vail

Une or­ga­ni­sa­ti­on de comédiens améri­cains a sou­mis aux gran­des fir­mes pro­duc­tri­ces un pro­jet de con­trat de tra­vail com­por­tant, entre au­tres cho­ses, la se­mai­ne de 48 heures et l’ar­bi­tra­ge obli­ga­toi­re. Les pro­duc­teurs n’ont pas fait un très bon ac­cueil à la pro­po­si­ti­on et peut-être, d'ici peu,'un con­flit du tra­vail écla­te­ra à Film­land.

Il est intéres­sant de noter, à cet égard, que l’As­so­ci­a­ti­on d’ac­teurs qui a pris l’ini­ti­a­ti­ve des re­ven­di­ca­ti­ons comp­te plus de 2.000 mem­bres.

L.a re­con­nais­san­ce intéressée

Ce n’est pas uni­que­ment pour faire plai­sir aux bol­che­vicks que les ca­ma­ra­des tra­vail­lis­tes ont re­con­nu la Hus­sie des So­viets. En ce qui con­cer­ne no­tam­ment le cinéma, on espère beau­coup en An­g­leter­re ob­te­nir de gran­des fa­ci­lités pour pénétrer sur l’im­men­ce marché en­co­re pra­ti­que­ment in­ex­ploité. On se pose déjà en con­cur­rent de­vant ceux que l’on gra­ti­fie de «spécu­la­teurs al­le­mands » et qui, jusqu’ici, ont été à peu près les seuls clients de 1’ « Unis­t­org » siégeant à Ber­lin et pour­vu du mo­no­po­le ex­clu­sif de l’im­porta­ti­on des films en Rus­sie.

L’AGE DES FO­LIES

avec Dori. MAY. Hal­lam COO­LEY. Oti. HAR­LAN. Arthur HOYT, Li­li­an WORTH et Talfreux Bull MON­T­A­NA

II y a folie et folie, comme il y a fagot et fagot.

Celle qui s’était mise soud­ain à han­ter le petit cer­veau de Ce­ci­ly Carry n'était pas si or­di­nai­re en vérité. Ce­ci­ly, qui était fiancée de­puis quel­ques mois déjà à Gerald Chad­wick, n’en avait pas moins con­ti­nué ses études au Collège Gra­ham. Aussi bien, cha­cun sait que le Collège Gra­ham de la 25« Ave­nue est une des in­sti­tu­ti­ons les plus se­lects de New-York, où les jeu­nes fil­les de la haute bour­geoi­sie améri­cai­ne fi­nis­sent leur édu­ca­ti­on mo­ra­le et littéraire, mo­ra­le sur­tout, en sui­vant des cours de gent­le­men gla­bres, sérieux et par­fois chau­ves.

Ce­ci­ly, douée d’une âme promp­te et généreuse, n’avait pas manqué de se don­ner toute entière aux théories en­noblis­san­tes des pro­fes­seurs de vie su­bli­me, j’al­lais dire de vie in­i­mi­ta­ble, si les ave­n­tu­res de Cléopâtre n’avai­ent pro­fané cette jolie ex­pres­si­on. A la dis­tri­bu­ti­on des prix, elle venait de boire les pa­ro­les du maître de mo­ra­le qui con­seil­lait aux jeu­nes lauréates de con­sa­crer leur temps et leur jeu­nes­se à l’hu­ma­nité souf­fran­te.

— A l’hu­ma­nité souf­fran­te, ma chère? s’ex­cla­mait Gerald. En vérité celà me paraît plutôt le lot des vieil­les et res­pec­ta­bles dames que la vie n’a pas fa­vo­risées de ses grâces.

— Fi Gerald, répli­quait la belle en­fant. N’est-ce pas le rôle de la jeu­nes­se de se dévouer?

— Sans doute, sans doute. Aussi je com­pren­d­rais fort bien..

Com­ment on en­ten­dait l’édu­ca­ti­on au Collège Gra­ham: les exer­ci­ces phy­si­ques n’y étai­ent point négligés.

Re­cep­ti­on chez les Be­ne­dict

— Que l’on se dévouât à M. Gerald Chad­wick, ici présent.

— Vous avez, ma chère, une pénétra­ton d’es­prit véri­ta­ble­ment ex­tra­or­di­nai­re.

— Et vous, Gerald, un égoïsme d’une mas­cu­li­nité gro­tesque.

La con­ver­sa­ti­on au­rait con­ti­nué long­temps sur ce ton qui menaçait de tour­ner à l’aigre, si M. Carry, ne s’était in­ter­posé entre sa fille et son futur gen­d­re-avec quel­ques plai­san­te­ries un peu gros­ses de vieux mon­si­eur scep­ti­que.

Celà n’empêcha pas la folie de Ce­ci­ly d’agir.

Dès le lend­emain, une an­non­ce pa­rais­sait dans le « He­rald » of­frant un poste de secrétaire à un « homme sans ami et mal­chan­ceux ».

Vous pensez s'il se présenta des can­di­dats. Les mal­chan­ceux ne sont pas rares au pays des mil­li­ar­dai­res. Ils grouil­lent dans les rues de New-York.

Aussi il s’en trou­va des files de tout âge et de toute tail­le, vêtus des plus in­vrai­sem­bla­bles nip­pes, pour assiéger la porte de Ce­ci­ly.

L’hu­ma­nité souf­fran­te ac­cou­rait en foule s'of­frir sur la table d’expérien­ce d’une pe­ti­te exaltée du Gra­ham.

Que fit-el­le?

Elle ac­cep­ta na­tu­rel­le­ment le pre­mier arrivé, un cer­tain Wil­bur Ches­ter­field, in­di­vi­du bi­zar­re au­tant que so­li­de cher­cheur d’ave­n­tu­res, et sans doute, che­va­lier d’in­du­strie.

Il pro­mit à Ce­ci­ly de la con­dui­re au club « Soyez Unis » qui réunis­sait dans son sein de nom­breux

MI­CHEL MAT­THYS PI­A­NOS ELCKÊ, de Paris

1$, Rue de Stas­sart, BRUXEL­LES Téléphone: 153.92 Première mar­que de réputa­ti­on uni­ver­sel­le j


Ce­ci­ly et son protégé

gent­le­men de son espèce, âmes vides de bon­heur et avi­des d'espéran­ces.

11 l’y con­dui­sit en effet. ,

— Qu'est-ce que le bon­heur, gent­le­men? Un mot. Qu’a-t-il été jusqu’ici pour vous? Un rêve. Que doit-il de­venir demain? Une réalité.

— Bravo, bravo! appuyèrent les mains et les bou­ches des « Soyez Unis ».

— Quand on con­sidère l’hu­ma­nité, re­prit-el­le en­co­re, on la voit divisée en deux camps. D’un côté les rebus de l’exis­ten­ce, dont la vie n’est qu’une suc­ces­si­on de plai­sirs, de jouis­san­ces et de fêtes; de l'autre...

A ce mo­ment un in­con­nu in­ter­rom­pit l’ora­teur:

— Mais Ce­ci­ly, vous allez tout droit à l'an­ar­chie, au bol­che­vis­me.

— A la porte I cri­ai­ent les co­pains de Wil­bur, tan­dis que Ce­ci­ly re­con­nais­sait dans l’in­con­nu son son prop­re fiancé déguisé. A la porte!.... Et plus •ite que ça I

Ah I les bra­ves gens I

11 eut fallu voirf­com­ment déjà grisés par l’élo­quen­ce et le joli mi­nois de leur pe­ti­te pro­fes­seur de bon­heur, tous ces mal­chan­ceux se précipitèrent sur Gérald.

— La chan­ce tour­ne.

— Elle va tour­ner, cri­ai­ent-ils.

Gerald se re­trou­va donc sur le pavé de la rue, ne sa­chant quel parti pren­d­re, ni-com­ment ra­me­ner à lui son ex­cen­tri­que fiancée.

— Il me faut un allié, se dit-il.

Aus­sitôt il se hâta vers la de­meu­re de son ami Be­ne­dict Hicks.

— Voilà, lui ex­pli­qua-t-il. Il faut ab­so­lu­ment ten­ter de ra­me­ner à la rai­son cette pau­vre Ce­ci­ly. Elle s’est toquée de ses mal­chan­ceux du Club

- « Soyez Unis » Il faut lui présen­ter un mal­chan­ceux plus mal­chan­ceux que ceux là.

— Plus mal­chan­ceux! dit Be­ne­dict en pre­n­ant déjà un air de cir­con­stan­ce.

Oh I Ben, mer­veil­leux. Tu fais à la per­fec­ti­on l'homme sans bon­heur et sans es­poir. Il fau­d­ra ra­con­ter à Ce­ci­ly qu'une femme t’a brisé le cœur.

oui, une femme que tu ai­mais, qu’elle t’a brisé le cœur en s’en al­lant comme çelà poussée par un rêve hu­ma­ni­tai­re, où elle a d’ail­leurs laissé ses il­lu­si­ons, mais qu’elle t’a brisé le cœur, oui, brisé en mille mor­ceaux.

— En mille mor­ceaux, répétait Be­ne­dict, avec une mine de plus en plus grave.

— C’est celà. Ben, c’est tout à fait celà. Ce­ci­ly ne man­que­ra pas de te re­mar­quer.

Qel­ques jours après, Hicks as­sis­tait à une soirée chez M. Carry. Ce­ci­ly le voy­ant si tri­ste, al­lait s’in­for­mer de cette in­for­tu­ne à soula­ger. Gerald se féli­ci­tait du succès de sa ruse.

Soud­ain le salon fut sens des­sus des­sous.

Wil­bur et ses com­pains du « Soyez Unis » en­trai­ent, en smo­kings, ha­bits et cra­va­tes blan­chev qui leur fai­sai­ent un tel dégui­se­ment que l’on a. de­man­da d'abord si ce n’était pas le temps du car­na­val. Mais les ex­cen­tri­cités des nou­veaux venus fu­rent plus re­mar­qua­bles en­co­re que leur tenue, si bien que les gens du monde, ha­bi­tués du salon des Carry, fi­ni­rent par s’of­fusquer de la com­pag­nie qu'on leur im­po­sait.

Ce­ci­ly avait beau aller de l'un à l'autre:

— Ce sont mes mal­chan­ceux, aux­quels je con­sa­cre ma vie.

Tous les amis de la mai­son se détour­nai­ent avec des mar­ques de pro­fonds désap­pro­ba­ti­on et s’en al­lai­ent.

Gerald vou­lut in­ter­ve­nir.

Mais Ce­ci­ly lui fit com­pren­d­re que son in­ter­ven­ti­on n’était pas dési­ra­ble.

(A sui­vre). JEAN BLAI­SE.

Pau­vres Amoy­siens I

Il est une gran­de ville où l’on ig­no­re ab­so­lu­ment l’écran; c’est Amoy, vaste ag­gloméra1 tion de 120,000 ha­bi­tants située au sud.​de la Chine. In­u­ti­le d’ajou­ter que, le tait à peine connu, des Améri­cains ise sont précipités afin de pro­cu­rer à tous ces Çélee­tes arriérés les plai­sirs inépuis­a­bles et mo­ra­li­sa­teurs du film d’ave­n­tu­res yan­kee.

Ce­ci­ly et les mal­chan­ceux au­quels elle con­sa­crait sa vie..

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I Un Cou­ple célèbre: Enid Ben­nett et pred Riblo f

Nous avons l’hon­neur de vous présen­ter le célèbre réali­sa­teur du film Les Trois Mousque­tai­res pour Dou­g­las Fair­banks. Com­bien nous re­gret­tons de n’avoir pu en­co­re as­sis­ter à la présen­ta­ti­on de cette œuvre, française d’ima­gi­nat­fon, et réalisée à l’améri­cai­ne. La rai­son de cette ex­clu­si­ve, dont sont frappés nos écrans, réside, pa­rait-il dans le fait, que les « Uni­ted Ar­tists » ont négligé de s’ac­quit­ter auprès des héri­tiers de Dumas père, des droits d’au­teur des Trois Mousque­tai­res.

Quoi qu’il en soit, la pres­se d'outre at­lan­ti­que est una­nim­e­ment d’avis que lé film est un chef-cT­feu­vré, et que ja­mais Dou­g­las n’a fait pre.​uve de plus d’in­spi­ra­ti­on et de fou­gue. Du moins, quel­ques au­tres œuvres de Fred Niblo, auront eu l’heur de nous êtres présentées et de nous plai­re; ci­tons, e. a. Fu/se Road, qui fut pro­grammé en Bel­gi­que sous le nom de Rédemp­ti­on.

La photo qu’il­lu­s­tre not­re­pa­ge, représente Fred Niblo et sa femme Enid Ben­nett; cette dernière

n’est pas une in­con­nue pour les cinéphi­les bel­ges; nous avons vu d'elle maint bon film, et se­rons fiers et heu­reux d’ap­plau­dir Strängen of the Nigh et Ca­pi­tain AppeJ/ach, dans lesquels Enid Ben­nett créa les pre­miers rôles.

La dernière pro­duc­ti­on de Jack Plck­lord.

Jack Pick­ford a ter­miné sa dernière pro­duc­ti­on, « La Vallée du Loup », qui sera présentée dans le cou­rant du mois et, à Paris, par les soins de Uni­ted Ar­tis­tes, au mois de mars. Le scénario est basé sur le fa­meux roman de John Fox et pro­met d’être des plus intéres? sant».

Ro­bert W. Cham­bers scéna­ris­te de V. W. Grif­fith,

Le fa­meux écri­vain, Ro­bert W. Cham­bers, le ro­man­cier au­jourd'hui le plus en vogue en Amérique et en An­g­leter­re, est l’au­teur du scénario « Ame­ri­ca », la pro­duc­ti­on gran­di­o­se que D. W. Grif­fith réalise en ce mo­ment.

-~=— MI­CHEL MAT­THYS — Au­to-Pla­no* DU­CA­NO­LA, PHI­LIPPS, Rou­leaux 16, Rue de Stas­sart, BRUXEL­LES Téléph.: 163.62 PHI­LIPPS, aveo re­pro­duc­ti­on du Jou do l’ar­ti­a­to


CE QUE NOUS VER­RONS SUR L’ÉCRAN:

lia trei­zième Perle

Bull Brand s'était éta­blit à Singapour comme négo­ci­ant en per­les fines; ses af­fai­res prospérai­ent, — mais sa réputa­ti­on présen­tait for­ces tâches. Et Brand souf­frait de cet état de cho­ses, avait honte pour son fils; il dési­rait ne trou­bler en rien la quiétude et la con­fi­an­ce de ce cœur jeune et ou­vert à tou­tes les as­pi­ra­ti­ons; et il con­fia le petit War­ner à une ex­cel­len­te pen­si­on, fai­sant croi­re à l’en­fant que ses pa­rents étai­ent morts et que lui-même n’était que son tu­teur.

Uu jour, — Brand s’était pro­curé une -per­le de très gran­de va­leur. Le riche chi­nois Chan Chang avait of­fert une somme im­por­tan­te en échan­ge de cette pièce ra­ris­si­me; mais Brand ne dési­rait pas

ven­d­re, malgré les of­fres alléchan­tes de l'Asi­a­ti­que. C'est que, si ce der­nier dési­rait le joyau pour en parer Pain, sa fille adop­ti­ve de race blan­che, — Bull Brand préten­dait en user pour séduire une femme dont la conquête lui avait semblé jusqu’alors im­pos­si­ble; c’est du moins ce qu'il as­su­ra à Chan Chang.

Sur ces en­tre­fai­tes, Wer­ner Brad­fort quit­tait le collège, réintégrait le toit fa­mi­li­al, et y ren­con­tre’* Pain, la fille adop­ti­ve du céleste. Ce qui était( prévoir se réalisa; les jeu­nes gens s'aimèrent, se ie di­rent, cher­chant à se plai­rent. Pain ayant ra­conté à Wer­ner le désapoin­te­ment dans le­quel l’avait plongée Bull Brand, en re­fusant de céder la perle, voilà notre jeune étu­di­ant qui s’en­ga­ge à la lui pro­cu­rer. Que son père céda à ses in­stan­ces, lui con­fia le bijou et que Pain fut bientôt toute heu­reu­se de le pou­voir por­ter, c’est là le cours nor­mal des cho­ses. Chan Chang, pour­tant, voy­ant la perle au cou de son en­fant, ne douta pas un in­stant que

c’était elle que Bull Brand avait voulu conquérir; cet af­front, il exige que Bull le lave en épou­sant Pain. NHe père, ni la jeune fille ne veu­lent que le Céleste tour­ne son cour­roux vers Wer­ner, — et ils se tai­sent donc pour l'éparg­ner. Brand ce­pen­dant es­saie de s’en­fuir; il ne sau­rait con­sen­tir de gaité de cœur à sa­cri­fier le bon­heur de deux cœurs ai­mants; mais les gens du Chi­nois le ramènent à la de­meu­re où doit avoir lieu la cérémonie nup­ta­le. Wer­ner, a ap­pris que l’aimée al­lait de­venir l’épouse d’un autre, mais il ig­no­re l’iden­tité de ce der­nier. Aussi se préci­pi­te-t-il chez Chan Chang, le sup­pli­ant de re­non­cer à ces pro­jets. Le Chi­nois, en­co­re plein de ran­cu­ne, ne voit dans cette si­tu­a­ti­on qu’un nou­veau moyen de se ven­ger. Il met les deux ri­vaux en présence — tou­tes lumières étant étein­tes.

Alors, dans l'ob­scu­rité, le père et le fils ne se re­con­nais­sant pas, se ruent 1 un vers l’autre, et le com­bat au­rait une issue fa­ta­le, si Brand ne décou­vrait quel est son ad­ver­sai­re.

C’est un film améri­cain, lec­teurs; donc: tout s’ar­ran­ge. Bull Brand met tout en œuvre pour fa­ci­li­ter le ma­ria­ge de son fils et de Pain, et après une ex­pli­ca­ti­on un peu vive, notre ira­ci­ble Céleste calme ses fu­reurs et con­sent à l’union.

C’est du beau et bon film, — en­co­re que les il­lu­stra­ti­ons ci-join­tes per­met­tent peu de juger de 1a qua­lité des pho­tos. L’ac­ti­on est cap­ti­van­te, les scènes sont bien amenées, et enlevées avec art. L’in­ter­préta­ti­on mérite tous éloges, et il sied de citer sur­tout pour leur jeu sim­ple et ha­bi­le, Ho­bart Bos­worth et Madje Bel­la­my, qui sont sans con­tes­te parmi les meil­leurs ar­tis­tes améri­cains, — leur lou­an­ge n’est plus à faire. — Ci­tons aussi Miles Wilch, Willy Mar­shall, Monte Col­lins et May Wala­ce, d'ex­cel­lents éléments à la hau­teur de leur dif­fi­ci­le tâche.

La 7J* Perle est un film qui mérite le succès.


10

810 aux Vi­o­let­tes de Nice, Ly­a­tria du Japon, Ci­tror, etc.

Savon pour U barbe 810

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Le métier d'ac­tri­ce cinéma­to­grap­hi­que n'ex­clut pas les af­fai­res. C'est ce que Bes­sie Love, la pro­ta­go­nis­te de * L'Éter­nel Trio », vient de nous démon­trer en ima­gi­nant un procédé pour'la. déco­ra­ti­on des fla­cons à par­fum.

Aus­sitôt qu'elle aura pris le bre­vet de son in­ven­ti­on, elle la lan­ce­ra sur le marché, étant sûre de son succès.

Comme on sait, Bes­sie Love joue à la-per­fec­ti­on le rôle de gran­de amou­reu­se, s'ap­pe­lant, du reste. Amour. Dès lors, quoi d'éton­nant qu'elle ait appelé son in­ven­ti­on « Bou­teil­le d’Amour »?

Demain, peut-être, in­ven­te­ra-t-el­le un nou­veau « fil­tre d'amour », pour gag­ner sûrement le coeur de ceux qui ten­te­rai­ent de résis­ter à ses char­mes...

Ta­bleau d’hon­neur

La com­mis­si­on new-yor­kai­se pour n’être pas un or­ga­nis­me of­fi­ciel n’en nour­rit pas moins, à l’égard de l’écran, une sym­pa­thie plutôt re­la­ti ve. C’est .ainsi que, dans son rap­port adressé à l’As­sem­blée légis­la­ti­ve, elle se plaint a que le film glo­ri­fie cou­ram­ment le vice et ri­di­cu­li­se la vertu ainsi que la sobriété ». Aussi, cette Anast­ha­sie zélée, n’hési­te-t-el­le pas à récla­mer des pou­voirs beau­coup plus éten­dus tant à l’égard de tou­tes

les ban­des qu’elle esti­me démo­ra­li­sa­tri­ce que des comédiens com­pro­mis dans des scan­da­les. A • l’appui de ces doléances,*elle sig­na­le que du­rant l’année dernière 105 ban­des su­bi­r­ent des cou­pu­res motivées par' des indécen­ces, 233 fu­rent jugées in­hu­mai­nes, 833 con­sidérées comme in­ci­tant au " crime, 156 comme im­mo­ra­les, 29 comme sa­crilèges et 26 co­mi­ne obscènes,

Joli, n'estce pas, ce ta­bleau d’hon­neur du film améri­cain!!

Une cen­su­re par-des­sus l’autre

Les An­glais cen­su­rent le film, mais ils cen­su­rent en­co­re, par sur­croît, l’af­fi­che des­tinée à van­ter ce film. 1 ne s’agit d’ail­leurs pas d’une cen­su­re of­fi­ciel­le, mais d’un cribla­ge extrême­ment sérieux exercé par l’As­so­ci­a­ti­on des Af­fi­cheurs qui dis­po­sent, à Lond­res et dans la plus gran­de par­tie de la Gran­de-Bretag­ne, du mo­no­po­le à peu près ex­clu­sif de l’af­fi­cha­ge.

Une rentrée à l’écran

Pau­li­ne Fre­de­rick,-qui était passée à la scène, vient d'ef­fec­tu­er sa rentrée à l’écrau dans un drame du di­vor­ce qu’elle a tourné ou­tre-At­lan­ti-que avec Lou Tel­le­gen comme par­te­nai­re. Le film, présenté à Lond­res, n’y a pas reçu un ac­cueil em­ballé. On rend tou­jours hom­ma­ge à la puis­san­ce dra­ma­ti­que de Pau­li­ne Fre­de­rick mais on re­pro­che û la bande d’être aussi mal con­dui­te que con­strui­te et l’on relève, no­tam­ment, un abus-désastreux des pre­miers plans.

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PO­LI­KOU­ChIK A

En mors 1761, le Tsar Alexan­d­re II, par son célèbre ma­ni­fes­te, pro­cla­ma la sup­pres­si­on du ser­va­ge en Rus­sie. In­formé de cet évène­ment,, à Lond­res, où, par ha­sard, il se trou­vait, et chargé de réali­ser, comme * in­termédiai­re pa­ci­fi­que », l'or­ga­ni­sa­ti­on du nou­veau régime sur son do­mai­ne, le Comte Léon Tol­s­toï, grand prop­riétaire de terre et d’« âmes » du Gou­ver­ne­ment de Toula, par­tit tout de suite pour sa pa­trie.,A- Bruxel­les, ou il

s’arrêta, il rédigea une nar­ra­ti­on littéraire, in­ti­tulée -« Po­li­kou­ch­ka ». C’est par ce récit que Tol­s­toï répon­dit au ma­ni­fes­te du Tsar, et que, pour la première fois, il ap­pa­rut comme le grand prophète, réfor­ma­teur so­ci­al, que nous ad­mi­rons. Ce que l’au­teur rap­por­te dans son récit s'est, en effet, passé dans la. pro­vin­ce de la fa­mil­le de Tol­s­toï, tren­te ou qua­ran­te ans avant la nais­san­ce du poète.

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Po­li­kou­ch­ka, le plus vil de tous les serfs de Pok­ro­vs­koié, ori­gi­nai­re d’un autre vil­la­ge, sert comme valet d écurie. Avec sa jeune femme, Akou­li­na, et ses en­fants, il ha­bi­te une mai­son dont l’as­pect est en­co­re plus misérable que celui des au­tres logis de do­mes­ti­ques. Po­li­kou­ch­ka aime boire, et, si l'oc­ca­si­on s’en présente, il com­met de pe­tits lar­cins. Pour le punir de ses méfaits, les pay­sans le réga­lent sou­vent de coups de po­ings et de pieds, tout le voi­si­na­ge se moque de lui, et Akou­li­na rie sait où ca­cher sa honte et son cha­grin; mais rien n’altère l'en­train de Po­li­kou­ch­ka. Enfin la prop­riétaire du vil­la­ge l’en­voie cher­cher et es­saye de le détour­ner de ce mau­vais che­min: il éclate en sanglots et se con­fond en pro­te­sta­ti­ons de bonne vo­lonté: sans doute le mal­heu­reux se sent-il ému de sa prop­re misère.

Peu de temps après, la com­mu­nauté est invitée

à met­tre sur pied des re­cru­es pour l'armée du Tsar. Quel­le bonne oc­ca­si­on pour les bons pay­sans de se débar­ras­ser de Po­li­kou­ch­ka 1 Mais Ma­da­me re­fu­se de se prêter à ces in­tri­gues. Elle seule croit à la sincérité de Po­li­kou­ch­ka; et pour lui prou­ver sa con­fi­an­ce, elle l’en­voie chez le jar­di­nier qui réside en ville, cher­cher une somme con­sidérable: 1617 rou­bles.

Au lieu de Po­li­kou­ch­ka, c’est un neveu du mar-guil­lier Dout­lov, qui doit par­tir à l’armée. Ce gar» çon vient de se ma­rier. Ma­da­me avait sommé tou­tes les fa­mil­les ayant trois fils, de tirer au sort entre elles, et c’est ce jeune époux que la fa­ta­lité désigne. Au prix de quel­ques cen­tai­nes de rou­bles, on pour­rait en­ga­ger un rem­p­laçant vo­lon­tai­re; mais Ma­da­me, à qui la vie des serfs est par­fai­te­ment in­con­nue, l’ig­no­re,' et quand au vieux Dout­lov, il est trop avare pour ra­che­ter son neveu, qui, Hit

/ ste, de­puis de lon­gues années, est à son ser­vi­ce Vjmme valet.

Po­li­kou­ch­ka se met en route pour lu ville, où, jus­te­ment, les at­trac­ti­ons d’une foire ut­ti­rent le pu­blic. 11 se rend chez le jar­di­nier, cher­cher les 1617 rou­bles, puis fait les com­mis­si­ons dont ses voi­sins l’ont chargé. Muni dé la gran­de et lour­de let­tre con­te­nant l’ar­gent. Po­li­kou­ch­ka passe lu nuit dans la salle du mar­chand qui est en même temps au­ber­gis­te. Il ne peut s'en­dor­mir, tant il est in­qui­et de l’ar­gent dont sa maîtres­se lui a confié la garde.

Vers mi­nuit ar­ri­vent les an­ciens de Pok­ro­vs­koié, con­duisant les re­cru­es en ville. Ils sont pressés, car il faut les re­met­tre aux uuto­rités mi­li­tai­res avant que, désespérés du sort qui les at­tenc, ils ne coin-oc­cupée aux soins du ménage. Elle ne prend pus

met­tent quel­ques excès. Le neveu de Dout­lov se révol­tant à l’idée que sa vie vaut moins cher que l'ar­gent par le­quel on pour­rait ache­ter un rem­p­laçant, pro­vo­que une scène tu­mul­tu­eu­se. On l’ac­ca­ble et on le li­go­te. Puis tout le monde s'apprête à dor­mir. Seul. Po­li­kou­ch­ka, gêné par la présence de l’homme qui, à sa place, doit se faire sol­dat, s'esqui­ve pour ren­trer à Pok­ro­vkoïé aussi vite que pos­si­ble. Au petit jour, il est loin avec sa voi­tu­re; or che­min fai­sant, le som­meil le sur­prend. 11 a placé 1a let­tre pour Ma­da­me dans l’intérieur de sa coif­fu­re Mais la dou­blu­re de son vieux bon­net est trop usée pour résis­ter au poids de l'objet qu'elle con­tient. Pen­dant que Po­li­kou­ch­ka se livre aux eni­vran­tes

vi­si­ons d'un bon­heur futur, la let­tre glis­se de la coif­fu­re et tombe par terre.

Quand Po­li­kou­ch­ka se réveil­le, les premières mai­sons de Pok­ro­vs­koié sont en vue. D’une main hâtive, il veut véri­fier l'ar­gent, mais le bon­net est vide, lu let­tre a dis­pa­ru! Re­brous­sant che­min, l’in­for­tuné ne décou­vre au­cu­ne trace de la somme per­due, et pas un pas­sant ne peut le renseig­ner!

A Pok­ro­vs­koié, on ne sait com­ment s’ex­pli­quer l’ab­sen­ce pro­longée de Po­li­kou­ch­ka. Ma­da­me el­le-même com­men­ce à dou­ter de son protégé: elle en­voie les bon­nes cher­cher Po­li­kou­ch­ka.

Enfin ce­lui-ci ren­tre chez lui. Il trou­ve sa femme garde à lui et se lais­se fa­ci­le­ment con­vain­cre que tout est en ordre. A ce mo­ment ren­tre une bonne


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in­vi­tant Po­li­kou­ch­ka à se présen­ter immédia­te­ment chez Ma­da­me. Pen­dant que Akou­li­na prépare un bain pour le der­nier né, Po­li­kou­ch­ka sort, en don­nant, fur­ti­ve­ment, la bénédi­ti­on à ses en­fants. Puis il monte au gre­nier, fouil­le en­co­re une fois sa cas­quet­te, dépose sa croix et se pend.

Une voi­si­ne aperçoit le ca­da­vre. Akou­li­na et les voi­sins ac­courent. Le bébé, aban­donné dans son baquet, se noie et Akou­li­na, de­venue folle, est prise d'urt tel rire, que les voi­sins ne pe­ti­vent s'empêcher de l imi­ter.

Le mar­guil­lier Dout­lov, en re­ve­nant de la ville, a trouvé l'ar­gent sur la route; il le remet à Ma­da­me. Cel­le-ci lui en fait ca­deau, mais tou­jours il re­fu­se de ra­che­ter son neveu du ser­vi­ce mi­li­tai­re. Dans la nuit qui suit, Po­li­kou­ch­ka ap­pa­raît à Dout­lov, se jette sur lui, l'étran­g­le en récla­mant l’arg-ent. Mais Dout­lov ne le lui rend pas, et il chas­se le re­ve­nant par des sig­nes de croix. Néan­moins, le vieil avare se sent assez at­ten­dri par le ter­ri­ble cau­che­mar, pour se ren­d­re en ville et y ache­ter, après de nom­breux mar­chan­da­ges avec le fri­pier, un rem­p­laçant bon marché pour son neveu. Ce rem­p­laçant est un gail­lard qui aime l’eau-de-vie et les es­ta­mi­nets, tel un frère ju­meau de Po­li­kou­ch­ka.

En ren­trant chez eux, Dout­lov et son neveu ren­con­trent en­co­re une fois Po­li­kou­ch­ka, qui est conduit par quel­ques voi­sins, dans le même misérable con­voi que son en­fant, au lieu du der­nier repos...

Nou­vel­les cinéma­to­grap­hi­ques

La dis­tri­bu­ti­on de « L’Hor­lo­ge », dont Mar­cel Sil­ver achève ac­tu­el­le­ment le mon­ta­ge et qui sera très pro­chai­ne­ment l'objet d’une présen­ta­ti­on spéciale, com­pren­dra au­tour de Jane Fer­ney et de J.-D. Evre­mond, MM. Vol­bert, Max Bon­net, Ray­mond, Ba­tail­le et Mmes Pey­roL Ma­ga­li ainsi que la pe­ti­te Vega et le petit Jac­ques Neu­vil­le.

Bis­cot, après avoir tri­omphé à l’El­do­ra­do dans « Bibi la purée » sil­hou­et­te­rait son per­son­na­ge dans un film que réali­seront les Eta­blis­se­ments Gau­mont.

M. Gau­thier dont le film, « Le Signe de la Mort » (pri­mi­ti­ve­ment bap­tisé « Le Re­mords ») sera édité par Fox Film, va com­men­cer à Nice un nou­veau film,« L’Envoûte­ment », dont l’oc­cul­tis­me four­nit le thème très intéres­sant. De­ni­se Legay, prin­ci­pa­le pro­ta­go­nis­te du « Signe de la Mort » jou­e­ra éga­le­ment le prin­ci­pal rôle de L’Envoûte­ment ».

Les Films René Fer­nand qui vi­en­nent de mener à bonne fin le pro­jet de tour­ner «-La Chaussée des Géants » de Pier­re Be­noit, con­fieront la réali­sa­ti­on de ce film à l’ex­cel­lent réali­sa­teur Ro­bert Boud­rioz.

« Le Der­nier des Ca­pen­dus », que met en scène M. Jean Ma­nous­si, sera in­ter­prété par M. Jean De­hel­ly, MM. Vic­tor Perny, Ray­mond Bréthès, Mme Har­riet Stra­sy et Lau­ret­te Clody.

,% Nous al­lons voir sous peu « La Cité foud­royée » de Luitz Morat; dans cette pro­duc­ti­on Mme Si­mo­ne Judic a campé une sil­hou­et­te re­mar­qua­ble.

**« M. Char­les Bur­guet va tour­ner « Fau­bourg Mont­mar­tre », de Henri Du­ver­nois, avec Gaby Mor­lay comme prin­ci­pa­le in­ter­prète.

Jo­seph Gu­a­ri­no va tour­ner « Si­len­ce » pro­duc­ti­on dont il a écrit le scénario. L’in­ter­préta­ti­on réunira Van Daële, Jo­sy­a­ne et Su­zan­ne Talba.

*% Von Sto­heim met en ce mo­ment en scène pour le comp­te de la Gol­dwyn un film, « Con­voi­ti­se » dont cer­tai­nes scènes sont tournées en plein désert de Ca­li­for­nie, dans « La Vallée de la Mort » l’en­droit le plus chaud de tous les Etats-Unis.

Rex In­gram et Edwin Carey qui ont ter­miné leurs extéri­eurs dans le Nord de l’Af­ri­que sont rentrés à Paris pour tour­ner leurs intéri­eurs.

,% C’est E. Vi­o­let qui est parti rem­pla­cer Her­vil, souf­frant, aux stu­dios de la Vita de Vi­en­ne, où se pour­s­uit désor­mais la réali­sa­ti­on du film de Max Lin­der: « Clown par Amour ».

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lion, qui guet tail I entre en ju­rant que Sur ta roule, Fred dans la neige. Il lui îe tuer. Fred rejoint

juste à temps pour sau­ver Tess. 11 le con­fron­te, lui crie la con­fes­si­on d’Fzra et après une lutte ter­ri­ble finit par le maîtri­ser. Tess courl vers Fred et lui ex­pri­me toute sa re­con­nais­san­ce, mais ce­lui-ci la re­pous­se avec mépris.

I n di­man­che, à l'heure du ser­vi­ce re­li­gi­eux, l’en­fant va mou­rir... Tess le porte à l’église pour qu'il soit bap­tisé. Gra­ves in­ter­rompt le geste du pas­teur qui va bénir l’en­fant, mais Tess verse el­le-même l’eau sain­te au mo­ment où le pau­vre petit ex­pi­re et Téola, dans un sanglot, avoue sa ma­ter­nité.

Tess, au Pays des Hai­nes

loss Skin­ner ha­bi­te avec son père un petit vil- J lage au bord d’un lac où vit une co­lo­nie de pô- V cheurs. De­puis quel­ques années déjà, Elias Gra­ves s’est rendu prop­riétaire de la ma­jeu­re pat tic des ter­res et des droits de pèche sur les bords mêmes de ce lac, mais il n’a su que se faire détes­ter par ses voi­sins.

Elias Gra­ves est décidé, à se déba­ras­ser des pêcheurs. Un jeune étu­di­ant en droit, Don Ior­dan, as­pi­rant à la main de sa fille, conçoit le moyen de faire par­tir les pécheurs en leur ap­pli­quant une cer­tai­ne loi in­ter­disant la pèche au filet. A la tête des gar­des-pêche, il part pour sur­pren­d­re les pêcheurs en fla­grant délit, mais est tué. Le père de Tess est arrêté et accusé de l’as­sa­si­nat. Deux jeu­nes gens seuls con­nais­sent la vérité: Ben Letts, l’au­teur du crime, et Ezra Long­man.

Fred Gra­ves ne par­ta­ge pas l’an­ti­pa­thie de son père...’C’est qu’il a senti con cœur bat­tre en ad­mi­rant la bra­vou­re avec la­quel­le la pe­ti­te. Tess a essayé, de défen­d­re les vieux pêcheurs con­tre les gar­des. Après l’ar­re­sta­ti­on de son père, Fred prend Tess èn pitié et va la récon­for­ter. Le père Skiiv er est con­damné. Avant de re­tour­ner à l’t di­ver­sité, Fred ap­prend à Tess que le ju­ge­ment du père Skin­ner sera pour­vu en cas­sa­ti­on el lui avoue sou amour.

ce sen­ti­ment, re­prend es­poir.

La mort dè Ior­dan a été pour Téola une pc~io non seu­le­ment cru­el­le, mais irrépa­ra­ble. Sur e point d’être mère, et dans un mou­ve­ment d’af­lo­le-ment oiY elle re­dou­te l'arrivée in­o­p­inée de son père, elle tente de se noyer, biais est sauvée par Tess.

Téola ap­por­te chaque jour du lait à l’en­fant, puis de­vient trop fai­ble pour sor­tir. Pour nour­rir le bébé, Tess, es­saie de voler du lait dans la cui­si­ne; des Gra­ves, mais elle esl sur­pri­se par Gra­ves lui-même.

V11x va­can­ces de Noël. Fred ac­courl auprès de Tess. S’aper­ce­vant de la présence de l’en­fant, il entre dans une colère ter­ri­ble e'I ac­cu­se Tess d'en être la mère.

ca­ba­ne, ivre de ja­lou­sie. Tess va lui ap­par­te­nir. décOu­vre Ezra à de­mi-mort ap­prend que Ben a tenté de-Ben à la ca­ba­ne el ar­ri­ve

PRO­GRAM­ME du 6 MARS au 10 AVRIL

Le Tim­bre d’Ar­gent....C. St.' ns

(ou­ver­tu­re)

Bey­rou­th)

(voy­a­ge)

3. Quand Boud’ha sou­rit

(fox-trot)

Brown

Tess, au Pays des Hai­nes

in­terpêté par Mary Pick­ford

5. Dja­mi­lets . .

(Danse d’Aînée)

Bizet

less. iiil Pays Ms Hai­nes

PRO­GRAM­MA van 6 MAART tot 10 APRIL

1. Tim­bre d’Ar­gent....C. St. Saëns

(ope­ning­stuk)

2- Bey­rou­th)

3. Quand Boud’ha sou­rit ....​Brown

(fox-trot)

Tess, in tiet land van haat

ver­tolkt door Mary Pick­ford

(Almee’s dam)

Une ques­ti­on à notre Pu­blic

l’ne jeune fille, belle mais blasée, toute aux plai­sirs, in­con­scien­te et au­da­ci­eu­se, s’élançant sans réser­ves vejfs les con­cep­ti­on ul­tra-mo­der­ne, sait-el­le en­co­re se sau­ver, peut-el­le en­co­re se Réha­bi­li­ter.

' Téola meurt... Gra­ves com­prend qu’en se sa­cri-) fiant ainsi pour sa fille, Tess a fait preu­ve de la ’ plus pure cha­rité.

1 Noël esl un beau jour où Tess re­trou­ve son père

Bizet

Tess, In lift lit­nil van Mat

Een vraag aan ons Pu­bliek

Is een jong en mooi, he­den­daägsch meis­je, gansch over­ge­la­ten aan al de ver­ma­ken der te­gen­woor­di­ge le­vens­be­schou­win­gen, zich teu­gel­loos wer­pend in de op­vat­tin­gen eener ul­tra-mo­der­ne be­scha­ving: is zulk een meis­je hul­pe­loos ver­lo­ren of kan zij nog gered wor­den?

Is Re­ha­bi­li­ta­tie mo­ge­lijk?

enfin libéré. Xf­fron­tant la bour­ras­que, Gra­ves el !* Fred vi­en­nent im­plo­rer le par­don de Tess. Tess ne 0 voud­rait pas par­don­ner à Fred, mais son amour *2* sur­mon­te l’or­gueil. 3

Tess, in het land van haat

Van den boord van een meer leven,- sinds et­te­lij­ke jaren, tal van vis­schers­ge­zin­nen, waar­tus­se­ben Tess Skin­ner en haar vader.

Maar Elias Gra­ves, de nieu­we ei­ge­naar der gron­den, door de vis­schers als hun eigen goed aan­zien, wil zich kost wat kost van deze lie­den ont­ma­ken. Hij wordt in zijn po­gin­gen ge­hol­pen door een jonge stu­dent Dan Ior­dan, die naar de hand dingt van Teola Gra­ves, maar ge­dood wordt ter­wijl hij do xisscliers wil be­trap­pen op de over­tre­ding van een oud re­gle­ment. De vader van Tess wordt aan­ge­hou­den, be­ticht van moord, al­hoe­wel deze ge­pleegd werd door Ben Letts. Slechts eene kent de waar­heid: Ezra Long­man, die zwij­gen zal, op voor-waar­de dat Ben af­ziet van Tess, op wie beide ver­liefd zijn.

Fred Gra­ves beeft niel de­zelf­de an­ti­pa­thie als zijn vader voor de vis­schers eu voor­al niet voor Tess. Ook zal hij trach­ten ze te troos­ten en wan­neer vader Skin­ner ver­oor­deeld wordt, ze be­lo­ven hel pro­ces te. doen her­zien.

Téri­igke­fe­rend naar de Hoog­e­school om er zijn studiën te vol­ein­den, be­kent hij haar zijne lief­de en dat dringt als oen hoop­vol­le zon­ne­straal in l ess’ on­schul­dig hart­je. Voor Teola is de dood van ror­dan ech­ter een ware ramp: op het punt moe­der te wor­den en uit­zin­nig bij de ge­dach­te van haar va­ders te­rug­komst, ver­trok­ken voor een lange reis, tracht zij zich Ie ver­drin­ken maar wordt gered doortói,».

Het kind­je wordt ge­bo­ren in de een­vou­di­ge vis-schers­hut. Teola smeekt Tess het op Ie voe­den en aan nie­mand het ge­heim te ver­o­pen­ba­ren. Met een ge­voel van in­nig­ste me­de­lij­den zal Tess het groot­ste offer bren­gen, ten koste van haar eigen geluk. Want als met hol Kerst­ver­lof Fred te­rug­keert en hot wicht­je ziel zal hij in wilde woede haar be­schul­di­gen de moe­der te zijn.

Ben, die dicht bij de hut op loer lag, dron­ken van ja­loer­sch­heid, rukt naar bin­nen; Tess zal hem toe­be­hoo­ren. In­mid­dels vindt Fred op den weg Ezra, half dood ge­sla­gen in den sneeuw, ver­neemt dal Ben ge­tracht heelt hem te dooden uit vrees ver­ra­den te wor­den. Fred snelt naar de hut, juist tij­dig om Tess te red­den. Een hevig ge­vecht onl-slaat maar Fred ge­lukt er toch in den on­mensch ie over­mees­te­ren. Dan ver­laat hij de hut. hoe Tess hem ook sme­ckl bij haar te blij­ven...

Doch het kind gaal ster­ven. Tess draagt het naar de kerk om bel te doop­en. Gra­ves weer­houdt de hand van den pries­ter. Dan zal Tess zelf het ge­wij­de water stor­ten op het hoofd­je van den arme klei­ne; die, zoo ge­hei­ligd, sterft op dien stond. Te voel is het voor Teola en met een snik be­kent zij haar moe­der­schap.

Kerst­mis! Voor vader Skin­ner is tiet de dag der ver­los­sing...

trots den slorm komen Gra­ves en Fred, Tess ver­gif­fe­nis vra­gen, aan vader Skin­ner een be­wijs ge­vend waar­door de hul zijn ei­gen­dom wordt.

Tess blijft hij haar be­sluit maar ten slot­te over­wel­digd toch de lief­de haar trots en beide be­min­den wer­pen zich in me­kaars armen.

Im­pri­me­rie du Cen­tre, 26, Rem­part Kip­dorp, An­vers,