Programma van 7 tot 11 jan. 1923



Brochure

Bron: FelixArchief nr. 1968#343

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ßes (}olies ßtfo­cles

de Mart's

Toute la mode en 21 pages ri­che­ment il­lu­strées des plus beaux moièles de Paris, Lond­res et New-York: voilà ce que nous offre Les Jo­lies Modes, le bel album men­su­el édité par la mai­son .1. Felix, de Bruxel­les.

Disons sur­tout l’élégante sim­pli­cité de ces 100 modèles, se dis­tin­gu­ant aussi par le goût et le sens pra­ti­que qui présidèrent à leur éla­bo­ra­ti­on. Pans ce choix de man­teaux d’été et de tail­leurs, de robes de soirée, de pro­me­na­de ou d’intérieur, de cha­peaux de tou­tes for­mes et de tou­tes nu­an­ces, de toi­let­tes de jeu­nes fil­les et d’en­fants, d’élégan­tes lin­ge­ries, eniin dans cet as­sem­bla­ge choi­si de tout ce qui est création des meil­leurs cou­tu­riers, mo­dis­tes et lingères, nos lec­tri­ces sauront trou­ver ce qui s’har­mo­ni­se le mieux avec la per­son­na­lité de cha­cu­ne.

Les Jo­lies Modes ai­dent la femme de Bel­gi­que à se parer, à se faire aimer, à plai­re.

Cet album se vend 1 fr.50, qu’il suf­fit d’en­voy­er par man­dat-pos­te à l’adres­se ci-join­te:

J. FELIX,

18, rue Tho­mas Vinçotte, Bruxel­les.

Un Produit de beauté sen­sa­ti­on­nel pour:»; les Bains et la Toi­let­te Blan­cheur du corps in­com­pa­ra­ble Teint clair et ve­louté, dis­pa­ri­ti­on des bou­t­ons et ta­ches de rous­seur assurée par T em­ploi du

— b.​Sij.M Vf1 U vous éton­ne­ra. —

GROS: Ma­nu­fac­tu­re DI VA, |

Rue de l'As­so­ci­a­ti­on, 2, BRUXEL­LES. (

ooooooo

Quand on a lu

Ciné-Re­vue

on ne la jette pas d’un geste dis­trait, on l’em­por­te chez soi.

Pour la pu­bli­cité, s’adres­ser à M. JAS­PERS, 10-12, rue Char­les De­cos­ter, 10-12, Bruxel­les. Téléphone 316.78.

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Edi­teur: J. ME U WIS­SEN, rue Char­les De Cos­ter, IO et 12, Bruxel­les.

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NOTRE VE­DET­TE

Sans bla­gue, elle est ex­tra­or­di­nai­re. Elle ne m'a pas forcé à par­tir avant la fin du film et elle m'a presque récon­ci­lié avec les en­fants-ve­det­tes: voilà ce qu'écri­vait d’elle, au sor­tir d’une présen­ta­ti­on des Cinq Gent­le­men Mau­dits, l'ex­cel­lent et spi­ri­tu­el chro­ni­queur René Je­an­ne.

Il est ce­pen­dant d'une école qui a beau­coup d’adep­tes:

celle qui n’admet pas les gos­ses au stu­dio et en­co­re moins à l’écran, parce que pour eux, « tour­ner un film, c’est tra­vail­ler au même titre que résoud­re un problème d'arithmétique, ap­pren­d­re les règles des par­ti­ci­pes ou tirer une voi­tu­re à bras... et l'en­fant ne rit pas quand il tra­vail­le. S’il rit, il y a dans son rire quel­que chose de con­traint dont je souf­f­re ».

Mais com­bien on com­prend que Je­an­ne ait été séduit par le na­tu­re! de cette en­fant, par sa compréhen­si­on de ce que l’on exige d’elle. Après tant d'au­tres, l'ayant vue « tour­ner », il me tarde de tra­cer le port­rait fidèle de cette ben­ja­mi­ne parmi les ar­tis­tes de cinéma.

La pe­ti­te Régine n’est pas une « en­fant pro­di­ge », au cer­veau trop déve­loppé pour son âge. On n’a pas essayé de lui faire croi­re qu’elle était une gran­de per­son­ne et qu’elle avait du ta­lent. Elle n'af­fec­te pas des al­lu­res de ca­bo­ti­ne en herbe. Elle est — Dieu merci! — une pe­ti­te fille bien sage. Ses qua­lités sont d'avoir 6 ans, de grands yeux étonnés

de très pe­ti­te fille, de jouer avec le sable, d’y creu­ser des trous, de faire cou­rir son cer­ceau, de poser sur la tête de sa poupée de son un mor­ceau d’étoffe et d’avoir pour sa maman un grand amour.

Voilà la pe­ti­te Régine Du­mien au repos.

— Al­lons, Régine. Vite, c’est à toi.

— Voilà. Voilà.

Et à gran­des en­jambées, comme une en­fant obéis­san­te, elle s’élance sur le théâtre.

Ses yeux sont vifs en­co­re d’avoir couru; les bou­cles blon­des vol­ti­gent de tou­tes parts. Rapi­de exa­men de sa toi­let­te:

— «Je suis prête ».

De ri­eu­se et ga­mi­ne, elle est de­venue séri­eu­se et at­ten­ti­ve.

— « Tu vois, Régine, ce mon­si­eur, il vient pour te tuer. »

Elle in­ter­rompt:

— « Oh! tu ne me feras pas bien mal, pas?... »

Et âes yeux sou­ri­ants, avec un peu d’anxiété

sem­blent im­plo­rer.

Mais la scène com­men­ce. La pe­ti­te fi­gu­re si gaie tout à l’heure, s’est as­som­brie, les yeux s'agran­dis­sent de fray­eur d'abord, d’épou­van­te en­s­ui­te; la pau­vre pe­ti­te bou­che se cris­pe, le cou se tend, tout le corps se rai­dit. Dans un geste en­fan­tin, elle se cache la fi­gu­re avec ses mains pour ne plus voir.

Alors des in­di­ca­ti­ons in­ter­vi­en­nent:

— Régine, on ne voit plus ta fi­gu­re.


Elle est toute a cette ac­ti­on, elle souf­f­re mais elle a com­pris. Les pe­ti­tes mains mon­tent len­te­ment jusqu'au front, décou­vrant une pe­ti­te fi­gu­re dou­lou­reu­se et des yeux agran­dis par l’épou­van­te, d’où les lar­mes (des vrai­es) ruis­sel­lent.

— « C’est fini. Merci, Régine. »

La pe­ti­te fi­gu­re se détend dou­ce­ment.

D’un bond, Régine est dans les bras de sa maman. Un sou­ri­re éclai­re son vi­s­a­ge et les gros­ses lar­mes qui sont en­co­re dans ses yeux don­nent à son re­gard un éclat par­ti­cu­lier.

Mieux en­oo­re. Au sor­tir de cette gros­se dou­leur, je l’ai en­ten­du chan­ter .Une chan­son en­fan­ti­ne, croy­ez-vous. Mais non! un re­frain à la mode:

Dans la vie faut pas s’en faire

Moi, je ne m’en fais pas...

Voici pour une scène dra­ma­ti­que, tra­gi­que. Régine sait aussi être gaie, pri­mesau-tière, at­ten­drie, émue; rap­pe­lez-vous Petit Ange qu’elle joua sous la di­rec­ti­on de l'ex­cel­lent met­teur en scène,

M. Luitz Morat.

Elle met au ser­vi­ce de ses réelles qua­lités, je ne dirai pas ar­tis­ti­ques, mais de sen­si­bi­lité, d’émo­ti­vité, une pe­ti­te in­tel­li­gen­ce très éveillée et beau­coup de compréhen­si­on.

Ce qui plaît en cette en­fant, c’est le na­tu­rel. Ses at­ti­tu­des, ses ges­tes ne sont pas em­pruntés, ap­pris. Elle ne joue pas son rôle; elle le vit.

Ces yeux, ce sou­ri­re, ce char­me, ce sont les 6 ans de la pe­ti­te Régine Du­mien.

AL­LE­MAG­NE

Vous avez lu sans doute que le chi­rur­gien au­tri­chien Buchar­di, l’un des plus émi­nents spéci­a­lis­tes du nou­veau

trai­te­ment, a af­firmé à Lond­res (j’ig­no­re s’il n’a pas violé de cette façon le se­cret pro­fes­si­on­nel) que l’ex-kai­ser avait subi cette opéra­ti­on quel­ques jours avant son ma­ria­ge avec la prin­ces­se de Reuss.

Il est re­gret­ta­ble que Buchar­di n’ait pas poussé plus loin l’in­dis­crétion pour nous com­mu­ni­quer le résul­tat pra­ti­que de l’expérien­ce ex-impéri­a­lis­te...

UNE VI­SI­ON NOU­VEL­LE

Le Cin&ma ei­er­ce-t-il une in­flu­en­ce sur la littéra­tu­re?

Les premières comédies de l'écran s'in­spi­rai­ent uni­que­ment de la littéra­tu­re. Vic­ti­mes de la vieil­le con­cep­ti­on de l’art dra­ma­ti­que, et qui a peu varié, en Somme, au cours des siècles, nous n’ima­gi­ni­ons pas que le cinéma, con­sidéré comme di­ver­tis­se­ment, pou­vait être autre chose qu’un moyen de re­pro-, duire, à au­tant d’exem­plai­res qu’on le voud­rait, des œuvres théâtra­les à qui il ne man­quait que les pa­ro­les pour être des pièces au sens prop­re du mot. C’est - à - dire qu’on en­le­vait au théâtre ce qui est son es­sen­ce même et qu'on obli­ge­ait le cinéma à jouer le rôle d’un art mi­neur, in­ca­pa­ble de création. Cette er­reur s’im­po­sa tel­le­ment que les films pro­jetés il y a quel­que quin­ze ou vingt ans étai­ent découpés en actes, ab­so­lu­ment comme on fait à la scène. On s’aperçut dans la suite que le cinéma privé des res­sour­ces de la pa­ro­le, fe­rait chose sage en lais­sant le théâtre à sa des­tinée et en uti­li­sant ses pro­p­res res­sour­ces: le jeu de l’ombre et de la lumière, le mou­ve­ment, la di­ver­sité, la rapi­dité des évo­ca­ti­ons qui sont in­ter­dits sous les feux de la rampe. Mais au­jourd’hui en­co­re, par pa­res­se ou par mer­can­ti­lis­me, les édi­teurs ont ten­dan­ce à ex­ploi­ter, à l’écran, le suc-sès rem­porté, à la scène où dans le livre, par des ou­vra­ges littérai­res. L’adapta­ti­on sévit, quel­que­fois ex­cel-. lente, mais plus sou­vent mau­vai­se, alors que le scéna­ris­te de­vrait pou­voir œuvrer sur un scénario ori­gi­nal et conçu spéci­a­le­ment pour l’art muet. C’est uinsi que dans la liste des seuls films français an­noncés ces jours-ci je trou­ve des ti­tres comme l’Arlési­en­ne, d’après Alp­hon­se Dau­det, La Pe­ti­te Fa­det­te, d’après Ge­or­ges Sand, Kœnigs­maik, d’après Pier­re Be­noit, ies Hom­mes Nou­veaux, d’après Clau­de Farrère, Ro­main Ka­i­bin, d'après Hec­tor Malot, et tant d’au­tres

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qu’il se­rait trop long d’énumérer ici. Il en résulte que la littéra­tu­re exer­ce tou­jours sur le cinéma une in­flu­en­ce prépondérante.

On peut se de­man­der si le con­trai­re est vrai, si le cinéma, tant décrié, tant méprisé par les écri­vains n’a pas exercé sur eux-mêmes une in­flu­en­ce dont ils sont les der­niers à se dou­ter. Je ne fais point al­lu­si­on ici à des au­teurs qui, con­sciem­ment, ont réalisé au théâtre une idée que seul le ciné pou­vait leur suggérer, comme Her­man Teir­lin­ck dans son Film ra­len­ti (De Ver­traag­de Film), qui réalise à la scène, pour le monde psy­cho­lo­gi­que, ce que le « ra­len­tis­seur » réalise à l’écran pour le monde matériel, ou comme Jean-Vic­tor Pel­le­rin, dont le théâtre de ta Chimère est venu représen­ter sur la scène du Ma­rais un acte: In­ti­mité, où l’on voit, matéri­a­lisées par des ap­pa­ri­ti­ons, les pensées secrètes de deux per­son­na­ges, comme au cinéma. Ce sont là des in­ci­dents dans l’his­toi­re littéraire, des prétex­tes d’au­teurs qui ne suf­fi­sent point à éta­blir que le cinéma exer­ce sur la littéra­tu­re une in­flu­en­ce pro­fon­de.

Mais voici d’au­tres .phénomènes, plus sig­ni­fi­ca­tifs sans doute.

Il est de­venu banal de dire que le roman con­tem­po­rain s’orien­te de plus en plus vers le récit d’ave­n­tu­res. Nos au­teurs sem­blent lassés des ana­ly­ses psy­cho­lo­gi­ques in­ter­mi­na­bles qu’ils nous ser­vai­ent en­co­re, à la veil­le de la gu­er­re, étirées généra­le­ment en trois cent cin­quan­te pages, qui coûtai­ent trois fran­cs ' cin­quan­te... Au­jourd’hui, on veut du mou­ve­ment, du mou­ve­ment à tout prix. On veut des his­toi­res ini-fa­bu­leu­ses, mi-véri­di­ques qui, par la rapi­dité de l’ac­ti­on, et par la vi­tes­se avec la­quel­le les pay­sa­ges s’y succèdent, don­nent au lec­teur la sen­ta­ti­on de pas­ser ses jours dans un train-ex­press. Voyez l’énorme succès des li­vres d’un Pier­re Benoît, ou du re­cueil de con­tes que Pier­re Mo­rand a réuni sous ce titre d’une sa­veur bien mo­der­ne: Ou­vert la Nuit. Voyez les œuvres de Clau­de Farrère, de Pier­re-Mac Orlan, et la prédi­lec­ti­on du pu­blic pour des re­por­ta­ges à peine ar­rangés comme Quand Israël est roi, des frères Jérôme et Jean Tha­rand, comme Ari­a­ne, jeune Fille russe, de Clau­de Anet, et pour les tra­duc­ti­ons des ro­man­ciers an­glais, si fer­ti­les en ave­n­tu­res: Ru­dy­ard Kip­ling, M.-G. Wells, Ro­bert Ste­ven­son, Jo­seph Con­rad, pour ne citer que les prin­ci­paux.

Sans doute, il y a éu la gu­er­re, la pri­va­ti­on de la li­berté, le be­soin .d’émo­ti­ons vi­o­len­tes, qui sem­ble la réac­ti­on néces­sai­re après les souf­fran­ces pro­longées et mor­nes. Mais ce fac­teur tout ac­tu­el, s’il jus­ti­fie en par­tie le succès du roman d’ave­n­tu­res, ne l’ex­pli­que pas entièrement tou­te­fois. Ce qui im­por­te, aussi, c’est que, grâce an cinéma, le pu­blic est ha­bi­tué, peu à peu, au dérou­le­ment rapi­de des

(Voir suite page Q).

PI­A­NOS RON1SCH ' MI­CHEL MAT­THYS

iw­niD­Vll a B iß, Rue de Stas­sart, BRUXEL­LES Téléphane: 153.92

N 'I V>QLI / PAS» I AI III VOIE U

ef les au­tres beaux films de C. DU­BOIS

De­man­dez-les aux Di­rec­teurs de cinémas 40, me des Plan­tes où vous avez l'ha­bi­tu­de d’aller BRUXEL­LES


u: FILM AUXM­MES

Elle est mig­non­ne. Elle a des yeux Plein du fris­son mystérieux Qu'y met le rêve;

J Elle vient des pays loin­tains » J Là-bas, où nais­sent les matins Si bleus, sans trêve.

Ses che­veux blonds sont tout frisés, On les di­rait poud­re­rizés

De clai­re au­ro­re;

Et, sur sa lèvre, un rire frais,

Fleu­ri d’aveux et de se­crets,

S'en vient d’éclore.

Ecou­te, veux-tu m'avou­er,

1 Dis, ce que tu vas nous jouer, O chère ar­tis­te?

J Du do­cu­ment? du fa­bu­leux? Drame tra­gi­que ou conte bleu? Du gai? du tri­ste?

Ah 1 si j’avais un œil de lynx Ou l’es­prit de TŒdipe au Sp­hinx, O sp­hinx, ô femme,

Je déchif­fre­rais à loi­sir Ton énigme, peine ou plai­sir Qui s'amal­ga­me.

Je li­rais tes yeux ingénus Où rêvent les films in­con­nus Que demain tour­ne:

Holà! Tour­nez pour le futur De­puis Paris — ...​nec mer­gi­tur — Jusqu'à Mel­bour­ne.

Mais, non! Ve­det­te du des­tin Tu tiens en ton cœur en­fan­tin La des­tinée,

Et nous ne sa­vons pas cela;

Que feras-tu? Que sera la Nou­vel­le année?

Edou­ard NED.

cadre

C’est une amu­san­te his­toi­re au scénario bien améri­cain, où in­ter­vi­en­nent les types clas­si­ques du mil­li­ar­dai­re blasé, de sa fille belle et au­to­ri­tai­re, du nègre ex­tra­or­di­nai­re­ment dévoué à sa maîtres­se, du rus­tre méta­morp­hosé en gent­le­man, et de quel­ques « uti­lités » fai­sant corps avec le l’ac­ti­on.

Pour décors, des intéri­eurs ri­ches.

des scènes en ba­teau, puis les inévi­ta­bles ta­bleaux — d’ail­leurs de toute beauté — sur les loin­tains ri­va­ges des lacs améri­cains.

L’his­toi­re que nous écour­te­rons pour ne dire que les points es­sen­tiels du scénario, sans nous arrêter à vingt péripéties di­ver­tis­san­tes — l'his­toi­re, disons-nous, peut se résumer aux données sui­van­tes:

Le mil­li­ar­dai­re Abra­ham Fogg a une fille char­man­te, très po­pu­lai­re et esti­me'e de tous les ha­bi­tants du pays.

C’est Ma­bell Fogg.

Le ri­chard qui ne voit que par ses yeux, fier de sa progéni­tu­re, lui dit un jour: « Je ne crois pas qu’il y ait ici un seul homme qui ne te con­nais­se et ne t’adore. »

— Mais, Papa, il y a des mil­liers d’hom­mes qui ne me con­nais­sent et ne m'ai­ment point.

— Mon en­fant, je te parie 20 mil­li­ons que tu n’en trou­ver­as pas un seul.

— Soit, dit-el­le, je tiens la ga­geu­re.

Et pre­n­ant une sphère ter­re­stre, elle pique au ha­sard sur une région des Etats-Unis... Le sort lui désigna une contrée sur les bords du Mis­sou­ri.

La voilà par­tie bientôt, ac­com­pagnée de son fidèle Johny, un nègre athlétique, à bord de son avion, muni des der­niers per­fec­ti­on­ne­ments mo­der­nes, à la re­cher­che de l’in­con­nu.

Au lieu désigné par le ha­sard, ils at­ter­ris­sent.

Mais com­bien ces lieux leur pa­rais­sent déserts I Ils avai­ent résolu de par­tir, quand Johny sig­na­la à sa maîtres­se un homme masqué qui cher­chait à se dis­si­mu­ler.

L’abor­der, fut l’af­fai­re d’un in­stant.

— Con­nais­sez-vous Mabel Fogg, lui dit-el­le? et l’ai­mez-vous? .

Nulle réponse! L’homme n'avait d’autre nom que le n° 26.

Par sans-fil, Mabel d'an­non­cer il­li­co à son papa qu'elle avait gagné le pari

— Amène-moi ce phénomène, lui répon­dit-il...

— Mon­tez, dit Mabel à l’homme en lui désig­nant le grand oi­se­au; mais mon­tez donc, in­sis­ta-t-el­le, peu

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Pi­a­nos FEU­RICH

MI­CHEL MAT­THYS

16, Rue de Stas­sart, BRUXEL­LES Téléphone: 153.92


ha­bi­tuée à ren­con­trer la moind­re résis­tan­ce à ses vo­lontés, mais l’homme ne vou­lait rien en­ten­d­re.

Mabel, voy­ant son pari com­pro­mis, ne vou­lut pas quit­ter le récal­ci­trant per­son­na­ge... et l'amour, qui fait si bien les cho­ses, in­fu­sa bientôt à cet étran­ge rustaud, un tan­ti­net, puis beau­coup d'amour pour l’ori­gi­na­le Mabel. Et bientôt fort épris, il con­sent à sui­vre la belle en­fant qui le ramène au château pa­ter­nel.

Fogg a perdu son pari, mais il lui plaît de mar­chan­der; il ne veut don­ner que 10 mil­li­ons, car les clau­ses n’ont pas été res­pectées: « Il ne te con­nais­sait pas... mais il ne t’en aime pas moins », con­clut-il.

« Le n* 25 » s’est d’ail­leurs, en­tretemps, grâce au sa­voir-fai­re d’un ex­cel­lent tai­lor, et pro­ba­ble­ment du ma­nu­cu­re et de pro­fes­seurs de main­tien, mué en un gent­le­man des plus présen­ta­ble, comme j’en sou­hai­te un, pour fiancé, à tou­tes nos lec­tri­ces.

Et tout s’ar­ran­ge au mieux des intérêts cor­di­aux de tous!

Voilà un scénario at­ta­chant, en­co­re que sans préten­ti­on. Il cap­ti­ve d’un bout à l’autre et est prétexté à un pit­to­resque défilé d’intéri­eurs et de pay­sa­ges qu'on di­rait pris dans les vallées de Ca­li­for­nie; il n’en est rien ce­pen­dant; il pa­rait que l’Eu­ro­pe a suffi à l’ha­bi­le met­teur en scène pour si­tu­er cette comédie dont l’ac­ti­on se situe aux Uni­ted Sta­tes.

Ai-je dit que l’in­ter­préta­ti­on de cette œuvre était plus que sa­tis­fai­san­te, que la tech­ni­que, les éclai­ra­ges et sur­tout la photo sont des meil­leurs? Au de­meu­rant, Le Pari de Mabel est un film sans préten­ti­on, mais une pro­duc­ti­on qui plai­ra. EMKA.

(Voir début p. 4) fic­ti­ons dont il se délasse, à la mul­ti­pli­cité ver­ti­gi­neu­se des pay­sa­ges, au con­tact per­ma­nent, par les yeux, avec les par­ties du monde les plus éloignées, les plus in­ac­ces­si­bles pour lui. Les au­teurs l’ont com­pris. Et lut­tant, con­sciem­ment ou non, avec l’écran, ils sont obligés de subir son in­flu­en­ce. Cette in­flu­en­ce est-el­le bien­fai­san­te? Ça, c’est une autre ques­ti­on. Pour le mo­ment, il nous suf­fit de la con­sta­ter.

Jouet ingénieux il n’y a pas tren­te ans, le cinéma s’est imposé, plus vite que ne le croy­ai­ent les uto­pis­tes eux-mêmes, comme le meil­leur mode d’ex­pres­si­on de la vie mo­der­ne. Il ne s’est pas borné à ser­vir d’auxi­li­ai­re aux édu­ca­teurs, d’in­for­ma­teur vi­su­el rapi­de. II s’est haussé rapi­de­ment au pres­ti­ge de l’art: le septième art, comme on dit au­jourd’hui, chez les plus purs tra­di­ti­on­na­lis­tes. Et ce septième art nous a ap­porté, non seu­le­ment une forme nou­vel­le, mais une vi­si­on nou­vel­le. A ce titre, il ne pou­vait man­quer d’in­flu­en­cer les au­tres arts, et tout d’abord la littéra­tu­re, qu’il s’est d’abord borné à imi­ter avec maladres­se. FRED.

UN FROID

Cer­tain met­teur en scène français ren­dait vi­si­te quel­que jour au stu­dio d’un de ses confrères; délibérément, en ha­bi­tué, il pénétra sur le théâtre de pri­ses de vues. Il n’y avait pas en­co­re fait trois pas qu’une épou­van­ta­ble ter­reur le cloua littéra­le­ment sur place: sorti de derrière un por­tant, un grand chim­panzé, en manière de bien­ve­nue, venait de brusque­ment le sai­sir à bras le corps et de lui col­ler au vjs­a­ge son muf­fle froid!


— Oh! Roxe­la­ne, di­tes-nous la belle his­toi­re du jeu de la mariée.

C'étai­ent de jolis en­fants de la vieil­le Ir­lan­de qui ren­con­trai­ent, au seuil de la forêt sécu­lai­re, Roxe-la­ne Bar­rett, que l’on ap­pe­lait la bonne et gra­ci­eu­se fée d'Erin, et son fiancé le duc Fer­gus de Ken­ma­re. der­nier des­cen­dant d'une lon­gue lignée de héros.

— Oh! R o x e-la­ne, di­tes-nous la belle his­toi­re du jeu de la mariée.

— Le vou­lez-vous, mon cher seig­neur? dit la jeune fille, à demi tournée vers son fiancé.

— Cer­tes, r é -pon­dit en sou­ri­ant le jeune homme, vous con­tez si bien, Roxe­la­ne, que je désire aussi en­ten­d­re de votre bou­che la belle his­toi­re du jeu de la mariée.

Les en­fants s’as­si­rent en cer­cle sur le talus.

Roxe­la­ne, la jolie con­teu­se, déroula le fil d'or de la légende an­ci­en­ne:

— C’était une vieil­le cou­tu­me en effet, pra­ti­quée dans les plus il­lu­stres fa­mil­les, que ce jeu de la mariée. Le soir des noces, avant de gag­ner ses ap­par­te­ments, la jeune épousée par­cou­rait les rangs des invités, de­man­dait à chaque homme présent: « N'êtes-vous pas celui que j’aime? ». Et cha­cun de répond­re « Non » en s’in­cli­nant. Tous ces « Non » fai­sai­ent une guir­lan­de de vœux pour le bon­heur de la jeune femme. Et quand elle po­sait la mê-

me ques­ti­on à son mari « N’êtes-vous pas celui que j’aime? » ce­lui-ci tri­omp­hant et heu­reux de la re­ce­voir dans ses bras, en disant: « Je suis celui que vous aimez ». Et toute la noce par­ti­ci­pait aux ac­cla­ma­ti­ons déchaînées.

Or, un jour, Si­gis­mond de Ken­ma­re avait épousé malgré elle la belle Enid aux che­veux d’or, qui

s’était fiancée en se­cret au beau che­va­lier de Muc-kross. Si­gis­mond, maître in­jus­te et cruel, ter­ro­ri­sait tous ses vas­saux. Nul n’osait lui résis­ter. 11 célébra ses noces avec une pompe mag­ni­fi­que et tous les seig­neurs d’Ir­lan­de y as­sis­tai­ent. La belle Enid ca­chait sous les voi­les blan­cs ses lar­mes amères. Déjà le soir était venu. Le jeu de la mariée com­mença. On sur­pre­nait un trem­ble­ment dans la voix de la jeune femme, et c’était avec une sym­pa­thie mêlée de tristes­se que cha­cun répon­dait « Non » tan­dis que le vi­s­a­ge de Si­gis­mond ray­on­nait d’une joie sau­va­ge. Enid s’avança vers Muck­ross qui était de la fête. « N’êtes-vous pas celui que j’aime? » de­man­da-t-el­le selon le rite. » Je suis celui que vous aimez » répon­dit le che­va­lier au mi­li­eu de la stupéfac­ti­on générale et des cris de fu­reur de Ken­ma­re. Aus­sitôt, Enid tomba dans les bras dé Muck­ross, qui em­por­ta la jeune femme sur son pa­le­froi bla'nc, et pro­fi­tant du désor­d­re, s'éch­ap­pa vers la forêt voi­si­ne. On n’a ja­mais revu vi­vants ni Muck­ross, ni Enid. Mais chaque fois qu'un Ken­ma­re se marie, leurs om­bres er­rent au­tour du château dans les ray­ons de lune.

Roxe­la­ne se tut.

Les en­fants écoutai­ent en­co­re. Ils en­ten­dai­ent le galop du blanc

Ïta­le­froi et les voix de la forêt sur es deux amou­reux. Et tout le rêve de la vieil­le Ir­lan­de frémis­sait ce, soir-là au seuil de la forêt.

' A quel­que temps de là, Fer­gus de Ken­ma­re épou­sait la toute gra­ci­eu­se Roxe­la­ne Bar­rett. Et le soir des noces, Fer­gus vou­lut renou­ve­ler le jeu de la mariée. A vrai dire, Roxe­la­ne hési­tait, par

crain­te du mystérieux qui rôde au­tour de cha­cun. — Car elle avait aimé jadis le jeune poète O’ Grady, célèbre barde ir­landais, pour la beauté de ses œuvres; mais il s’était révélé comme un homme in­dig­ne, à l’âme vile, et Roxe­la­ne avait chassé de son cœur tout sou­ve­nir de cet amour in­dig­ne d’elle. — Pour­tant pour plai­re à Fer­gus, la jeune épousée se prêta au jeu.

« N’êtes-vous pas celui que j’aime? » disait-el­le, sou­ri­an­te et jolie, les yeux pleins d’un rêve clair. Et cha­cun de répond­re « Non ». Et cha­cun d’ajou­ter des vœux pour la gra­ci­eu­se jeune femme. Soud­ain, parmi les invités, elle aperçut O’Grady, qui s’avançait har­di­ment vers elle au mo­ment où elle pro­nonçait la for­mu­le N’êtes-vous pas celui que j’aime? » « Je suis celui que vous aimez » répon­dit le poète in­dig­ne. Mais d’un geste prompt, déta­chant sa san­da­le, Roxe­la­ne en frap­pa le poète au vi­s­a­ge. Et aus­sitôt elle tomba toute pan­te­l­an­te dans les bras de Sir Fer­gus.

— « Ne dou­tez pas, mon cher seig­neur. C’est vous que j’aime. Et vous res­te­rez tou­jours le doux maître de mon cœur. »

Fer­gus sou­ri­ait.

Il re­voy­ait en songe la vieil­le légende du che­va­lier Muck­ross et de la belle Enid. L’amour était vain­queur. Et dans la nuit pro­fon­de, des om­bres de fées pas­sai­ent, dépo­sant sur la de­meu­re de Ken­ma­re les présages de longs bon­heurs. Jean BLAI­SE.

Bla­gues à froid?

Ne pour­rait-on pas uti­li­ser les pe­tits frag­ments de pel­li­cu­le résul­tant de l’opéra­ti­on dite: Per­fo­ra­ti­on... C’est là un produit précieux dont des ton­nes entières se per­dent tous les ans... Quand au­rons-nous un homme, qui, pro­fes­sant l’éco­no­mie po­li­ti­que et « chéro-nesque », par­vien­dra à trou­ver de tous ces pe­tits frag­ments, un em­ploi ju­di­ci­eux?... Mon ami Bol­du-que a, je crois, l’in­ten­ti­on de fon­der un prix dans ce but lou­a­ble.

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5s ta finie

ri­cai­nes, celle de « Wil­li­am Fox », par exem­ple Voilà donc Grif­fith, pour celui qui va au cinéma dans le but d'y voir des ro­mans se plaçant dans un cadre his­to­ri­que. Il sera con­firmé dans cette opi­ni­on, lorsqu’il verra une autre pro­duc­ti­on du grand met­teur en scène améri­cain: Les deux Orp­he­li­nes ou Les Orp­he­li­nes dans la tempête.

Ici, ce n’est plus le faste de Rome qui éblouit le\ spec­ta­teur, mais la splen­deur de Ver­sail­les et de la Cour de Louis XVI, à côté du Paris po­pu­leux de 1789. Puis, ce sont les pre­miers tres­sail­le­ments de l’es­prit révo­lu­ti­on­nai­re; le dra­peau tri­co­lo­re va faire le tour de l’Eu­ro­pe en por­tant la li­berté dans ses plis! Les mou­ve­ments des fou­les sont mer­veil­leux et les en­sem­bles ex­cel­lents. Quant au scénario, il vaut mieux n’en rien dire puis­qu'il n’est pas l’œuvre du met­teur en sçène, et que c'est de lui que nous nous oc­cu­pons ici.

Pour la ma­jo­rité du pu­blic, voilà donc Grif­fith: l’homme de la re­con­sti­tu­ti­on, de la fa­bri­ca­ti­on de vil­les pos­ti­ches, le ma­gi­cien qui fait re­vi­vre les épo­ques dis­pa­ru­es... et c’est tout.

Au point de vue pure­ment ar­tis­ti­que, ceci n’est rien, et si nous ne con­nais­si­ons que des œuvres dans le genre de cel­les-là, nous pour­ri­ons dou­ter du sens d’ar­tis­te de Grif­fith.

Grif­fith.

Par­lez à quel­qu’un de la mise en scène au cinéma, il évo­que­ra la mise en scène améri­cai­ne, et synthétisée dans Grif­fith.

De plus, pro­non­cez de­vant la même per­son­ne le nom de Gril­fith. elle pen­se­ra, sans le vou­loir peut-être, mais elle pen­se­ra cer­tai­ne­ment à Intolérance.

Il nous mon­tre tout son ta­lent, un ta­lent con­sommé, dans ce qui, à mon avis, est le chef-d'œuvre de la mise en scène: dans Way down East. Ja­mais, en effet, il n’au­rait été donné au spec­ta­teur de voir la mise en scène si ha­bi­le­ment unie à la prise de vue, ce fac­teur si sub­til, qui peut beau­coup, si pas tout, dans la réali­sa­ti­on d’un film.

En effet, dans Way down East, on peut dire que la prise de vue fait par­tie intégran­te du décor, et ja­mais met­teur en scène ne nous mon­tre avec plus d’ha­bi­leté, des ta­bleaux si sim­ples, mais com­bien char­mants.

Cette pro­di­gi­eu­se bande de re­con­sti­tu­ti­on avait le grand mérite de la nou­veauté, nous mon­trant la prise de Ba­by­lo­ne, la for­mi­da­ble cité chaldéenne, avec ses rem­p­arts énor­mes sur le des­sus desquels qua­tre qua­dri­ges pou­vai­ent cou­rir de front, ses tours for­mi­da­bles et ses por­tes bardées d’ai­rain, en même temps que Rome, la Judée, et l’époque con­tem­po­rai­ne. Elle sur­pas­sait tout ce qui avait été fait jusqu’alors. Elle ti­rait des ef­fets ex­tra­or­di­nai­res de détails fu­ti­les peut-être, mais d’un sur­pre­n­ant réalis­me, bien faits pour frap­per l’émo­ti­on du spec­ta­teur: des têtes vo­lai­ent, fauchées pur des glai­ves, des lan­ces en­trai­ent dans des corps plein; de vie, et le sang cou­lait à flots de la plaie tan­dis que la face du blessé se cris­pait de dou­leur.

C’était là cer­tai­ne­ment un im­men­se progrès, mais ce qui frap­pait le plus l’es­prit du pu­blic, c’était sur­tout cette mise en scène for­mi­da­ble, ex­tra­or­di­nai­re, re­con­sti­tu­ant tem­ples et pa­lais, vil­les et pays avec une maëstria in­com­pa­ra­ble. Ce qu’il ne voy­ait pas, le bénévole pu­blic, c’était les ana­chro­nis­mes fréquents dans les cos­tu­mes, dans les sculp­tu­res.

N’empêche que pour beau­coup Intolérance fut long­temps un chef-d’œuvre que ne peu­vent dépas­ser tous les ef­forts des au­tres gran­des fir­mes amé-

Un petit chef-d’œuvre entre au­tres, est ce ta­bleau que Grif­fith nous mon­tre, au se­cond plan, cette mai­son­net­te à la cam­pag­ne, derrière une bran­che de lilas qui tient tout l’avant de la scène.

prin­temps, de fleu­ris et la

Quant aux di­vers pay­sa­ges, dans quel film le spec­ta­teur a-t-il pu voir des ta­bleaux aussi bien choi­sis des différen­tes sai­sons aux Etats-Unis? Le des pom­miers na­tu­re qui s’éveil­le; l’été, puis la rentrée des im­men­ses récol­tes de la Ca­li­for­nie, enfin, l’hiver avec ses ra­fa­les, avec cette gran­de débâcle des gla­ces, qui est l’exac­te vi­si­on de cette for­mi­da­ble fonte des nei­ges telle que nous l’a décrite l’art ma­gi­stral de l’au­teur de Maria Chap­de­lai­ne.

Dans Way down East donc, rien que du na­tu­rel, pas d’énor­mes mas­ses de staff, pas de pein­tu­res as­sy­ri­en­nes, pas de cos­tu­mes ba­ri­olés d’épo­ques dis­pa­ru­es, pas de com­bats où ' des mil­liers de fi­gu­gu­rants se pres­sent... et pour­tant Way down East, dans sa sim­pli­cité, est de loin supérieur à ces pro­duc­ti­ons de mise en scène ex­tra­or­di­nai­re.

Il est .plus dif­fi­ci­le d’ob­te­nir le succès par la gran­de sim­pli­cité que par le déploi­e­ment fas­tu­eux des ci­vi­li­sa­ti­ons an­ci­en­nes, mais le succès que l’on ac­qui­ert alors est du­ra­ble et l’im­pres­si­on ar­tis­ti­que est de beau­coup plus forte. Le meil­leur rap­pro­che­ment que l’on puis­se faire entre Way down East et la littéra­tu­re est de com­pa­rer le film à Maria Chap­de­lai­ne, roman d’une ac­ti­on toute sim­ple, mais déve­loppée dans le cadre pres­ti­gi­eux de la na­tu­re améri­cai­ne et sau­va­ge qui l’agran­dit, qui l’idéalise en quel­que sorte.

Ce sont ces mêmes de­scrip­ti­ons que nous voy­ons à l’écran, que nous re­trou­vons dans le roman. .

Dans ce­lui-ci comme dans le film, nous vi­vons au mi­li­eu "de la cam­pag­ne nord-améri­cai­ne, nous voy­ons le prin­temps fleu­rir les ar­bres, l'été mûrir les épis, et l’au­tom­ne dépouil­ler les forêts. Puis, enfin, cet hiver im­placa­ble, la neige, le vent, les

Le Pari de Mabel.

ETATS-UNIS

tempêtes et sur­tout, la gran­de débâcle des gla­ces.

Et c’est ici qu’il faut féli­ci­ter Grif­fith de sa pro­di­gi­eu­se ha­bi­leté: en. effet, dans tou­tes les scènes qui sont pri­ses sur le fleu­ve et aux abords de la ca­ta­rac­te, pas l’ombre d'un tru­qua­ge ne peut être re­mar­qué.

En un mot, le film est par­fait, et le met­teur en scène que nous sa­vi­ons bon dans les re­con­struc­ti­ons, s’af­fir­me ar­tis­te délicat à tous les points de vue. Sa pro­duc­ti­on Way down East peut être con­sidérée comme l’un des chefs-d’œuvre de l’art cinéma­to­grap­hi­que, qui peut être fier de clas­ser Grif­fith en tête de la lon­gue liste de ses meil­leurs met­teurs en scène. Ch. R.

Ce que l’on ne ver­rait pas chez nous.

Un ex­ploi­tant améri­cain vou­lait lan­cer un film com­por­tant un in­cen­die. Il n’hésita pas, il alla quéman­der, moy­en­nant fi­nan­ces bien en­ten­du, la col­la­bo­ra­ti­on des pom­piers qui firent de­vant le cinéma de mag­ni­fi­ques manœuvres d’es­ca­la­de et de sau­veta­ge sous les yeux de mil­liers de spec­ta­teurs attirés là par une abon­dan­te pu­bli­cité. Mieux en­co­re, les pom­pes défilèrent par la ville ornées de placards van­tant le film en qeus­ti­on comme un ex­cel­lent moyen de pro­pa­gan­de pour la pro­tec­ti­on con­tre le feu.

Ceux qui veu­lent une pu­bli­cité pro­duc­ti­ve s'adres­sent a CINÉ-RE­VUE.

IDÉALES! CHAR­MAN­TES! RA­VIS­SAN­TES

Nos pen­du­les à f h"1*1 TT .T_H ÎÜE5

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CHAM­PAG­NE CA­ZA­NO­VE

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Be plus apprécié

Mai­son

dans le monde en­tier

Fondée à AVIZE en 1811

Agent général dépo­si­tai­re pour la Bel­gi­que et le Congo:

Léon de BUE­GER

Pour le Ciné-Ro­man

Au mo­ment où se pose la ques­ti­on de sa­voir si l’on con­ti­nu­e­ra de faire du ciné-ro­man, il est intéres­sant de rap­pe­ler ces lig­nes récem­ment publiées par le bul­le­tin de la Mai­son Gau­mont, sous le titre: « Ile l'Agrément et de l’Uti­lité du ciné-ro­man »:

Pour bien com­pren­d­re cet agrément et cette uti­lité, il suf­fit d’exa­mi­ner 1« con­tex­tu­re et le méca­nis­me de ce genre d’œuvre. La lon­gueur im­po­san­te du film (10,000 mètres en­vi­ron) per­met d’ac­cu­mu­ler une foule d’éléments dans le scénario, dans le récit, d’où il résulte une variété très séduisan­te, — à con­di­ti­on, na­tu­rel­le­ment, que l’auteùr ait une ima­gi­na­ti­on féconde, à l’exem­ple de Feuil­la­de. Il n’est pas sans intérêt de noter que les ar­tis­tes doués d’une gran­de ima­gi­na­ti­on ont tou­jours une prédi­lec­ti­on marquée pour les œuvres de gran­de en­ver­gu­re, et nous n’en vou­lons pour preu­ve, en littéra­tu­re, que le génie d’un Hugo, d’un Bal­zac ou d’un Alexan­d­re Dumas. Cette abon­dan­ce, par­fois un peu fast­i­di­eu­se lorsqu’il s’agit d’une œuvre pure­ment littéraire, de­vient au con­trai­re très as­si­mi­la­ble lorsque, après la lec­tu­re d’un cha­pi­tre. — ou plus exac­te­ment d’un épi­so­de — les ima­ges nées dans l’es­prit du lec­teur vi­en­nent se concrétiser sur l’écran. La lec­tu­re el­le-même est ren­due peu fa­ti­gan­te par suite du mor­cel­le­ment de l'épi­so­de en sept, par­ties, pa­rais­sant cha­cu­ne quo­ti­di­en­ne­ment dans le jour­nal. Il en résulte donc chaque jour une lec­tu­re de cinq mi­nu­tes en­vi­ron et. è la fin de la se­mai­ne, une vi­si­on d’une de­mi-heu­re au cinéma. Quel­le est, donc la per­son­ne qui, malgré lia fièvre de notre vie mo­der­ne, ne trou­ve pas le temps de lire, chaque jour, ses cinq mi­nu­tes de roman et ne puis­se con­sa­crer une soirée au cinéma par se­mai­ne? Ce dosa­ge est très sa­ge­ment établi. C’est avec un plai­sir sans cesse renou­velé que le lec­teur re­prend cla­que jour la suite du récit qui le pas­si­on­ne et résume chaque se­mai­ne la somme de ses lec­tu­res dans une vi­si­on lu­mi­neu­se, plus belle en­co­re que tout ce que son ima­gi­na­ti­on pou­vait lui suggérer.

Le ciné-ro­man n’est pas seu­le­ment agréable, mais il est en­co­re utile par tout ce qu’il peut

ap­por­ter de do­cu­men­ta­ti­on, voire même d’éru­di­ti­on, en coo­r­don­nant ces deux puis­san­ces: le cinéma­to­grap­he et la littéra­tu­re.

On voit donc que le ciné-ro­man a l’im­men­se avan­ta­ge de fu­si­on­ner in­tim­e­ment deux arts mag­ni­fi­ques. Son ray­on­ne­ment est d’au­tant plus grand et plus com­plet qu’il at­teint le pu­blic par la pres­se et par l’écran; c’est l’abou­tis­se­ment de ces deux ad­mi­ra­bles décou­ver­tes: l’im­pri­me­rie et le cinéma­to­grap­he. Il n’est donc pas exagéré de dire que le ciné-ro­man a une haute portée so­ci­a­le. Son in­flu­en­ce peut se faire sen­tir dans tous les mi­li­eux et cette in­flu­en­ce sera tou­jours sa­lu­tai­re « chaque fois qu’elle sera l’éma­na­ti­on du ta­lent, de l’in­tel­li­gen­ce et du cœur ».

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Révue sci­en­ti­fi­que

IN­DOM­TA­BLE

Drame in­ter­piété par HOOT Q1B­SON

Eg­mont....L. V. Beet­ho­ven

(Ou­ver­tu­re)

Roger - la - Honte

Grand film d'art français d’apiès le célèbre roman de JULES MARY et in­ter­prété par

Sig­no­ret, Rita Jo­li­vet et Régine Du­mien

Les Hu­gue­nots . . . Q. Mey­er­beer

(Fan­tai­sie)

Trom­bo­ne solo: M. GOF­FART

RO­GER-LA - HONTE

Le coin des En­fants . . Cl. De­bus­sy

ROGER - LA - HONTE

Pro­gram­ma van 7 lot li Ja­nu­a­ri

C. S. Saëns

ROYAL

Ro­ger-la-Hon­te |

Obligé de rem­bour­ser à M. La­rou­et­te une som- nie de 100,000 fran­cs, Roger La­ro­que se voit ac- Y culé à la fail­li­te, ne pou­vant faire face à sa pro-chaîne échéance pour la­quel­le cette somme lui était ab­so­lu­ment néces­sai­re.

La­rou­et­te ha­bi­tait, à Vil­le-d’Avray, une villa juste en face de celle de La­ro­que.

Ce soir-là, La­ro­que, tarda long­temps à ren­trer auprès de sa chère femme Hen­riet­te et de sa fille Su­zan­ne qui at­ten­dai­ent, inquiètes.

I,’heure du dîner était passée de­puis long­temps; la mère et la fille at­ten­dai­ent à la vérand­ah lorsqu’elles vi­rent les fenêtres de La­rou­et­te s’éclai­rer en même temps qu’une ombre s’ap­pro­chait mystéri­eu­se­ment de la villa et y. pénétrait avec précau­ti­on.

Une scène ter­ri­ble se dérou­lait presque aus­si-- tôt dans la villa de leur voi­sin. Ce­lui-ci, occupé à comp­ter une li­as­se de bil­lets de ban­que, ne voy­ait pas l’ombre mystéri­eu­se s’ap­pro­cher sour­noi­se­ment. Une lutte rapi­de avait lieu. La­rou­et­te suc­com­bait sous l’étrein­te de fer de l’in­con­nu qui dis­pa­rais­sait rapi­de­ment sans que les deux spec­ta­tri­ces du drame, ter­ro­risées, pus­sent ap­pe­ler. Mais si Hen­riet­te et sa fille n’ont pas appelé, c’est, que, étranglées par la peur et l’émo­ti­on, elles avai­ent tou­tes deux re­con­nu dans la sil­hou­et­te de l’agres­seur de La­rou­et­te, celle de Roger.

Quel­le si­tu­a­ti­on plus tra­gi­que que celle de cette mère qui lit, dans les yeux de son en­fant la ter­ri­ble ac­cu­sa­ti­on con­tre son père! Hen­riet­te de­man­de à sa pe­ti­te Su­zan­ne de ne rien dire... elle a mal vu... elle n’a rien vu!

Lorsque Roger ren­tra, il ne vit pas quel drame ter­ri­ble se jou­ait dans le cœur de ses deux êtres chéris.

Le lend­emain, une enquête rapi­de amena l’ar­re­sta­ti­on de La­ro­que. Les bil­lets de ban­que qu’il avait remis à La­rou­et­te étai­ent en effet re­trouvés dans le cof­f­re-fort de La­ro­que et la dépo­si­ti­on du cais­sier était for­mel­le; grâce à des ta­ches d’encre, il re­con­nais­sait les bil­lets de ban­que remis à La­rou­et­te la veil­le.

La­ro­que trou­ve en Lu­cien de Noir­vil­le, un avo­cat célèbre, le con­cours le plus af­fec­tu­eu­se­ment dévoué.

Les fa­mil­les de Noir­vil­le et La­ro­que sont très liées et l’ado­ra­ble garçon de Noir­vil­le, Ray­mond, est le ca­ma­ra­de ha­bi­tu­el de la pe­ti­te Su­zan­ne La­ro­que.

Lu­cien de Noir­vil­le est per­suadé de l’in­no­cen­ce de son ami, mais il est un se­cret que Roger ne veut pas éclair­cir.

Quel­le est la per­son­ne qui lui prêta l'ar­gent néces­sai­re au rem­bour­se­ment de La­rou­et­te?

Lu­cien se heur­te au refus de Roger qui ne veut rien dire mais ne cesse de pro­tes­ter de son in­no­cen­ce.

Ce­pen­dant tout est con­tre lui: témoig­na­ges de son cais­sier, de sa bonne, et, chose plus cru­el­le,

CI­NE­MA

I Ro­ger-de-Ge­schand­vlek­te

DE DAN­SE­RES

"ka­ken­de

Kj­NE­TO

We­ten­schap­pe­lijk

ON­TEM­BAAR

Drama met HOOT GIB­SON Eg­mont .... L. V. Beet­ho­ven (Ope­ning­stuk)

Roger - de - Ge­schand­vlek­te

Groote kund­film naar de be­roem­de roman van JULES MARY en ver­tolkt door

Sig­no­ret, Rita Jo­li­vet en Régine Du­mien

De Hu­ge­no­ten . . . . G. Mey­er­beer

Trom­bo­ne solo: H. GOF­FART

ROGER DE GE­SCHAND­VLEK­TE

Le coin des En­fants . . Cl De­bus­sy

ROGER DE GE­SCHAND­VLEK­TE

SE­MAI­NE PRO­CHAI­NE

Troi­sième et Quai­rième époque (Fin)

l’at­ti­tu­de de sa femme et de sa fil­let­te. Le juge est con­vain­cu que Mme La­ro­que et Su­zan­ne en sa­vent long sur l’af­fai­re, car le témoig­na­ge de la femme de cham­bre Vic­toi­re est for­mel à ce sujet: elle a vu la mère et la fille affolées à leur fenêtre au mo­ment du crime.

L’in­struc­ti­on se pour­s­uit; Mme La­ro­que meurt de cha­grin.

La­ro­que est trad­uit de­vant la Cour d’as­sises. Le procès produit la plus gran­de sen­sa­ti­on; di­vers in­ci­dents dra­ma­ti­ques ont lieu au cours des débats de l'un des plus émou­vants est la dépo­si­ti­on de la pe­ti­te Su­zan­ne dont les yeux purs

re­gar­dent sans peur le for­mi­da­ble ap­pa­rat de la jus­ti­ce.

Lu­cien de Noir­vil­le est au banc de la défense et le célèbre avo­cat, sur­mon­tant sa fai­bles­se, trou­ve des ac­cents élo­quents pour ten­ter de sau­ver son ami. Mais vers la fin de la plai­doi­rie, on ap­por­te à l’avo­cat une let­tre ur­gen­te. Lu­cien de Noir­vil­le l’ouvre, blêmit, chif­fon­ne le pa­pier qu’il en­fouit dans sa robe, et comme il veut pour­sui­vre sa plai­doi­rie, les for­ces lui man­quent et il tombe comme foud­royé. Lu­cien de Noir­vil­le n’est plus.

Les débats se pour­sui­vent, les jurés ren­dent un ver­dict con­dam­nant La­ro­que au bagne.

Roger La­ro­que heeft van M. La­rou­et­te 100,000 frank in leen ont­van­gen en wordt nu ver­plicht deze som terug te geven, wat voor hen den on­der­gang be­leek­ent.

In den nacht wordt La­rou­et­te ver­moord. Alle ver­moe­dens val­len op La­ro­que en de be­schul­di­ging van La­rou­et­te’s kas­sier is zoo for­meel dat Roger wordt aan­ge­hou­den.

Deze vindt in Lu­cien de Noir­vil­le, een be­roemd ad­vo­kaat, een on­schat­ba­ren steun, de Noir­vil­le is over­tuigd dat zijn vriend on­schul­dig is, doch wan­neer hij uit­leg­ging vraagt hoe hij in het bezit kwam van het noodi­ge geld, stuit hij op de halss­ta­ri­ge wei­ge­ring van Roger die niets zeg­gen wil maar toch steeds zijn on­schuld staan­de houdt.

Maar alles is tegen hem: de ge­tui­ge­nis van den kas­sier, van de meid, en wat nog wree­der is, de zon­der­lin­ge en voor hem on­ver­klaar­ba­re hou­ding van vrouw en doch­ter.

En ter­wijl het on­der­zoek zijn gang gaat sterft Me­vrouw La­ro­que van ver­driet. Ein­de­lijk, na maan­den, komt de be­schul­dig­de voor het As­si­sen­hof.

Vele dra­ma­ti­sche in­ci­den­ten doen zich voor tij­dens de woe­li­ge de­bat­ten en een der roe­rend-- ste oog­en­blik­ken is de ge­tui­ge­nis van de klei­ne Su­zan­na.

Lu­cien de Noir­vil­le is op de bank der ver­de­di­ging en de ad­vo­kaat vindt in de over­vloed ng van zijn hart tref­fen­de woor­den om te trach­ten den vriend en den mensch te red­den.

Maar rond het einde van het plei­dooi brengt men den ad­vo­kaat een drin­gend schrij­ven. Hij leest het vluch­tig, ver­bleekt, bergt het in zijn man­tel we gen wil zijn rede her­vat­ten, maar do krach­ten be­ge­ven hem en hij stort neer... dood.

De de­bat­ten wor­den voort­ge­zet: de ge­zwoor-nen bren­gen het von­nis uit: La­ro­que wordt tot de ga­lei­en ver­oor­deeld.

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