Programma van 23 tot 28 apr. 1921



Brochure

Bron: FelixArchief nr. 1968#256

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CINÉ-RE­VUE

CCA

TAIL­LEUR, pour Dames et Mes­si­eurs. Henri Ju­vy­ns, 131, rue de Bra­bant, Bruxel­les.

BI­JOU­TIER. Er­nest Baug­niet, 5, rue du Ta­bo­ra (rue au Beur­re), Bruxel­les. Spéci­a­lité de pièces sur com­man­de

AUTOS, Tal­bot Dar­racq! (R. Ey­c­ken & J. Tal­boom), 29, rue de la Paix, Bruxel­les. Téléphone: 127.94.

AUTOS (Répa­ra­ti­on). L’Auto Méca­ni­que, 10, rue Jules Fran­qui, Bruxel­les.

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Odry-Mom­mens. 17, rue d’Ida­lie. Tél. Lintb. 63, Bruxel­les.

LIN­GE­RIE. Bi­chon Sœurs, 269, ave­nue Ro­gier, Bruxel­les.

COR­SETS SUR ME­SURES, Lin­ge­rie et Blou­ses.

Ra­chel Van Dries­sche, 44, rue Les-brous­sarl, Bruxel­les.

MODES, Jour­naux de Modes. Jean Félix, 20, > ne. Al­bert de La­tour, Bruxel­les.

PU­BLI­CITÉ. Aug. Del­mai­vi 1. 25, 'rue du Pré. Jet­le-Bruxel­les.

POIS­SON­NE­RIE. Thiéle­maus,. 16-18, quai aux Bri­ques. Tél. Bruxel­les 8815.

HUIT­RES Léon Ber­nard, ", rue du Ta­bo­ra (rue au Beur­re), Bruxel­les, Tél. . 1579.

RES­TAU­RANT A la Re­nommée, 87, rue Saint-La­za­re, Bruxel­les, Tel.: 8789.

RES­TAU­RANT. Res­tau­rant du Filet de Soit Le ven­d­re­di, sa bouil­la­bai­se. Tél. 6612, Bruxel­les.

RES­TAU­RANT. Res­tau­rant du Savoy, les jours de cour­ses, ses déjeu­ners prix i ser­vis rapi­de­ment. Re­te­nir tai Tél.: 125.06 Bruxel­les.

LA GRAP­HO­LO­GIE vous révélera le ca­ractèn in­ti­me et les in­stincts de ceux qui vous intéres­sent. Adres­sez les do­cu­ments (let­tres signées et en­ve­loppées par exem­ple) avec bon d< poste de cinq fran­cs pour esqui­se de aractère, 10 fran­cs pour 'étude complète, à M.​Levator, aux bu­reaux de la Ciné Ife­cue, 10. rue Char­les De Cos­ter,

NOTRE VE­DET­TE

Ma­ry­se Tal­bot

Ses débuts dans l’art cinégrap­hi­que da­tent de quel­ques mois à peine et déjà son nom com­men­ce à bril­ler parmi les étoi­les du fir­ma­ment cinéma­to­grap­hi­que.

Elle abor­da pour son coup d’essai un rôle de pre­mier plan dans La Fille au So­leil que Ge­or­ges La­croix mit en scène et qui lui valut par sa grâce et son ta­lent un re­mar­qua­ble succès.

Le met­teur en scène français Mauri­ce Fon­ta­nes lui con­fia le rôle d’Edith dans La Mai­son des Hi­boux et elle par­tit au mois de décem­bre der­nier pour San Ma­ri­no air de­vai­ent se tour­ner les extéri­eurs de ce film évo­ca­teur. Ma­ry­se Tal­bot vient de sig­ner un bril­lant en­ga­ge­ment avec la S. G. E. C. de Paris pour tour­ner une série de films. La Plaie du Siècle en sera le pre­mier dont la réali­sa­ti­on a été confiée à Paul Flon, le met­teur en scène de Le So­leil des Morts, Un Homme a passé par là, et qui ter­mi­ne en ce mo­ment le grand film de pro­pa­gan­de Bel­gi­que dont nous par­lerons pro­chai­ne­ment.

1ci­tri­ne Opu­len­te N

en 2 mois par les Pi­lu­les­ti­alégines. Les Pi­lu­les Galéginos sont in­com­pa­ra­bles pour déve­lop­per et raf­fer­mir les seins, ef­fa­cer les sail­lies os­seu­ses, com­bler les salières ei don­ner à la poitri­ne des con­tours har­mo­nieux et séduisants. Elles sont ab­so­lu­ment in­of­fen­si­ves et elles réus­sis­sent aussi bien chez ia femme que la jeune fille. Trai­te­ment fa­ci­le à sui­vre en se­cret. Prix: 5 fran­cs dans tou­tes les bon. pharm, et au dépôt général Pharm. Mon­di­a­le, 65, rue Ant.-Dansaert, Bruxel­les. Méfiez-vous des con­tre­façons sans valei;

LIÈGE: Pharm. Gos­sens, 98, rue de la Cathédrale. AN­VERS: Phar­ma­cie-Dro­gu­e­rie, 115, rue Mon­tig­ny (coin).

GAND: Pharm. Ver­gae­len, 15, rue des Champs CHAR­LE­ROI: Pharm. Sol­let, 15, rue de Mar­ci­nel­le. NAMUR: Pharm. Chisog­ne, 2, rue Go­de­froid MONS: Pharm. Her­mans, 19, rue de l'Athénée. OS­TEN­DE: Pharm. Ha­le­wy­ck, Place d'Armes, 12.

ANNEE

1921.

Grt

littéra­tu­re

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u•t&jdncu, H'Ul­bor­uxe­ment an­nu­oL 2F5

: (Uf. c VLGU- Wi­VXAan CBAc(dcxrtar- iO A. Yâ. (Fîrny­cel­Cee ) t&L'.jO. 16/3

par Ge­or­ges Gah­tsih.

Le Pi­a­nis­te

Et le pi­a­nis­te du cinéma, le pi­a­nis­te du petit cinéma Y

Du tour­ment de cet homme, ayez pitié. Seig­neur!

Fa­ti­gué de cou­rir le ca­chet, le pre­mier ac­ces­sit de la clas­se supéri­eu­re de piano s’est fait em­bau­cher dans un petit cinéma­to­grap­he.

Pau­vre de lui! quel métier! Mieux val­ait en­co­re, à la fin de la journée, la las­si­tu­de des jam­bes, brisées d’avoir trotté du do­mi­ci­le de l’élève Fa­lem­pin au do­mi­ci­le de l’élève Tar­le­ru-pi­on, que l’an­ky­lo­se des doigls, dou­lou­reux d’avoir en­foncé les tou­ches blan­ches et noi­res pen­dant dix heures d’hor­lo­ge, et sur­tout — oh! sur­tout! — que l’hor­ri­ble cour­ba­tu­re de la nuque, à cause de la po­si­ti­on tou­jours ren­versée de la tête, néces­sai­re pour sui­vre sur l’écran, aux fins d’ac­com­pag­ne­ment, les pha­ses de l’ac­ti­on déroulée par le film...

Que de mil­li­ons et de mil­li­ons de notes, pen­dant ces in­ler­mi­na­bles séances, où la moind­re défail­lan­ce, l’in­at­ten­ti­on la plus légère, comme aussi la plus ex­cu­sa­ble, fait sou­ri­re ou maugréer — sui­vant le tempéra­ment de cha­cun les spec­ta­teurs-au­di­teurs!

Va pi­a­nis­te, pi­a­ni­o­te...; va, che­mi­neau du cla­vier, che­mi­ne; ra­len­tis pour la valse lente, tan­dis que la rou­gis­san­te et jeune Es­tel­le, la fille du maître de for­ges, at­tend, rêveuse, sous les ar­bres du parc, la venue du bel ingénieu pau­vre et honnête, à qui elle a, avec la pu­deur tout-à-coup éman­cipée prop­re aux vier­ges crain­ti­ves, fixé un ren­dez-v< x d’amour; ga­lo­pe et piaf­fe, sur uu ryth­me qua­ter­nai­re et heurté, avec les che­vaux de cow-boys lancés d’une main sûre dans les hau­tes her­bes de la prai­rie; mar­que le pas pour les régi­ments de pseu­do gre­na­diers, coiffés d’our­sons de pa­pier, guêtres de car­ton et armés d’Al­bin­b­qui défi­lent, dans la cour d’un Krem­lin de toile pein­te, de­vant l’em­pe­reur Napoléon, à la mèche fa­ta­le; — sau­til­le et c am­ba­de, Pa­de­rew­ski du pau­vre, planté pour per­son­nes pâles, derrière Toto sor­tant de l’école et jou­ant des tours 'à sa bonne; in­ven­te des me­sures inédites, des six-huit brisés par des 0 barrés, pour ex­pri­mer l’an­gois­se de l'of­fi­cier affolé par la gran­de ar­tis­te en mal


CINÉ-RE­VUE

d’ar­gent (vous- pâlis­sez, co­lo­nel ' ), le­quel of­fi­cier va li­vre­ra l’étran­ger les dos­siers, sacrés et poud­reux, delà mo­bi­li­sa­ti­on na­ti­o­na­le; — glis­se derrière les pa­ti­neu­ses zélandai­ses; — vole dans le sil­la­ge in­vi­si­ble que font, parmi les flots de l’air léger, la queue fuselée de l’aéro­pla­ne et le corps mon­stru­eux des di­ri­ge­a­bles, ces pa­chy­der­mes de l’azur; trot­te derrière le che­val de fi­a­cre; cours après l’au­to­mo­bi­le; — frétille avec le pois­son que vient de lever, près du bief du mou­l­in, le ci­ta­din pêcheur à la ligne; colle à la roue du cy­clis­te vain­queur de la dernière gran­de étape — suit à la piste, avec le chas­seur at­ten­tif, le lièvre dans le la­bouré, le tigre dans la jun­gle, l’ours dont les pas ont laissé leurs em­prein­tes sur la neige fraîche­ment tombée...

Quand, quit­tant enfin la boîte à mu­si­que et à pro­jec­ti­ons, il ren­tre chez lui esquinté, le pre­mier ac­ces­sit de la clas­se supéri­eu­re de piano songe aux rêves qu’il fai­sait au temps de son Con­ser­va­toi­re: de la bonne mu­si­que jouée de­vant un au­di­toi­re sélect et compréhen­sif, charmé par sa maîtrise, au cours d’un con­cert se résu­mant en une suite d’ova­ti­ons...

Et, si vi­gou­reux­si pla­ci­de qu’il soit, le pi­a­nis­te du petit cinéma sent que le jour est pro­che on il de­vien­dra névro­pa­the, vu que ce ne peut être im-punément­que l’on pra­ti­que­ce métier sans gloi­re, ne métier abru­tis­sant et nou­ris­sant à peine pon homme!

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L ÉLÉGANTE

Jour­nal de modes men­su­el, mag­ni­fi­que­ment il­lu­stré, jus­ti­fie plei­ne­ment son rom par sa présen­ta­ti­on ar­tis­ti­que et l'élégance des nom­breux modèles qu’il con­tient.

On y trou­ve le cos­tu­me pra­ti­que mais dont, par fois, un détail inédit, un rien, in­di­que la grif­fe des maîtres pa­ri­siens. -:-La do­cu­men­ta­ti­on de ce jour­nal est puisée aux sour­ces mêmes de la mode, chez les cou­tu­riers et les gran­des mo­dis­tes dont nous re­pro­duisons sur­tout les modèles sim­ples et fa­ci­le­ment exécu­ta­bles. -.-

Le prix du numéro est entièrement rem­boursé par un pa­tron gra­tuit.

Un an: 22 franc

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La mai­son FELIX four­nit des pa­trons de tous les modèles fi­gu­rant dans cette édi­tiou• -o** ~o~ ..o«- »-o*-

Ve firma* FELIX le­vert pa­tro­nen van alle mo­del­len, welke i't dit blad ver­schij­nen. ~Or- ~o- -o.- ~o

lies pneus Hevea

sont les tri­omp­ha­teurs

N’EN USEZ PLUS D’AU­TRES

364, lon­gue rut d’ftrgilt, Autlers

il y a des jours où un morne embête­ment, une to­ta­le désespérance l’étreig­nent, où une som­bre ran­cu­ne con­tre le sort lui enlève jusqu’à là con­scien­ce de son de­voir pro­fes­si­on­nel: ce jour-là, il ac­com­pag­ne tou­tes les vues cinéma­to­grap­hi­ques — les plus dra­ma­ti­ques comme les plus lou­fo­ques, l’entrée du vi­ce-roi des Indes à Delhi, comme le re­tour du mi­neur au coron, la char­ge des cui­ras­siers à la revue du 14 juil­let, comme le bain de Diane — de la même mar­che de Souza: deux mo­tifs et le trio; ça l’étour­dit_; ça agit comme un stupéfiant; ça lui fait ou­blier la vie et les vi­vants: vingt fois, cent fois sur le cla­vier, il remet son ou­vra­ge, le martèle sans cesse et puis le re­martèle...

Il finit par en­trer dans une hébétude heu­reu­se, dans une paix idi­o­te et douce, par som­brer dans l’in­con­scient.

Et si quel­que spec­ta­teur, sen­tant la folie en­vahir ses ménin­ges, se per­met de lui dire alors:

— Séri­eu­se­ment, mon­si­eur, vous ne pour­riez pas jouer autre chose que cette mar­che de Souza?

Il répond, avec un large et Ifon sou­ri­re:

— Vous ne voud­riez tout de môme pas que, pour vos six sous, on vous f... lan­que du Par si-fai!

CINÉ-RE­VUE

ANGOÎ

CózoT­Dty­ux? 'TèrcuxoÆïi&e

La Fille de Ma­da­me Angot

Et nous nous plaig­nons! Et l’on en­tend des es­prits cha­grins qui gémis­sent! Et des Jérémies qui prophéti­sent les pires im­mi­nen­tes ca­ta­strop­hes! Et l’on parle de crise et d’in­di­gen­ce générale!...

Ceux qui ont as­sisté l’autre soir, et le lend­emain. aux deux représen­ta­ti­ons de gala données, avec un faste inouï, à la Mon­naie, se de­man­dent où l’on va cher­cher cette crise et pour­quoi l’on s’alar­me?

Il y eut plus que de l’en­gou­e­ment pour se pro­cu­rer des pla­ces; on les mit presqu’aux enchères. Les spec­ta­cles étai­ent de choix: l’un une ten­ta­ti­ve har­die, l’autre une résur­rec­ti­on péril­leu­se...

Que de sou­ve­nirs fu­rent ravivés dans les mémoi­res des bruxel­lois fer­vents $e théâtre!

La Fille de Ma­da­me Angot est un peu une en­fant bra­bançonne: c'est, il y a dé cela près de cin­quan­te ans, sur la scène de ce qui de­vint plus tard l'Al­ca-zar, et qui a dis­pa­ru au­jourd’hui, où elle vit le jour. On peut dire que cette en­fant a fait son che­min. Quel­ques vieux fidèles se sou­vi­en­nent et par­lent vo­lon­tiers de cette première et évo­quent la Des­clau­zas qui en fut la tri­omp­hatri­ce. Mais plus

nom­breux sont ceux qui se rap­pel­lent les beaux soirs du théâtre des Ga­le­ries où Mont­ba­zon et plus tard Aci­a­na, et puis Lag­ay­rie, et puis Les­pi­nas­se l’étour­dis­sant, et d’au­tres firent ac­cla­mer l’ave­n­tu­re pi­quan­te de Clai­ret­te et Pom­pon­net, de Mlle Lange et du chan­son­nier Pitou.

Et, dans les cou­loirs de notre so­len­nel opéra, le soir où les fions, fions de Le­cocq. mi­rent en gaîete une as­sis­tan­ce d’un chic in­u­sité, on re­mu­ait les vieux sou­ve­nirs.

Le 1er acte s'achève sur la ba­g­ar­re du marché ché des In­no­cents, la foule chargée par les sol­dats d’Au­ge­reau. La scène est animée, bru­y­an­te, pit­to­resque et, quand le ri­de­au s’ouvre au mo­ment du “ rap­pel elle s’est figée en un im­pres­si­on­nant ta­bleau vi­vant dans le fond du­quel ont ap­pa­ru des sil­hou­et­tes en car­ton peint de hus­sards che­vau­chant des mon­tu­res cabrées.

Le père Maugé, di­rec­teur des Ga­le­ries, il y a un quart de siècle, était un con­nais­seur en mise en scène et sur l’étroit pla­teau de son théâtre, il réali­sait des pro­di­ges.

On répétait, cet hi­ver-là, La Fille de J/lne Avgot et il ne par­venait pas à ob­te­nir de sa fi­gu­ra­ti­on le mou­ve­ment, le tu­mul­te, le bruit ca­pa­ble de


don­ner l’ap­pa­ren­ce du na­tu­rel à cette échauf-fourée du marché des In­no­cents. Après la générale, il était sou­ci­eux, mais ne disait rien, A ceux qui com­pre­nai­ent son mécon­ten­te­ment et tâchai­ent d’in­ter­ve­nir, il répon­dit seu­le­ment:

— Pa­ti­en­ce! Vous ver­rez, ça ira...

Le lend­emain, c’était la première. Le pre­mier acte mar­che bien, puis le mo­ment de l’at­tra­pa­de ar­ri­ve. Les gens de la halle se ruent sur la trou­pe et les flics; mais ni les uns ni les au­tres n’y met­tent beau­coup de con­vic­ti­on, lorsque soud­ain sur­gis­sent de la cou­lis­se deux vrais che­vaux piaffants que leurs lan­cent en plei­ne foule à grands ren­forts d’épe­rons.

Ce fut éperdu, mag­ni­fi­que d’af­fol­le­ment, su­per­be de réalis­me. Le père Maugé avait gagné la par­tie. Il lui avait suffi d’obtenïr du bu­reau de la Place le con­cours de deux sol­dats des Gui­des et de leurs de­striers et... d’ad­mi­ni­strer en se­cret au mo­ment de la représen­ta­ti­on quel­que cor­di­al abon­dant et, généreux pour don­ner à ces col­la­bo­ra­teurs in­at­ten­dus le “ cœur au ven­tre > qui de­vait décider du succès du ta­bleau.

On a cru généra­le­ment que l’idée de mon­ter La Fille de Ma­da­me Angot à la Mon­naie était venue à la suite de là ten­ta­ti­ve faite il y a peu de temps à l’Opéra-Co­mi­que à Paris. C’est une er­reur. Le re­gretté Mauri­ce Kuf­fe­rat a eu, je crois bien, le pre­mier de cette in­tro­ni­sa­ti­on du genre léger et spi­ri­tu­el — forme d’ail­leurs res­pec­ta­ble de l’art Iy­ri­q­ne — dans le Tem­ple voué jusqu’ici aux oeu­vres so­len­ne­les ot sa­van­tes.

Il y a de cela une di­zai­ne d’années, Mauri­ce Kuf­fe­rath mit La Fille de Ma­da­me Angot en répéti­ti­on et dis­tri­bua les rôles de M"ll

Le rôle de Clai­ret­te était dévolu à la char­man­te et toute mig­non­ne MmeEyre­at­ns et l’on es­comp­tait un effet im­paya­ble — et sûr — du con­tras­te phy­si­que entre l’im­po­san­te Lit­vin­ne et la frêle Ey-reams au mo­ment de l’aler­te dis­pu­te des deux ri­va­les: “ Ah! c’est donc toi. Ma­da­me Bar­ras... „

Mais, tout cela de­meu­ra à l’état de pro­jet et la Fille Angot ne lança pas en­co­re cette année-là ses

L’Etude des fonds sous-ma­rins par l’ob­jec­tif.

C’est à M. Louis Bou­tan, maître de conféren­ces à la Fa­culté des sci­en­ces de l’Uni­ver­sité de Paris, que l’on doit l’idée première d’en­re­gi­strer sur la pla­que sen­si­ble les scènes si cu­ri­eu­ses de la vie

CINÉ-RE­VUE

pres­tes com­plets, ni le vieux La­ri­vau­dière ses facéties aux échos étonnés du par­ter­re et des ga­le­ries où flot­te sans cesse l’écho des har­mo­nies austères des vieux Maîtres.

On peut bien le ra­con­ter au­jourd’hui: celui qui trou­bla la fête, ce fut le sym­pa­thi­que mais sévèrs Syl­vain Du­puis...

Sy:vain Du­puis avait le culte de la Mai­son et de ceux qu’il te­nait pour ses seuls dieux lares ac­cep­ta­bles. Il craig­nit d’oser un sa­crilège. Il eût peur sur­tout, peut-être, qu’on ne comprît point l’in< tion. pas du tout facéti­eu­se, mais uni­que­ment ori­gi­na­le et sug­ges­ti­ve, de Mauri­ce Kuf­fe­rath, et il per­su­a­da ce­lui-ci de re­non­cer à son pro­jet.

Heu­reux temps — quoi qu’on dise —; heu­reu­ses gens — quoi qu’on craig­ne —; que ceux aux­quels nous de­vons de nous intéres­ser, malgré ton­tes les tristes­ses et les inquiétudes de l’heure, à ces jeux facésieux ou pi­quants du théâtre, de Ses ar­tis­tes, de ses des­sous, de ses souue­nirs et de ses potins.

sous-ma­ri­ne. At­taché au la­bo­ra­toi­re zool­ogi­que Arago à Ba­nyuls-sur-Mer et amené par ses études à faire de fréquen­tes ex­cur­si­ons en scap­hand­re au fond de la baie, M. Bou­tan fut vi­ve­ment frappé par l’étran­geté des pay­sa­ges sous-ma­rins. Re­gret­tant de ne pou­voir tra­d­ui­re son im­pres­si­on an­tre­ment que par une de­scrip­ti­on plus ou moins exac­te mais forcément in­com­plète, il son­g­ea à re­cou­rir à l’ob­jec-lif. Puis­que, se dit-il, on ar­ri­ve à pren­d­re sans dif­fi­culté un pay­sa­ge en plein air, pour­quoi ne par-,

CI­NE-RE­VUE

L’in­stru­ment adopté était un de ces modèles nommés de­fec­ti­ves à cause do la fa­ci­lité de leur manœuvre et de leur mise au point.

Cet ap­pareil choi­si, il suf­fisait de l’en­fer­mer dans une boite étan­che, dis­posée de telle sorte que l ob-

Scap­han­driers au tra­vail.

viendrait-on pas à faire une pho­to­grap­hie au fond de la mer? L’eau est, il est vrai, un mi­li­eu beau­coup plus dense que l'air, mais puis­qu'à une cer­tai­ne pro­fon­deur l’œil arrivé à dis­tin­gu­er les ob­jets, il ne doit pas y avoir d’ob­ta­cle à ce qu’une pla­que pho­to­grap­hi­que fut im­pres­si­onnée dans les mêmes con­di­ti­ons.

Par­tant de ce prin­ci­pe, M. Bou­tan éta­blit son pre­mier ap­pareil pho­to­grap­hi­que sous-ma­rin, dont voici la con­cep­ti­on dans ses gran­des lig­nes:

Uti­li­ser l’ap­pareil pho­to­grap­hi­que or­di­nai­re en le plaçant dans des con­di­ti­ons tel­les que le fait de son im­mersi­on dans l’eau ne chan­geât pas sen­si­ble­ment son mode ha­bi­tu­el de fonc­ti­on­ne­ment, et que son ob­jec­tif ne puis­se être altéré par son con­tact avec le nou­veau mi­li­eu.

jec­tif put tou­jours être placé en face de l’objet à pho­to­grap­hier.

La boîte pro­tec­tri­ce con­sis­tait en un pa­ralléli­pi-pède creux formé de lames de cui­vre soudées en­sem­ble. Des ori­fi­ces cir­cu­lai­res munis de gla­ces pla­nes et par­fai­te­ment ser­ties et mas­ti­quées, étai­ent pra­ti­qués sur les pa­rois de la boîte et cor­res­pon­dai­ent à l’ob­jec­tif et aux ocu­lai­res des vi­seurs de l’ap­pareil pho­to­grap­hi­que qui se lo­ge­ait exac­te­ment dans la boite. Les ma­net­tes des­tinées au déclan­che­ment des pla­ques et à la manœuvre de l’obtu­ra­teur cou­lis­sai­ent à tra­vers des pres­ses-étou­pes. — Le cou­ver­cle, sans char­nière, se fixait au corps même de la boîte, au moyen de huit étaux et d’un man­chon de ca­out­chouc de manière à for­mer joint par­fait. En outre, et afin de ren­d­re l’étanchéité imp­ec­ca­ble, un bal­lon com­pen­sa­teur en ca­out­chouc était fixé à la par­tie supéri­eu­re de l’ap­pareil; en effet, quand ce der­nier se trou­vait im­mergé à une pro­fon­deur dedix mètres, les­pa­roisextéri­eu­re­sa­vai­ent à sup­por­ter à la fois la pres­si­on at­mos­phérique et en plus une pres­si­on égaie au poids d’une co­lon­ne d’eau salée de 10 mètres de hau­teur. De ce défaut d’équi­li­b­re qui s’ac­cen­tu­ait avec la pro­fon­deur, résul­tait le grave in­convénient que sous l’in­flu­en­ce de la pres­si­on, l’eau n’eût rai­son du joint de ca­out­chouc et ne parvînt à pénétrer dans l’intérieur de le boîte et à mouil­ler l’ap­pareil; le bal­lon com­pen­sa­teur con­ju­rait ce danger. D’une ca­pa­cité d’en­vi­ron 3 lit­res et rem­pli d’air au préala­ble, il était fixé sur un tubo soudé sur le cou­ver­cle: la pres­si­on extéri­eu­re s’ef­fec­tu­ant aussi bien sur les pa­rois de la boite que sur les pa­rois élas­ti­ques du bal­lon, le vo­lu­me de ce­lui-ci di­mi­nu­ait: l’air qu’il con­te­nait était en par­tie re­foulé dans la boîte, sa ten­si­on aug­men­tait par suite et se main­te­nait à l'intérieur de l’ap­pareil ri­gi­de, égale à celle que sup­por­tai­ent ses pa­rois extéri­eu­res.

Plf­fi­TOG­PARÎy

Pay­sa­ge sous-ma­rin.

Un trépied était, prévu pour sou­te­nir l’in­stru­ment.

( A sui­vre, t


CINÉ-RE­VUE

Être

— Par­don... vous per­met­tez? Met­tez-vous un peu plus de pro­fil..

Par­fait. Un mo­ment en­co­re: tour­nes légèrement la tète.... comme ceci, de trois-quar­ts. Bravo!

Eh! bien, Mon­si­eur, avec votre barbe à la­handru et votre crâne dépoli, vous n’ètes pas pho­togénique. Mille re­grets!

— Trop vieux? Non, Mon­si­eur: l’âge ne fait rien à l’af­fai­re. C’est le trait qui im­por­te, l’ex­pres­si­on; la forme de l’ar­ca­de sour­ci­lière, la ligne du nez.... chez vous tout se perd dans le poil:, on alors, c’est le vide, le néant, la so­li­tu­de,.. le désert sans oasis: une tète de mar­chand de mar­rons, quoi!

— Non! Mon­si­eur, on ne de­vient pas pho­togénique, on l’est ou on ne l’est pas.

On ne re­fait pas une si­lou­el­te ratée

Quel­que fois on peut la cor­ri­ger, mais les re­tou­ches se voi­ent presque tou­jours.

— Er­reur. La beauté par­fai­te n’est pas néces­sai­re­ment pho­togénique, et des traits noblès, fins et dis­tin­gués per­dent sou­vent beau­coup sur un cliché. Ce qui ne veut pas dire qu’il ny a que les ri­ches et les phy­si­on­no­mies tour­mentées qui con­vi­en­nent au cinéma.

Tenez, Mon­si­eur, les athlètes, phy­si­que­ment en forme, c’est à-dire à leur « poids » de compéti­ti­on, ayant perdu à l’entraîne­ment tonte grais­se in­u­ti­le, sont avec leur vi­s­a­ge rasé et leurs mus­cles sail­lants, presque tou­jours pho­togéni­ques. Leur vi­s­a­ge comme leur ana­to­mie présente les re­liefs qui « vi­en­nent » supéri­eu­re­ment sur l’écran. Com­pre­nez-vous cela?

Des exem­ples? Rien de plus fa­ci­le:

Ge­or­ges Car­pen­tier est si ex­cel­lem­ment pho­togénique que ses dernières tournées en Amérique et en Eu­ro­pe ont da­van­ta­ge été con­sa­crées an cinéma qu’à la boxe. Ce garçon là ne « tour­ne­ra » ja­mais mal....

Par con­tre Josse Ros­sel, bien connu dans les mi­li­eux cy­clis­tes bel­ges, n’est pas pho­togénique

pour un sou.... R est tout en rond! Pour répond­re à la qua­li­fi­ca­ti­on de pho­togénique il faut des arrêtes et des an­g­les.

Mais un type carré, dans le genre de M. Ver-


îoyal - Zool­ogie Cinéma

OOOOO

PRO­GRAM­ME DU 23, 26 ET 28 AVRIL

Gau­mont- /Ac­tu­a­lité

Lei Mei­do­rie du Oeir­re­four

Comédie dra­ma­ti­que en 2 par­ties

PRO­GRAM­MA VAN 23, 26 EN 28 APRIL

Gau­mont-A du­a­li­tei­ten

< De Ma­do­na van het Kruis­punt

Dra­ma­tisch tooneel­spel in 2 dee­len

La Pêche aux Maris

Comédie co­mi­que en 2 par­ties

En Marge du De­voir

Avec Eva NOVAK, drame en 5 par­ties

Het Vis­schen naar Man­nen

Ko­misch tooneel­spel in 2 dee­len

Met Eva NOVAK, drama in 5 dee­len

( PLICHTS­BE­SEF

En Me­tric

Lp ven­d­re­di 13 oc­to­b­re un train spécial doit trans­por­ter, un im­por­tant char­ge­ment d’or. L’ordre de mar­che a été réglé par Ge­or­ges Flana­gan, d’ac­cond avec le prési­de­nt de lia com­pag­nie de che­min de fer, Sa­mu­el Thomp­son.

Thomp­son n’a pu ob­te­nir la main d'Agnès, fille uni­que dm fi­nan­cier. C'est qu’elle la réserve à Mi­chel Davis. Mais Davis s’intéresse pour des mo­tifs pure­ment pro­fes­si­on­nel» à Kate West­han­ger, l'énig­ma­ti­que et fas­ci­nan­te dac­ty­lo­grap­he de Flana­gan, son futur beau-père, et la Soupçonne de re­la­ti­ons avec une bande de mal­fai­teurs dont son oncle, l’ex-co­lo­nel Wost-ban­ger est le chef.

Or, Davis ne s’était pas trompé.

Si Kate est venue pro­tes­ter auprès de lui de ta droi­tu­re die ses in­ten­ti­ons; ce fut au­tant pour en­jdor­mir sa vi­gi­lan­ce que dans l’es­poir se­cret d’être re­te­nue sur la pente fa­ta­le par un mot de lui. Pri­son­nière de ses déplo­ra­bles ha­bi­tu­des de com­plai­san­ce en­vers son oncle, elle con­ser­ve néan­moins un fond d’honnêteté. Mlais ellle avait déjà livré à ses com­pli­ces le se­cret du train G 34.

Dans lia nuit dti 13;, le train est arrêté en plein voie par la bande et l’or, est volé.Blen tôt ces der­niers se déci­dent à avou­er la vérité à Katie: ils ne veu­lent plus du plan» établi par elle. Ils ont em­bauché deux ca­mi­on­neurs pour por­ter aux quais d’em­bar­que­ment, la mar­chan­di­se qu’ils dénom­ment

du De­voir

„produit chi­mi­que”. Kate se voy­ant jouée, les berne à »son tour, en 'sub­sti­tu­ant une autre adres­se dans l’en­ve­lop­pe confiée à ces chauf­feurs. S

Puis pour es­say­er de sau­ver le pau\< ) M D'avis, qui est venu se faire pren­d­re, eue' l’an­non­ce froi­de­ment à West­han­ger et à ses com­pli­ces. Elle ne réussit qu’à détour­ner sur elle la »colère »des ban­dits. Un ba­g­ar­re se produit et un des voleurs abat leur chef... Un sort af­freux se prépare pour les deux pri­son­niers, Kate et Davis ga­rot-tés» côte à côte... On veut leur faire ab­sor­ber un poi­son... Mais, trop tard. Les por­tes vo­lent en éclats, les brow­nings crépi­tent.

C’est la po­li­ce que les em­ployés dm che­min de feil ont aver­ti. Pour s’en­fuir, les ban­dits s’em­pa­rent du train aban­donné par la po­li­ce; mais il vient à son tour sau­ter sur les bu­toirs d'une voie de ga­ral­ge.

Le lend­emain Flana­gan s’ef­for­ce die pren­d­re avec calme cette cru­el­le rnésal-ven­tu­re: la dis­pa­ri­ti­on »de»s 50 mil­li­ons.

Soud­ain on l’aver­tit que deux ca­mi­ons vi­en­nent d’ar­ri­ver et on lui remet un mot die Kate lui de­man­dant de bien véri­fier ta li­vrai­son. C’est son or, son or jusqu’à la dernière once.

Quel­ques jours après, l’épi­lo­gue inévi­ta­ble vient clore ce fan­tas­ti­que fait di­vers.

Agnès ne veuf plus de Davis, et ce­lui-ci après avoir félicité Thomp­son, son heu­reux ripai, court rejoind­re Rate, à q»ui Flana­gan a tout par­donné.

Op Vrij­dag 13 Ok­to­ber moet eene be­lang­rij­ke zen­ding gond per bij zon­der en trein, ver­zon­den wor­den. Den te vol­gen weg werd ge­re­geld door Ge­or­ges Flana­gan, ak­koord met »den voor­zit­ter der spo»or­weg-maat­schap­pij, Sa­mu­el Thomp­son.

Thomp­son kon de hand niet be­ko­men van Agnès, eeni­ge doch­ter van den, fi­nan­cier. Zij;is be­stem­d1 voor­Mi­chel Davis, lief­heb­ber-cfe­tek­fief. Kate West­han­ger staat in be­trek­king met eene bende boos­doe­ners waar­van hiaar oom, die oud-ool­onel West-Lan­ger, »de hoofd­man is.

Ge­van­ge­ne harer be­treu­rens­waar­di­ge ge­dien­stig­heid voor haren oom, was «ij in den grond noch­tans eer­lijk. Zij hiadl ech­ter a»an hare me­de­plich­ti­gen het ge­heim reeds ge­le­verd van den trein G 34.

Inden nacht vian den 13e »wondt den trein in open veld aan­ge­hou­dien en het goud ge­sto­len. Zij heb­ben twee voer­ders aan­ge-wi­or­ven welke 'de waren „ che­mi­sche Pro­duk­ten ” ge­naamd, naar de in­schc­pings­kaai zul­len voe­ren. Zlich be­sto­len zien­de, be­driegt Kate hen op hare beurt door een ander adres in den brief­om­slag te ste­ken welke aan de voer­ders toe ver­trouwd' werd.

Dan, om dien armen Davis trach­ten te red­den, meldt zij zulks koel­bloe­dig aan West­han­ger en zijne kor­nui­ten. De woed­le der ban­die­ten» richt zich lie­gen haar. Een twist on­staat en een dér die­ven schiet hun op­per­hoofd neer... Een schrik­keM­jlk lot wacht de twee ge­van­ge­nen, Rate en Davis, welke aan­een­ge­bon­den zijn... Men wil hen ver­gif dloen nemen,... Maar te laat. De brow­nings spe­len. liet is de po­li­tie. Om te vluch­ten maken der ban­die­ten zich mees­ter van den trein der po­li­tie,, die ver­brij­zeld wordt op d'e buf­fers eener zij­li­nie.

Eeni­ge da»ge*n na­dien, die on­ver­mij­de­lij­ke ont­knoo­ping. Aignès wil van Davis niets meer hoo­ren» en deze, n»a Thomp­son, zij­nen ge­luk­ki­gen med, ediin»ger, ge­luk­ge­wenscht te heb­ben,, neemt Kale, aan wie Flana­gan alles ver­ge­ven heeft.


dyck, secrétaire général de l’Union Belge des Sociétés de Foot­ball As­so­ci­a­ti­on, est l’étoile rêvée pour la pro­jec­ti­on. M. Ver­dy­ck fe­rait une for­tu­ne au Cinéma,

B. vv. Sceldraey­ers?... Trop de lorg­non. Le nez y est, mais pas l’œil.... O! Alors, le baron de La­ve­leye, pas du tout!... trop de ven­tre, lui! Dans un « stu­dio » améri­cain il ne vaud­rait pa 75 cents par jour. Mais par­lez moi du comte Henri de Bail­let La­tonr, le prési­de­nt du Comité Exécutif des Jeux de la XIIe Olym­pi­a­de; à la bonne heure: un Dou­g­las Fair­bank en melon gris. Toutà-fait re­mar­qua­ble!

Emile De Beu­ke­lae­re? Oui, mais pour jouer les « Ma­cis­te » seu­le­ment.

Al­bert Treib se­rait très drôle daps les « Max Lin­der » Fer­nand Feyaerts dans les « Fatty » et Raoul Tack dans les « Cha­ri­ot ».

Hubei't Bau­dot? Trop beau pour être pho­togénique et Jac­ques, son inséparp­ble, trop laid!

Et, ainsi que le fai­sait fort ju­di­ci­eu­se­ment re­mar­quer dernièrement M. Mar­cel Bou­len­ger dans « Comœdia », il n’y a pas que des êtres hu­mains,"mais, si l’on y veut bien son­g­er, des scènes tout entières de la vie qui Sont ou ne sont pas pho­togéni­ques. Les unes sont mor­nes et ba­na­les, les au­tres animées et trépi­dan­tes: une


to

CI­NE-RE­VUE

séance de la com­mis­si­on spor­ti­ve de la Ligne X'élocipédique Helge se­rait éton­nam­ment pho­togénique, tan­dis qu’une réunion du Comité cen­tral de VAu­to­mo­bi­le Club de Bel­gi­que rie vaud­rait pas tri­pet­te!

Cro­vez-moi, la ques­ti­on du pho­togénique est au­jourd’hui ca­pi­ta­le: que vous soyez po­li­ti­cien, ar­tis­te ou sport­man, tot ou tard vous vous en ap­pe­ree­orez .

Guil­lau­me II. malgré un très sa­vant ca­mou­fla­ge. n’était, somme toute, pas pho­togénique. Mais Foeh... croye/.-vons qu’il se détache sur l'écran de l’His­toi­re’.

L’Eclip­se du 8 avril

Les éclip­ses, qu’elles soi­ent de so­leil ou de lune, ne se pro­dui­sent pas à l’im­prd­vis­te comme les ac­ci­dents de che­min de fer. Elles sont prévues long­temps à l’avan­ce et chaque année, lorsque le fac­teur vous fait don de son ca­len­drier, vous pou­vez y trou­ver en même temps que la date où tom­bent le 21 juil­let et la Noël, les jours et heures précis où se pro­duiront les di­ver­ses éclip­ses que l’ob­ser­va­toi­re a or­ga­nisées pour cette année. C’est ainsi que, dès avant le 1" jan­vier, nous sa­vi­ons que le 8 ayil aurai! lieu une éclip­se de so­leil, vi­si­ble à Bruxel­les, car de môme qu’à la foire de la gnre du Midi il y a des éta­blis­se­ments qui ne sont vi­si­bles que pùur les hofn­mes seu­le­ment, de même les éclip­ses 'ne le sont que de cer­tains points par­ti­cu­liers du globe. Cela ne man­que pas d’ôtoe assez in­jus­te, car si le so­leil luit pour tout le monde il de­vrait en être de même des éclip­ses.

Il est assez cu­ri­eux aussi que les éclip­ses de so­leil ne se pro­dui­sent qu’en plein jour et que cel­les de la lune n’aiént lieu que pen­dant la nuit.

On re­con­naît une éclip­se de so­leil à ceci que les ci­toy­ens pe­tits et grands, cas­sent des vi­tres, en noir­cis­sent l’éclat à la fumée d’une bou­gie et lèvent le nez en l’air avec ce mor­ceau de verre dans l’œil. Ce spec­ta­cle qu’ils of­frent est peut-être sci­en­ti­fi­que, mais guère digne d’une na­ti­on ci vi-l»*êe

Ce ne sont tout de même plty les éclip­ses d'avant ta gu­er­re Des­sin du Pour­quoi Pas?

De­vant le succès du 8 avril le Gou­ver­ne­ment et l’ob­ser­va­toi­re ont décidé d’en or­ga­ni­ser une autre pour cette année en­co­re. Comme cel­le-ci avait eu Heu Je jour an­ni­ver­sai­re du Roi, on a propq de la faire coïaci­dera­vec les réjouis­san­ces du 2l\ I-let­mais cer­tains députés ont de­mandé qu’elle soit re­portée à la date an­ni­ver­sai­re de l’ar­mis­ti­ce.

Nous tiendrons nos lec­teurs au cou­rant.

(Pour copie non con­for­me du Ca­nard F.​nchainé).

— CINÉ-RE­VUE

Ser­vi­ce pho­to­grap­hi­que au Havre (villa sur la hau­teur).

Au dépôt de Ca­lais en février 1918.

L* Cas­teau, piloté,

L* Ge­or­ges, ob­ser­va­teur


CINÉ-RE­VUE —

Vue_ d’avion

des

Neu­ves Mai­sons

Es­ca­dril­le fran­co - belge

mai 1917

Le ser­vi­ce cinéma­to­grap­hi­que belge fut, pen­dant la gu­er­re sur­tout, un moyen puis­sant et utile de pro­pa­gan­de à l’étran­ger. Ses débuts ont été mo­des­tes et même ru­di­men­tai­res, mais on n’avait pas com­pris tout ce qu’il pou­vait ren­d­re, on ne sa­vait pas com­bien ses ef­forts eus­sent pû être précieux.

La cinéma­to­grap­hie ap­pa­rais­sait comme un art intéres­sant cer­tes, mais qui n’avait que des liens très éloignés avec l’art mi­li­tai­re. La puis­san­ce de sa do­cu­men­ta­ti­on n’avait, ce­pen­dant, échappé’' à per­son­ne et l’on com­pre­nait fort bien que si, au mo­ment de cha­cu­ne des of­fen­si­ves ou con­tre-at­ta­ques, on avait dis­posé d’opéra­teurs de ta­lent, que la lour­de tâche et le danger con­stant n’au­rai­ent pas rebuté, la sec­ti­on his­to­ri­que au­rait eu à sa dis­po­si­ti­on

Vue

d’avion

Hand­zae­me

lia Cinéma­to­grap­hie aux Armées

CINÉ-RE­VUE

Sol­dats bel­ges sig­na­teurs.

des ima­ges vi­van­tes d’un intérêt con­sidérable.

Il y avait bien au Havre, sur ce ro­cher de Sain­te-Adres­se, une ca­ba­ne en bois qui abri­tait les ou­vriers de la première heure; mais, en réalité, les d—ni­ments pris au cours de l’ac­ti­on net­for­ment; .i tout com­plet, .ni même une sour­ce de renseig­ne­ments qui puis se avoir une qua­li­fi­ca­ti­on his­to­ri­que.

Au sur­plus, nous croy­ons que même dans l’armée IVinçaise, où le ser­vi­ce fonc­ti­on­na de façon très régulière, on ne possède pas la Buite néces­sai­re des opéra­ti­ons qui con­sti­tu­e­rait une re­la­ti­on de quel­que va­leur par l’écran.

Il faut, d’ail­leurs, com­pren­d­re que les ba­tail­les n’étai­ent pas ce qu’elles étai­ent jadis où les trou­pes en rangs presque serrés mon­tai­ent à l’as­saut, ici des com­pag­nies qui avai­ent 100 mètres de front en avai­ent 500 pro­fon­deur et ce rec­tan­g­le éteit tout en­tier agis­sant; où pla­cer l’opéra­teur pour avoir une vue d’en­sem­ble?

Com­ment le ca­mou­fler pour ne pas être cer­tain de le sa­cri­fier avant que sa tâche ne soit ac­com­p­lie? D’autre part, pen­dant les nnées de vie de tranchées qui ont suivi l’Yser et aprécédé la gran­de of­fen­si­ve, les ac­ti­ons par­tiel­les fu­rent sur­tout des coups de main opérés la nuit. L’art cinéma­to­grap­hi­que était im­puis­sant à ren­d­re l’au­dace que nos vail­lants trou­piers y ont tou­jours montrée.

C’est donc pen­dant les péri­o­des de sta­bi­li­sa­ti­on, d’ac­ca­l­mie ou de repos que le ser­vi­ce cinéma­to­grap­hi­que a prin­ci­pa­le­ment filmé pen­dant la gu­er­re, ce qui ne l’a pas empêché d’en­voy­er au ser­vi­ce d’in­for­ma­ti­on pour l’étran­ger, dont il dépen­dait, plus que de la gu­er­re, des vi­si­ons intéres­san­tes et uti­les.

Le ser­vi­ce pho­to­grap­hi­que, qui lui est adjoint en­co­re ac­tu­el­le­ment, a lai ge­ment con­tri­bué à notre pro­pa­gan­de à l’étran­ger.

Télépho­nis­tes à l’œuvre. s— Boe­singhe, Juil­let iOlfi.


CI­NE-RE­VUE

Tart­ly- O

Sous cette ru­bri­que, nous trai­te­rons uni­que­ment les ques­ti­ons se rap­por­tant à l’in­du­strie cinéma­to­grap­hi­que et aux intérêts pro­fes­si­on­nels.

La Di­rec­ti­on en­tend n’as­su­mer, au sujet des ar­ti­cles insérés sous cette ru­bri­que, DE KESPOSJ­BI­LITÉ DÄVCVTE SOUTE Les com­mu­ni­ca­ti­ons re­pro­dui­tes ici en­ga­gent!)N1­Q­VE­MEJST­leurs sig­na­tai­re»

NOTE SUR LES AVAN­TA­GES

L’ÉCRAN ClIt­lA­TO­QRAP­HKIUÉ « LU­MI­NA“

flu point de vue de l’Ap­pareil ocu­lai­re

l’ar le l>» Henri COP­PEZ

.1 n nlvi rsiif llhw il- ll­ru­vll'-

La cinéma­to­grap­hie est basée sur le prin­ci­pe phy­si­o­lo­gi­que de la per­sis­tan­ce des im­pres­si­ons vi­su­el­les sur la rétine. i.e> in­ter­rup­ti­ons de l'image, in­a­perçues pour nos cen­tres cérébraux. n'cn exis­tent pas moins et la rétin­eest sou­mi­se, pen­dant la représen­ta­ti­on cinéma­to­grap­hi­que, à un tra­vail anor­mal les éléments per­cep­teurs de la rétine su­bis­sent, une série de chocs au lieu de re­ce­voir une im­pres­si­on con­ti­nue, comme dans les con­di­ti­ons ha­bi­tu­el­les de la vi­si­on. Il est donc néces­sai­re. ai l'on veut éviter une fa­tigue réti­ni­en­ne exagérée, de veil­ler à ce que la pro­jec­ti­on lu­mi­neu­se, déjà défec­tu­eu­se par el­le-même, sc fasse dans les meil­leures on­di­ti­ons pos­si­bles. Tout fac­teur qui à l'état nor­mal est nui­si­ble aux yeux, le sera en­co­re b Km da­van­ta­ge au cours d'une se­an­ce cinéma­to­grap­hi­que.

Parmi ces fac­teurs, l'un des plus im­por­tants est sans con­tre­dit celui de l'éclai­ra­ge de l’image. On sait quel­le im­por­tan­ce a prise en hygiène ocu­lai­re la ques­ti­on de l'in­ten­sité de l'éclai­ra­ge. I.​es écoles et les ate­liers sont mi­nu­ti­eu­se­ment in­spectés à ce point.

On admet comme moy­en­ne d'éclai­ra­ge lu lux, sans qu'il fail­le ce­pen­dant se mon­trer trop ri­gou­reux sur ce chif­f­re. Cer­tains su­jets s'adap­tent à des «uire­menl* moind­res, d’au­tres à des clai­re­ment''plus in­ten­ses, mais l’expérien­ce démon­tre quel é-clai­re­ment op­ti­mum est lü lux en­vi­ron.

Un éclai­re­ment in­suf­fisant pro­vo­que des ef­forts de fixa­ti­on con­sidéra­bles, le sujet tond à s’ap­pro­cher de plus en plus du

texte qu’il lit ou de l’ou­vra­ge qu'il con­fec­ti­on­ne, di­mi­nu­ant ainsi

la cou­che d'ombre et com­pen­sant le peu d'éclai­re­ment par le

a li­gu­re 1 présente les cour­bes d égai éclai­re­ment ob­te­nues à l aide d'un écran de toile blan­che or­di­nai­re. On voit com­bien les cour­bes sont rap­prochées l’une do l'autre. La cour­be

do I' lux est 1res voi­si­ne de fee can. eile a une forme apla­tie qui en rend une gran­de par­tie in­u­ti­li­sa­ble à cause de la défor­ma­ti­on des ima­ges sur les côtés, l’ne salie cinéma­to­grap­hi­que munie d’un toi écran .ne peut'ainsi avoir qu’une pro­fon­deur peu con­sidérable.

La fi­gu­re représente les cour­bes d’égal éclai­re­ment ob­te­nues à l'aide d'un écran lu­mi­na l.​es cour­bes s'éloig­nent consi dérail­le­ment les unes des au­tres; elles pren­nent une forme

gran­dis­se­ment plus con­sidéra­b­le­des ima­ges, d'où ac­com­mo­da­ti­on et con­ver­gen­ce exagérées et prédis­po­si­ti­on à la my­o­pie. Une des cau­ses prin­ci­pa­les du déve­lop­pe­ment de la my­o­pie chez les jeu­nes su­jets, c'est précisément réclai­re­ment in­suf­fisant. Les sta­tis­ti­ques sont démon­stra­ti­ves. Au con­trai­re, un éclai­re­ment trop in­ten­se amène de l’éblouis­se­ment, de la pho­top­ho­bie, de la con­jonc­ti­vi­te.du lar­moi­e­ment. I.​es paupières de­vi­en­nent le siège de sen­sa­ti­on de cui­s­son ou de gra­vier. Le tra­vail, d’abord pénible, de­vient bientôt in­sup­por­ta­ble et les yeux se re­fu­sent à tout ef­fort.

Dans la salle de cinéma, l'éclai­re­ment est loin d’être uni­for­me; la lumière étant inéga­le­ment répar­tie par l’écran. On sait que les meil­leures pla­ces sont les plus éloignées de l’écran. Le

sci­n­til­le­ments pro­ve­nant des ob­struc­ti­ons répétées de l appa red y étant moins sen­si­bles que par­tout ail­leurs, si l’on dis­po­se l’éclai­ra­ge de manière à don­ner l’éclai­re­ment op­ti­mum, c’est-à-dire 10 lux à ces pla­ces, il est ma­ni­fes­te que les pla­ces plus rap­prochées de l’écran auront un éclai­re­ment trop in­ten­se, dès lors nui­si­ble; in­ver­se­ment, si l'on donne 10 lux aux pla­ces voi­si­nes de l’écran, les pla­ces éloignées n'auront plus que ô lux et même moins. Cette dif­fi­culté vient d'être vain­cue par la création d’un écran à la fois dif­fu­seur et réfléchis­seur. t Sans en­trer ici dans les con­sidéra­ti­ons tech­ni­ques con­cer­nant l'écran que M. Chan­teux, son in­ven­teur, a appelé « écran lu­mi­na », il nous suf­fira de présen­ter quel­ques schémas pour démon­trer net­te­ment la supéri­o­rité de l’écran lu­mi­na au point de vue de fa dis­tri­bu­ti­on de l’éclai­re­ment.

oeaui­oup plus al­longée et un bien plue grand nom­bre déplacés reçoi­vent 1 éclai­re­ment nor­mal.

l.a fi­gu­re 3 donne une eoupo ver­ti­ca­le dans faxe lon­gi­tu­di­nal de la salle. La cour­be d'égal éclai­re­ment lu lux y est repre sentéc on trait plein, le» cour lies 3, 5, 7. 14 et 28 lux en trait in­ter­rom­pu. On peut en con­clu­re, les rangées des fau­teuils étant dis­posées nor­ma­le­ment, que chaque spec­ta­teur re­ce­vra pra­ti­que­ment le même éclai­re­ment; cet éclai­re­ment ne pour­ra en tous cas va­rier qu'entre les li­mi­tes 8 et 12 lux.

D’autre part, la fi­gu­red représente une coupe sem­bla­ble dans la même salle en y sup­po­sant que la pro­jec­ti­on est faite avec la même sour­ce de lumière, mais sur une toile blan­che. Il en résulte que les éclai­re­ment* reçus par les spec­ta­teurs seront différents et va­rieront entre 3 et22 lux.

L'éclai­re­ment (3 lux) des spec­ta­teurs situés au fond de la .salle et au bal­con est net­te­ment in­suf­fisant; on sera donc amené à aug­men­ter la sour­ce d’éner­gie lu­mi­neu­se de manière à por­ter, par exem­ple, cet éclai­re­ment à lux et les li­mi­tes de va­ri­a­ti­ons seront pro­por­ti­on­nel­le­ment portées à ö et 37 lux.

Il est­fai ile de con­clu­re des données précéden­ten au point de vue de l’hygiène ocu­lai­re, l'écran lu­mi­na con­sti­tue un progrès des plus sérieux. Il fait dis­pa­rai­tre l’une des rai­sons prin­ci­pa­les pour lesquel­les les méde­cins ocu­lis­tes décon­seil­lent sou vent les spec­ta­cles cinéma­to­grap­hi­ques, c’est-à-dire l’éclai­re­ment défec­tu­eux. en plus ou moins, à un grand nom­bre de pla ces dans la salle.

— CI­NE-RE­VUE

Le contrôle des Films

So­lu­ti­on de la crise

ne im­por­tant'; réunion, à la­quel­le as­sis­tai­ent MM. Van­der­vel­de, mi­ni­stre de la jus­ti­ce, M. Gom-bauil, prési­de­nt de la Com­mis­si­on de contrôle des films cinéma­to­grap­hi­ques, et cinq délégués des lou­eurs de films et des ex­ploi­tants de cinémas, a été tenue hier dans le ca­bi­net de de M. Theu­nis, mi­ni­stre des fi­nan­ces.

Cette réunion avait pour but de trou­ver une so­lu­ti­on à la crise créée dans de in­on­de ciné ma­to­grap­hi­que par suite de l’op­po­si­ti­on qu’à ren­con­trée jusqu’ici l’exécu­ti­on de lu loi con­cer­nant les cinémas.

Presque tous les xploi­tants dé cinéma - lu pays, et ils sont un mil­lier en­vi­ron, ne, ni-dV t pas mieux que d’or­ga­ni­ser des re­pre­sen­ta­tie. aux­quel­les tous les en­fants eus­sent été admis, mais la chose leur était im­pos­si­ble à cause d’un nom­bre in­suf­fisant de films au­to­risés, car la plu­part des lou­eurs ont jusqu’ici refusé de lais­ser contrôler leurs films.

Il en était résulté une perte con­sidérable pou­lies ex­ploi­tants de cinémas qui ont vu leurs r. cel­tes rédui­tes sou­vent de plus de moitié.

Cette si­tu­a­ti­on ap­pe­lait un remède. Ce­lui-ci a été trouvé. Voici en sub­stan­ce ce qui a été décidé: Le con­ti-ôb se fera désor­mais gra­tui­te­ment: les frais résul­tant du ser­vi­ce de ve­ri­fi­ca­ti­on seront récupérés grâce à un cer­tain relève­ment du droit d’entrée ou au moyen d’une légère aug­men­ta­ti­on de la taxe qui frap­pe ac­tu­el­le­ment l’en­sem­ble des représon tâtions cinéma­to­grap­hi­ques.

Le pay­e­ment des frais de contrôle était un de prin­ci­paux mo­tifs de l’op­po­si­ti­on des lou­eurs de films; le Voilà donc dis­pa­ru.

Afin de met­tre le plus vite pos­si­ble à la dis­po­si­ti­on des ex­ploi­tants de cinémas une quan­tité de films suf­fisan­te pour leur per­met­tre d’or­ga­ni­ser immédia­te­ment des représen­ta­ti­ons aux­quel­les les en­fants auront accès, il a été décidé que les fi­lins seront, au­tant' que pos­si­ble, pen­dant un temps, admis ou rejetés sur la sim­ple lec-résumé du scénario; ceci per­met­tra d’en api­de­ment une quan­tité con­sidérable, cette période de li­qui­da­ti­on sera teron l’évalue à trois ou qua­tre mois, on re­vien­dra au système ac­tu­el.

Ces renseig­ne­ments étai­ent donnés mer­cre­di par not r. confrère Le Soir.

Voici quel­le "est en réalité la si­tu­a­ti­on au mo­ment où nous mel­tons sous pres­se:

La Fédéra­ti­on cinéma­to­grap­hi­que s’est réunie mardi après-mi­di à la Cour de Bruxel­les.

Elle a exa­miné les con­ces­si­ons que le mi­ni­stre au­rai­ent fai­tes.

Ces con­ces­si­ons se­rai­ent les sui­van­tes:

1° Gran­de lar­geur de vues de la part de la Com­mis­si­on de contrôle. Les lou­eurs ne de­vrai­ent pas lui sou­met­tre le film, mais sim­ple­ment don­ner le scénario ou même le titre du film;

2° Gra­tuité de la cen­su­re;

:t Rôtir faire face aux frais néces­sités par ia Com­mis­si­on de contrôle, les taxes gou­ver­ne­men­ta­les se­rai­ent, unifiées à 25 p. c. de la re­cet­te brute, mais il se­rait fait in­ter­dic­ti­on aux Pro­vin­ces et aux Com­mu­nes de prélever n’im­por­te quel­le taxe sur les ex­ploita­ti­ons cinéma­to­grap­hi­ques;

4“ Le mi­ni­stre de l'Intérieur ac­cor­de­rait l'au­to­ri­sai ion de fumer daus les sal­les de cinéma. L’una­ni­mité des ex­ploi­tants vote un ordre du

certn

turc

ruinée.

jour décla­rant que, étant données les précéden­tes con­ces­si­ons «lu mi­ni­stre Van­der­vel­de.il n’y a plus aucun obsta­cle à ce que les films soi­ent sou­mis à ta cen­su­re.

Le prési­de­nt de­man­de que la Ligue na­ti­o­nal' belge donne son avis sur cette ques­ti­on.

1 iniriédia­tei­i­ient après la%éance de la Fédéra­ti­on, la Ligue s’est réunie en son local.

u mem­bre fait res­sor­tir qu<- les décla­ra­ti­onsd« M. Gom­bault, prési­de­nt de la Com­mis­si­on de contrôle, ont été tou­tes différen­tes de cel­les du mi­ni­stre.

Cette façon de voir est loin de la lar­geur de vues pro­mi­se par le mi­ni­stre.

Après une lon­gue dis­cus­si­on, la Ligue vote l’ordre du jour sui­vant, par 26 voix et 5 absten­ti­ons:

La Ligue na­ti­o­na­le belge du cinéma, réunie en as­sem­blée générale le 19 avril 1921,

En­ten­du l’exposé du résul­tat des démar­ches fai­tes auprès de M. Gom­bault, par cer­tains mem­bres, dans le but d’ob­te­nir con­fir­ma­ti­on des renseig­ne­ments qui lui avai­ent été ap­portés le matin,

Décide, dans un es­prit de con­ci­li­a­ti­on:

De sou­met­tre le plus vite pos­si­ble les scéna­ri­os (résumés) de tous les films à la Com­mis­si­on de contrôle;

S’en­ga­ge à ne pas sou­met­tre à la Com­mis­si­on d’appel ceux des films qui se­rai­ent refusés;

Décline d’avan­ce tou­tes res­pon­sa­bi­lités, si elle se trou­ve dans l’im­pos­si­bi­lité de four­nir des pro­gram­mes contrôlés dès le ven­d­re­di 21 avril, en rai­son des dif­fi­cultés matériel­les sig­nalées par la Com­mis­si­on de contrôle. Et main­te­nant la déci-•sion prise antéri­eu­re­ment, passe à l’ordre du jour.

Tou­tes les­cor­po­ra­ti­ons­du cinéma sont d’ac­cord pour une en­ten­te, elles n’ont qu’un désir, celui de trou­ver dans l’en­tou­ra­ge du mi­ni­stre l’es­prit de con­ci­li­a­ti­on que ce­lui-ci cher­che à ap­por­ter avec sou collègue des Fi­nan­ces à la so­lu­ti­on du con­flit.

Tout réside dans une ques­ti­on de bonne foi les lou­eurs de films ayant fait les con­ces­si­ons, les ex­ploi­tants en ayant bénéficié, il no faut pas qu’après ces pour­par­lers de nou­vel­les dif­fi­cultés s’élèvent. Nous som­mes con­vain­cus que le Minis tre de la Jus­ti­ce ne les désire pas; il lui ap­par­tient tou­te­fois d’empêcher que ceux qui ap­pli­quent ses déci­si­ons le fas­sent dans un as­pect d’apai­se­ment.

La Ciné-Re­vue.


CINÉ-RE­VUE —

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