Programme de 11 à 16 juin 1921



Livret de programme

Source: FelixArchief no. 1968#269

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CINÉ-REVUE —

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MODES, Jour­naux de Modes. Jean Félix, 20, rue Albert de Latour, Bruxelles.

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POIS­SON­NE­RIE.. Thie­le­mans, 16-18, quai aux Briques. Tél. Bruxelles 8815.

HUITRES. Léon Ber­nard, 7, rue du Tabora (rue au Beurre), Bruxelles, Tél.: 4579.

RES­TAU­RANT. A la Renom­mée, 87, rue Saint-Lazare, Bruxelles, Tél.: 8789.

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1921

Par Georges Gar­nir.

CELUI QUI PLEURE.

Une excur­sion en mer, au phare de la Mort, sug­gère à Jacques Rosny une idée dia­bo­lique. Ce phare, qui n’a pas de gar­dien, ne peut être visité qu’une fois par niois Grèce à la com­pli­cité d’un marin, Jacques Rosny y enferme Jeanne et son

fils, qui cherchent vai­ne­ment à fuir: c’est la mort lente et iné­luc­table... Après trois jours d’an­goisses, d’al­ter­na­tives d’es­poirs fous et de mornes décou­ra­ge­ments, les mal­heu­reux séques­trés, épui­sés par les pri­va­tions, à bout de forces, se sont réfu­giés sur la pla­te­forme du phaje, où ils ont hissé des signaux... Alors qu’ils ont perdu tout espoir, un navire gran­dit à l’ho­ri­zon, aper­çoit leurs signaux et fait voile sur le phare de la Mort. Jeanne, ayant déchiré son mou­choir, écrit avec le sang d’une bles­sure qu’elle s’est faite: « Venez à notre secours, nous sommes enfer­més». On leur jette une corde, que Jeanne har­ponne soli­de­ment au phare, et la mère et le fils, sus­pen­dus dans le vide, au-des­sus des tlots, s’échappent par cette voie aérienne de la pri­son où ils ont vu la mort de si près. L’échéance fatale est arri­vée

pour Jacques Rosny, appelé à rendre compte de son crime. Jus­tice est faite!!

Ou bien: une femme mariée en secondes noces fait subir les pires trai­te­ments à l’en­fant de son mari. L’en­fant souffre en silence et, n’osant dévoi­ler à son père les agis­se­ments de ia marâtre, il espère trou­ver une conso­la­tion en pleu­rant sur la tombe de sa mère. Le gar­dien du cime­tière le sur­prend et l’en­fant, tout trem­blant, est amené çhez le com­mis­saire. On envoie cher­cher le père au chan­tier. L’en­fant, devant son père, montre ses nom­breuses ecchy­moses et bles­sures et avoue toutes les ava­nies que sa belle-mère lui a fait subir. Le père, au déses­poir, rentre chez lui, chasse la méchante mère et, éperdu de dou­leur, il pleure en sou­te­nant l’en­fant dansses bras.

.. Et le rideau tombe, ou plu­tôt les images ani­mées dis­pa­raissent de l’écran et la lumière se fait dans la salle, car nous sommes au ciné­ma­to­graphe et les his­toires que nous venons de vous conter s’y « jouent » tous les soirs, sous le titre: « grandes scènes sen­sa­tion­nelles ».

C’est le c'ou de la soi­rée.

J’en ai senti la pointe. J’étais assis à côté d’un mon­sieur qui, révé­rence par­ler, pleu­rait comme tout un wagon de veaux, comme s’il assis­tait, au théâtre, à la repré­sen­ta­tion du plus véné­rable, du plus tou­chant et du plus téné­breux des mélos.


CINÉ-REVUE

Chaque fois que cette his­toire leur est jouée, il y a ainsi des gens qui y prennent un cha­grin extrême. C’est la pla­ceuse qui me l’a dit, pen­dant le repos.

Les gens qui pleurent au cinéma sont de plu­sieurs espèces, m’a-t-elle confié; mais une expé­rience, de près de cinq années déjà, lui a per­mis de les rame­ner à deux caté­go­ries prin­ci­pales: ceux qui se cachent pour pleu­rer, — de môme que les oiseaux se cachent pour mou­rir — et ceux qui ont le san­glot osten­ta­toire, les pleurs inso­lents, ceux que l’on pour­rait appe­ler les exhi­bi­tion­nistes de la glande lacry­male.

Les gens sen­sibles et sou­cieux de ne point mon­trer leur émo­tion sont les plus nom­breux, ces pleu­reurs hon­teux sont par­ti­cu­liè­re­ment bien ser­vis au ciné­ma­to­graphe; en effet, l’obs­cu­rité qui règne pen­dant que les films défll­ment­sur l’écran (si nous osons ris­quer ce néo­lo­gisme impé­rieu­se­ment com­mandé par le milieu et la cir­cons­tance est émi­nem­ment pro­pice à la liqué­fac­tion de leurs âmes éplo­rées; ils peuvent se livrer, ä l’ab.​ri des scep­tiques et des rai­leurs, à leurs effu­sions et à leurs mou­choirs de poche; ils ont le temps de sécher leurs larmes pour le moment où l’on tour­nera le com­mu­ta­teur qui refera scin­tiller les appa­reils élec­triques. Les femmes tire­ront, de leur réti­cule, d’une main dis­crète, pru­dente et -rapide, la hou­pette à poudre de riz qu’elles s’ap­pli­que­ront en deux temps, deux mou­ve­ments sur les yeux, pour remettre sur leur face un peu de «. beauté ».. et il n’y paraî­tra plus quand la lumière sera venue

Mais il y a, à côté de ces pleu­reurs dis­crets, des spec­ta­teurs d’une sen­ti­men­ta­lité déplo­rable, d’une cha­rité bébête, sans mesure, sans dis­cré­tion et sans honte: une fois la bonde lâchée à leurs pleur­ni­che­ries, ils ne sèchent plus leurs san­glots. La pâle fian­cée, indi­gne­ment trom­pée par la femme fatale, dont la per­ver­sité savante et redou­table lui a ravi son imbé­cile de pro­mis, est ren­trée, depuis long­temps, dans la boîte aux films qu’ils hoquètent tou­jours « à ne pas s’en ravoir »; les gali­pettes de Toto­lino, les gri­maces

du plus désor­bité, du plus désar­ti­culé des Princes et des Max Dear­lys ne suf­fisent pas à le re-met­trede tant­d’émo-tions dra­ma­tiques. Il pleu­rera au café où, vai­ne­ment, il essaiera d’un alcool pour se remettre... et, le soir, après le sou­per la famili.

quand il racon­tera à sa femme et à ses enfants l’his­toire qu’il a vue, Ijs pleurs recom­men­ce­ront à le chan­ger en fon­taine.

A cause de la façon dont il fait éta­lage de sa sen­si­ble­rie mala­dive, le pleu­reur fré­né­tique vous dégoû­te­rait des hommes et des femmes: c’est vous dire qu’il suf­fit à vous dégoû­ter du cinéma.

Lui, cepen­dant, ne songe pas à se trou­ver mal­heu­reux de tant de larmes répan­dues; bien

au contraire: c’est au nombre de mou­choirs qu’il a mouillés, c’est au débit de ses lar­miers qu’il mesure la quan­tité de plai­sir qu’il a éprouvé pen­dant la séance du cinéma.

Ainsi que uous l’avons annoncé, Ciné Revue tient à la dis­po­si­tion de ses lec­teurs et abon­nés les séries de vedettes d’Ecran édi­tées par Filma à Paris.

La série de 30 cartes se vend 7 fr. 50. les cartes peuvent être obte­nues sépa­ré­ment au prix de 30 cen­times.

La deux série com­prend:

N08

31. Catht. ...o oal­vert

32. June Caprice

33. Délo­rès Gas­si­nelli

34. Grace Dar­mond

35. Huguette Dul­los (2e pose)

30. Lil­lian Gish (2°pose) 37 Corinne Grif­fith 38. Alice Joyce 39 Des­de­mona Mazzu

40. Mary Miles Minier

41. Mae Mur­ray

42. Ni ta N a ldi

43. Marie Osborne

44. Robinne

45. Renée Syl­vaire

46. Léon Ber­nard

47. Candé

48. Douai Crisp

49. W illiam Dun­can

50. Romuald Joubé

51. Henry Krauss

52. Lagre­née

53. Mar­cel Lévesque

54. Max Lin­der

55. Mathot

56. Anto­nio Moreno

58. Wal­lace Reid

59. Mon­roé Salis­bury

60. Séve­rin-Mars

Les vedettes de la pre­mière série ont été publiées dans notre numéro 10.

Ecrire à Ciné Revue, 10, rue Charles Decor-.er Tél. L. 16.78.

— CINÉ-REVUE

Il esl peu d’ar­tistes qui aient donné à l’écran une, aussi longue série de films tous plus gra­cieux les uns que les autres.

Les nom­breux sujets qui furent inter­pré­tés par

Mary Miles sont de véri­tables leçons de mora­lité et je ne connais pas un seul de ses! films qui ne puisse être vu par de jeunes per­sonnes.

Je dirais même que les films inter­pré­tés par


CINÉ-REVUE —

Mary Miles ne sont, pas seule­ment de très agréables spec­tacles de famille, mais j’es­time même qu’ils devraient être pro­je­tés dans les pen­sion­nats de jeunes filles, car les conclu­sions en sont tou­jours de très fines, de très spi­ri­tuelles leçons de mora­lité qu’une confé­ren­cière adroite sau­rait faci­le­ment mettre en valeur. (1

Depuis que j’ai vu Mary Miles à l’écran, j’ai tou­jours signalé ses films à des familles d’une auto­rité un peu sévère, jamais jen’ai eu le moindre reproche.

Est-ce à dire que Mary Miles est une « prédi-cante » visuelle?... Ah ça non!... car si en cer­tains de ses rôles nous remar­quons quelques scènes dra­ma­tiques, dans tous, les scènes humo­ris­tiques et amu­santes abondent, et Sa fan­tai­sie ne le cède en rien â celle d’une Mary Pick tord ou d’une Mar­ga­rita Fisher.

Née le l°r avril 1002, Miss Mary Miles Win­ter — de son-vrai nom Juliette Ghelby — débuta au théâtre dans un petit rôle de Cat­néo Kirby.

Jus­qu’à l’âge de 12 ans elle fit par­tie de nom­breuses tour­nées théâ­trales en com­pa­gnie de sa mère, M» Ger­trude Ghelby, de sa sœur Mar­ga­ret. G’est ainsi qu’elle fut remar­quée par .Nat Good­win et Dus­tin Dar­num, qui devaient, par la suite, cha­cun dans leurs genres, se faire une place si remar­quable dans l’art ciné­ma­to­gra­phique.

En 1914 la troupe théâ­trale dont fai­sait par­tie cette jeune artiste était arri­vée à Chi­cago pour y -don­ner des repré­sen­ta­tions de The Liti­lest Rebel.

Juliette n’avait que 12 ans et inter­pré­tait le rôle de la petite Vir­gie.

Sous l’in­fluence des Socié­tés pro­tec­trices de l’en­fance, la cen­sure de l’Illi­nois — aux U. S. il y a autant de cen­sures qu’il y a d'Etats — fit appe­ler l’im­pré­sa­rio et lui défen­dit de lais­ser paraître en scène le moindre inter­prète ayant moins de 16 ans révo­lus.

Com­ment faire: C’était pour ainsi dire impos­sible de trou­ver, séance tenante, une inter­prète au très impor­tant rôle de la petite Vir­gie.

Mrs Ger­trude Ghelby n’hé­sita pas à prendre la res­pon­sa­bi­lité de faire chan­ger sur l'af­fiche le nom de Juliette Ghelby en celui de Mary Miles Win­ter, qui était celui d’une petite cou­sine morte toute jeune, et qui alors, d’après l’acte de nais­sance qu’elle pro­dui­sit, aurait eu un peu plus de 16 ans.

Grâce à cette super­che­rie, c’est sous ce nom, qui devait deve­nir illustre par le monde, que la char­mante ingé­nue conti­nua sa car­rière théâ­trale, et com­mençâ, à la Com­pa­gnie Proh­man, sa car­rière ciné­ma­to­gra­phique déjà si bien rem­plie et dont l’ave­nir est des plus brillant.

Son pre­mier film, The Fairy a red the Wail(La Fée et l’Epave), fut un suc­cès, et, en juin 1915, Mary Miles fut enga­gée par la, «Metro» pour tour­ner une série de six films, dont quelques-uns, deux, je crois, ont été vus en France.

Sa mère et sa sœur quit­tèrent le théâtre pour se consa­crer à la jeune étoile, qu’elles entou­rèrent

(l) Le voilà le Film rêvé par la cen­sure!

de leurs ten­dresses, de leurs dévoue­ments, de leurs sol­li­ci­tudes.

A titre de docu­men­ta­tion, voici les titles de quelques-uns de ces films qui furent lan­cés en France, puis en Bel­gique, par la mai­son Harry.

You­th's endea­ring charm (Charme Vain­queur), Daleies Adver­tare (La Petite Dan­seuse des rues), Faith (L’En­fant du Péché', Lisette (L’In­no­cen­cede Lisette, Inno­cence La Petite Nau­fra­gée, The Gentle Intra­der (Gen­tille Intruse), Nowed­ding bells Le Mariage de Mary), Per­iwinkle (Le soup­çon), Annil for Spite La Fille Adop­tive), Cha­rity Castle, Rayon d’or. The call of the Coun­try (La Fille du Fugi­tif), Melina of the Hills (Mary, l’En­fant Volée), Peggy lead the way (La Ruse dr Mary), Beauty and the rogue, (L’Aven­ture cf Mary), Extra, Extrait Mary, la Petite Jour­na­liste), Social Briars (Son Triomphe;, The Ghort of Rosy Tay­lor (Lettres d’Au­tre­fois), The eyes of Julia Deep (Pour les beaux yeux de Mary), Rose­mary Climbs the heights (Rose Mary, La Fée aux Pou­pées), Wives and other wives (Les Tré­sors du Cœur)

Les suc­cès sans cesse gran­dis­sants furent tels qu’après Always in the Way, Emmy of the Stork’s nest, Bar­bara Friet­chie, A rose of the Alley, Dimples and Lovely Mary, « L’Ame­ri­can Film Com­pany » enga­gea à de très brillantes condi­tions Mary Miles pour tour­ner six autres films sous la direc­tion de James Iiird­wood, qui avait su com­prendre, je ne dirais pas son talent, mais ses pré­dis­po­si­tions qu’il sut très adroi­te­ment mettre en valeur.

Sans cesse renou­velé, son contrat la condui­sit jus­qu’en juin 1919, époque à laquelle elle fut enga­gée par la «Pare­mont», qui lui signa un contrat de 1,300,000 dol­lars pour 21 films â rai­son de sept films par an. tf

M. Adolf Zukor, pré­sident de la Para­mont-Art-craft, exige que Mary Miles s’en­gage, à ne jamais se mon­trer en public, sous aucun pré­texte, qu’elle évite d’être vue en com­pa­gnie d’ar­tistes, et qu’elle mette impi­toya­ble­ment à la porte les inter­vie­wers et les pos­tu­lants à son cœur et à sa main.

En un mot, et cela lui était facile, car tels sont ses goûts, Miss Mary Miles Win­ter devait mener une vie exem­plaire et fami­liale, car le pré­sident de la « Para­mont-Art­craft», M Adolf Zukor, était dis­posé à dépen­ser, en publi­cité, un mil­lion de dol­lars, pour que le nom de Mary Miles fut le sym­bole de toutes les qua­li­tés, de toutes les ver­tus, qu’un père de famille aime­rait et serait fier de consta­ter chez son enfant.

Com­bien de fois ai-je gagné à la cause du cinéma des « irré­duc­tibles » en leur fai­sant voir des films inter­pré­tés par Mary Miles!

Je me sou­viens d’un par­le­men­taire pour lequel le cinéma n’était qu’un ramas­sis de spec­tacles idiots et dan­ge­reux. Cédant à mon insis­tance, il vint voir avec moi: L’En­fant du Péché. En sor­tant il ne me dit que ces mots: « J’avoue que je ne savais pas qu’il soit pos­sible de faire d’aussi jolies choses, si déli­cieu­se­ment inter­pré­tées. Cette

— CINÉ-REVUE

Mary Miles, c’est une vraie jeune fille que l’on ne sau­rait trop don­ner en exemple. »

Par contrat et par goût, Mary Miles vit très reti­rée avec sa famille; ses yeux bleus, très doux, sont faci­le­ment railleurs. Elle a des che­veux blonds cen­drés, elle est de taille moyenne, et, très pro­chai­ne­ment, nous ver­rons d’elle: Anne of the green Gables, Jenny be Good, Judy of Rogues Har­bor, Sweet Laven­der, A Cum­ber­land

Romance, Nurse Majo­rie, Eyes of the heart, All­soul’s eve. The lit­tle Clown, etc...

Elle est assez bonne musi­cienne, a une jolie voix, et aime beau­coup les petits ani­maux. Parmi eux, elle affec­tionne tout par­ti­cu­liè­re­ment « Néga­tif » et « Posi­tif », ses deux petits chiens, un noir et un blanc, avec les­quels elle fait de réelles par­ties dans sa belle pro­priété d’At­lan­tic-City.

V. Guillaume Dan­vehs.

L'ÉLÉ­GANTE

PARAIT LE I« DU MOIS

Jour­nal de modes men­suel, magni­fi­que­ment illus­tré, jus­ti­fie plei­ne­ment son rom par sa pré­sen­ta­tion artis­tique et l’élé­gance des nom­breux modèles qu’il contient. -:- -:-

On y trouve le cos­tume pra­tique mais dont, par­fois, un détail inédit, un rien, indique la griffe des maîtres pari­siens.

La docu­men­ta­tion de ce jour­nal est pui­sée aux sources mentes de la mode, chez les cou­tu­riers et les grandes modistes dont nous repro­dui­sons sur­tout les modèles simples et faci­le­ment exé­cu­tables. -.- -:-

Le prix du numéro est entiè­re­ment rem­boursé par un patron gra­tuit.

Un an: 22 francs

PRIX : j Six mois: 12 »

( Un numéro: 2 »

La mai­son FELIX four­nil des patrons de tous les modèle* figu­rant dans L’Elé­gante. -o- -o- -o- -o-

Ve firma FELIX levert patro­nen van alle model­len, welke idll blad ver­schi­j­nen, -o- -o- -o- -o- -o-


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Après Œil de Fau­con, la mai­son Gil­bert Sale-nave nous a pré­senté jeudi Le Der­nier des Mohi­cans, le chef-d’œuvre de Feni­more Cooper. La réa­li­sa­tion de ce film unique dépasse encore en beauté celui dont nous avons récem­ment donné un court aperçu. La photo est irré­pro­chable, nous vou­drions pou­voir en repro­duire les mieux venues, force nous est de choi­sir au hasard, elles sont toutes d’égale beauté.

Le Renard sub­til. Œil de Fau­con-Le Tueur de Daims, Chin­gach­gook-le gros ser­pent, Uncas-le-Cerf agile, le Dern er des Mohi­cans, sont tous mer­veilleu­se­ment cam­pés et rap­pellent les illus­tra­tions de Ber­tall qui nous ont rendu ces types fami­liers dans notre jeu­nesse.

Le sce­na­rio suit l’aven­ture célèbre avec une très exacte concep­tion de ce que demande le spec­ta­teur de l’écran pour se rendre un compte exact des péri­pé­ties qui encadrent la lutte longue et variée en inci­dents mul­tiples qui met aux prises


toyal - Zoo­lo­gie Cinéma

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Pro­gramme du 11 au 16 juin

Gau­mont-Jour­nal

Pro­gramma van 11 tot 16 Juni

Gau­mont-W eek­blad

ÎO Minutes au Music-Hall

T épi­sode: Celle qu’on n'at­ten­dait plus

Les Bras dans la nuit

IO Minu­ten in den Music-Hall

tPS GAMIffPS

Ie epi­sode: Degene welke men niet m»

niet meer ver­wachtte

Drame en 5 par­ties

De Arm in den nacht

Drama in 5 dee­len

Les deux Gamines

Sep­tième Epi­sode: CELLE QU’ON N’AT­TEN­DAIT PLUS

Un beau jour, tan­dis que, de nou­veau réanies dans la ville de Chen­ne­vières, elles goû­taient toutes les joies du calme retrouvé, une nou­velle vient les sur­prendre: leur maman, mira­cu­leu­se­ment sau­vée du nau­frage, est vivante. Soi­gnée dans un hôpi­tal de Port-Saïd avec le cui­si­nier de 1’« Hima­laya» qui. pins vite, remis qu’elle, regagne immé­dia­te­ment la France. Et cet homme arrive, en effet, un soir, appor­ter aux gamines des nou­velles tie Lisette Fleury. Ce cui­si­nier, ce Mau­gars, est le propre neveu du fri­pier chez qui -le père de Ginette et do Gaby a fait peau neuve et qui, seul en dehors de la famille de Maniu, sait que ce der­nier ejt tou­jours vivant. Les deux misé­rables ne songent plus qu’à exploi­ter le secret qu’ils pos­sèdent et n’hé­sitent pas devant le plus ignoble chan­tage. Han­gars raconte à Ginette que Mania, sur le point d’etre I repris par la police, va quit­ter la France, mais qu’il veut aupa­ra­vant embras­ser ses deux ché­ries. Sans défiance, b s deux enfants rejoignent Mau­gars qui, accom­pagne du père Amé­dée, les conduit à une mai­son iso­lée où il les aban­donne aux seins de Mlle­Bénn­zer qui a le tort de vou­loir exa­gé­ré­ment nar­guer ses anciennes élèves, car Ginette, furieuse, en ariive à lui jeter à la figure le contenu d’un encrier. Puis, ï pro­fi­tant du désar­roi de U mégère trans­for­mée en négresse pro­vi­soire, elle et Gaby gagnent la porte et j fuient au hasard, dans la nuit...

Les (leux Gamines

Zevende Epi­sode: DEGENE WELKE MEN NIET MEER VER­WACHTTE Een dag, toen allen weder veree­nigd waren in de villa van Chen­ne­vières en er al de genoe­gens smaak­ten der weder­ge­von­den rust, komt een onwaar­schi­jn­lijk bericht hen ver­ras­sen: hunne moe­der, op won­der­lijke wijze uit den. schip­breuk gered, leeft nog en wordt ver­pleegd in een gas­thuis i an Port-Saïd, met den kok vau den « Hima­laya » welke veel snel­ler hers­teld dan zij, naar Fran­krijk weer­keert.

En inder­daad, komt dezen man zeke­ren avond aan de twee kin­de­ren nieuws bren­gen hun­ner moe­der, Lisette Fleury. Deze kok. Mau­gars gen­namd, is de eigen neef van den oudk­leer­koo­per bij wie Manin van kle­den n ver­wis­selde en welke, bui­ten de fami­lie van Manin, den eeni­gen is welke weet dat dezen laatste nog altijd leeft. De twee ellen­de­lin­gen den­ken er slechts aan, hun geheim uit te baten en dein­zen ir'et terug vror de schand' lijkste oplich­te­rij. Mau­gars ver­telt aan Ginette, dat Manin, op het punt weder door de poli­tie aan­ge­hou­den te wor­den, Frank­lijk gaat ver­la­ten, inaar dat hij eerst zijne twee lie­ve­lin­gen zou willen omhel­zen. De oude kok voegt tr nog bij dat hij bereid is hen bij hun vader te gelei­den, indien zij hem op mid­der­nacht aan den voet van het ter­ras willen ver­voe­gen. Zon­der wan­trou­wen ver­voe­gen bei­den kin­de­ren Mau­gars welke ver­ge­zeld van den oudk­leer­koo­per Arne­dee, hen naar een afge­le­gen huis voert en hen over­laat aan een onzer oude ken­nis­sen, Mej. Béna­zer in per­Boon; de eigen nicht van deu ouden Ame­dee Maar de Bena­zer heeft onge­lijk hare oude leer­lin­gen bui­ten mate te willen pl gen, w mt Ginette woe­dend gewor­den, weipt haar den inhoud van een inkt-pot naar het hoofd. Dan, gebruik makende van de ver­war­ring der feeks, voor­loo­pig in nege­rin veran­derd, vluch­ten zij on Gaby in den nacht...


Fran­çais et Anglais, maîtres des colo­nies de l’Amé­rique du Word, Cana­diens et New-Yor­kais, qui occu­paient ce pays qui s’étend entre les sour ces de l’Hud­son et les lacs adja­cents. La confu­sion des nations et des tri­bus exis­taient alors dan» toute sa force. Les liens du lan­gage et d’une ori­gine com­mune avaient été rom­pus, les Min­gos com­bat­taient dans les rangs anglais contre les Hurons, dont ils étaient les des­cen­dants, les Delà wares s’étaient par­ta­gés en deux camps, les Mo-bicans s’étaient ran­gés en grande par­tie sous les ordres du mar­quis de Mont­calm, le géné­ral fran­çais, tan­dis que le Saga­more des mêmes Mohi­cans ser­vait le roi d’An­gle­terre.

Le film dont nous enre­gis­trons la récente vision rend par­fai­te­ment ces conl­lits de la race de cou­leur rouge peu connus de la géné­ra­tion actuelle.


fYwy­jJb iruc­crt'Vb éwc i 4j?szcvn

Jimmy s’en­tête et assiste impuis­sant au déclin de Bon étoile.

Sus­pec­tant l’in­té­rêt bien­veillant de Max Abatt, Jimmy de vient jaloux de l’homme de lettres et, décou­ragé après un défi­ni­tif échec artis­tique, s’en­fuit de chez lui à moi­tié fou.

Toute la gamme des émo­tions s’égrène dans l’his­toire poi­gnan­tar de Jimmy. On vit, on aime, oil souffre aux côtés du Pan­tin, meur­tri dans ses espé­rances, ses rêves, son ambi­tion.

Jimmy, triste fan­toche, reste avant tout, un être humain, un

Les Eta­blis­se­ments van Uoi

Le film est d’ori­gine anglaise, un des meilleurs de ceux qui nous sont venus d’outre-Manche; la photo en est impec­cable, la mise en scène très soi­gnée, l'in­ter­pré­ta­tion de pre­mier ordre et le scé­na­rio inté­res­sant. Il pour­rait être résumé de diverses fit dus, sui­vant quel’on veuille y trou ver uni­que­ment le récit <î’un drame do la •comé­die humaine ou mieux l’aft'a-bula­tion du thème ancien de Pier­rot et de Colomb'ne, qui s’en rap­proche avec toutes les grâces de la p’oé­sie.

Nous avons tous en nouB l’âme d’un Pier­rot fan­tasque, riche d’illu­sions, à la recherche du bon­heur... et « dès que s’ouvre la porte Colom­bine est là. »

Jemmy Dow, comique excen­trique, est le Pier­rot daine exquise Colom­bine: Maggy Rose, nièce de sa logeuse, mais Jimmy vient à dou­ter de son talent, le jour où un cri­tique influent le prend à par­tie avec assez d’âpreté.

C’est en vain qu’un de ses amis, Max Abatt, le dra­ma­turge, le per­suade de chan­ger de genre...

ÏVM­li­lUO.

homme, un pauvre homme rési­gné, mal­gré sa fureur.

A ses côtés, sa femme Maggy, héroïque parce qu’ai­mante, ramène le déses­péré, le console, l’en­cou­rage, rac­com­mode patiem­ment leur bon­heur effi­lo­ché par le doute, secoué par la folie et déchiré par le remords.

Ainsi va la vie, étrange amal­game des cho­sesles plus tra­giques et des plus niaises sen­ti­men­ta­li­tés, faillite sans cesse renou­ve­lée du Songe et de l’Idéal.

— CINÉ-REVUE

Au. Film, des jours

Par Paul Max

Sans perdre une minute.

J’ai assisté à la cano­ni­sa­tion de Jeanne d’Arc. Ça s’est passé à Rome, il y a quelques années: j’y ai assisté à Paris, il y a quelques jours, confor­ta­ble­ment assis dans un petit fau­teuil fai­sant face à un vaste écran...

Ce qui m’a stu­pé­fié, dans cette cano­ni­sa­tion de Jeanne d’Arc, c’est que je n’y ai vu aucun canon ni aucune Jeanne d’Arc.

En revanche, j’y ai ssisté à une bous­cu­lade de curés, évéques et car­di­naux comme il est rare d’en voir, même au cinéma.

Voici un compte rendu sté­no­gra­phique de cette inté­res­sante pro­jec­tion:

On lit: « La foule entoure, le Vatic.... » On vou­drait bien lire les quatre lignes sui­vantes, mais il fau­drait avoir des yeux qui font du cent à l’heure. Alors, on se contente de savoir que la foule entoure le Vatic .. Et on regarde...

On voit la foule, c’est-à-dire qu’on voit une mu Iti­tu­de­d’ombres dif­formes et com­pres­sées qui, avec des mou­ve­ments d’au­to­mates détra­qués, vont, viennent, tournent sur place et donnent l’im­pres­sion exacte d’une société de dan­seurs de Saint-Guy dans l’exer­cice de leurs fonc­tions. D’ailleurs, on n’a pas beau­coup le temps de réflé­chir... une, deux, trois, — c'est fini — les énergu-mènes ont dis­paru.

On lit: a S. Exc. le ministre d’Es­pagne arrive au Vat...»On ne lit plus, c’est parti, c’est effacé.. Voici la vue: une auto fait un petit virage à une allure désor­don­née de tour­billon déchaîné.... Quelque chose en sort, passe, dis­pa­raît... Une, deux... Enle­vez!’

On lit: « Les cloches sonnent pour la béat... » unu­tile de lire le reste, c’est ano­din et insi­gni­fiant... On aper­çoit déjà le haut d’une tour où s’agitent, avec la même vigueur que la cloche d’un mar­chand de i étrole, les cloches qui sonnent pour la béat... de Jeanne d... Ouf... C’est fini...

Le public com­mence à être un peu essouf­flé.

Heu­reu­se­ment, l’in­té­rêt qui pour­rait lui aussi être pris d’une crise de «galo­pum tre­mens» renaît brus­que­ment,

On lit: o Le Saint Père prend place sur la sed...» Sur la « sed...? » Sur quoi prend-il place? Sur la

Vous n’avez qu’à com­prendre.

Et voici qu’ap­pa­raît sur l’écran une pro­di­gieuse image: une paire de lunettes sur­mon­tée d’un pain de sucre: c’est le Pape, paralt-il... C’est bien pos­sible; d’ailleurs à une vitesse de X », si j’ose ainsi m’ex­pri­mer, le Saint-Père — puisque c’est lui — passe de mains en mains Ver­ti­gi­neu­se­ment, on l’aper­çoit rejeté de droite à gauche mal­gré les ter­ribles éclairs des lunettes et les oscil­la­tions inquié­tantes du pain de sucre... Il bon­dit, rebon­dit et vient enfin s’af­fa­ler sur un trône rni-empire, mi-orien­tal, que deux êtres invi­sibles, armés de plu­meaux gigan­tesques, pro­tègent contre les mouches... C’est ça la cc sed... »

Ce tohu-bohu sacri­lège dis­pa­raît enfin et on lit ces mots ahu­ris­sants:

« Le Saint-Père est porté sur la Scala. »

Cette fois on a lu la phrase au com­plet et l’on n’en est que plus ahuri: cc sur la Scala ». Sur quelle Scala? Celle de la Place de Brou­ckère, celle du Bou­le­vard de Stras­bourg, ou celle de Milan?

Aucune des trois: la Scala, dans le cas pré­sent, c’est un vaste esca­lier sur lequel le cor­tège épi­lep­tique s’élance comme une ava­lanche. De toute évi­dence, le Pape va piquer une tête... le contraire est ines­pé­rable... Et le pauvre homme, qui semble incons­cient du dan­ger, s’obs­tine à lan­cer à droite et à gauche des béné­dic­tions aussi subites que des répliques de sourds-muets. . La garde d’hon­neur grimpe à gauche, les évêques et les car­di­naux dégrin­golent à droite. C’est un oura­gan épou­van­table à côté duquel les tour­billons du Gulf-Stream ne peuvent être que jeu d’en­fant.

Par miracle — c’est un vrai miracle — celui là, il n’y a eu aucun acci­dent à déplo­rer et le film s’est ter­miné par une réédi­tion de la cloche à pétrole et des dan­seurs de Saint-Guy.

A la sor­tie, je me suis ris­qué à deman­der à l’opé­ra­teur:

— Est ce qu’on marche tou­jours aussi vite, à Rome?

L’opé­ra­teur a ri et il m’a répondu:

— C’est un vieux film, vous com­pre­nez: alors, nous le dérou­lons très vite pour qu’on n’en voie pas les défauts.

Evi­dem­ment... on dit tou­jours que les morts vont vite. Faut croire que les vieux se mettent déjà à l’en­trai­ne­ment.

Ce qui est éton­nant, c’est que, parmi tant et tant d’évêques, on n’a pas ren­con­tré une seule fois ce Vieux Cau­chon qui, bien avant Lan­dru, s’amu­sait à faire cuire les femmes.

C’est peut-être pour qu’il passe inaperçu que l’on déroule si vite ce film!

Ceux qui veulent une publi­cité pro­duc­tive s’adressent à

OirLé-ISeTT-uL

qui, par le Cinéma, pénètre dans toutes les familles. On ne déchire pas Ciné-Revue, on la conserve.

S’adres­ser rue Charles Der­nier, 10 Tél. L. 16.78


1NÉ-REVUE —

Une « flue lame» par Jo£ Bridge

Une sil­houette d’épél­ste par Mich

L'es­crime est un art. L'art de l’es­crime consiste à tou­cher et à ne pas être tou­ché. En termes de salle d’armes on dit: à don­ner et à ne pas rece­voir.

Comme j’exp rimais un jour ce prin­ciple fon­da­men­tal devant un bon petit juif atteint d’obé­sité incu­rable, que j’es­sayais de conver­tir à la cause spor­tive, il me répon­dit froi­de­ment: « Déci­dé­ment, je ne me sens aucune dis­po­si­tion natu­relle pour cet exer­cice; je pré­fé­re­rais apprendre un sport ou l’on reçoit sans jamais être obligé de rien don­ner ».

Pour faire de l’es­crime il faut, autant que pos­sible, être deux, c’est la règle habi­tuelle du jeu. Larme employée, est le sabre, le fleu­ret on l’épée à coquille.

<4u sujet de ce der­nier ins­tru­meht, il convient de remar­quer que les dimen­sions de la coquille sont sévè­re­ment régle­men­tées: ainsi la coquille Saint-Jacques est rigou­reu­se­ment inter­dite et en aucun cas, on ne sau­rait tolé­rer qu’un jour­na­liste pra­ti­quant l’épée de com­bat s’abri­tât der­rière une coquille typo­gra­phigue.

L’écri­vain fran­çais bien connu, Mar­cel Por­lan­ger, à qui je deman­dais un jour: « qu’est ce qu’un escri­meur? » me répon­dit: « C’est un être essen­tiel­le­ment inquiet, tour­menté, ner­veux, agité qui adore et déteste à la fois les règle­ments, selon qu’ils lui sont favo­rables ou défa­vo­rables.

Lorsque plu­sieurs escri­meurs sont réunis, ils dis­putent géné­ra­le­ment une « poule »

En l'oc­cu­rence la a poule » est une illu­sion chi­mé­rique, impal­pable, nébu­leuse, sans poils ni

Un « cham­pion » par Pré­je­lan

— CINE-REVUE

Allons! un peu de saug-froid, que diable! (des­sin de Becq)

Une « l’i hna-Spaiia » par JoB Bridge

plumes. Le défunt grand roi de France, lui même aurait été fort embar­rassé de mettre ces poules-là au pot.

L’es­crime est peut être le sport ou l’es­prit de riva­lité, de tumulte et de tur­bu­lence est le plus déve­loppé. Le même Mar­cel Bou­lan­ger, écri­vait un jour à ce sujet:

« On sou­met cer­tains malades affai­blis à des trai­te­ments d’élec­tri­cité pour les sti­mu­ler, les exci­ter; mais il suf­fi­rait de les envoyer faire une cure dans les salles d’armes, ils en sor­ti­raient réveillés à tout jamais, la tête en ébul­li­tion et les nerfs ten­dus et vibrants comme des cordes de vio­lon. Que l’on songe, en effet, d ce que repré­sente l’es­crime pour un tem­pé­ra­ment ner­veux: un sport qui est d’abord une lutte ardente, un com­bat violent d’homme à homme, com­bat dans lequel non seule­ment toute la vigueur du corps entre en jeu, mais encore toutes les faci­li­tés intel­lec­tuelles d'at­ten­tion, de ruse, de com­bi­nai­son, de volonté; puis un sport qui, de près ou de loin, évoque tou­jours un peu les duels et qui, en outre, rap­pelle tout un passé de tra­di­tions che­va­le­resques et de cour­toi­sie, par consé­quent un sport qui porte inévi­ta­ble­ment à la sus­cep­ti­bi­lité, à la fierté, à la déli­ca­tesse vani­teuse et poin­tilleuse, aux entê­te­ments par amour-propre, enfin un sport auquel on peut se livrer l’hi­ver, dans les salles d’armes sur­chauf­fées, où l’élec­tri­cité fait scin­tiller et briller des éclairs sur les fleu­rets et les épées fixés aux murs, ou bran­dis par le poing des tireurs ..

Pour être un véri­table épéiste il faut avoir l’œil... « l’ouil » comme pro­non­çait le célèbre maître ita­lien G. Galente C’est ce vir­tuose du sabre qui, confé­ren­ciant sur le noble jeu des armes, disait:

«L’ouil esté le dynamo don rayon­ne­menté tluoi i-driqùe et névro­tique d’ac­tions et de sou­ges­tions. Lou par­fait tireur doit avoir l’ha­bi­lité dou concen­trer ses forces céré­brales pour hyp­no­ti­ser la volonté adverse afin dou lui impo­ser ses propres inten­sions par lou pho­to­gra­phiei­sa­tion. — L’ouil eom­mou­nique le frizzo et esté lou pré­cour­seure dé la volonté! »

Per bacco, bien dit. Galante!. .

Et à ces fortes paroles, je ne trouve plus rien à ajou­ter pour aujour­d’hui.


CINÉ-REVUE —

Tar­tiOs- Offi­cie/Tos

Sou\ celte rubrique, nous trai­te­rons uni­que­ment les ques­tions se rap­por­tant à l’in­dus­trie ciné­ma­to­gra­phique et aux inté­rêts pro­fes­sion­nels.

La Direc­tion entend n'as­su­mer, au sujet des articles insé­rés sous cette rubrique, DE KES­PONS­JB1L1TÉ D'AU­CUNE SOUTE.

Les com­mu­ni­ca­tions repro­duites ici engagent UNI­QUE­MENT leurs signa­taires.'

Minis­ter«» «le la jus­tice Bruxelles, le 21 mai 1921.

COM­MIS­SION de CONTROLE des

Films Ciné­ma­to­gra­phiques

31, rue Mon­tagne aux-Herbes Pota­gères (Cité Cen­trale)

No 381)

& rap­pe­ler dans la réponse

A Mon­sieur le Pré­sident de la Fédé­ra­tion Ciné­ma­to­gra­phique, rue Verte, 109, Bruxelles.

Mon­sieur le Pré­sident,

li’on nous signale qu’à des repré­sen­ta­tions pour familles et enfants seraient pro­je­tés des lilins non munis de la Bande pres­crite par l’Ar­rêté Royal du 10 novembre 1920.

Celle omis­sion consti­tue une contra­ven tion pou­vant don­ner lieu à des pour­suites judi­ciaires à charges des exploi­tants de ciné­mas. Pour leur évi­ter ce désa­gré­ment qui pour­rait avoir pour eux des consé­queu-ces très dom­ma­geables, vous vou­drez bien, n’est ce pas, veiller à ce (pie tous lés films admis portent la bande régle­men­taire?

Agréez, Mon­sieur le Pré­sident, l'as­su­rance de notre consi­dé­ra­tion dis­tin­guée.

Pour la Com­mis­sion:

Le Secré­taire, Le Pré­sident,

La Loi Boka­nowski

Il nous parait inté­res­sant de mettre sous les veux du public ciné­ma­to­gra­phique, le pro­jet de loi que M. Mau­rice Boka­nowski vient de dépo­ser sur le bureau de la Chambre fran­çaise et qui porte la signa­ture de 68 dépu­tés. II s’oc­cupe prin­ci­pa­le­ment de la pro­tec­tion du film fran­çais, mais il a éga­le­ment pour but de détaxer consi­dé­ra­ble­ment les films en ren­dant ainsi l’ex­ploi­ta­tion des ciné­mas encore pos­sible dans l’ave­nir.

Voici, article par article, la pro­po­si­tion de loi de M. Mau­rice Boka­nowski:

PRO­PO­SI­TION DE LOI

Article pre­mier. — Le para­graphe a 3° i înérna-tographes » de l’ar­ticle 92 de la loi du 25 juin 1920 est rem­placé par les dis­po­si­tions sui­vantes:

6 p. c. des recettes brutes men­suelles, déduc­tion faite du droit des pauvres et de toutes autres taxes com­mu­nales éta­blies par la loi, plus une sur­taxe de 3 p. c. de la recette taxable éta­blie pro­por­tion­nel­le­ment au métrage do films étran­gers pro­je­tés et après déduc­tion, s’il y a lieu, du métrage des films d’ac­tua­lité ou de publi­cité.

Cette sur­taxe sera por­tée à 6 p. c. dans le cas où le métrage des films clas­sés comme « fran­çais » n’ut­tein­drajt pas au moins 20 p. c. du métrage total ser­vant de base au cal­cul ci-des­sus, deduc­tion faite des films d'ac­tua­lité ou de publi­cité.

Art. 2. A par­tir du l-r jan­vier 1922, ce pouiy-~ cen­tage de 20 p. c. pourra être élevé par décret pris par les ministres des Finances et de l’Ins­truc­tion publique.

Aht.3. — Les films clas­sés comme « édu­ca­teurs » seront l’ob­jet d’une détaxe totale, dont le cal­cul s’éta­blira sur le chiffre de la taxe d’Etat et pro­por­tion­nel­le­ment au métrage des dits films.

Art. 4. — Dans les trente jours qui sui­vront la pro­mul­ga­tion de la pré­sente loi, un régle­ment d’ad­mi­nis­tra­tion publique en déter­mi­nera les condi­tions d’ap­pli­ca­tion, notam­ment le m ode de per­cep­tion des taxes, le cal­cul des­sur­taxes et détaxes,, l’or­ga­ni­sa­tion et les attri­bu­tions du bureau d’im­ma­tri­cu­la­tion, les prin­cipes du class­se­ment des films en films fran­çais, films édu­ca­teurs et films d’im­por­ta­tion étran­gère.

Art. 5. — Les com­munes sont auto­ri­sées à per­ce­voir des taxes muni­ci­pales sur les ciné­mas et les éta­blis­se­ments publics où l’on joue de la musique et où se donnent des repré­sen­ta­tions théâ­trales. Le mon­tant de ces taxes, dont les tarifs devront être approu­vés par le pré­fet, ne pourra, en aucun cas, excé­der la moi­tié du prin­ci­pal de la taxe de l’État.

Art. 6. — La pré­sente loi est appli­cable à l’Al­gé­rie.

(Extrait du Moni­teur belle du 12 »oût 1920 ) j

Mien' de plu. il un • <>u<|m i>'iir .ute. •«« niç­nie iiiih>oi ùjiis mit! menie gaine est Inter­dit s'il esl (ail usage d - cou­rant continu.

4» L’ln»uli»tloii sera entiè­re­ment fait«- dan* le* meilleure* rondll-nne tech­niques réa­li­sable*, de man ère à évi­ter toute |«o*slbilu<- d’ac­ci­dent.

5* Dm* le* salle* de sp-ct»rie* ciné­ma­to­gra­phique*, 'es clreuu* de réclai­tage de »tiret« doivent é'.re Indé­pendmts de ceux de 1a canine de pro­jec­tion et ne peuvent pas être com­mandes de e-lte cabine.

6* Le tableau de l'éclai­rage de »tiret* sera dlsi-nei de celui de l'éclal* rage géné­ral. Dan* les théltres, > sera placé hor* de la c«ge de arène et dansles salles de spec­tacles cfn-a»tog>aphlque*, hors de* chines de pro­jec­tion ou de bobi­nage.

Pen­dant la duree de la repré­sen­ta­tion, (’élec­tri­cien ne p-ul, sous aucun pré­texte, s'é'ols­ner du tableau de dlstri­buUon.

Chiuéage et ven­ti­la­tion.

Art. 26 Les dif­fé­rents locaux seront conve­na­ble­ment « hauff-** et ven­ti­lés.

Le chauf­fage à eau chaud- sera seul uti­lisé dans la* éta­blis­se­ments nou­veaus. Le chauf­fage par la vaoeur d>»u à hasse prus­sien t«o-irra être main­tenu II mi II mine actuel­le­ment Tout autre mode de rhauffhge est Inter­dit.

La ven­li­lat'on sera «uflsvnm-nt active po ir empê­cher tout échauffe* ment ou toute vlciati-m anor­male de l’air. L’air daa locaux devra être renou­velé toutes te* heures tuut en assu­rant un renou­vel­le­ment d'air (Tais m»lns 50 mètres cubes par spec­ta­teur et psr heure.

L'air ser­vant a U ven­ti­la­tion ne courra être chauffe qu'à l'aide de radia­teurs è tm ou • vapeur à baise pres­sion.

Mesures géné­rales.

Ar«. 27. Aucune repré­sen­ta­tion avec admis­sion d- spec­ta­teurs ne peut être don­née ou conti­nuée al l'une quel­conque de* mesures pré­vues au pré­sent arrête fait défaut ou si l'un des dis­po­si­tifs te sûreté exi­gés cesse de fonc­tion­ner d'une façon par­faite. ‘

Art., 26. Les éta­tills­sem-nu "erma­nents dont l'ex­ploi­ta­tion aura été entre­prise après I* i I mars tfflé devront pré­sen­ter de« garan­ties abso­lues contre l’Ia­ceudle. Oa ne pourra, d >aa leur construc­tion, uti­li­ser que des maté­riaux Incom­bus­tibles.

Art. M. L*s boi­se­ries, décors, acces­soires, etc., seront consti­tués, dis­po­sés enduits on impré­gnés de manière A dimi­nuer, sntmi que pos-

•lble leur com­bus­ti­bi­lité. On uti­li­sera, à cet effet, les m-iHeurs pro­cé­dés oen­nus

L'em­ploi des tapis n’est totere que dans les cou­loirs, sur les esca­liers ainsi que sur la scène, commi «c essol e% de theatre.

Les tapis et ten­tures devront être • n pure laine.

Art. 30. Les exploi­tants de» sali« s de spec­tacle pren­dront les mesures néces­saires oour ein, lécher que t’on y fume, (leite pres­crip­tion s'ap­plique aux dépen­dances 3 l’ex­clu­sion des ocaux ser­vant de buf­fets quan l ils sont iso­lés de la salle de spec­tacle.

Art. 3i. Si une dis­tri­bu­tion d’eau sous pres­sion existe à proxi­mit' do la salle de spec­tacle, des bouches d’in­cen­die, en nombre suf­fi­sant, *er < i éta­blies autour et à l’in­té­rieur de l’éta­blis­se­ment. Les ’touches d’in­cen­d'e situées à l'in­té­rieur seron armées. Le maté­riel sera véri­fié toi.« les six mois par les soins de l'au­to­rité com­mu­nale.

Art. 3i. Toutes les par­ties de l'éta­blis­se­ment, et par­ti­cu­liè­re­ment les appa­reils et ins­tal­la­tions éta­bli* en vue de la sécu­rité et de ia salu­brité, seront roa nte­nus en trè* bon ét *t de pro­preté et d'en­tre­tie'rt.

D’une manière géné­rale, le» mesures néces­saires seront Immé­dia­te­ment exé­cu­tées, et les di-posi­tifs les plus uer­tect­lonnes seront uti­li­sés sans

(afin d’évi­ter que réta­blis­se­ment ne pul-.​se deve­nir une cause de „er, d'in­com­mo­dité et l’in­sa­lub'ité, tant,

Art. 53. liest inter­dit, après minuit, de l'aire de la musique ou de don­ner un spec­tacle lou­vant occa­sion­ner un bruit incom­mode.

Art. 51. Le bourg­mestre fera affi­cher dans chaque salle de spec­tacle le nombre maxi­mum de per­sonnes qui peuvent être admises à cha­cune des caté­go­ries de places, ce nombre étant déter­miné par t'ar­rêté d auto­ri­sa­tion, ou, à défaut, parles dis­po­si­tions de l'ar­ticle .5.

B — Dis­po­si­tions pnr­tien­lièns aux théâtres.

Indé­pen­dam­ment des dis­po­si­tions fai­sant l'ob­jet des articles pré­cé­dé' ts» les mesures pres­crites ci-après seront obser­vées an- les théâtres, ainsi que dans les salies de spec­tacle com­pre­nant un«’ scène avec des­sous, grille ei plu­sieurs d cors com­bus­tibles, quelle que soit d’ailleurs la nature du spec­tacle que Poil y donne.

Art. 55 Le bâ’lm ni doit être séparé des construc­tions voi­sines par un espace libre suf­fi­sant ou par des murs pleins d'une épais­seur mini­mum de 52 cen­ti­mètres.

Art. 56. Des jours ne peuvent être pris, sur les pro­prié­tés voi­sine-, que i’iI existe en're le théâtre et les construc­tions voi­sines un espace libre d'au

noins 6 mètres. Tou­te­fois, ai cha­cune des baies n'a pas une sur­face iupé­rieure à t mètre carre et si elles sont lcr­mées par de» glaces armées résis­tant «u feu, l’es­pace libre peut être réduit à 2 mètres.

Art. 57, Les murs qui séparent un théâtre des construe!ions alié­nâmes doivent les dépas­ser d’une hau­teur de I tn. 50 au moms.

Art. 58. a scène doit être com­prise «luis un mur d’en­ceinte ayant •’épais­seur men­tion­née « l'ar­ticle 36 ci-des­sus

.a par­tie de ce mur qui sépare;» scène de 'a sade doit être pro­lon­gée „»qu’aux murs exté­rieurs et s’éle­ver a 1 m. 50 au-des­sus du toU.

Ce mu«’ ne sera percé que «lu nombre de b»ies stric­te­ment néces­saires. Chaque baie sera munie d’une porte, don­nait' vein l'ex­té­rieur «le la scène et se fer­mant auto­ma­ti­que­ment. Ce* portes seront Incom­bus­tibles et, de pré­fé­rence eu bois double d tôle ue fer sur les deux faces Art. 59. L’ou­ver­ture d» ia scène doit être munie d’un rideau métal­lique pMn ou de foute autre ferm­ture capable d’in­ter­cep­ter com­plète-inen', en as d’in­cen­die, le pas­sade de ia fumée et empê­cher ia com­mu­ni­ca­tion du leu de la sc ne à ta salle.

Un dis­po­si­tif, autant que pos­sib'e a .iomatlqu , assu­rera u « arro­sage abon­dant ««u rideau mHt­lIique. en cas d’in­cen­die Le pla­rei­nunt «l'un rideau en fer est obli­ga­toire pour tous les emblis-aenient* qui seront auto­rises après la publi­ca­tion du pré­sent arrête.

A’t. 40. La toi­ture de. la scène doit être munie de van­taux bas­cu­lants ou glis­sants, manœuvre cer­taine, facile et rapide, d’une ouver­ture l*> a e éuaie au moins au dixième de ia sur­face hori­zon­tale de la scène. Un secon I dixième de la toi­ture sera consti­tué par un vitrage léger.

Li manœuvre (lu rideau et des vaq­taux devra pou­voir se f«ire au moins de deux endroits dif­fe­rents, dont un sur la scène, où se tien­dra un sur­veillant expé­ri­menté qui, sous au ’un pré­texte, ne pourra, même momen­ta­né­ment, quit­ter son poste, lie.1» ins­truc­tions néces­saires, signées par ce sur­veillant, seront affi­chées près des fers d« manœuvre.

Art. 41. Le - dépen­dances immé­diate» de la scène auront des sortleß spé­ciales, sépa­rées de elles réser­vées aux spec­ta­teurs. ’ Kl ies seront, autant que pos­sible, doubles ei In lepen­dantes.

C. — Dis­po­si­tions par­ti­cu­lières aux appa­reils de pro­jec­tions ciné­ma­to­gra­phiques.

L’em­ploi d'ap­pa­reils ciné­ma­to­gra­phiques dans les salles de spec­tacle ainsi que dans les lieux publics et I •> salles de socié­tés est sou­mis aux condi­tions sui­vantes:

Ail. 42. L’ap­pa­reil ciné­ma­to­gra­phique sera ins­talle dans une cabine

for­mant un local dis­tinct de la salle et séparé de «et'e der­nière par un mnr et des voûtes «u maçon­ne­rie de briques d'au moins 20 cen­ti­mèires d'épais­seur ou de béton d’au moins 10 cen­ti­mètres d’épais­seur.

Aucune des dimen­sions inté­rieures de la cabine ne pourra être Infé­rieure à 2 m. 30.

Art. 43. La sor­tie de cette cabine sera pré­vue de façon i pou­voir livrer pas­sage très aisé­ment et aucun objet, de nature à entra­ver éven­tuel­le­ment le pas­sage, ne pourra y être déposé.

La porte s’ou­vrira vers l’ex­té­rieur Elle ne sera main­te­nue fer­mée qu’à l’aide d’un res­sort, tant qu’une per­sonne se trou­vera à l’in­té­rieur de la cabine.

Pen­dant le fonc­tion­ne­ment de l’app «reil ciné­ma­to­gra­phique, aucune per­sonne ne pourra o cuaer les cou­loirs «te déga­ge­ment nt «mirer dans la cabine à moins d’y être appe­lée pour des rai­sons de ser­vice.

Art. 44. Lsor­tie de la cabine ne peut abou­ti' direc­te­ment dans la salie de spec­tacle.

Art. 45 Une che­mi­née débou­chant à l’air libre sera pla­cée au des­sus de l’app »reil de pro­jec­tion. Elle aura une sec­tion libre d’au moins quatre déci­mètres car­rés, sers construite en maté­riaux Incom­bus­tible» et suf­fi­sam­ment iso­lée de toute matière pou­vant prendre feu.

Art. 46. La cabine ne peut être munie, vers la salle de spec­tacle, que de trois ouver.​ures par appa­reil de pro­jec­tion, aussi réduites que pos­sible, deux des­tine«** aux pro­jec­tions lumi­neuses et la troi­sième à l’exa­men de l’écran. Ces ouver­tures devront pou­voir s’ob­tu­rer in-Unta-nénv nt et fort aisé­ment à l’aide de volet* métal­liques, manœu­vrables de l’en­droit où se ile.​it habi­tuel einem l’open­teur et d’un point de ia salle où 8e trou­vera uu sur­veillant placé à poste fixe.

Un dis­po­si­tif auio­nia «que assu­rera en ouire la fer­me­ture des volets, au cas où le film vien­drait 5 s’en­flam­mer.

An. 47. Il est for­mel­le­ment défendu de pla­cer des objets com­bus­tibles dans le voi­sin«ge immé­diat de 'a cabine.

Art. 48 L’ap­pa­reil ciné­ma­to­gra­phique sera pourvu:

D’une cuve à eau dis­po­sée de faço » qu’elle soit tra­ver­sée par les rayons lumi­neux et les refroi­disse avant leur concen­tra­tion sur 1* pel­li­cule Une cir­cu­la­tion per­ma­nente d’eau froide sera main­te­nue dans cette cuve;

b) D'un obtu­rate «r auto­ma­tique H d’un écran manoeu­vrable à la main, éta­blis, l’un ei l’autre, de manière à inter­cen­ter ins­tan­ta­né­ment la pro­jec­tio.i du fais­ceau lumi­neux sur la pel­li­cule si. pour une cause quel-conque, 'a marche de c-dle-ei eiait inter­rom­pue;


CINÉ-REVUE —

Les cols de den­telle sont tou­jours très fan­tai­sistes, et bon nombre de modèles nous montrent du Bruges, duChan­tilly ou tout autre pré­cieux point ajou­tant leur richesse à la sim­pli­cité élé­gante du tis­sus. Alors la tunique de la robe est bor­dée de même den­telle, quand elle n’est pas faite entiè­re­ment du tissu aérien.

A pro­pos de den­telles, un des charmes du moment est le joli bon­net du matin en tulle enca­dré de fins réseaux et dont quelques-uns ont des

pointes qui retombent sur les oreilles et s’y gar­nissent d’un nœud de faille vieux bleu ou vieux rose, re t en an t un bou­quet de roses rococo. D'au tr es bon­nets sont un élé­gant fouillis de ruban, d’autres encore, en crêpe de Chine rosé, sont en volan­tésde tulle jau­nie et affectent la forme vieillote qui, pour aussi para­doxal que cela paraisse, rend plus juvé­niles les jeunes visages. Bon­nets,... petits bon­nets... les ailes des mou­lins­j­vous appellent! Louisa D’HAE­vèaE