Programme from 15 to 19 Feb. 1925



Booklet

Bron: FelixArchief nr. 1968#833

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Pro­hi­bi­tion

Ac­cou­tumés au luxe, les War­riner se trou­vent lout à coup en de grandes dif­fi­cultés fi­nancières. Bientôt ce sera la ban­quer­oute. Bene­dict, un con­tre­bandier qui, depuis la loi de pro­hi­bi­tion, s’est en­richi en ven­dant des al­cools fre­latés, imag­ine, pour tromper la po­lice, de présen­ter ces no­cifs pro­duits sous le cou­vert d’une éti­quette française, et il usurpe ef­frontément le titre du comte de La­treille, Mais, pour don­ner créance à sa fausse iden­tité, il lui manque un haut pa­tron­age. Mis au courant du péril fi­nancier que court War­riner, Bénédict, fait alors pro­poser une somme im­por­tante et un gros salaire à ce dernier, s’il con­sent à de­venir son as­socié et à lui servir de par­rain. War­riner, tout d’abord, refuse. Mais, sol­licité par sa femme et red­outant la misère pour sa fille An­gela, qu’il adore, il ac­cepte enfin ce hon­teux marché. Dès lors toute la famille est désaxée: An­gela court les bars-danc­ings en com­pag­nie de Reg­gie van Al­styne, un jeune mil­liar­daire, dont le « désœuvre­ment » est la seule « oc­cu­pa­tion », et cela pour le plus grand désespoir de Carl Gra­ham, un ami d’en­fance d’An­gela, et qui l’aime.

Un soir, une de­scente de po­lice est faite dans l’un des cabarets ap­par­tenant au pseudo-comte de La­treille et à War­riner. Les deux as­sociés sont arrêtés pour in­frac­tion à la loi de pro­hi­bi­tion et An­gela, qui se trou­vait dans ledit étab­lisse­ment, le serait égale­ment, si elle n’était sauvée de cette honte par Carl Gra­ham.

Morale: Si lu loi de pro­hi­bi­tion 11'avait pas mis le pe­u­ple améri­cain dans l’oblig­a­tion de con­som­mer clan­des­tine­ment, il est prob­a­ble que d’infâmes con­tre­bandiers n-’au­raient pas eu 1 idée de s’en­richir en-l’in­tox­i­quant avec des al­cools fre­latés et qu’il au­rait con­tinué de boire notre sain et généreux vin de France qui ne fit ja­mais du mal à per­sonne... au con­traire

PRO­GRAMME du 15 au 19 FÉVRIER

Le Cal­ife de Bag­dad

Ou­vertüre

A. Boield­ieu

PATHE - REVUE

En Trombe

Comédie in­terprétée par TOM MIX

Can­jonetta....B Go­dard

PRO­HI­BI­TION

Drame in­terprété par CLARA BOW et FOR­REST STAN­LEY

Pen­dant la Pause

Récita J pour Orgue

PRO­GRAMMA van 15 tot 19 FEB­RU­ARI

1 De Cal­ife van Bag­dad

Open­ingstuk

A. Boield­ieu

cATHE - REVUE

3 “Pi­jl­snel

Tooneel­spel' ver­tolkt door TOM MIX

DRANKVER­BOD

Drankver­bod

Drama ver­tolkt door CLARA BOW en FOR­REST STAN­LEY

Ti­j­dens de Poos

Récitaal voor Orgel

Se­maine prochaine

MM. HENRI BAUDIN — P. BLAN­CHAR ET JEAN D’YD Melles GINETTE MAD­DIE ET JEANNE HEL­BING

dans le grand succès

L’AR­RIV­ISTE”

LUPINO LEANE

dans

UNE PAR­TIE DE PLAISIR

De War­riner s staan voor een on­ver­mi­jdelijk bankroet. Die hache­lijke toe­s­tand zal uit­ge­baat wor­den door een zekere Bene­dict, een smokke­laar die sinds hel drankver­bod zich ver­rijkt heeft door ver­valschte alkool te verkoopen en om de aan­dacht der poli­tie af te weren, onder een Fran­sche etiket. Hi­er­voor mis­bruikt hij den naam van Graaf de La­treille, daar hij echter moet kun­nen reke­nen op een gek­ende en hoogstaande per­son­aliteit' om zijn crediet te ver­sterken, stelt hij War­riner voor, tegen een aanzien­lijke som, zijn ven­noot te wor­den.

Al­hoewel deze eerst kat­e­gorisch weigert, zal hij ook op aan­drin­gen zi­jner vrouw en om zijn ve­r­af­gode dochter An­gela de ar­moede te be­sparen, den schan­delijken koop aan­gaan. Het gezin wordt voor­taan geheel on­twricht. An­gela loopt de bar-danc­ings af in gezelschap van Reg­gie van Al­styne, een jonge mil­jar­dair, voor wie dat de eenige « bezigheid » is. Carl Gra­ham, een vriend uit An­gela’s kinder­jaren, die haar liefheeft en door haar be­mind wordt is er wan­hopig om.

Zek­eren avond doet de poli­tie een inval in een der drankhuizen loe­be­lioorend aan Bene­dict en War­riner. Beide wor­den aange­houden voor in­breuk op het drankver­bod en An­gela, die zich ook in het­zelfde lokaal bevond, zou eve­neens wor­den opgeleid, zoo ze niet van die schande werd gered door Carl Gra­ham.

Besluit: In­dien een dwaze wet het Amerikaan-sche volk niet had ver­plicht in hel geheim te drinken, dan zouden geen geweten­looze smokke­laars zich hebben kun­nen ver­rijken, daar­bij het volk vergifti­gend door de on­denkbaarste brouwsels ver­van­gend nu de zuiv­er­ste wijn en de on­schadelijk­ste likeuren.


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N° 45

En haut de Mont­martre, dans un bijou de salon bleu-vert très mod­ern style, où tombent les rayons rougeâtres d'un pla fon­nier vaste, en pagode, m'at­tend une ap­pari ion ravis­sante et re­muante.

Ginette Mad­die...

J’al­lais lui de­man­der:

— Vous êtes la pe­tite sœur de l’étoile?

Mais elle prend la peine de me dire que c’est elle-même l’artiste de cinéma.

Par quel mir­a­cle, Madame, parais­sez-vous avoir seize ans, avec ces cheveux bruns, un peu fous, ce re­gard sage d’yeux im­menses, ces cils en rideau opaque, cette pe­tite bouche rouge, qui re­tourne im­per­cep­ti­ble­ment la lèvre?

Je com­mence:

— Vos beaux cheveux som­bres...

— Par­don, Mon­sieur, j’étais blonde comme les blés b onds,

quand je jouais au Michel.

— C’est vrai, vous venez du théâtre —Où me vin­rent trou­ver les con­seils de Levesque. Vous savez bien, le comique...

Au long nez.

Par­faite­ment.

— Ses con­seils furent bons?

— Ex­cel­lents! C’est avec lui qu’à Nice, dans la série de Ser­pentins, sous l’œil de Nal­pas, j’ai af­fronté les feux du sun­light. Hélas! on me fait jouer main­tenant des filles tristes. Je pleure, et je n’ai pas du tout envie de pleurer.

— Vous vous êtes taillé en peu de temps une bien jolie pjace.

Ginette sec­oue d ’un geste ga-

Notre vedette dan* Il ne faut pas jouer avec le feu.

Ginette dans les Héri­tiers de l’oncle James avec Au­guste et Coco.

La scène de la veillée, dans l’Ornière avec Ginette Mad­die (à gauche) et Gabriel de Gravonne (à droite).


min sa tête fine.

— Que je ne mérite pas... Non, que je ne mérite pas... Dans chaque film où Ton me fête, moi, je me trouve af­freuse, hor­ri­ble, nerveuse, incohérente, épilep­tique.

— C’est la vérité... Ah 1 Mon­sieur, si, comme en Amérique, on pou­vait voir son film le lende­main, que de choses on de­man­derait à changer. Mais nous le voyons un mois, six mois plus tard... Nous le voyons à la présen­ta­tion. Plus rien à faire...

— Vous êtes in­juste pour vous-même.

Je veux être sévère, car j’ai l’am­bi­tion d’ar­river à faire beau­coup mieux

— Vousavez déjà un beau bagage.

— Avec Hugon, vous avez tourné le Dia­mant Noir, de Jean Aicard

C’es­talors que Mer­can­ton m’a engagé pour Sarati le Ter­ri­ble et les Jardins de Mur­cie.

Jolis sou­venirs d’Algérie et d’Es­pagne.

— Avec un peu de nos­tal­gie, surtout quand il fait le temps d au­jourd’hui.

— En­suite?

Ginette Mad­die est mod­este. Elle me vante des artistes, me dit son ad­mi­ra­tion pour Gaby Mor­lay, C’est avec peine que je la re­con­duis vers sa pro­pre per­son­nalité si char­mante.

— Oui... Je fus d’un film en épisodes, Vindi'-ta; \'T-nen­da­tion, dont s’oc­cu­pait le pau­vre Del­luc. Après la Gi-tanella, je re­tourne à Hugon pour /’Ar­riv­iste, à Nal­pas pour Il ne faut pas jouer avec le feu .. Je viens de tourner Cœur de

Ginette Mad­die dan

‘Dia­mant Noir

Gueux avec Mau­rice d e Féraudy. E n jan­vier, j’ai eu l’orgueilleuse sat­is­fac­tion de me voir sur l’écran en com­pag­nie du grand Si-gnoret.dans l’Ornière.

— Et main­tenant?

— Je fais mes malles.

— Pour les pays de soleil?

— Hélas! non... Pour Berlin, avec Mathot.

Elle sem­ble décidée à ne plus rien dire. Je la presse.

— Vous avez bien un rêve... un idéal, au moins mo­men­tané...

Les grands yeux s’ani­ment.

— Un rêve?... Oui... Yamilé sous les cèdres... Le Liban. L’enlèver­nent, l’amour... Mais ce n’est qu’un rêve

— Si mon souhait pou­vait quelque chose...

Et la con­ver­sa­tion, que Ginette entraîne bien vite loin de Ginette, dévie vers le cinéma, vers l’art.

— Ce qui nous fait défaut, dit-elle, c’est l’ar­gent et le fini de la pho­togra­phie. Si nous avions Fart du cliché, comme nous lais­se­ri­ons loin, très loin, les ban­des yan­kees!...

— Que vous trou­ver les plus belles?

— Que je, trouve belles, surtout bien prises.

— IV y en a donc que vous ad­mirez da­van­tage?

— Oui, me dit- elle sans hésiter. Les films suédois.

Ceux-là, pour mon goût, sont les plus poignants, les plus hu­mains, les mieux réussis surtout au point de vue de l’ob­jec­tif... et de l’usine...

Cette préférence avouée de Ginette Mad­die est faite pour vous plaire: çomme elle nous ai­mons ces légen­des de Selma Lagerlof ou de Hjal­mar Bergman, mis à l’écran avec un art con­sommé par Sjostrom ou Stiller, mais qui n’eu­rent pas l’heur de plaire à cer­tains nom­bres de di­recteurs de cinés. Or, le pub­lic, sou­vent, partage plutôt les goûts de notre vedette...

Quelque* •cène* de V Ornière avec Ginette Mad­die

De haut en bat:

Dan» leur bouge nvanl le crime.

L’héroïne de­vient gigo­lette.

En Al­sace, quand son père lui an­nonce son prochain départ pour Paris.

Madeleine se met femme de cham­bre chez une jeune comtesse élégante.

mT7

Edouard de KEYSER.

C’est fait, la réal­i­sa­tion d'un des points du pro­gramme du Syn­di­cat français est chose ter­minée: la Mai­son de Re­traite du Cinéma ex­iste dans une de­meure his­torique du plus pur fin XVII"

A 8 kilomètres de Paris, le château. d’Orly dresse sa façade au mi­lieu de vastes ter­rains de cul­ture of­frant toutes les garanties de bon air désir­able pour l'étab­lisse­ment d’une mai­son de re­traite.

La flore et la faune con­tribuent, par leur di­ver­sité, à don­ner le coup d’œil le plus char­mant dans le parc bien dessiné, qu’une rivière fac­tice, al­i­mentée par une source captée et canalisée, sil­lonne; de pe­tits ponts de bois en re­lient les deux rives complétant un en­sem­ble décoratif, au mi­lieu duquel se dresse le bâti­ment prin­ci­pal qui garde toute sa valeur cein­turé de vastes pelouses.

Ce château et son do­maine, con­struit et dessiné par la famille Lefeb­vre d’Ormes­son, furent achetés en­suite par le fameux mar­quis de Bouillé. Ven­dus à la Révo­lu­tion comme biens na­tionaux, ils passèrent de mains en mains, pour ar­river... dans les nôtres, et puisque tout cela est à nous main­tenant, faisons le tour du pro­priétaire, je fais of­fice de porte-clefs.

D’abord, le sous-sol, où l’in­stal­la­tion des fourneaux est suff­isam­ment im­por­tante pour préparer des repas pour plus de cent cou­verts, des caves à vins, à com­bustible, et

nixxiorz de, r*eds*cude du. eMuésrixx,

Au deuxième étage.

Dix cham­bres avec lin­gerie, et vous pen­chant par une fenêtre, vous apercevrez dans un angle du parc une con­struc­tion neuve à l’usage d’or­angerie. De l’autre côté, en de­hors de la par­tie prin­ci­pale, les com­muns com­prenant les habi­ta­tions pour les servi­teurs, les ma­g­a­sins de four­rage, les écuries, etc.

li est beau, à notre siècle d’égoïsme et de matéri­al­isme, de voir des chefs d’in­dus­trie ajouter à leurs mul­ti­ples préoc­cu­pa­tions le souci d’une sem­blable fon­da­tion.

Grâce à MM. Lumière, Pathé, Gau­mont, Aubert, l’œuvre fondée par M. Brézil­lon est appelée à matéri­aliser rapi­de­ment la plus déli­cate des pensées al­tru­istes; nous souhaitons qu’elle soit puis­sam­ment sec­ondée par la grande in­dus­trie du cinéma.

Cet asile riant, con­fort­able et champêtre, promet aux Re­traités un séjour pais­i­ble et con­solant; que nos étoiles

vieil­lis­sent sans crainte du pre­mier cheveu blanc, que tous ceux à qui la for­tune n’a point souri, ail­lent en paix.

Si leurs forces les trahissent, leurs amis ont pensé à eux...

Désor­mais, ceux qui ont animé de leur jeu sa­vant et ex­pres­sif, les drames et les comédies de l’écran, et donné sans compter tal­ent et je­unesse, pour plaire aux grands en­fants que

En haut: Le Château d’Orly.

A gauche: Une cham­bre i coucher avec salle de bain.; à droite: Le bu­reau du Doc­teur.

l’in­stal­la­tion de deux chaudières pour le' chauffage cen­tral...

Suivez le guide!

Au rez-de-chaussée.

Après un vestibule d’entrée, nous trou­vons deux salles à manger, un grand et un petit salon, une bib­liothèque, une salle de bil­lard, une salle d’hy­drothérapie.

Au Pre­mier étage.

Huit cham­bres à coucher don­nant toutes sur le parc.

nous sommes, trou­veront à moins de deux lieues de Paris, le repos bien gagné après une carrière féconde, el utile.

L’heureuse in­flu­ence de M. Brézil­lon, l'homme de tant d’ex­cel­lentes ini­tia­tives, " a donc cette fois en­core réussi à met­tre à exécu­tion un pro­jet, dont la réal­i­sa­tion est saluée, non seule­ment par les intéressés eux-mêmes, mais par tous ceux qui en­ten­dent qu’on sou­ti­enne par toutes mesures pos­si­bles, le cinéma français et ses vail­lants ar­ti­sans.

Philib­ertc de FLAUGER­GUES.


LEURS PRO­JETS

UN GRAND MET­TEUR EN SCÈNE

Roger LION

Join­dre un met­teur en scène de cinéma est chose beau­coup plus dif­fi­cile qu’on ne le pense: on a sou­vent plus de chances avec les artistes qui, entre deux films, pren­nent un peu de repos. Le met­teur en scène, surtout quand il se dou­ble d’un au­teur et d’un au­teur à succès, ne prend ja­mais de va­cances. Au­jourd’hui en Italie, de­main à Lon­dres, dans un mois aux pays Scan­di­naves, il représente pour ceux qui désirent l’in­ter­viewer une manière de feu fol­let in­sai­siss­able et désespérant.

Aussi, avec quel em­presse­ment ai-je profité du court en­tre­tien qu’entre deux voy­ages, M. Roger Lion a bien voulu m’ac­corder pour les lecteurs de Ciné-evue.

Roger Lion, qui rem­porta un si légitime succès il y a trois ans avec L'Eter­nel Féminin et dont nous avons ap­plaudi en­core récem­ment la dernière oeu­vre si émou­vante J'ai tué! ne s’en­dort guère sur ses lau­ri­ers.

Bien que fort pressé par le temps, il a bien voulu me dire une part de ses pro­jets et me don­ner en quelques lignes la trame de son nou­veau film:

Depuis longtemps m’ex­plique-t-il, avec cette aimable sim­plicité des véri­ta­bles artistes, “ j’étais tour­menté par le sujet que je suis en train de met­tre au jour. Je quitte Paris jusqu’au 20 jan­vier pour aller tourner les extérieurs de mon nou­veau film La Clé de Voûte. Ses intérieurs seront pris à Paris dans le courant de février et je vous les com­mu­ni­querai aus­sitôt. „ J’ajouterai que ce film sera joué par la belle artiste Gina Palerme, MM. Matuchian, Georges Colin et Mlle Gil-Glary. Une par­tie se passe à Grasse, chez un riche fab­ri­cant de par­fums et l’autre ici même dans

mi­lieu d’artistes. Ce film

En voici à peu près le scénario: Pour s’étayer

mutuelle­ment du­rant les longues années de la vie qu’ils ont à passer en com­mun, l’homme et la femme ont be­soin de voir leur union, pour rester durable, ci­mentée par l’en­fant.

Gina Palerme, héroïne du film, sera la femme pau -vre, vic­time des lois so­ciales, qui protègent si mal la fille séduite.

Cette courte donnée sera longue­ment décrite aux lecteurs de “Ciné-Re­vue,, dans un prochain ar­ti­cle où ils trou­veront en même temps des il­lus­tra­tions du film.

Voy­ant que Roger Lion préfère at­ten­dre en­core un peu pour que la sur­prise soit plus compléte, je lui de­mande son avis sur le fonc­tion­nement actuel des oeu­vres de cinéma. Il me répond:• “ En qualité de secrétaire général de la' société des au­teurs de films, je lutte, pour une plus grande antonomie du met­teur en scène et pour l'étab­lisse­ment du droit d'au­teur au cinéma, Anoest une oeu­vre à

thèse.

Un coin du parc l’hiver d’Orly ( Voir p, 5).

Roger Lion.

malie bizarre et in­qual­i­fi­able; seuls, parmi les tra­vailleurs de la pensée, les au­teurs de films ne touchent pas de droits d’au­teurs. Une en­tente in­ter­na­tionale serait néces­saire pour que cette in­dus­trie de­vi­enne réelle­ment un art. Il nous manque égale­ment la pro­tec­tion des pou­voirs publics qui du moins, en France, n’ont pas en­core com­pris l’im­por­tance du cinéma, agent mer­veilleux de pro­pa­gande, arme à dou­ble tran­chant dan­gereuse ou bi­en­faisante suiv­ant les mains qui l’ex­ploitent.

Le cinéma n’a ja­mais été con­sidéré chez nous que comme un amuse­ment, sorte d’ex­cel­lente vache à lait qui fait en­trer des mil­lions dans les caisses du Trésor; quant à faire un ef­fort pour la dif­fu­sion des arts, des sci­ences de la pensée française il n’y faut point songer... je dis mieux: “ J’es­time qu’il faudrait une sorte de min­istère, tout au moins un of­fice na­tional de cinéma s’oc­cu­pant du cinéma à l’école, de l’in­struc­tion sci­en­tifique et de notre pro­pa­gande na­tionale à l’étranger.,, Et M. Roger Lion ajoute: “ J’ai beau­coup de pro­jets. Parviendrai-je à les réaliser tous, je le souhaite. Ce que je voudrais surtout c’est faire en­ten­dre au pub­lic qui l’ig­nore, comme à ceux qui mieux placés que lui hésitent pour­tant à le re­connaître, la place con­sidérable que le cinéma est des­tiné à jouer dans un avenir prochain. Si l’on sait l’utiliser, cette force peut avoir une portée que nul ne soupçonne. On ne saurait trop le répéter. „

Et sur’ la promesse de me don­ner bientôt de nou­veaux détails, M. Roger Lion me quitte pour repren­dre le train qui va le ramener à Grasse où ses artistes l’at­ten­dent.

Jehan d’IVRAY.

11/ I IkAiliy

DE LA NUIT

11 était vrai­ment un héros. 11 fai­sait fig­ure d’aven­tures, exécu­tant d’heureux ctyps de mains, roman se dres­saient tou­jours une belle exilée, un à Borol­sky, et aussi une pe­tite Poppy ten­ant un role de ten­dresse...

Au de­hors, la tempête crois­sait avec la nuit Lord Ed ward songeait.

11 re pas sait dans son es­prit les événe­ments sur­venus depuis la soirée. C’était à la fois prodigieux

et mer­veilleux, à la façon des an­tiques sor­cel­leries des gri­moires latins. La jeune femme russe d’une si grande beauté qu’il s’en était toqué tout de suite, l’arrivée de Borol­sky qu’il avait eu toutes les peines du monde à écon­duire, la réunion sous son toit de ces préten­dus acheteur du manoir qui ne for­maient qu’une bande avec les deux pre­miers per­son­nages, venus tous pour en­lever un trésor qu’il ig­no­rait lui-même quelques in­stants au­par­a­vant et que leur in­sis­tance lui avait fait décou­vrir dans la ca­chette du manoir, tout cela ex­al­tait

de bou­canier imag­i­nant une suite et parmis les per­son­nages de son vi­lain „ ressem­blant éton­nam­ment

son imag­i­na­tion. Il était vrai­ment un. héros. Il fai­sait fig­ure d’aven­turier.

N’ayant pu aver­tir la po­lice, parce que les fils du téléphone étaient coupés, il avait résolu de veiller, par crainte d’un re­tour of­fen­sif des ban­dits.

Il était là, près du foyer, pour­suiv­ant dans son es­prit le rêve com­mencé. D’où ve­nait ce trésor fab­uleux? Quel ancêtre l’avait caché là, si bien caché que des généra­tions s’étaient succédées dans ce château sans ja­mais décou­vrir le moin­dre in­dice de ces richesses?

C’était sans doute quelque pi­rate, écumeur des mers du Lev­ant, aux temps héroïques des an­ci­ennes guer­res et des conquêtes. Lui-même, lord Ed­ward, imag­i­nait une suite d’aven­tures. Il com­mandait une frégate rapide et légère, armée de quelques canons, qui bat­tait tous les records de vitesse et dont l’équipage se com­po­sait de marins au­da­cieux, prêts à tout pour le plaisir de leur cap­i­taine. Il vis­i­tait les mers de l’Inde, exécu­tait d’heureux coups de main sur les côtes et dans les lies, en­tas­sait,à fond de cale l’or de toutes les Gol-con­des et reve­nait jouir du repos dans le vieux do­maine des Cornouailles.

Poppy et la tante Dorothy jouaient leur rôle dans cette pièce, un tout petit rôle de ten­dresse que lord Ed­ward ne man­quait ja­mais de plaisan­ter.

Parmi les autres per­son­nages se dres­saient la belle exilée russe, tantôt princesse hin­doue en­fermée dans un palais somptueux dont le seuil était gardé par des ti­gres vi­vants; le fameux cap­i­taine l’aimait, tuait ses gar­di­ens, l’en­l­e­vait comme une proie; tantôt reine d’une île par­a­disi­aque, elle or­gan­i­sait des réjouis­sances, danses et fes­tins, qui se pro­longeaient pen­dant des se­maines et dont les héros étaient le brave marin et son

( Suile)

Il chargea son valet de les mener dans une aile du château où ils pour­raient passer la nuit, remet­tant au lende­main les af­faires.

Ils étaient de nou­veau seuls de­vant la cheminée où dan­saient les flammes. Ils

ntendirent le uit des portes qu’on fer­mait avec vi­o­lence, puis le si­lence reprit pos­ses­sion du do­maine, la tempête recom­mença son ron­ron mo­not­one.

Les deux je­unes gens se sourirent.

Des cris dans l’an­ticham­bre, une querelle subite avec des pi étine­ments brefs.

— J’en tr­erai, hurlait une voix

rauque.

— Borol­sky! gémit la jeune femme.

Lord Ed ward ou­vrit une porte, poussa dansl’om-

(*e de la cham­bre a com­pagne frémis­sante.

Il était temps. Le Bolchévique en­trait le re­volver au poing, récla­mant la dame


équipage; tantôt en­core, elle pas­sait pris­onnière aux mains d’un prince cruel qui avait la fig­ure de Borol­sky, dans un bateau rapide comme le vent et qui fuyait sur la mer bleue pen­dant des jours et des jours.

Ainsi lord Ed­ward mêlait à son rêve les per­son­nages qui avaient troublé sa nuit, l’exilée russe, l’es­pion de la Tcheka, leç acheteurs étrangers, la jolie Poppy même, dis­tribuant à cha­cun son. rôle selon l’as­pect en­trevu ou peut-être sim­ple­ment selon les caprices d’une imag­i­na­tion débridée.

Des cris ag­i­taient la nuit.

Etait-ce le rêve qui se déroulait en­core?

Etait-ce un re­tour of­fen­sif des voleurs?

Le jeune homme sec­oua sa som­no­lence, En vérité les voleurs reve­naient derrière Borol­sky et . la vis­i­teuse au teint pâle. La lutte reprit.

— Livrez-nous le trésor, cri­aient les ban­dits.

— Venez le pren­dre, répli­quait Ed­ward.

Et de fer­railler sans répit.

Soudain une son­nerie de réveil-matin car­il­lonna dans la cham­bre voi­sine. Le jeune lord feignant de croire que c’était l’appel du téléphone s’élança à l’ap­pareil, colla son or­eille au cor­net, et déten­dit en un sourire les traits de son vis­age.

— La po­lice! s’ex­clama-t il

— La po­lice? répéta comme un écho le chef de la bande, la po­lice? Filons.

La ruse avait réussi.

Les mal­fai­teurs détalèrent, se bous­cu­lant dans le vaste es­calier, rentrèrent dans la nuit d’où ils étaient venus. v

La tempête s’apai­sait au de­hors.

Le calme repre­nait aussi pos­ses­sion des âmes.

— Oh! Ed­ward, di­s­ait douce­ment la gen­til­lle Poppy qui s’était mêlée au com­bat pour défendre son cousin, que pensez-vous de cette nuit pleine d’ag­i­ta­tion et de périls? N’avez-vous pas été au comble de vos vœux par la sur­prise des aven­tures et par le déploiement de vos qualités de sang-froid et de bravoure?

— Oui, Poppy, sans doute.

— N’avez-vous pas tenu un in­stant dans vos bras cette femme étrange­ment belle, aux yeux de flamme, aux cheveux de nuit?

Jl gauche: Scène d’aven­ture» dans lequel Ed­ward jouait le beau rôle et (en dessous) Nuit mou­ve­mentée au château.

Au mi­lieu: Ed­ward et son amie fidèle Poppy.​sedésaltéraient entre deux équipées, et (en dessous) La po­lice, les mod­ernes aven­turi­ers, la princesse russe. Poppy, sa tante et Ed­ward lui-même, ac­teurs du drame.,

A droite: L’aven­turier Ed­ward, ne comp­tant que sur sa bonne épée, et sur son page Poppy, pour défendre la belle cap­tive.

En dessous: Le mod­erne pal­adin ten­ant en re­spect et Borol­sky et même l’ex­cel­lent policier ac­couru.

Si­len­cieuse main­tenant, son bon re­gard clair fixé sur la phy­s­ionomie du jeune homme, elle écoutait radieuse: elle suiv­ait sur le masque mo­bile des traits ex­pres­sifs la pensée secrète qui ve­nait de naître au cœur d’Ed­ward. Il con­tin­u­ait:

— J’étais fou, Poppy. J’étais avide d’aven­tures ex­tra­or­di­naires et d’amours uniques. Et tan­dis que je courais ainsi vers un monde in­trou­vable, j’al­lais passer sans re­tour pos­si­ble à côté du bon­heur sim­ple, d’une âme droite, d’un cœur clair,

11 se pen­chait vers elle.

— Poppy, j’ai fait cette nuit une décou­verte, la plus belle décou­verte, non pas le trésor que mon ancêtre a déposé dans sa ca­chette, non, un trésor plus beau, plus riche, plus grand, un cœur de femme. Est-il'vrai. Poppy, que j’aie fait cette décou­verte? Esc-il vrai que je suis désor­mais le plus riche parmi les riches, si ce cœur se donne à moi, avec tout le bon­heur qu’il ap­porte?

Elle ne répon­dit pas d’abord. Des larmes per­laient à ses cils. Puis un seul mot tomba de ses lèvres frémis­santes.

— Vrai, Ed­ward!

Et le baiser scella la promesse de bon­heur.

Jean BLAISE.

Le jeune homme ca­res­sait douce­ment la belle chevelure cendrée de sa

cou­sine.

Il souri­ait.

On eût dit qu’une pensée nou­velle en­trait en lui pour éclairer son cœur jusqu’ici plongé dans les om­bres du mystère.

' — Aux cheveux de nuit! reprit-il. Elle était une femme de la nuit, venue d’on ne sait quels ténèbres, ap­por­tant avec elle un charme d’un autre monde, elle m’a séduit un mo­ment. Poppy, je le crois, je le sens, elle m’a en­sor­celé par des at­traits ar­ti­fi­cieux dont mon imag­i­na­tion ac­crois­sait en­core le pou­voir.

Poppy con­sidérait son cousin.


FOUR LIÏÏDEPEÏÏDATÏCE

Des huées cou­vrirent la voix de Sir Henri Mon­tague qui prétendait con­tin­uer de par­ler. On l’ap­pela « Tory... pat­ri­cide...; Si bien que, ne pou­vnt sup­porter cette at­taque unanime, il quitta la salle.

En même temps que lui, Nancy et Charles, scan­dalisés de l’ac­cueil qu'on fai­sait à leur père, aban­don­naient les tri­bunes et Nathan Holden qui, près de l'es­calier, je­tait des ac­cla­ma­tions vers George Wash­ing­ton, vit soudain auprès de lui,

Nancy... Nancy bien fâchée, et qui tor­dait entre ses mains son petit mou­choir de den­telles.

Alors, il ou­blia tout. Ses vi­vats.

George Wash­ing­ton, la lib­erté même, il n’y avait plus la que son amour. Il re­garda Nancy, elle ne le voy­ait pas et elle laissa tomber son mou­choir. 11 le lui ra­massa et elle le re­con­nut.

Nancy eut l’im­pres­sion que le soleil ve­nait .subite­ment d'en­vahir la salle des séances et elle n’en­tendait plus les dis­cours et les cris que comme des bruits con­fus. Ses yeux éaient fixés sur le vis­age de Nathan et s'y arrêtaient avec com­plai­sance.

Et puis, elle eut con­science que ce n’était point digne à elle de paraître si émue et elle se reprit avec une pe­tite moue dédaigneuse.

Nathan lui ten­dit son mou­choir et mur­mura, timide­ment, ce qui ne pou­vait s'ex­pli­quer que par le tour­ment de son cœur car, d’or­di­naire, il n’était rien moins que timide.

/ — Miss Mon­tague, il me tarde d’im­plorer votre par r don... je vous ai envoyé des vers... et je crains de vous avoir froissée.

Elle le toisa comme une grande lady et ainsi qu’on lui avait com­mandé qu'elle fît, et répli­qua assez sèche­ment:

— Cepen­dant, ils ne man­quent pas de charme.

Le ton en di­s­ait plus que les paroles et Nathan se laissa em­porter p-.r la ioie. N’eût été la no­blesse du lieu et la gravité de la dis­cus­sion, il se fût précipité aux pieds de Nancy et eût baisé le bas de sa robe; mais il se sou­vint qu'il avait, un mes­sage à rem­plir.

Le président l’ap­pelait depuis quelques min­utes et il n’avait point en­tendu. Enfin, il eut le vague sen­ti­ment qu’on avait be­soin de lui. Il prit la main de Nancy et la porta à ses lèvres, puis il cou­rut vers la salle.

On lui remit le mes­sage de sympa-pathie que l’Etat de Vir­ginie en­voy­ait au Mass­a­chus­setts. en souhai­tant qu’il n y eût bientôt plus de Vir­ginie ni de Mas-sach"ssets. mais sim­ple­ment des Etats Unis d’Amérique.

Le sort était main­tenant décidé. Les colonies ac­cep­taient la lutte, cela al­lait être la guerre et le même en­t­hou­si­asme enfiévrait les cerveaux. La séance était ter­minée. George Wash­ing­ton sor­tait en­touré de ses amis, qui for­maient déjà sa première garde.

Quand il fut dans le hall, il aperçut Sir Henri qui le re­gar­dait avec tristesse. Le vieux seigneur se sen­tait af­freuse­ment cha­grin et douloureuse­ment frappé. 11 aimait George Wash­ing­ton et il souff­frait de se voir séparé de lui dans cette lutte où ils ne s’enrôlaient pas sous le même dra­peau.

Et ce fut Sir Henri qui alla vers le colonel.

— Au revoir. George, dit-il. Quoique nous suiv­ions des voies différentes, je prie Dieu qu'il nous con­serve notre vieille amitié.

Le colonel lui serra la main, longue­ment, puis il la ten­dit à Nancy, puis à Charles, et il dit au fils de son ami.

En dessous:

Veuillez par­don­ner mon zèle, mon Général! Au-dessus:

Nancy ressent pour But­tler une vive sym­pa­thie.

— lis sont en effet très hardis, mon­sieur...

Mais alors elle vit Nathan pâlir et sur le point de per­dre con­te­nance, e: vive­ment elle se hâta d’ajouter sur un ton beau­coup plus doux:

( — Faites votre de­voir selon'votre con­science.

Charles Mon­tague, dans son cos­tume de cour tout pavoisé de rubans, sem­blait un assez piètre cav­a­lier, mais Wash­ing­ton n’ig­no­rait pas que sous cette, ap­parence friv­ole, un noble cœur bat­tait. 11 l’avait apprécié en maintes cir­con­stances.

Et Charles, qui n’osait dire qu’il lui fal­lait bien se dévouer au parti des siens, se posa soudain sur la poitrine de son vieil ami et le pressa dans ses bras.

Quant à Nancy, elle je­tait à droite et à gauche des •.egards fur­tifs. Elle espérait peut-être voir en­core une fois Nathan Holden, mais il y avait longtemps que le jeune homme s’en al­lait au galop sur la route de Boston.

111

Sir Henri Mon­tague avait un frère, Ash­ley Mon­tague qui, lui, ne vi­vait pas en Vir­ginie, mais fai­sait fruc-

Au-dessus: Les Mon­tague pre­naient un ap­parte­ment à la tav­erne Buck­mann.

A droite: Si vous tenez que je lise vos vers, ne prenez pas les armes

Ji droite: Pour dis­perser les sor­ciers, elle ve­nait sus­pendre à sa fenêtre une boule de verre bleu.

ti­fier un vaste do­maine aux en­vi­rons de New-York.

Ash­ley Mon­tague était, lui aussi, un fer­vent défenseur du roi George et, dès le début de cette lutte, il avait pris franche­ment parti con­tre les pa­tri­otes.

Mais il ne vi­vait pas comme son frère Henri une ex­is­tence de seigneur in­oc­cupé, et il fréquen­tait volon­tiers ses inférieurs. L égalité qui peu à peu s’im­po­sait sur la terre améri­caine, com­mençait à pénétrer son es­prit.

C’est ainsi qu’Ash­ley Mon­tague avait comme com­pagnon fa­vori le vieux cor­don­nier Jacob Hiers et qu’il fai­sait avec lui de nom­breuses par­ties d'échecs pen­dant l’hiver.

Jacob Hiers était un homme fort com­mun qui se recom­mandait à l’at­ten­tion de ses sem­blables par une poltron­nerie inguériss­able et par un physique ab­sol­u­ment décon­cer­tant.

Il était long, mai­gre et mar­chait avec de telles précau­tions qu il sem­blait tou­jours que le sol dut s’ef­fon­drer sous ses pas.

Depuis qu’entre New-York et Boston le bruit des fusils qu’oû ar­mait trou­blait la sérénité des champs, Jacob Hiers ne vi­vait plus.

Au début, il avait espéré que tout cela se calmerait et que la paix féconde re­viendrait vite, mais main­tenant, chaque fois qu’il sor­tait du do­maine d’Ash­ley Mon­tague, le vieux cor­don­nier ne ren­con­trait que des re­crues en armes et n’en­tendait que des com­man­de­ments mil­i­taires.

Un jour qu’il débouchait d’un petit chemin bordé de saules, il se trouva subite­ment en face d’un pelo­ton de volon­taires qui braquaient leurs fusils dans sa di­rec­tion. Les fusils n’étaient point chargés, mais Jacob ne s’en doutait pas.

Tout frémis­sant d’une ter­reur af­freuse, il ren­tra chez lui et de­vant sa porte, le chau­dron­nier Sed­grass lui ap­prit que les In­di­ens ve­naient d'ap­paraître dans la région.

Le cor­don­nier ne perdit pas une sec­onde à dis­cuter le cas; il bon­dit dans sa cham­bre, en gouf­fra dans un porte-man­teau ses ob­jets les plus chers et cou­rut faire ses adieux à Ash­ley Mon­tague.

Le gen­til­homme le vit paraître avec sur­prise. Il lui de­manda:

— Eh bien, Jacob, qu'y a-t-il?... Un voy­age?

Jacob Hiers trem­blait en­core. Il avait de la peine

à s’ex­primer.

— Je, bégaya-t-il, je... en vérité, ça sent le scalp par ici... Les In­di­ens... les fusils... on a failli me tuer tout à l’heure... J’ai en­tendu sif­fler les balles à mes or­eilles... mon cœur ne peut sup­porter cela... Je pars pour le Sud, pour le Sud tran­quille, sir. Ç’est de la pru­dence... De­vriez faire comme moi...

Ash­ley Mon­tague ac­cueil­lit avec colère cette sug­ges­tion.

— Vous êtes un couard, Jacob, voilà ce que vous êtes, en­ten­dez-vous?

— Oui, sir, répli­qua Jacob en prenant son sac.

— Le plus ig­no­ble des poltrons...

— Oui, sir.

— Et vous ne méritez pas de vivre...

— Non, sir... mais au revoir, je pars pour Lex­ing­ton.

con­tre le Ro

Il par­tit et Ash­ley Mon­tague haussa les épaules. Il savait bien que les In­di­ens étaient dans la région, mais ils étaient con­duits par son ami, le cap­i­taine But­ler, qui, envoyé du Roi auprès des Mo­hi­cans, les avait décidé à pren­dre cause con­tre les re­belles.

Le cap­i­taine But­ler, de l’armée royale bri­tan­nique qui enrôlait les In­di­ens au nom du roi George pour les jeter con­tre les re­belles d’Amérique, était un sol­dat énergique, mais cruel. Il avait résolu de se porter aux plus grandes extrémités pour vain­cre la rébel­lion.

Il savait que les In­di­ens se bat­taient sans hu­manité, avec une sauvagerie féroce, et il se sen­tait à l’aise parmi eux.


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Il ne resla que quelques jours près cl’Ash­ley Mon­tague, car il avait hâte de se ren­dre à Boston où se tenait l’état-ma­jor du général Gage, com­man­dant général des forces bri­tan­niques.

Son arrivée fut sen­sa­tion­nelle. Quand on 1 annonça dans lé salon où le général Gage tenait son con­seil de guerre, il y eut un mou­ve­ment. On savait qu il était parti at­tiser les vieilles haines in­di­ennes et l’on se de­mandait s'il avait réussi.

Il entra avec as­sur­ance et, tout droit, s'ap­procha du général Gage.

— Je viens vous as­surer, dit-il, de la loy­auté des guer­ri­ers des six na­tions.

Il y eut aus­sitôt une ex­plo­sion d’en­t­hou­si­asme. On ac­clama But­ler et le général Gage lui dit:

— Le Roi vous fait ses com­pli­ments.

Alors But­ler parla de la guerre, pro­posa de fon­cer dans les re­belles, de les tailler en pièces; mais il se heurta à l’hu­manité du général, qui voulait d’abord es­sayer la diplo­matie.

— Al­lons donc, s’écria But­ler, la po­tence, la baïon­nette et le mass­cre, voilà la diplo­matie à em­ployer avec ces drôles.

Mais com­prenant qu'il était allé un peu loin dans son em­porte­ment, il ajouta:

— Veuillez me par­don­ner mon zèle, général.

But­ler fut le héros de cette pe­tite cour mil­i­taire. On

vit en lui le sauveur du loy­al­isme, on ne douta pas qu’il vain­quit l’in­sur­rec­tion et il se laissa fêter.

Il n’y avait d’ailleurs point que des sol­dats à 1 état-ma­jor. C’était en réalité une pe­tite cour fort bien com-'posée et dès que le colonel But­ler se répan­dit dans les sa­lons, il vit que bien des jolies ladies avaient les yeux sur lui. C’était un am­a­teur du beau sexe et il était sen­si­ble à la grâce fémi­nine.

Or, comme il bavar­dait avec quelques of­ficiers, .il in­ter­rompit soudain la con­ver­sa­tion, et son re­gard plongea dans la foule. Il sem­blait un chien qui vient de flairer le gibier.

Et mon­trant une fig­ure éloignée, il de­manda!

—- Cette jeune fille,., n’est-ce pas la fille de Henri Mon­tague? Je l’ai vue autre­fois, chez son oncle Ash­ley.

Le colonel But­ler ne se trompait pas. Nancy était là en com­pag­nie de son père et de son frère.

Après la séance de l’As­semblée provin­ciale, où il

avait été bafoué par les pa­tri­otes, Henri Mon­tague

s’était hâté de quit­ter la Vir­ginie avec sa fille pour

gag­ner le Nord et or­gan­iser la lutte.

Il était tout droit venu au quartier général du général Gage, où il avait été fort bien ac­cueilli et c’était là

que Nancy ve­nait de retrou­ver le colonel But­ler. '

Elle le con­nais­sait déjà Chez Ash­ley Mon­tague,

But­ler fréquen­tait assidûment. Trois ou qua­tre fois déjà il avait ren­contré Nancy et, dès la première vis­ite, il avait ressenti pour la jeune fille une ad­mi­ra­tion vi­o­lente.

Il la désir­ait ardem­ment et 1 eût volon­tiers épousée, mais à ce mo­ment les événe­ments n’avaient pas rît ore fait de lui un per­son­nage im­por­tant de l’armée s,f? n-nique, et il n’avait osé par­ler de son amour.

Main­tenant, les con­di­tions n’étaient plus les mêmes. La mis­sion que But­ler avait menée à bien lui don­nait une au­torité qui le plaçait au pre­mier plan des défenseurs de l’An­gleterre. Il te voy­ait loué, admiré, envié et cela aug­men­tait son au­dace.

Il s’ap­procha de Nancy et Nancy elle-même fut touchée de cette faveur. Elle re­con­nut le cap­i­taine. Emue d'ap­pren­dre qu’il était prêt à don­ner sa vie pour son 'roi, elle ressen­tit pour lui une vive sym­pa­thie.

Oh! ce n'était point de l'amour, mais elle était honorée et flattée de le voir s’intéresser à elle et la dis­tinguer parmi les je­unes et jolies femmes qui ve­naient au quartier général.

Dans cette armée de l’an­cien régime, on aimait la galanterie et la con­ver­sa­tion, et Nancy recher­chait volon­tiers le cap­i­taine But­ler, car el}e en­tendait dire au­tour d’elle, « que le plus brave avait trouvé la plus jolie », et ces mots-là étaient doux à son cœur.

Les événe­ments s’ag­gra­vaient. Dans toutes les villes améri­caines on pre­nait les armes et les je­unes gens for­maient des com­pag­nies qui, sous la di­rec­tion de quelque vétéran, s’exerçaient au maniement du fusil.

Chaque jour, des nou­velles menaçantes parva" nt au quartier général du général Gage.

Les plus mau­vaises ve­naient de Lex­ing­ton, une pe­tite ville, presque un vil­lage, dont les habi­tants sem­blaient enragés de pa­tri­o­tisme.

Henri Mon­tague pro­posa d’y par­tir. Aveuglé par sa dévo­tion au Roi, le seigneur vir­ginien se flat­tait de ramener le calme par des paroles loyales. Il croy­ait

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eiif à une mu­tinerie, il ne voy­ait pas l’im­mense désir d’in­uepen­dance qui an­i­mait ce pe­u­ple.

Il par­tit e, le 18 avril 1775, les Mon­tague — le père, Nancy et Charles — ar­rivaient à Lex­ing­ton et pre­naient un ap­parte­ment à la tav­erne Buck­man. Ils ne se doutaient guère alors qu’un désas­tre im­mi­nent al­lait pour tou­jours changer le cours pais­i­ble de leur ex­is­tence.

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