Programme from 9 to 14 July 1921



Booklet

Bron: FelixArchief nr. 1968#277

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La pro­pa­gande Alle­mande par le Film

Les Alle­mands ont trouvé dans le film un moyen de pro­pa­gande con­tre leurs en­ne­mis d’hier.

Leur plan con­siste à choisir des su­jets his­toriques qui mon­trent les Aliiés comme des cor­rom­pus ou des dégénérés ou dont l’in­trigue dépeint les pays autres que l’Alle­magne sous un as­pect et un jour défa­vor­ables. C’est ainsi qu’ils ont filmé les pires épisodes de la Révo­lu­tion française. Ils ont mis égale­ment à l’écran les amours d’Henri VIII d’An­gleterre, la vie de saint Patrick, qui fait de l’Ir­lande une na­tion mar­tyre. Nul d’ailleurs n’est épargné. L’Italie, l’Es­pagne, la Hol­lande, sont visées aussi.

Ces films sont en­suite jetés sur le marché étranger â des gfix dérisoires. Les Etats-Unis ont aussi acheté ces temps derüiers près de trois cents films alle­mands à bas prix. Mais cette in­va­sion a mis en émoi l’in­dus­trie cinématographique améri­caine et les pro­duc­teurs de Los An­ge­les se groupèrent même en un syn­di­cat de défense réunis­sant tous les tra­vailleurs de l’écran.

Le Licht­bild Buehne, un jour­nal cinématographique alle­mand semi-of­fi­ciel, dit que c’était l’idée de Lun­den­dorff de for­mer une puis­sante or­gan­i­sa­tion d’Etat de pro­pa­gande par le film, mais que des intérêts privés s’emparèrent de la chose, ne lais­sant au gou­verne­ment qu’une part fi­nancière dans l’af­faire.

Le cor­re­spon­dant cinématographique du Daily Ex­press ajoute que si les films alle­mands reparais­saient sur les écrans anglais, il serait facile de ren­dre aux « pro­pa­gan­distes » la mon­naie de leur pièce; il ne manque pas en Alle­magne de a su­jets» his­toriques, la vie de Frédéric le Grand, par ex­em­ple, qui ne con­stitueraient pas précisément pour la Ger­ma­nia une ex­cel­lente réclame!

Il serait plus sim­ple en­core de laisser les films alle­mands à la porte. Ce qui n’empêcherait pas d’ailleurs de suivre leur ex­em­ple, qui ne serait qu’une pe­tite af­faire de réciprocité. F, G.

Le cinéma sco­laire.

La Ville fait in­staller un cinéma dans la grande, salle de la bib­liothèque cen­trale de Liège, rue des, Chi­roux, pour ap­pli­quer à l’en­seigne­ment cet; ex­cel­lent moyen d’in­struc­tion qui con­siste dans, la pro­jec­tion de vues animées. Cette ini­tia­tive est, cer­taine­ment appelée à rem­porter un vif succès;: elle sig­ni­fie que l’Ad­min­is­tra­tion com­mu­nale de Liège ne néglige au­cune oc­ca­sion de per­fec­tion­ner les moyens mis en œuvre pour l’éduca­tion générale de la je­unesse. La col­lec­tion de films qui sera con­stituée pour le cinéma sco­laire com­portera des su­jets his­toriques, sci­en­tifiques, pa­tri­o­tiques et colo­ni­aux, dont le défilé sur l’écran fera l’objet d’un com­men­taire. De véri­ta­bles leçons seront ainsi données au cinéma, avec un \ profit qu’on ne saurait méconnaître. La salle des Chi­roux sera aménagée pour re­cevoir au min­i­mum trois cents en­fants. In­utile de dire que toutes les précau­tions ont été prises dans le but de réaliser cette in­stal­la­tion cinématographique dans les meilleures con­di­tions de con­fort et de sécurité pos­si­bles.

'Le Film de M. Briand.

M. Briand briguerait-il le titre de « pre­mier filmeur de France? » Cette anec­dote re­cueil­lie par la pe­tite his­toire tendrait à le prou­ver:

Lors de son dernier voy­age à Lon­dres, M. Aris­tide Briand, à l’heure où le bateau al­lait quit­ter Folke­stone, cau­sait sur le pont avec di­verses per­son­nalités françaises et anglaises. Des re­porters et des opéra­teurs de cinéma clichaient et tour­naient à qui mieux mieux. Soudain le président, du Con­seil s’écria: « A mon tour». Et, se détachant du groupe de ses in­ter­locu­teurs, il saisit la maniv­elle d’un des ap­pareils et filma le groupe des opéra­teurs!

Ver­rons-nous pro­jeter en France le « film d t Pre­mier? » Je lui garan­tis un cer­tain succès de cu­riosité!

Vit­rine Op­u­lente

en 2 mois par les Pilules Galéglnes. Les Pi Iules Gaiéginos sont in­com­pa­ra­bles pour dévelop­per et raf­fer­mir les seins, ef­facer les sail­lies os­seuses, combler les salières ci don­ner à la poitrine des con­tours har­monieux et séduisants, Elles sont ab­sol­u­ment in­of­fen­sives et elles réus­sis­sent aussi bien chez la femme que la jeune fille. Traite­ment facile à suivre en se­cret. Prix: 5 francs dans toutes les bon. pharm, et au dépôt général Pharm. Mon­di­ale, 65, rue Ant.-Dansaert, Brux­elles. Méfiez-vous des con­trefaçons sans valet

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ANNÉE. — N° 15.

1921.

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Nous re­pro­duisons en même temps que quelques pho­togra­phies de ce bel artiste, l’une de celles qui le représen­tent avec l’une de ses plus admirées ca­ma­rades de l’écran, Francelia Billing­ton, qui douée d’un physique charmeur, d’un tal­ent sou­ple et en­velop­pant s’im­pose par la grâce et la déli­catesse et a su conquérir le pre­mier rang parmi les grandes vedettes qui se dis­putent les faveurs du pub­lic.

L’ap­pari­tion de la char­mante artiste comme parte­naire de William Rus­sel, dans une Sit­u­a­tion de tout repos et Jack le boxeur, fut une révéla­tion, et, tout de suite, Francelia Billing­ton obt­int­parmi les pro­fes­sion­nels un succès que le pub­lic s’em­pressa de rat­i­fier William Rus­sel est un bon garçon, un sym­pa­thique artiste qui a su rassem­bler dans

Parmi les artistes re­mar­quables qu’il nous a été donné d’apprécier depuis l’ap­pari­tion sur nos écrans belges de la pro­duc­tion améri­caine, l’un des plus sym­pa­thiques est sans con­tredit William Rus­sel.

Dans des films de gen­res tout différents, nous avons pu ad­mirer, en effet, les mer­veilleuses qualités sportives que cet artiste joint à un tal­ent qui s’adapte avec la même sincérité aux sit­u­a­tions les plus di­verses, car si dans cer­taines il nous a fait rire aux éclats, il a sü dans d’autçes, nous émou­voir jusqu’aux larmes.


CINÉ-RE­VUE —

son jeu toutes les qualités de bon comédien et d’homme sportif que l’on est en droit d’ex­iger d’un artiste de cinéma. Avec lui un film s’il­lu­mine de son franc sourire et une scène se ressent en gaieté et en hu­mour de la vail­lance, de l’adresse et de la fi­nesse de cet in­com­pa­ra­ble comédien ( que le grand pub­lic féminin à adopté et mis à la mode dans tous les bons cinémas.

William lius­sel a, outre les films que nous sig­nalons plus haut, in­terprété Le Ser­ment, Une Aven­ture de Far-West, Mon Gen­til­homme batailleur. Le Cap­i­taine au long cours, etc.

LES AR­TI­FICES DU CINE/AA

Les fanstat­nagories de l’écran ont tou­jours émer­veillé pe­tits et grands, et com­bien ne se creusent-ils pas le cerveau pour s’ex­pli­quer corn ment un mon­sieur peut s’élancer à recu­lons en de grands bonds fan­tas­tiques ou bien en­core déam­buler tran­quille­ment le long d’une mu­raille à pic ou ar­pen­ter le plus na­turelle­ment du monde, la tête en bas, lep­la­fond d’un salon?

Bien avant la décou­verte du cinématographe, les in­stru­ments prim­i­tifs qui don­naient l’il­lu­sion du mou­ve­ment — tels le zootrope de Plateau (1) — ex­pli­quaient la rai­son de ces tracs con­sidérés •comme d’une réal­i­sa­tion mer­veilleuse, mais cepen­dant très élémen­taire. Il suff­i­sait dans le cas du zooTi-ope de ren­verser tout sim­ple­ment le sens de ro­ta­tion pour voir les per­son­nages courir à recu­lons, la pluie re­mon­ter vers le ciel, la fumée se for­mer dans l’air et re­gag­ner la cheminée. Des ar­ti­fices ana­logues servirent à l’ap­pareil cinématographique une fois réalisé: tout 'bon­nement on re­tour­nait sens dessus-dessous l’ap­pareil de prise de vues.

Rien n’est changé dans la pro­jec­tion: mais on voit un bu­veur qui porte à sa bouche un verre vide et le dépose plein; on in­cline une bouteille sur le verre et le con­tenu du verre re­monte vers la bouleille qui se rem­plit; un nageur sur­git brusque­ment de l’eau, exécute un

bond gi­gan­tesque et se trouve s de ses habits épars: un à un et tent le sol et vi­en­nent dans leis mains de notre homme, qui fi­nale­ment s’éloigne à recu­lons...

ur le ri­vage près s vêtements quit-

(1) Voir le n* 1 de Clnc-Iievne: Les Oritri­nos du cinématographe.

Pour représen­ter un per­son­nage gravis­sant sans aucun point d’appui une paroi ver­ti­cale, on dis­pose un décor en conséquence, l’ap­pareil étant tourné à angle droit; pour mon­trer un per­son­nage marchant sur un pla­fond, la tête en bas, on peint un décor complètement in­versé: l’in­stru­ment étant, cette fois, élevé à hau­teur suff­isante et re­tourné d’une demi-cir­conférence.

L’il­lu­sion du mou­ve­ment accéléré ou ralenti est fourni, à la pro­jec­tion, par une manœuvre adéquate de la maniv­elle de l’ap­pareil: selon qu’on veut obtenir un mou­ve­ment rapide ou lent, on diminue ou on aug­mente la vitesse de ro­ta­tion. Dans les ap­pareils mod­ernes, afin que l’opéra­teur n’att pas à mod­i­fier la manœuvre à laque­lle il est ac­cou­tumé, on dis­pose générale­ment d’un mécan­isme qui per­met de changer les rap­ports des vitesses entre la maniv­elle et l’ob­tu­ra­tion.

Si l’on veut réaliser un mou­ve­ment sac­cadé, on sec­tion­nera le film négatif de manière à sup­primer cer­taines phases du mou­ve­ment en­reg­istré. Dans ces con­di­tions, la pel­licule pos­i­tive pro­jet­tera sur l’écran, par ex­em­ple l’as­pect hi­la­rant d’un goin­fre in­gur­gi­tant des al­i­ments avec une vélocité sans sec­onde, ou bien en­core celui d’un bu­veur avalant coup sur coup

CINÉ-RE­VUE —

le con­tenu d’une in­finité de ver­res et de récip­i­ents à sa portée.

Le mou­ve­ment très ralenti a été ap­pliqué à des recherches sci­en­tifiques, et le cinématographe a ac­com­pli là des mer­veilles, en faisant suivre au spec­ta­teur un phénomène en réalité in­sen­si­ble à la vue par sa trop lente évo­lu­tion. Telle est, par ex­em­ple, la ger­mi­na­tion d’un grain de blé; le développe­ment de l’épi; la crois­sance d’un arbre: les im­ages sont prises à rai­son de 5 par heure seule­ment, tan­dis qu’elles sont pro­jetées à la vitesse nor­male de 16 par sec­onde. Aussi les vues sci­en­tifiques elles-mêmes sont truquées, mais elles n’en don­nent pas moins un en­seigne­ment exact puisqu’on est prévenu que l’on a sous les yeux un phénomène re­pro­duit en rac­courci.

Veut-on main­tenant réaliser des ap­pari­tions, dis­pari­tions ou trans­for­ma­tions soudaines, telle la scène de Faust, où un vieil­lard se trouve brusque­ment ra­je­uni? On procédera par im­pres­sions frac­tionnées, c’est-à-dire que dans l’ex­em­ple précité, l’opéra­teur arrêtera la manœuvre de la maniv­elle pour per­me­t­tre à un ac­teur trav­esti en jeune homme de se sub­stituer à celui qui fig­u­rait le vieil­lard. Il va sans dire que les autres artistes en jeu doivent con­server rigoureuse­ment

la même al­ti­tude du­rant tout le temps de la sub­sti­tu­tion.

C’est de la même manière que l’on voit une main in­vis­i­ble pein­dre un tableau ou mod­eler une statue: après chaque coup de pinceau ou d’ébau­choir, le pein­tre ou le sculp­teur se re­tire du champ de l’ob­jec­tif: l’opéra­teur ne prend qu’une seule image.

Une des ap­pli­ca­tions curieuses de l’exécu­tion de vues par im­pres­sions frac­tionnées est la com­po­si­tion mu­si­cale: sur l’écran de pro­jec­tion d’abord tout blanc, on voit ap­paraître un trait hor­i­zon­tal, qui s’al­longe jusqu’à oc­cu­per presque toute la largeur de la sur­face éclairée; qua­tre autres lignes parailèlles se dessi­nent de même, puis c’est une clé de sol qui se mon­tre, exécute quelques pirou­ettes et vient se fixer à la gauche des cinq lignes par­allèles for­mant une portée de musique. C’est, en­suite, une pluie de notes, blanches, noires, croches ou dou­bles croches, etc., etc., qui tour­bil­lon­nent et finis­sent par pren­dre leur place sur la portée de manière à for­mer la no­ta­tion d’un air de musique. Tout cela est très facile à exécuter et n’exige que du temps et de la pa­tience, mais le spec­ta­teur pénétrera rarement le se­cret du procédé em­ployé; s’il ig­nore le principe des poses frac­tionnées.

JL-u. TT-n-m des Jours

Par Paul Max

MŒURS DE LA-BAS

En Amérique, il ar­rive fréquem­ment que les gens qui désirent tra­verser une rue le font de la façon suiv­an­teen­tre le 25e étage de leur mai­son et le 25e étage de la mai­son d’en face, ils font ten­dre un fil de fer ou une corde, ou une fi­celle, ou un fil à couper le beur­ret ou tout ce que vous voudrez... et ils passent par là.

Bien en­tendu, ils ne font pas un bond depuis le trot­toir jusqu’à la hau­teur du 25° étage, ce qui dépasserait tout ce que l’on a vu de plus prodigieux en fait de phénomènes cinématographiques. Non, ils pren­nent tran­quille­ment l’as­censeur, ils ar­rivent au 25e étage de la mai­son qu’ils habitent, ils sor­tent par une fenêtre, tra­versent la rue sur le fil, la corde ou la fi­celle, dis­parais­sent dans la fenêtre d’en face, pren­nent le « de­scenseur » et reparais­sent, souri­ants et tran­quilles, sur le trot­toir qu’ils désir­aient at­tein­dre. Il ar­rive que deux per­son­nes, saisies à la même minute du même désir, mais en sens in­verse, se ren­con­trent sur le fil, la corde ou la fi­celle. Alors, gen­ti­ment, ils se salu­ent, pren­nent la gauche selon les règle­ments de la po­lice améri­caine, et s’en vont, cha­cun vers son but.

C’est comme ça! Vous ne le croyez pas? Eh bien, je vous l’af­firme...​ou alors, c’est que lecinéma n’est plus la pho­togra­phie de la réalité. J’ai vu un

film améri­cain et je souhaite qu’il soit pro­jeté sous vos yeux, qui prou­vait in­du­bitable­ment l’ex­is­tence de cette cou­tume. Sans aucun truquage (af­fir­mait le pro­gramme) on y voy­ait des gens tra­verser une rue de New-York, ou de Chicago ou de­San-Fran­cisco.sur une corde ten­due entre deux 250s étages. Et même, ce qui est plus grave, c’est qu’un des per­son­nages ayant ren­contré à mi-chemin son mor­tel en­nemi, il en résul­tait une légère bous­cu­lade qui se ter­mi­nait par la chute de ce dernier. Et comme corol­laire à la manière de tra­verser les rues, il fut prouvé com­ment on doit faire pour tomber d’un 25° étage sans se faire mal: ou­vrir 'son para­pluie, tout sim­ple­ment. Le para­pluie élevé (et même très élevé) au grade de para­chute flotte gra­cieuse­ment entre deux zéphyrs et dépose molle­ment son heureux pro­priétaire sur le sol.

Cela ne prouve pas que cette manière de faire soit une cou­tume! vous, écriez-vous.

Ev­idem­ment: ce n’est, pas parce qu’un cheval en­voie son cav­alièr dans un fossé qu’on peut en déduire que les cav­a­liers ont l’habi­tude de de­scen­dre de cheval la tête la première. Ce n’est pas parce que deux trains en­trent l’un dans l’autre qu’on peut en déduire que les voyageurs versent des sommes variées aux guichets des gares pour


CINE-RE­VUE —

Les pneus Hevea

sont les tri­om­pha­teurs

N’EN USEZ PLUS D’AUTRES

le seul plaisir de se faire téle­scoper.

Ev­idem­ment, évidem­ment. Dans le pre­mier cas, c’est un ac­ci­dent, dans le sec­ond cas, c’est une péripétie de la vie courante à laque­lle notre philoso­phie com­mence à nous habituer. Mais ce ne sont pas des cou­tumes.

A quoi dis­tingue-t-on une cou­tume? En ce qu’elle n’ex­cite l’éton­nement de per­sonne. Par ex­em­ple, on ne s’étonne pas de voir les dames mon­trer leurs mol­lets dans la rue ou orner leur vis­age de rouge ou de noir... parce que c’est une cou­tume. On ne s’étonne pas de voir des messieurs tromper leurs femmes... parce que c’est une cou­tume.

Une cou­tume, c’est la vie 'de tous les jours, ce sont les mille et un pe­tits événe­ments sur lesquels on ne se re­tourne mô -me plus parce qu’on les connaît par cœur.

C’est pourquoi j’af­firme que le fait de tra­verser une rue sur un fil de fer ou de chan­vre à hau­teur d'un 25e étage est une cou­tume améri­caine.

En effet, dans le film qui re­pro­dui­sait cette vue doc­u­men­taire, la corde était ten­due non pas au­dessus d’une rue déserte, mais au-dessus d’une artère grouil­lante de monde, au-dessus de cen­taines d’autos et de mil­liers de per­son­nes.

Or, per­sonne, vous en­ten­dez bien, per­sonne, ni parmi les au­to­mo­bilistes ni parmi les piétons ne lev­ait le nez pour voir ce qui se pas­sait sur la corde... Cha­cun vaquait tran­quille­ment à ses pe­tites af­faires pen­dant que des gens se bat­taient dans les airs et dégringo­laient ac­crochés à un para­pluie.

Donc, puisque cette vue était prise sans aucun truquage, c’est que ça se passe tous les jours, c’est que c’est une cou­tume!

Et j’ai été en­chanté de l’ap­pren­dre... car dans les grandes rues des grandes villes, la vie des piétons ne tient qu’à un fil... Si ce fil est à 50 mètres de haut, ce sera tou­jours une chance de plus de n’être pas écrasé.

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— CINÉ-RE­VUE

QUA­TRE -VINGT-TREIZE

â 'exprès i 'im­mor­tel &ief d'Œuvre de \Mctor JX­i­uxjcr

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Qua­tre-vingt treize est, parmi les œuvres de Vic­tor Hugo, l’une de celles qui ren­ferme le plus de pro­fonds sen­ti­ments et de graves pensées.

Les per­son­nages prin­ci­paux de l’épopée sont le mar­quis de Lantenac,

Cimour­dain et Gau­vain.

Le pre­mier synthétise les-qualités et les défauts d la vieille no­blesse française; 11 est l’homme de feu de l’in­sur­rec­tion vendéenne. Le sec­ond, pro con­sul idéal, per­son­ni­fie les ver­tus stoïques et l’in­flex­i­bilité des délégués de la Con­ven­tion. Quand à Gau­vain, noble con­quis à la noble cause de la révo­lu­tion, pro­pre neveu du mar­quis, c’est un ar­dent cap­i­taine au cœur d’or, com­man­dant les forces répub­li­caines en Vendée, élève et fils d’adop­tion de Cimour­dain.

Le mar­quis de Lantenac, nommé général de l’in­sur­rec­tion vendéenne, reve­nait d’An­gleterre sur la Clay­more, sous les vêtements d’un paysan de Vendée.

Qua­tre jours au­par­a­vant, par émis­saire se­cret, le représen­tant Prieur de la Marne, en mis­sion

près de l’armée des côtes de Cher­bourg, et mo­men­tanément en résidence à Granville, avait reçu l’aver­tisse­ment que la corvette de guerre La Clay­more ap­pareillerait pour déposer sur la côte de France un homme haut de taille, vieux, cheveux blancs, habits de paysan, mains d’aris­to­crate; il débar­quera le 2 au matin, di­s­ait le mes­sage. Aver­tis­sez la croisière, cap­turez la corvette, faites guil­lotiner l’homme.

Mais la Claym­cre, sur le point d’abor­der, s’était brisée con­tre les roches. Le mar­quis de Lantenac avait fait fusiller le marin re­spon­s­able de la cat­a­stro­phe, puis il s’était em­barqué avec le pi­lote Hal­malo, sur une bar­que de sauve­tage. Alors, dans cette im­men­sité, dans cette soli­tude, l’homme qui était à l’avant re­garda fix­e­ment l’homme qui était â l’arrière et lui dit:

— Je suis le frère de celui que vous avez fait fusiller.

L’homme avait l’air doux. On voy­ait à sa cein­ture un poignard, deux pis­to­lets et un ro­saire.

— Qu’est-ce que vous me voulez?dit le vieil­lard.


CINE-RE­VUE —

CINE-RE­VUE

— Vous tuer.

— Pourquoi?

— Paree que vous avez tué mon frère.

— Ce n’est pas moi qui l’ai tué!

— Qui donc l’a tué?

-T- Sa faute.

L’homme resta béant.

Pour­tant il se res­saisit et arma son pis­lo­let. Le vieil­lard dit:

— Tu crois en Dieu, n’est-ce pas? Eh bien, tu sais que Dieu souf­fre en ce mo­ment. Dieu souf­fre dans ses cathédrales in­sultées, dans ses évangiles déchirés, dans ses prêtres as­sas­sinés. Qu’est-ce que nous ve­nions faire, nous, dans ce navire qui périt en ce mo­ment? Nous ve­nions sec­ourir Dieu, aider les braves paysans de Vendée à sauver la France, à sau-ver­leroi.àsauver Dieu. Mais tu t’y op­poses. Com­mets ton crime. Fais ce que tu voudras.

Le matelot était de­venu li­vide, il jeta son pis­to­let et tomba à genoux.

— Grâce, mon seigneur? Par­don­nez-moi.

Méc r cira.

ÿUtc­cJre

Dis­posez de moi. Ordon nez. J’obéirai.

Le mar­quis de Lante-nac s’était assuré un dévoue­ment à toute épreuve. Quelques heures plus tard, il débar­quait sur les côtes de Bre­tagne. Un men­di­ant mag­nanime lui of­frait l’hos­pi­talité.

Un batail­lon de fédérés parisiens fouille prudem­ment les bois de la Saudraie, ne ren­con­tre qu’une pau­vre Bre­tonneà moitié morte de peur et cachant ses trois pe­tits en­fants. Sa ferme brûlée, son mari fusillé.

La femme, stupéfaite, effarée, pétrifiée, re­garde au­tour d’elle comme à tra­vers un rêve, ces fusils, ces sabres, ces bay­on­nettes, ces faces farouches.

— Com­ment vous ap­pelez-vous, ques­tionne un ser­gent.

— Michelle Fléchar de.

— De quel parti es-tu? Es-tu des bleus? Es-tu des blancs? avec qui


IRoyal - Zo­olo­gie Cinéma

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Pro­gramme du 9 ou 14 juil­let j Pro­gramma van 9 tot 14 Juli

Gau­mont-Jour­nal

Les Mer­veilles du Ski

2° par­tie

Gau­mont-W eek­blad

De Won­deren der Sneenw;chaat;en

2e deel

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11e épisode: La Cité des Chif­fons

M,le Tar­tarin

Comédie en 5 par­ties, in­terprétée par Miss Jackie Saun­ders

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IIe episode: De Vod­den-Wijk

Mej. Tar­tarin

Tooneel­spei in 5 dee­len, ver­tolkt door Miss Jackie Saun­ders

Les deux Gramines

Les deux Gamines

Onzième Épisode: LA

Le camion chargé de bal­lots de chif­fons, parmi lesquels se trouve celui qui ren­ferme Cham­bertin, est amené dans une vaste cour où s’en­tassent des files de bal­lots de même ap­parence. Mais au lieu d’être déchargé avec les autres, celui qui con­tient Cham­bertin est déposé de­vant la porte d’un bu­reau, celui de .Séphora Bénazer, la fille du frip­ier.

Comme le lui de­mande son père, elle con­sent, non sans répug­nance d’ailleurs, à garder chez elle Cham­bertin, et elle l’en­ferme, après l’avoir délivré de ses liens, dans un réduit.

Quand le geôlier chargé de vei­iller sur lui

CITÉ DES CHIF­FONS

ap­porte son mai­gre repas, le pris­on­nier le ter­rasse, lui prend les clefs, l’en­ferme, et fuit vers Paris dans la voiture d’un maraîcher, après avoir con­staté qu’en fait d’en­trepôt de chif­fons, Séphora Bénazer dirige une vaste en­tre­prise de pil­lage des stocks améri­cains.

Arrivé chez lui, il prend un bain assez néces­saire et se couche après avoir ras­suré sur son sort iM. de .Bersange.

Et lià-ba.s, à lia Pitié, le médecin qui a opéré la trans­fu­sion du sang, mur­mure, penché sur Manin: „J’ai bien peur que nous ne puis­sions le sauver.”

11* Episode: DE

De wagen, geladen met de balen .vod­den, en waar­tuss­chen zich de­gene bevindt .waarin Cham­bertin zit, wordt op eene koer ge­bracht waar ganse he rijen balen van het­zelfde uitzicht opgestapeld liggen.

Maar in plaats van met de an­dere afge­laden te wor­den, wordt de­gene waarin .Cham­bertin zit, ned­ergezet onder een gewelf nabij de deur van liet bu­reel van iMej. .Sephore Be­nazer, dochter \an den, oud­kleerkooper. Zooals vader .het haar vraagt, stemt 'zij, niet izon­der tegen­zin, erin toe Cham­bertin 'hij blaar te houden, en, ma hem van zijne ban­den ont­daan te hebben sluit zij hem op in eene kleine plaats.

VOD­DEN-WI.TK

Cham­bertin .bli­jft er niet lang. .Wan­neer de cip­ier, gelast hem te be­waken, hem zijn schraal eet­maal brengt, .slaagt hij hem ten gronde, ontvreemd hem zijne sleu­tels, .sluit hem in zijne plaats op, vlucht naar iPar­ijs in den wagen van eenen groen­ten­verkooper.

Tehuis .gekomen, neemt hij een .bad en legt zich te bed, na eerst M. de Bersange over zijn lot gerust­gesteld te hebben.

En ginds, in de,,Piété”, is de ge­neesheer, welke de over­stap­ping van het bloed gedaan .heeft, over M.​anin gebo­gen en murmelt: „Ik vrees sterk dat wij ihem niet zullen red­den.”


CINÉ-RE­VUE

— Je suis avec mes en­fants.

— Et ton mari, que fait-il? Qu’est-il de­venu?

— On l’a tué?

— Et depuis qu’il est mort, que fais-tu?

—- J’em­porte mes pe­tits?

— Où; uches-tu?

— Par terre.

— Qu’est-ce que tu manges?

— Rien, c’est-à-dire des graines de myr­tille, des pousses de fougère.

Le ser­gent se re­dresse et élève la voix:

—-Ca­ma­rades, de tout ça je con­clus que nous adop­tons ces trois en­fants-là.

— Vive la République! cri­ent les Grenadiers.

Et le batail­lon adopte les trois or­phe­lins et leur

mère et con­tinue sa route con­scient de ses nou­veaux de­voirs.

L'in­sur­rec­tion est de­v­enue for­mi­da­ble, grâce au mar­quis de Lantenac!; les pe­tites colonnes répub­li­caines se sont fait écraser; les chouans ont gardé en otage les trois en­fants, s’imag­i­nant, à la façon dont les bleus; les choy­aient, qu’ils doivent être de bonne prise.

Cepen­dant les ha­biles manœuvres du com­man­dant Gau­vain ont acculé le mar­quis de Lantenac dans son fort, dans la tour (Gau­vain, la Tour­gue, comme l’ap­pel­lent les Bre­tons; il y est cerné par des forces im­posantes, il n’a plus qu’à se ren­dre. L’ar­tillerie a pra­tiqué une brèche dans le vieux manoir et l’on va- don­ner l’as­saut. Gau­vain de­mande la red­di­tion de la forter­esse et promet la vie sauve aux pris­on­niers, sauf au chef, à con­di­tion qu’on rende les trois pe­tits otages. Les chouans re­fusent et dis­posent tout pour la lutte suprême; quant aux en­fants, ils les pla­cent dans un corps de bâti­ment qu’ils veu­lent in­cendier au dernier mo­ment. L'as­saut est donné, les répub­li­cains pénètrent par la brèche Lantenac va tomber aux mains des répub­li­cains, quand

un paysan le sauve en lui in­di­quant un pas­sage se­cret. En par­tant, les chouans met­tent le feu au bâti­mentoù sont en­fermés les trois pe­tit­sen­fants.

Cepen­dant leur mère, blessée par les chouans. Soignée et guérie par un vieux sor­cier, elle se met en route de­man­dant partout ses trois en­fants. « Allez à la Tour­gue» loi dis­ent les paysans. Elle y ar­rive au mo­ment où les flammes en­velop­pent l’aile du château où sont ceux qu’elle cherche. Les répub­li­cains aussi les ont vu, mais nul moyen, n’ex­iste de leur porter sec­ours, sinon d’en­fon­cer une porte de fer, solide­ment ca­de­nassée, et avant, qu’on l’ait ren­versée, les en­fants seront morts.

La mère se lamente en ter­mes si poignants, qu’un homme s’arrête: c’est le mar­quis de Lantenac.

Il écoute cette mère, qui pleure, et re­brous­sant chemin, ren­tre dans la Tour­gue, ouvre la ports et délivre les en­fants. Stupéfaits, les bleus, qui le re­con­nais­sent, veu­lent le laisser fuir, mais Cimour­dain est là, prend pos­ses­sion au nom de la loi.

L’échafaud est aus­sitôtdressé de­vant le château et le mar­quis, con­damné rapi­de­ment par une com­mis­sion mil­i­taire, que préside Gau­vain, est prévenu qu’il mourra, le lende­main, au lever du jour.

Pen­dant la nuit, Gau­vain se rend au corps de-garde où le mar­quis est détenu, es­suie sans rien dire les re­proches que le vieux chef des chouans, lui jette à la fig­ure et, quand il a fini, lui jette et son man­teau et son cha­peau de sol­dat. Lantenac ac­cepte et, le lende­main, quand Cimour­dain vient chercher sa proie, c’est Gau­vain, son fils d’adop­tion, qu’il trouve à la place du vieux re­belle. Il faut pour­tant que force reste à la loi. Gau­vain est con­damné à mort sur les réqui­si­tions du pro­con­sul, il monte sur l’échafaud préparé pour son oncle. Au mo­ment où le couperet s’abat, un coup de pis­to­let se fait en­ten­dre. Cimour­dain s’est brûlé la cervelle.

CINÉ-RE­VUE

Morm.

(Film présenté récem­ment à Paris.)

Gladys Hast­ings, qui servit de modèle à son père — pein­tre célèbre et char­mant am­phitrion — pour son fameux tableau: “Salomé», et que ses amis, ont de ce fait, surnommée: “la Salomé mod­erne », s’est secrètement fiancée au peu recom­mand­able

Roberto Marti, qu'elle prie ce soir-là, de de­man­der sa main à son père.

Roberto qui a des raisons pour ne pas se croire agréé par celui-ci, s’en soucie fort peu, hésite, puis promet.


CINE-RE­VUE

re­tire, Hast­ings, at­teint depuis fort longtemps d’une af­fec­tiou car­diaque, s'af­faisse et meurt quelques in­stants après. Salomé se trouve être or­phe­line et sans for­tune; car les dettes pa­ter­nelles étaient grandes et furent à peine cou­vertes par la vente des œuvres du maître et de son mo­bilier.

En un mod­este stu­dio. Salomé, pour gag­ner sa vie, fait de la pein­ture, et c’est la médi­ocrité.

Si Van­dam aime de plus en plus Gladys, il n’en

Gladys a été re­marquée par M. Van­dam, riche est pas de même pour Roberto. A présent que la fi­nancier et grand am­a­teur de tableaux, lequel ne jeune fille est pau­vre, il cherche la rup­ture et en tarde pas de s’épren­dre des charmes de Salomé. trouve le prétexte dans un envoi de fleurs fait par Alors que la soirée prend fin et que cha­cun se le riche fi­nancier.

— CINÉ-RE­VUE

Aban­donnée, Salomé se désespère; puis, fi­nale­ment ac­cepte de de­venir la femme de Van­dam.

Quelque temps après son mariage, elle s’éprend de Tor­rence, le secrétaire de son mari, un brave époux qui se refuse à tromper sa femme et qui adore son fils."

Roberto n’a pas cessé de fréquenter l’hôtel des Van­dam. Un jour, prof­i­tant de l’ab­sence mo­men­tanée de son mari, il pénètre dans les ap­parte­ments privés de Salomé et exige d’elle le don de sa per­sonne, la menaçant, si elle refuse, de mon­trer à M. Van­dam, les let­tres qu’elle lui écrivit jadis.

Une lutte s’en­gage; Salomé ap­pelle à l’aide; Tor­rence ac­court et cor­rige le gou­jat- Mais Van­dam ar­rive; celui-ci de­mande l’ex­pli­ca­tion de ce pugi­lat dans les ap­parte­ments privés de sa femme. Salomé va dire la vérité lorsque Roberto lui mon­tre les let­tres; et la mal­heureuse laisse ac­cuser Tor­rence d’une lâcheté com­mise par Roberto. Tor­rence est immédi­ate­ment chassé de l’hôtel, car. pour ne pas per­dre la jeune femme, il ne se dis­culpe pas.

Ac­cablé, désem­paré, le pau­vre secrétaire erre comme une âme en peine et n’ose pas ren­trer chez lui. Sa femme, inquiète de ce re­tard, téléphone à M. Van­dam et ap­prend ainsi ce qui s’est passé. Quand le mal­heureux garçon ren­tre chez lui, il trouve une épouse affolée et décidée à qniter le toit congu­gal.

Tor­rence guette Roberto et finit par se trou­ver en sa présence; comme celui-ci refuse de lui don­ner jus­ti­fi­ca­tiqn, il le cor­rige d’im­por­tance. Mais Roberto ap­pelle à l’aide; les agents ac­courent et con­duisent les deux hommes au poste; là, Roberto, qui a glissé sub­rep­tice­ment des bil­lets de banque dans la poche de Tor­rence, l’ac­cuse de l’avoir at­taqué pour le dévaliser. On le fouille; on trouve l’ar­gent, et le peu chanceux garçon est cond­nit en prison.

La «Salomé» de Hast­ings, ayant été abîmée ac­ci­den­telle­ment, Van­dam en fait faire une réplique par un pein­tre célèbre, et Gladys sert de modèle à nou­veau, pen­dant que Tor­rence sort de prison, A bout de ressources, mourant de faim et de fa­tigue, il pénètre chez le pein­tre, qui cherche un modèle pour poser Jokanaan; celui-ci, en­t­hou­si­asmé par la tète de ce der nier, lui fait immédi­ate­ment pren­dre la pose.

Salomé et Tor­rence se trou­vent en présence! La colère de l’ex-secrétaire de Van­dam est ter­ri­ble et, de­viendrait trag­ique s’il ne s’évanouis­sait d’ina­ni­tion. Pen­dant que, recom­mandé au pein­tre, Tor­rence est soigné et rap­pelé à la vie, Salomé re­tourne à son hôtel; là, face à face avec sa con­science, elle fait un rêve ef­froy­able: Elle est la véri­ta­ble Salomé de­man­dant à Tétrar­que An­tipas, la tête de Saint Jean-Bapïiste! Elle revit toute l’his­toire de la fille d’Héro­dias! Puis sa con­science lui or­donne de réparer tout le mal qu’elle a causé.

Dès le matin, elle se rend chez Mme Tor­rence et lui fait l’aveu de son ig­no­ble ac­cu­sa­tion, puis lui jure de lui ramener son mari.

Quelque temps après, les époux Tor­rence sont réunis et le bon­heur entre enfin dans leur ménage. M. Van­dam, in­formé par Salomé de tout le passé donne à son secrétaire, en dédom­mage­ment de ses peines, la di­rec­tion de sa suc­cur­sale de Chicago.

Roberto veut ten­ter un dernier chan­tage vis-à-vis de Salomé, mais il est sévère­ment cor­rigé par Van­dam qui lui ôte à ja­mais l’envie de recom­mencer.

Quant à Salomé, elle trouve dans l’amour qu’elle éprouve main­tenant pour son mari, le bon­heur tant de fois cherché.

Cartes Postales VEDETTES

CINÉ-RE­VUE tient à la dis­po­si­tion de ses lecteurs et abonnés les séries des vedettes de l’écran éditées par Filma, a Paris.

Nous avons publié, dans nos derniers numéros, les noms des soix­ante cartes con­sti­tu­ant les deux premières séries.

La troisième série com­prend:

61. Gladys Brokwell

62. Alice Cal­houn

63. Tania Da­leyme

64. Dorothy Dal­ton

65. Elsie Fer­gu­son

66. Madge Kennedy

67. Mary Miles (2 pose) 68 Musi­dora

69. Gina Relly

70. Ruth Rol­land

71. Pauline Frédérick

72. Con­stance Tal­madge

73. Norma Tal­madge

74. Olive Thomas

75. Mad­laine Tra­verse

76. Rich. Barth­lemess

77. Char­lie Chap­lin

4° pose 78 Jean Dax

79. Dou­glas Fair­banks

80. Fatty (2s pose)

81. De Féraudy

82. William S. Hart

83. Ses­sue Hayakawa

84. André Nox

85. Frank Keenan

87. Navarre

88. Prince Rigadin

89. Joë Ryan

90. Robert Walthall

La série, de 30 cartes, in­di­vis­i­ble se vend

7.50 francs.

Écrire à Ciné-Re­vue, 10, rue Charles De­coster Pour les com­man­des, en­voyez le mon­tant par chèque, par poste ou par verse­ment au compte postal Meuwis­sen n° 46332.


LIGUE NA­TIONALE BELGE DU CINÉNA

— Brux­elles, le 3 juin 1921.

Mon­sieur et cher Collègue,

Nous avons l’avan­tage de vous don­ner ci-dessous le texte qu’il serait désir­able de voit adopter pour la con­fec­tion des ban­des qui doivent être mises en tête des films cen­surés, en exécu­tion des pre­scrip­tions de l’Arrêté Royal du 10 no­vem­bre 1920 et conçu en ces ter­mes: « Les films agréés doivent êtres munis, par les intéressés et à leurs frais, d’une bande de 2 mètres au moins, placée en tête du film et men­tion­nant l’auto-sa­tion ac­cordée par la Comms­sion, avec sa date et son numéro. »

Titre du film,

Nom­bre de par­ties,

Ac­ceptépar la Com­mis­sion de Contrôle, En date du...

N° carte de contrôle.

Nous croyons pou­voir vous con­seiller de met­tre cè bout de film immédi­ate­ment après le titre générique.

Nous prof­i­tons de l’oc­ca­sion pour vous don­ner suc­cincte­ment un compte-rendu du résul­tat des démarches faites par nos délégués auprès de l’Ad­min­is­tra­tion des Chemins de fer, dans le but de faire rap­porter la déci­sion qui con­sis­tait à voir re­fuser le trans­port des films dans les wag­ons de voyageurs, ou dans les four­gons de baga-, ges, comme cela se pra­ti­quait hier en­core. Les délégués n’ont pu faire rap­porter la déci­sion; toute­fois une cer­taine atténu­a­tion à été obtenue dans son ap­pli­ca­tion.

Dès la récep­tion de cette let­tre, vous voudrez bien prévenir vos clients de ce qu’ils devi'ont à l’avenir, expédier par ex­press les films en­fermés dans un em­bal­lage bien con­di­tionné et por­tant en let­tres ap­par­entes la men­tion: « Matières in­flam­ma­bles»

A con­di­tion de faire l’expédi­tion, tant à Ta qu’au re­tour, au moins une demi-heure «mt l’heure du départ du train qu’ils comptent pren­dre eux-mêmes, ces films • pour­ront voy­ager dans le même train.

Pour pou­voir re­tirer le colis à la gare d’arrivée, il leur suf­fira de met­tre comme adresse:

Gare de ... Bu­reau restant.

Et, à leur arrivée à la gare, de se ren­dre au bu­reau des colis ex­press re­tirer leurs films au moyen du récépissé qui leur aura été délivré au mo­ment du départ.

Cela con­tribuera à jeter une cer­taine per-bur­ba­tion, mais les fonc­tion­naires du min­istère des chemins de fer ont fait à nos délégués la preuve que les moyens em­ployés jusqu’à présent l’avaient été en con­tra­dic­tion avec les pre­scrip­tions régle­men­taires.

Veuillez agréer, Mon­sieur etcher Collègue, l’ex­pres­sion de nos sen­ti­ments dévoués.

Le Secrétaire général,

LIGUE NA­TIONALE BELGE DU CINÉMA

— Brux­elles, le 7 juin 1921.

A Mon­sieur le Min­istre des Chemins de fer. Postes, Télégraphes et Téléphones.

Mon­sieur le Min­istre,

Les mem­bres de la Ligue Na­tionale Belge du Cinéma pren­nent la lib­erté de porter à la con­nais­sance de Mon­sieur le Min­istre des Chemins de fer que la stricte ap­pli­ca­tion des pre­scrip­tions régle­men­taires con­cer­nant le trans­port des matières in­flam­ma­bles, au nom­bre desquelles sont classés les films cinématographiques, est de na­ture à ap­porter dans l’ex­ploita­tion des salles de cinémas une per­tur­ba­tion extrême­ment préju­di­cia­ble. En effet, la plu­part des salles de spec­ta­cle ter­mi­nent leurs représen­ta­tions le jeudi soir. Les films ren­trent le ven­dredi dans les différents bu­reaux de lo­ca­tion, d’une manière générale in­stallés à Brux­elles, et ces mêmes films doivent repar­tir le même, jour pour per­me­t­tre aux nou­veaux lo­cataires.de les utiliser à la première séance de ce jour, com­mençant habituelle­ment vers 14 h. 1/2.

Le trafic des films le ven­dredi est donc rel­a­tive­ment con­sidérable, et le fait, pour un di­recteur de cinéma de province, d’être mis dans l’im­pos­si­bilité de se faire ac­com­pa­g­ner de ses films, tant à l’aller qu’au re­tour, peut avoir comme conséquence d’empêcher deux étab­lisse­ments de tra­vailler ce jour-là.

Pour ces raisons, les mem­bres de l’As­so­ci­a­tion ont l’hon­neur de prier Mon­sieur le Mi­fi­istre des Chemins de fer, de vouloir bien en­vis­agerla pos­si­bilité de faire at­teler aux trains, cir­cu­lant le ven­dredi entre 11 heures et 1 heure, en di­rec­tion des prin­ci­pales villes de la Bel­gique, un wagon spécial, dans lequel les intéressés pour­raient faire ad­met­tre comme bagages les-films cinématographiques, étant en­tendu que notre As­so­ci­a­tion en­gagerait tous ses mem­bres à pren­dre toutes les précau­tions néces­saires pour éviter les ac­ci­dents, lesquels sont d’ailleurs réduits au min­i­mum, les films étant générale­ment en­fermés dans des bottes en métal.

Dans l’es­poir que Mon­sieur le Min­istre voudra bien pren­dre en con­sidéra­tion la justesse de leur requête, ils lui présen­tent l’ex­pres­sion de leurs sen­ti­ments très dis­tingués.

Lk président, Havehmans.

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Si jolis sont les chif­fons de la sai­son actuelle! On y trouve 1» gamme des teintes claires, vi­brantes sous le soleil d’été. On y trouve aussi l’inédit des gar­ni­tures telles que: den­telles faites de ban­des de tissu, tra­vaillées comme un lacet de Luxeuil; ap­pli­ca­tions de drap sur la minceur d’un voile, et tant d’autres fan­taisies char­mantes et de bon goût!

Les robes réunies ici ont un car­actère de sim­plicité qui sat­is­fera les plus ex­igeantes d’entre vous.​Mesdames.C’est une robe de Kasha gris, ou­verte sur des quilles de Kasha rose pâle pékiné de galon ciré noir.

C’est en­core une robe en crêpe maro­cain ma­rine, gar­nie de tresse cirée blanche. Puis une robe en taffe­tas noir dont les volants sont bordés d’un biais d’or­gandi. Et enfin une robe en jer­sey de soie rose de chine, brodée de nat­tier et ornée à la taille et aux bas des mancherons de ruban nat­tier dis­posé en bouclettes.

Ce sont là de char­mantes choses qui ten­teront votre co­quet­terie. Si quelque grincheux proteste et nomme friv­o­lilé notre souci d’élégance, répon­dez-lui, lec­trice jolie par ces quelques vers de Vic­tor Hugo: Même dans les pays per­dus, glacés, sin­istres Où l’on ne voit que vous, et les bour­geois bailler, üue femme. Mon­sieur, doit tou­jours s'abi­ilre,

1.0 matin pour les fleurs. le soir pour les étoiles.

Louisa d’Haevère.