Programme from 21 to 26 May 1921



Booklet

Bron: FelixArchief nr. 1968#260

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CINE-RE­VUE

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TAILLEUR, pour Dames et Messieurs. Henri Ju­vyns, 131, rue tie Bra­bant, Brux­elles.

BI­JOUTIER. Ernest Baug­niet, 5, rue du Tab­ora (rue au Beurre), Brux­elles. Spécialité de pièces sur com­mande.

AUTOS. Tal­bot Dar­racq. (R. Ey­cken & J. Tal­boom), 29, rue de la Paix, Brux­elles. Téléphone: 127.94.

AUTOS (Répa­ra­tion). L’Auto Mécanique, 10, rue Jules Fran­qui, Brux­elles.

PNEUS. Le pneu HEVEA est le pneu tri­om­pha­teur. Réclamez - le dans tous les garages.

TICK­ETS, BOBINES, BLOCS-DU­PLEX Ed.

Odry-Mom­mens, 17, rue d’idalie. Tél. Linth. 63, Brux­elles.

LIN­GERIE. Bi­chon Sœurs, 269, av­enue Ro­gier, Brux­elles.

CORSETS SUR MESURES, Lin­gerie et Blouses.

Rachel Van Driess­che, 44, rue Les-brous­sart, Brux­elles.

MODES, Jour­naux de Modes. Jean Félix, 20, rue Al­bert de La­tour, Brux­elles.

PUB­LICITÉ Aug. Üel­mar­cel, 25, rue Üupré.

Jette-Brux­elles. Tél.: Brux. 166.59, Con­ces­sion­naire de la pub­licité dans Ciné-Re­vue.

POIS­SON­NERIE. Thiele­mans, 16-18, quai aux Briques. Tél. Brux­elles 8815,

HUITRES. Léon Bernard, 7, rue du 'lal

(rue au Beurre), Brux­elles, Tel.: 45/a.

RESTAU­RANT. A la Renommée, 87, rue Saint-Lazare. Brux­elles, Tél.: 8789.

RESTAU­RANT. Restau­rant tlu Filet de Sole.

Le ven­dredi, sa bouil­l­abaise. Tél. 6612, Brux­elles.

RESTAU­RANT. Restau­rant du Savoy, les jours de courses, ses déje­uners à prix tixe servis rapi­de­ment. Retenir sa table. Tél.: 125.06 Brux­elles.

LA GRAPHOLO­GIE vous révélera le car­actère in­time et les in­stincts de ceux qui vous intéressent. Adressez les doc­u­ments (let­tres signées et en­veloppées par ex­em­ple) avec bon de poste de cinq francs pour es­quise de car­actère, 10 francs pour étude complète, a M. Le­v­a­tor. aux bu­reaux de la Ciné Revue, 10, rue Charles De Coster.

C. D est prié de don­ner son adresse pour réponse.

NOTRE VEDETTE

Miss Frao­celia ßilling­ton

Une nou­velle étoile qui parait au ciel cinématographique. Elle vient d’obtenir un grand succès en présen­ta­tion privée dans Cœur de man­nequin, édi­tion: «.Uni­ver­sale­société Eclipse (Paris).

Le grand pub­lic la verra dès le 3 juin à Paris, nous ne tarderons pas à être, à notre tour, émer­veillés par sa grâce et son tal­ent déli­cats.

Ceux qui veu­lent une pub­licité pro­duc­tive s’adressent à

qui, par le Cinéma, pénètre dans toutes les familles. On ne déchire pas Ciné-Re­vue, on la con­serve.

S'adresser rue Charles De­coster. 10 Tél. L. 16.78

Vit­rine Op­u­len­te1

en 2 mois par les Pilules Oaiéfines. Les Pilules Galéginos sont in­com­pa­ra­bles pour dévelop­per et raf­fer­mir les seins, ef­Tacer les sail­lies os­seuses, combler les salières ci don­ner à la poitrine des con­tours har­monieux et séduisants. Elles sont ab­sol­u­ment in­of­fen­sives et elles réus­sis­sent aussi bien chez la femme que la jeune fille. Traite­ment facile à suivre en se­cret. Prix: 5 francs dans toutes les bon. pharm, et au dépôt général Pharm. Mon­di­ale, 65, rue Ant.-Dansaert, Brux­elles. Méfiez-vous des con­trefaçons sans valet .

LIEGE: Phorm Goossens, 9S, rue de la Cathédrale. AN­VERS: Phar­ma­cie-Droguerie, 115, rue Mon­tigiiy GAN U: Pharm. Ver­gae­len, 45, rue des Champs CHARLEROI: Pharm. Sohet, 15, rue de Mareinelle. NAMt'R: Pharm. Chisogne, 2, rue Gode­froid. MON8 Pharm. Her­mans, 19, rue de l’Atheuée. OS­TENDE Pharm. Halewyck, Place tl'Armes, 12.

Ier ANNEE. - N ° 8

1921.

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Bar Georges Gar­nir.

LE CHA­TOUILLEUR

tous le» dic­tio­n­naires citent une ex­pres­sion ad­ver­biale: - peloter en at­ten­dant par­tie Le paroissien dont nous nous oc­cupons au­jourd’hui pel.)te même quand au­cune par­tie n’est at­ten­due

par lui: c’est le seul moyen honnêtement péri-phrasé que nous ayons trouvé de faire com­pren­dre bien claire­ment à quelle oc­cu­pa­tion il aime à se livrer dans l’ob­scu­rité prop­ice des cinémas qu’il fréquente.

Le .. cha­touilleur — ap­pelons-le ainsi, à défaut

d'un mot cor­re­spon­dant au typ­ique qual­i­fi­catif brux­el­lois: puuteleer — le cha­touilleur, le frôieur donc, est ex­ces­sive­ment répandu dans les salles où le film se déroule: les placeuses vous af­firmeront que c’est par douzaine qu’on les compte.

Les actes, dont ils se ren­dent cou­tumière­ment coupables, tombent évidem­ment sous l'ap­pli­ca­tion générale des ar­ti­cles du ( .ode pénal; mais s’ils con­tin­u­ent à se sin­gu­lariser tout en se mul­ti­pli­ant, il fau­dra que le légis­la­teur songe un de ces jours à taire un petit bout de loi à leur in­ten­tion spéciale et par­ti­c­ulière.

Le plus sou­vent, le cha­touilleur de cinéma ap­pa­rail sous l’as­pect le plus cor­rect: on le re­connaît à ses cheveux prématurément blan­chis par les veilles con­sacrée - à de pa­tientes études his­toriques, archéologiques, folk­loriques et autres cu­riosités mtéressant spéciale­ment les chercheurs. Cor­recte­ment sangié dans une redin­gote noire, le linge im­maculé, la main fine et soignée, on le prendrait pour uu par­fait no­taire ou pour un père noble de comédie, sans l’éclat révéla­teur de son petit œil con­cu­pis­cent. Dans le monde, il brigue l’amitié des je­unes filles mod­ern-style; les pèies, - vu son am­a­bilité et son air in­of­fen­sif de bon apôtre — hésitent rarement à les lui con­fier.

Le grand homme que vénèrent les cha­touilleurs de cinéma, c’est M. Caruso: celui-ci eBt passé maître en cetartde rigo­lade, ainsi qu’il est ap­paru au cours d’un procès qui s’est déroulé, il y a quelques dix ans, en Amérique, et qui, on s’en sou­vient sans doute, valut au célèbre ténor bien des tribu­la­tions et bien des en­nuis...

A côté de ce type dis­tingué, il y a le spécimen vul­gaire de l’espèce: grosse face, gros rein, grosses mains, aux on­gles carrés, générale­ment rougeaudes et sans élégance. Il ferait peur à la femme à barbe.

... A peine est-il assis sur les ban­quettes des « popu-


CINÉ-RE­VUE

lt­tires n que, claus l’ombre épaisse, on en­tend des voix s’écrier:

— Mais tenez donc vos mains chez vous, à la fin!.

— Si, je vous y reprends en­core, vous. Vous allez avoir af­faire à mon mari...

Ou en­core;

— Si vous ne me ren­dez pas tout de suite ma jar­retière, je lais chercher un agent de po­lice.

Vaines ex­hor­ta­tions! Vaines men­aces! Si con­spué qu'il soit, le coupable ne peut refréner les mouve-ments d’in­ves­ti­ga­tion de ses mem­bres supérieurs: il faut qu’il touche, il faut qu’il tâte, il faut qu’il

Le fin du fin, pour le chalouilleur du cinéma, est alors de prévoir le coup, de se dis­simuler dans la nuit et de pousser légère­ment son voisin, lequel en­caisse, en son lieu et place, avec un ahurisse­ment d’ailleurs no­toire, les sit­ing et les up­per­cut delà vertu en révolte.

Cette cor­po­ra­tion a, d’ailleurs — comme toutes les cor­po­ra­tions — ses veinards et ses malchanceux. Comine photo-type de ces derniers, on pour­rait avan­tageuse­ment citer un mon­sieur très connu à Brux­elles comme un vétéran de la cha­touille, dont l’his­toire a amusé pen­dant plusieurs jours la chronique. Ce Mon­sieur en ques­tion avait, pen­dant

four­rage: ça l’at­tire comme le crime at­tire le crime.

Le métier ne va pas saus gros risques: Sou­vent, très sou­vent — heureuse­ment pour là morale! —-le cha­touilleur de cinéma récolte la gifle

(!ar s’il est, dans les salles de spec­ta­cles, des spec­ta­tri­ces résignées, mol­lasses et découragées, qui se con­tentent de se garer et se bor­nent à une protes­ta­tion sim­ple et triste, presque polie, il en est d’autres, vrai­ment farouches, qui ne se con­tentent pas d’une ob­jur­ga­tion ver­bale: celles-là, le plus léger at­touche­ment à leur épi­derme les trans­forme en furie, elles vous ont net­toyé la fig­ure du cha­touilleur de cin­ema avec leurs paumes ou vous l’ont su­perbe­ment as­sommé d'un para­pluie rongeur.

tout uu long tableau cinématographique, ex­ploré la taille et pressé le genou d’une jolie femme qui' était venue pren­dre place à côté de lui. Ce ne fut que quand la lumière revint que l’en­tre­prenant am­a­teur de... cinéma re­con­nut sa femme légitime.

L’his­toire ne nous a pas con­servé le récit de ce qui se passa en­suite; cha­cun est libre de l’imag­iner suiv­ant son pro­pre car­actère.

Au Film des jouirs

Pour être dans le train

Le train est un des artistes les plus re­mar­quables du cinéma. Le train ne joue pas dans tous les films: il serait par­faite­ment ridicule de voir le train s’ob­stiner à paraître dans un film qui se passe toul en­tier dans des sa­lons ou des bu­reaux.

Quand il s’agit d’une comédie mondaine, le train, le plus sou­vent, peut se re­poser.

Mais à part ça....

Le train fut un des pre­miers ac­teurs de cinéma.

Si vous voulez bien rap­peler vos sou­venirs, vous retrou­verez, comme titre d’un des pre­miers fi­ilms que vous aviez vus:

«L’arrivée d’un train dans une gare. » Malgré son titre naïf, car, n’esl-ce pas, il n’y à pas d’ex­em­ple qu’un train soit arrivé dans un fau­teuil ou dans un porte-para­pluies, — ce fiixn était . n des plus pas­sion­nants du mo­ment.

Le décor représen­tait une gare... une gare quel-

conque, la gare de Meure ou la gare d’A vous... Dans cette gare, comme dans beau­coup de gares, il y avait un quai, vraisem­blable­ment en gravier bitumé et un chef de gare vraisem­blable­ment trompé par sa femme (car cette manie des chefes-ses de gare re­monte à la plus haute an­tiq­uité). Il y avait aussi, aux pieds du chef de gare et au long du quai, des rails... des rails, ces lignes de fer tout le long desquelles s’en vont nos cha­grins ou s’en vi­en­nenl nos es­poirs...

Et c’est sur ces rails, — croyez-vous! que le train fai­sait cette « arrivée« an­noncée au pro­gramme.

Toul petit d'abord, il ap­pa­rais­sait au loin, couronné de fumée... Il s’ap­prochait, il gran­dis­sait, il gran­dis­sait... il ar­rivait. Gi­gan­tesque, il débor­dait de l’écran et on éprou­vait l’an­goise de le voir choir dans la salle... Les portières s’ou­vraient, des gens de­scendaient: une grosse dame, un sol­dat, un homme en blouse blanche. C’était su­perbe '

Quelque­fois, « pour voir », on déroulait le film à l’en­vers... Alors, on voy­ait l’homme en blouse blanche, le sol­dat et la grosse dame mon­tera recu­lons dans leurs com­par­ti­ments... el le Irain s'en aller à recu­lons, lui aussi, rapetisser, rapetisser, n’être plus qu’un jouet sur­monté de fumée .. n’ôlre plus rien du tout.

Vous en sou­venez-vous, en­fants d’hier, vieil­lards de de­main? L’arrivée d’un train dans une gare, c’était notre première joie cinématographique.

Main­tenant, le train, pour être bien dans le train, a mod­er­nisé son rôle.

Jadis il ne jouait que des films comiques ou sim­ple­ment doc­u­men­taires.

Main­tenant, il donne résol­u­ment dans le drame: il s’est, fait en­gager, à coups de mil­lions de dol­lars, par la Para­mount ou quelque autre société cinégraphique améri­caine... 11 adore les film cow-boys parce qu’il peut y déployer ses tal­ents d’ac­teur et d’ac­ro­bate.

Le train, main­tenant, fait les qua­tre cent coups. 11 lutte de vitesse avec une au­to­mo­bile, il con­tre un de ses confrères et le réduit en

il s’élance sur des ponts en pa­pier mâché et pique courageuse­ment, une tête dans des cataractes fa­taleé...

A l’ex­em­ple de William Hard, de Dou­glas Fair­banks et dçs autres, le train s’amuse à faire passer les pe­tits fris­sons de l’épou­vante dans le dos des spec­ta­teurs

Ah! oui, qu’il s’est mod­er­nisé...

Si nos pères, qui lui lançaient des pommes cuites en le trai­tant de mon­stre in­fer­nal dès sa première sor­tie, as­sis­taient à ses ex­ploits cinématographiques, que ne di­raient-ils pas?

Il unit d’ailleurs ses tours de force d’énergu-mène à ceux des hommes de son temps: roulant à fond de train, — c’est le cas de le dire, — il ac­cueille sur sa toi­ture ou sur son marchep­ied le cow-boy qui saute d’nn pont, d'un cheval ou d’une mo­to­cy­clette.

Et vous ver­rez que si ce progrès con­tinue, c’est le train, un de ces qua­tre soirs qui sautera sur la mo­to­cy­clette, sur le cheval, sur le pont ou sur l’homme. Il faut être dans le train!

Er­ra­tum Dans la nar­ra­tion sen­sa­tion­nelle du film que je com­pose sur la de­scente de Napoléon aux champs de bataille, les typos, tou­jours si facétieux, m’ont fait racon­ter de bien sin­gulières choses. Je parle, dans cette nar­ra­tion du « no-man’s land » c’est-à-dire « le ter­rain qui n’ap­par-lient à per­sonne »... la zone qui séparait les tranchées en­ne­mies et où les pro­jec­tiles seuls se trou­vaient à l’aise.

Les typos, au lieu de cela, me font par­ler toul le temps du « woman ’s land » c’est-à-dire « le ter­rain de la femme. »

C’est du fémi­iGsme poussé à l’excès et je m’em­presse de dire qu’il ne m’est ja­mais venu à l’idée de placer le beau sexe entre des tranchées en ac­tivité!

On n’y plac­erait même pas sa belle-mère!


CINÉ-RE­VUE

L'HEROÏNE

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L’arrivée à Paris de Pearl White a dû faire bat­tre plus d'un coeur féminin. S’il est un représen­tant du sex­e­faible dont le succès ravit, réchauffe et en­t­hou­si­asme nos com­pagnes et nos sœurs, on peut bien dire que c’est la gra­cieuse et intrépide étoile du cinéma améri­cain. Elle ne per­son­ni­fie pas seule­ment de la beauté, de l’adresse et du tal­ent, ce qui suf­fi­rait à lui val­oir, comme il con­vient, d’in .nom­brables suf­frages, elle partage avec de rares artistes privilégiées, telle hier une Rèjane, au­jourd’hui une Sarah Bern­hardt, la gloire im­mense d’avoir en­touré d'une répu­ta­tion mon­di­ale un nom féminin.

Une femme qui, de son vi­vant, at­teint une telle répu­ta­tion de­vient mieux qu’une grande vedette et présente tou­jours plus ou moins aux yeux des con­tem­po­rains des ap­parences de sym­bole. Elle est une ten­ta­tion per­ma­nente, un en­cour­age­ment éter­nel pour toutes sortes de désirs qui n’os­aient pas se for­muler et qui se cristallisent, en quelque sorte, dans sa per­sonne. Les uns y voient la réal­i­sa­tion de leurs rêves de gloire les plue am­bi­teux, les autres celle de leurs rêves de for­tune les plus ex­trav­a­gants, celles-ci un nom mag­ique, celles-là les mille bénéfices qui s’at­tachent an tal­ent con­sacré. Soyez cer­tains que l’image de l’héroïne du film par ex­cel­lence a hanté bien des nuits de pau­vres ouvrières parisi­ennes, d’hum­bles dacty­los, qui sait? peut-être de placides bour­geoises qui con­ser­vent au fond de leur cœur la trace des beaux rêves d’an tan.

Pearl White est entrée ainsi tout na­turelle­ment dans la catégorie de ces êtres inim­ita­bles dont on se pro­pose entre soi l’ex­is­tence comme un modèle et dont on se répète com­plaisam­ment les traits sans nom­bre. En vain, a-t-elle des scrupules, et désireuse de détru­ire la légende amassée au­tour d’elle, vient-elle d’avouer à l’un de nos confrères qu’elle n’est pas cette témérité per­son­nifiée, cette

au­dace sans nom, cette volonté im­placa­ble dont ses ad­mi­ra­teurs l’ont dotée. Elle peut bien re­connaître qu'elle a peur{ dans presque tous ses ex­er­ci­ces, que son cœur défaille, que le sang-froid lui échappe, qu'elle se jette en fer­mant les yeux dans les abîmes où la pousse lé caprice du met­teur en scène, ses af­fir­ma­tions et même ses ser­ments ne mod­i­fie raient pas d’une ligne le por­trait défini­tif que nos con­tem­po­rains se sont à ja­mais tracé d’elle.

L’héroïne des “ Mystères de New-York - per­son­ni­fie pour eux un des types de femme qui ont tou­jotirs exercé le plus de séduc­tion sur les foules celui de la belle aven­turière qui met sa beauté, son adresse, son ac­tivité au ser­vice des justes causes, l’être loyal et chevaleresque par ex­cel­lence, des­tiné à subir mille tour­ments et à vain­cre toutes sortes • d’ob­sta­cles. C’est la fougueuse ama­zone qui sur­git à l’heure prop­ice et enlève la vic­time en croupe de son cheval: c’est l’ange tutélaire qui ne laisse ja­mais sans réponse ceux qui in­vo­quent sa présen-' ce tutélaire.

A défaut de cette mis­sion de charité, une sem­blable femme peut en­core rem­plir, avec le même héroïsme, une mis­sion de fidélité quand même. Vous avez re­connu dans son image celle des héroïnes de toutes les causes per­dues ou désespérées, vouées au sac­ri­fice, mais qui se con­so­lent de l’échec cer­tain par la sat­is­fac­tion du de­voir ac­com­pli et par la no­blesse de leurs actes.N’est-ce pas dans un sen­ti­ment à peu près ana­logue que nos grands-pères se sont en­t­hou­si­asmés par la Diana Ver­non de Wal­ter Scott ou pour cette ar­dente Mlle de Cinq-Cygne, que Balzac a peinte en touches si justes?... Rem­placez les chevaux de ces cav­alières pas­sionnées par la mod­erne au­to­mo­bile, mul­ti­pliez les ob­sta­cles, ac­cou­plez les dan­gers matériels, décu­plez l’ef­fort à fournir et vous avez ces héroïnes mod­ernes de l’écran que Pearl White représente avec tant de bon­heur.

— CINÉ-RE­VUE

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( FEN­I­MORE

COOPER )

Les chefs-d’œuvre de Fen­i­more Cooper qui nous sont fam­i­liers depuis l’en­fance, ont fait le tour du monde.

Le célèbre ro­mancier améri­cain, dont l’œuvre est surtout re­mar­quable par le car­actère na­tional qui eu con­sti­tu­ait l’élément nou­veau et dont ont ad­mir­era tou­jours la re­con­sti­tu­tion dra­ma­tique des mœurs farouches et naïves des tribus in­di­ennes, dis­parues au­jourd’hui, était na­turelle­ment désigné pour ten­ter les met­teurs en scène de l’écran.

La beauté des paysages améri­cains, des prairies, des forêts vierges et de l’Océan, con­stituent nn cadre mer­veilleuy où nous voyons se dérouler ces aven­tures dont la jeune généra­tion a peut être quelque peu délaissé la lec­ture, mais que leurs aînés seront charmés de re­vivre en voy­ant

reparaître de­vant eux ces sou­venirs de leur ado­les­cence livresque.

La mai­son Gilbert Sal­lenave, a ac­quis l’ex­clu­sivité d’une série de ces Cooper et nous a présenté tout d’abord: Œil de Fau­con connu aussi sous le nom du Tueur de Daims, l’un des mieux venus des ro­mans du con­teur améri­cain auquel nous de­vons l’Es­pion, les Pi­o­nniers, la Prairie, le Cor­saire Rouge, les Peaux Rouges, et son chef-d’œuvre, le Dernier des Mo­hi­cans, qui suivra prochai ne­ment Œil de Fau­con au cinéma.

(Eil de Fau­con, c’est le Tueur de Daims, auquel un peau rouge en­nemi dont il a épargné la chevelure après avoir tenté de lui sauver la vie, a donné ce titre, nom glo­rieux, dans sa tribu. C’est le blanc intrépide, loyal, le chas­seur adroit dont la répu­ta­tion est venue jusqu’aux Anglais.


CINÉ-RE­VUE

Les événe­ments se passent'entre 1710 et 1745, la guerre s’est déchaînée entre les hommes de race rouge et les blancs, et tan­dis que cer­tains de ces derniers ont adopté les mœurs sauvages de ceux qu’ils ont à com­bat­tre Nathaniel Bumppo dit le « Tueur des Daims », dit « Œil de Fau­con », croit à l’égalité des races, con­sidère que les hommes sont frères. Même pen­dant la guerre, il ne tuera que si sa vie ou celle des amis qui sont sous sa garde est menacée.

Il se dévoue pour protéger deux je­unes filles dont le père Tom Hut­ter est pris­on­nier des Min­gos.

Nous as­sis­tons aux mul­ti­ples in­ci­dents qui mar­quent la pour­suite du Tueur des Daims et d'un de ses amis du Delaware pour s’em­parer des pris­on­niers des Min­gos et toute cette par­tie scénique est mer­veilleuse­ment re­con­stituée; mais un poignant drame d’amour domine con­stam­ment la guerilla.

L’aînée des filles de Tom Hut­ter d’une beaute mer­veilleuse est fiancée à un pris­on­nier des peaux rouges, type d’her­cule ad­mirable­ment bâti, mais dont les sen­ti­ments n’ont ni la déli­catesse, ni la pureté de ceux qu’CEii de Fau­con témoigne dans tous ses actes, elle's’éprend du courageux sauveteur, et elle a d’au­tant moi ns de scrupules à con­stater le mou­ve­ment de son âme qu’elle a sur­pris sa sœur Netty, jeune in­no­cente, pronon­cer pen­dant son som­meil le nom d’Harry-Hurry, son fiancé.

Tous ceux qui ont lu Œil de Fau­con se sou­vien­dront en­core des phy­s­ionomies si car­actéris­tiques de Chin­gach­gook, de Ghêne-Fendu, le chef des Min­gots et n’au­ront pas oublié la fuite d!Het-ty, pour­suivie par les our­sons, la cap­tivité du Tueur des Daims chez les Min­gos, les calp d’Hut-ter.l’el­Traya'nte phy­s­ionomiede­La­Sumac.la veuve du Loup Oervier et la ten­dre et gra­cieuse fig­ure de Wah-tah-Wab, la fiancée de Chin­gach­gook.


îoyal - Zo­olo­gie Cinéma

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Pro­gramme du 21 au 26 mai i

Gau­mont-J our­nal

ÎO Min­utes au Mu­sic-Hall

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4e épisode: La Morte vi­vante

Après la pluie, le beau temps

Su­perbe comédie en 5 par­ties ( )

Pro­gramma van 21 tot 26 /Vlei

Gau­mont-W eek­blad

IO Minuten in den Mu­sic-Hall

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4e episode: De Lev­ende Doode

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Prachtig tconeel­spel in 5 dee­len

Les deux Gamines

Qua­trième Épisode: LA MOKTE VI­VANTE.

Dans la loge du théâtre où il joue, Cham­bertin reçoit presque coup sur coup la let­tre de (laby lui annonçant la mort trag­ique de Ginette et celle de Ginelle lui ap­prenant au con­traire qu’elle est bien vi­vante, et soignée dans la famille de Bersange. Aus­sitôt qu’il peut se ren­dre libre, Cham­bertin court la retrou­ver. Mais à la villa «Pri­mav­era» il ap­prend non seule­ment que Ginette est par­tie, mais en­core qu’on la soupçonne d’etre com­plice du voleur avec qui elle est mystérieuse­ment dis­parue. Cham­bertin bon­dit: Une voleuse, sa filleule... Elle, la droi­ture, Thonnéteté mêmes... Ja­mais. Au por­trait qu’on lui fait du ban­dit, il re­connaît Manin et raconte à M. de Bersange la dra­ma­tique aven­ture du mariage et de la mort de Lisette Fleury.

Dans le même temps, juste­ment, Ginette, amaigrie, malade, est auprès de son père dans une mansarde, où sa bonne in­flu­ence a déjà com­mencé à trans­former le mal­heureux dévoyé qu’est Pierre Manin. Peut-être l’ar­racherait elle à son vice si elle pou­vait con­tin­uer à vivre quelque temps auprès de lui. Elle n’en a pas le loisir. Un com­plice, La­tringle, fait décou­vrir leur re­traite. La po­lice en­vahit la mansarde. La­tringle et Manin saut­ent par la fenêtre, pour­suivis par des policiers qui arrêtent La­tringle Ginette est appréhendée comme com­plice. Mais son père, qui a at­tendu, tapi dans l’ombre, la sor­tie dt l’homme qui emmène sa fille en prison, bon­dit sur lui, et délivre Gineltc.

Iît le pau­vre Cham­bertin, at­tendu avec tant d’im­pa­tience par le père Bertal, Gaby, Blanche et René, ar­rive auprès d’eux pour leur an­non­cer que l'éche­veau s’em­brouille de plus en plus et que Ginette, plus trag­ique­ment en­core que la première fois, a de nou­veau dis­paru... ,

Les deux Gramines

Vierde Episode: DE LEV­ENDE DOODE.

In de kleed­kamer van den schouw­burg waar hij op­treedt, ont­vangt Cham­bertin bijna tegelijk­er­tijd den brief van Gaby welke hem Gincttc’s tragisch dood meldt, en dezen van Ginette welke hem in­te­gen­deel schri­jft dat zij nog leeft en opgenomen is in de fam­i­lie de Bersange. Zoohaast hij vrij is loopt Cham­bertin haar ver­voe­gen.

Maar in de villa « l’ri­mav­era » verneemt hij dat Ginette niet alleen vertrokken is, maar dat men haar nog ver­denkt de medeplichtige te zijn, van den dief waarmede zij zoo geheimzin­nig verd­ween.

Cham­bertin springt recht: Eenc dievegge, zijn kleinkind.Zi j de rechtschapen­heid, de eerlijk-1

heid zelve... Nooit. Aon het portret dat men hem van den dief maakt, herkent hij Manin en hij vertelt’ tegen Mr. de Bersange het drama­tisch avon­tuur van het huweli jk en den dood van Lisette Fleury.

Ti­jdter­wijl leeft Ginette, ver­magerd en ziek, met haren vader op eene mansarde waar haren goe­den in­vloed reeds den on­gelukki­gen afged­waalden welke Pierre Manin is, begon te ve­ran­deren. Miss­chien zou zij hem van hel kwade af­trekken, in­dien zij nog eeni­gen lijd met hem mocht bli­jven. Zij heeft er dien tijd.​niet toe. Een medeplichtige, La­tringle, doet linnne schuilplaats ken­nen. De poli­tie over­rompelt de mansarde. La­tringle en Manin sprin­gen door het raam achter­volgt door de poli­tie welke La­tringle aan­houdt. Ginette wordt als medeplichtige aange­houden. Maar haar vader, welke in de duis­ter­nis ver­do­ken, het uit­gaan afwachtte van den man welke zijne dochter naar ’t gevang moest _ lei­den, springt op hem toe en ver­lost Ginette.

En de arme Cham­bertin, met zooveel ongeduld verwacht door vader Berlal, Gaby, Blanche en René, komt hen melden dat hel geval zich meer en meer in wikkelt en dat Ginette, nog tragis­cher dan de eerste maal, weder verd­we­nen is...



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CINÉ-RE­VUE -

LA LÉGENDE NAPOLÉONI­ENNE

Nous avons dans notre n 6, con­sacre au Cen­te­naire de Nopoléon, donné un bref aperçu de la soirée cinématographique du Tro­cadéro où lut donnée l'Ag­o­nie des Aigles. Les pho­togra­phies que nous en avons re­pro­duites nous avaient été com­mu­niquées par notre cor­re­spon­dant à Paris, M. J. Croze.

Nous complétons cette doc­u­men­ta­tion par de nou­veaux ren­seigne­ments dus a l'oblig­eance île M. Guil­laume Dan­vers.

LET­TRE DE PARIS

La légende Napoléoni­enne au Cinéma

L’écran reflète non l’ombre d’une re­nais­sance impéri­al­iste, mais surtout à tra­vers le sou­venir de Neooléon un hom­mage aux légendaires tri­om­phes de « La Grande Armée » dont le mon­u­ment commémoratif serl de tombeau au Poilu in­connu.

Presque toutes les maisons de lo­ca­tion ont édité un film d’ac­tu­alité sur le Cen­te­naire de Napoléon. Pages d’His­toires, Sou­venirs sur la vie de Napoléon, deux films; Napoléon (1769-1S2/), Gau­mont. Enfin, nous avons eu trois grands films qui sont; Un drame sous Napoléon, Union-Eclair; Le Duc de lle­ich­stadt, Harry; La Légende de l’Aigle, d’après le roman « Les Demi-Sol­des » de S. d’Es­parbès.

Le Duc du lle­ich­stadt est un mag­nifique doc­u­men­taire qui nous fait vis­iter dans ses moin­dres détails le château de Schoen­bri­inn, qui, jusqu'à ce jourélait in­ter­dit au pub­lic.

Le Scénario s’est in­spiré vis­i­ble­ment de l'Aiglon de Ro­s­tand, puis de l'His­toire et même de la légende. Je di­rais que deux sen­ti­ments domi­nent ce film. L’His­toire de la fer­vente ado­ra­tion d’une jeune fille française qui était l’âme d’une ten­ta­tive de restau­ra­tion, et le re­spect de tout ce qui touche de près ou de loin, aux sen­ti­ments pa­tri­o­tiques français

11 faut le re­connaître, le rôlq de Napoléon est fort bien joué, et la présen­ta­tion du jeune loi de ftomeaux régi­ments de la Garde Impériale est rendu avec un cer­tain chau­vin­isme qui nous éton­nerait si nous n’en con­nais­sions la sou­p­lesse. Nous re­pro­duisons quelques pho­togra­phies de ce film vi­en­nois (édi­tion Hadia).

Un Drame sons Napoléon est une œuvre moins sévère Elle est. engagée par les jolis sourires de M'ies Rouer, de POdéon; Eernande Mussey et par le sym­pa­tique tal­ent de MM. Hex De­viset Caba nel.

Le rôle de Napoléon est assez heureuse­ment tenu par M Drain, de la Comédie Française, qui me sem­ble avoir d’heureuses dis­po­si­tions pour l’op­erette, c’est dire qu’il in­terprète son rôle avec plus de bonne humeur que de ma­jesté.

Ce film qui est plus his­torique par le style de l’époque dans laque­lle il est situé, que par sa ten dance, est une agréable his­toire d’amour racontée

CINÉ-RE­VUE

L'EPOPEE AU CiNE/AA

dans Onele Rernar, de sir Arthur Conan Doyle.

La mise de scène très soignée fait hon­neur au tal­ent de M. Gérard Bour­geois.

Le grand film aux al­lures dégagées L’Ag­o­nie des Aigles, pour la réal­i­sa­tion duquel la Société Française «Art et Cinématogra­phie» a engagé des cap­i­taux con­sidérables, fut. malgré une or­gan­i­sa­tion « re­mar­quable­ment » défectueuse, et une pro­jec­tion in­suff­isante, un réel tri­om­phe pour le sujet, sa réal­i­sa­tion et son in­terprétation; l’on ne s’au­rait trop féliciter M. Bernard-De­schamps, le jeune met­teur en scène qui a su évo­quer toutes les gloires de l’Em­pire.

En­combrée d’har­monies mod­ernes in­tem­pes tives, la par­ti­tion de M. Alexan­dre Georges, qui ac­com­pa­g­nait ce film, manque de ce panache que nous ai­mons a con­stater, et nous re­gret­tons les pages mu­si­cales qu'écrivit, il y a en­v­i­ron 25 ans, le re­gretté com­pos­i­teur P. Porth­mann, pour l.’Epopée de G. d’Es­parbès.

Si nous avions une légère cri­tique à faire, ce serait, dans la dou­ble in­terprétation du rôle de Napoléon et de Mon­tander par le même artiste, M. Sev­erin-Mars.

Et pour­tant avec quelle au­torité ma­jestueuse ce par­fait comédien évoque un em­pereur dont il n’a ni le physique ni la taille. Pour­tant, je le préfère dans le rôle du colonel de Mon­tander, dont il évoque la sil­hou­ette de sub­lime grog­nard avec un tal­ent à nul autre pareil.

Le. rôle de i'ex-roi de Rome, du duc de Re­ich­stadt est joué par un en­fant, le petit Rauzena. dont la paru­tion sur l’écran a fait couler bien des larmes d’at­ten­drisse­ment, car, poétique­ment, il évo­quait le sou­venir de ce pau­vre petit prince impérial dont l’avenir, après avoir été si bril­lant, se trouva être tris­te­ment brisé par l’éter­nel éloigne­ment de son père, par l’in­sou­ciance d’une mère qui ou­blia vite qu’elle eût l’hon­neur d’être impéra­trice des Français, et par la tyran­nique servi­tude que lui im­posa M. Met­ter­nich qui ne crut pas déchoir en se faisant le geôlier d’un en­fant.

Com­mencé le 1' juin 1920, ce film, pour lequel il a été tourné près de 27,000 mètres de négatif, a été réduit à 0,000 mètres qui seront pro­jetés en qua­tre soirées.

Voici la dis­tri­b­u­tion des Napoléon

Colonel de Mon­tander .

Le Roi de Rome, duc de Re­ich­stadt .

Lise Char­moy S. M. l’Impéra­trice Marie Louise .

Com­man­dant Doguerau . Général Petit Goguelu .

Pas­cal de Breuilly

Cham­buquc

For­tu­nat

Fouché ...

Le Préfet de Po­lice . Met­ter­nich....

prin­ci­paux rôles:

M. Sévb­bin-Mahs.

le petit Rauzena. Mlle Gaby Slonuv

Mme Séve­hin-Mahs. MM Res­jauoin Id.

Gilbert Datei . René Mai-pré Danvil­liehs. Mailla . Dar­tiony. Legal Di val.

Moreno.


CINÉ-RE­VUE —

Napoléon à Schoen­br­lim après la bataille de Wa­gram,

En at­ten­dant le juge­ment.

C est dans la ga­lerie Henri II, du Palais de Fontainebleau, que fut tour née la présen­ta­tion des Aigles à Napoléon et à la cour impériale.

Les armes et les uni­formes du temps ont été prêtés par le Musée de l’Armée, dont on ne sait rait trop re­connaître la précieuse col­lab­o­ra­tion, et c’est un dra­peau au­then­tique, pris pour la cir­con­stance aux In­valides, que l’on verra nu pre­mier plan

A ce sujet, je ne saurais taire un in­ci­dent touchant qui s’est passé.

Lorsque la glo­rieuse relique fut ap­portée par un colonel delà place de Paris et qu’on la déploya re­ligieuse­ment, des femmes se mirent à genoux et de­mandèrent la per­mis­sion d’en baiser les fran-ges.

Les scènes de la re­traite de Russie on tété tournées dans le Jura, par 65 cen­timètres de neige, près de

Le Duc de Reishs­fadt.

l’en­droit où, en 1800, Bona­parte fran­chit les Alpes pour aller bat­tre les Autrichiens à Marengo.

La scène des Adieux à Fontainebleau fut tournée en présence de plus de 10,000 spec­ta­teurs.

A ce mo­ment il planait sur cette foule curieuse comme un si­lence re­ligieux qui don­nait, à cette évo­ca­tion d’une des pages les plus pathétiques de notre his­toire, un ca­chet vrai­ment grandiose. M. Des­jardin, qui avait bien voulu jouer le rOle du général Petit, fut em­poigné par la sit­u­a­tion et pleura véri­ta­ble­ment lorsque M. Séverin-Mars, in­terprétant le réle de Napoléon, lui dit les paroles mémorables:

« Adieu, mes en­fants, je ne puis vous ser­rer tous sur mon cœur, mais j'em-hrasse voire général. »

C’est aux stu­dios Gau­mont que furent tournés les intérieurs et re­con­sti-

— CINÉ-RE­VUE

tué» le Foyer de la danse do l'an­cien

D’autres scènes furent tournées au théâtre de Melun qui, an­ci­enne église désaf­fectée, date de 1815 et a en­core des orne­ments style Em­pire. Le duel fut tourné dans la fosse aux ours du Jardin des Plantes, dont l’ad­min­is­tra­tion fut des plus ac­cueil­lante.

M. Bernard De­schamps ne tarit pas d'éloges sur ses in­terprètes et sur tous ceux qui, par­tic­i­pant à la réal­i­sa­tion d’un tel film, lui prêtèrent

leur con­cours, tels que ses opéra­teurs de prise de vues, MM. Georges As­selin, Co­hendy, Ravet.

Pen­dant la présen­ta­tion du Tro­cadéro, ce ue furent que des ova­tions, que des cris «Vive l’Em­pereur! » que proférèrent quelques vieux fidèles.

Re­spec­tons ces con­vic­tions tenaces, mais espérons qu’elles se fer­ont moins provo­quantes, car elles pouraient amener des con­tre-man­i­fes­ta­tions dont l’art cinématographique ne peut être rendu re­spon­s­able.

V. Guil­laume Danvf.​hs.

Napoléon à Sainte-Hélène dic­tant ses mémoires à Las Cases

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CINE-IE­VUE

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CINE REVUE —

far­tiez- Of­fi­ciel!,-

Sou« cette rubrique, nous traiterons unique­ment les ques­tions se rap­por­tant à l'in­dus­trie cinématographique et aux intérêts pro­fes­sion­nels.

La Di­rec­tion en­tend n’as­sumer, au sujet des ar­ti­cles insérés sous cette rubrique, DÉ RE­SPON­S­ABILITÉ VAVCVNE SORTE.

Les com­mu­ni­ca­tions re­pro­duites ici en­ga­gent UNIQUE­MEN T leurs sig­nataires

La Fédéra­tion belge Cinématographique nous prie d’insérer les doc­u­ments ci-dessous:

Suite à nos récla­mu­tions, con­cer­nant le fonc­tion­nement de la Com­mis­sion de Contrôle des Films Cinématographiques, adressées à Mon­sieur le Min­istre de la Jus­tice, en date du 2ti avril, nous re­cevons la let­tre suiv­ante:

Min­istère de la Jn­stice Brux­elles, le 9 mai 1921.

OF­FICE Très ur­gent.

de lu

Pro­tec­tion de l'En­fance

Ire Sec­tion Bu­reau No 2.063

Mon­sieur le Président,

J’ai l’hon­neur de vous faire connaître que la com­mis­sion de contrôle des films cinématographiques, à qui ap­par­tient le. droit de révo­quer, s’il y a lieu, les au­tori­sa­tions qu’elle a ac­cordées, ex­am­in­era les récla­ma­tions dont vous m’avez saisi.

Veuillez agréer, Mon­sieur le Président, l’as­sur­ance de ma con­sidéra­tion dis­tinguée.

Le Min­istre de la Jus­tice,

Mon­sieur le Président

de la Fédéra­tion Belge Cinématographique rue Verte. 109, BRUX­ELLES

Min­istère de U Jus­tice

COM­MIS­SION de CON­T­ROLE

des

films Cinématographiques

31 rue Mon­tagne-aux-Herbes Potagères .(Cité. Cen­trale)

Téléphone: 109,32 -Compte Cheques Postaux 35,175

xo:nc

Brux­elles, le 6 mai 1921.

\ Mon­sieur le Président de la Fédéra­tion Cinématographique, rue Verte, 109, Brux­elles.

Mon­sieur le Président,

Sat­is­faisant au désir que vous nous avez ex­primé, nous avons l’hon­neur de vous faire connaître que la com­mis­sion con­tin­uera à stat­uer au­tant que pos­si­ble à la sim­ple lec­ture dos scénar­ios, à con­di­tion que ceux-ci parais­sent com­plets. En cas de doute, elle stat liera-apres vi­sion des films.

Nous ex­p­ri­mons à nou­veau, dans votre intérêt, le désir de voir les loueurs soumet­tre à lu com­mis­sion ceux des films qu’ils con­sidèrent eux mêmes comme ayant le phu-, de chance d’étre ac­ceptés.

Les au­tori­sa­tions ac­cordées peu­vent être retirées, soit par les délégués de la fédéra­tion qui les répar­ti­raient aux différents loueurs, de qui uous sem­ble le mode le plus pra­tique, soit par les loueurs eux-mémes; ceci aura lieu le lundi et le jeudi de 2à5 heures.

La Com­mis­sion s’évertuera à ac­corder au­tant que pos­si­ble, le même nom­bre d’aij tori­sa­tions à chaque loueur. Pour fa­cilite! le tra­vail de la Com­mis­sion et as­surer la répar­ti­tion équitable à laque­lle il vient d'être fait al­lu­sion, il sera bon que nous re­ce­vions pour chaque loueur, régulière­ment, une farde com­prenant 10 scénar­ios en triple ex­em­plaire, remise de ces scénar­ios de­vrait être faite le lundi ou le jeudi.

Veuillez agréer, Mon­sieur le Président, l’as­sur­ance de notre con­sidéra­tion dis­tinguée.

Pour la Com­mis­sion:

Le Secrétaire, Le président,

Adresses d’Artistes

Mar­garita Fisher, Care of Américan Stu­dios, Santa-Barhara, Cal­i­fornie, U. S. A.

Dou­glas Fair­banks, Glune Stu­dio, Mel­roe av­enue, Hol­ly­wood, Cal­i­fornie, U. S. A.

Ses­sue Hayawaka, Wright and Cal­len­der huil i ding, Los An­ge­les. '

Alla Naz­i­mova, 6.124, Car­los av­enue, Los An­ge­les, U. S. A.

William Hart, 1215, Baies av­enue, Los An­gele s, U. S. A.

Clara Kim­ball Young, Wright and Cal­len­der, build­ing, Los An­ge­les.

Char­lie Chap­lin, 1416, La Brea av­enue, Los An­ge­les, Hol­ly­wood (Cal­i­fornie).

An­to­nio More no, Vita graphe Stu­dios, Holly wood (Cal­i­fornie).

Charles Huy, lnce Stu­dios, Cul­ver City (Cal.).

Eddie Polo, Uni­ver­sal Stu­dios, Uni­ver­sal City (Cal­i­fornie) U. S. A.

Andrée Bra­bant, au Film d’art, 14, rue Chau­veau, Neuilly sur seine.

Edouard Mathé, hôtel in­ter­na­tional, rue Hosini, Nice.

Eléna Tarzia, av­enue de Vil­liers, Paris.

On de­mande une adresse de Stu­dio cinématographique en Bel­gique pour jeune homme qui désire étudier l’art cinématographique.

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L EL­E­GANTE

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Jour­nal de modes, men­suel, mag­nifique­ment il­lustré, jus­ti­fie pleine­ment son rom par sa présen­ta­tion artis­tique et l’élégance des nom­breux modèles qu’il con­tient. -:- ;-

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LES

(gJOtJIES

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Mode gra­cieuse entre toutes que celle de ces blouses de tri­cot, qui prête leur moelleuse sou­p­lesse aux sou­ples corps féminins. Mode es­ti­vale qui a un charme douil­let et con­fort­able et pour­tant élégant, net et pim­pant.

A l’heure du foot­ing mati­nal, les plages re­splendis­sent des tonalités vives de ces blouses, de ces marinières, de ces swea-tets. Les rochers, les dunes et les digues sont tout émaillés de mou­vantes fleurs garance, jaune vif, pour­pre, or­ange, vert jade, ama­rante. Ce sont de char­mants corps féminins qui évolu­ent dans le paysage bleu et sem­blent at­tirer sur eux tous les rayons dë la lumière

Pour la cam­pagne et pour le sport, le vêtement de tri­cot est le préféré. Mais ne croyez pas qu’il le faille vul­gaire! Coin ment ne choisir­ait-on pas les jolis tri­cots rouge laque, bleu japon­ais, frangés dé laine, brodés de couleurs naïves et char­mantes aux dessins bre­tons ou roumains per­sans ou chi­nois! Que ce soit sur les links, les courts, ou chem­i­nant en groupes rieurs sur les routes, les je­unes femmes mod­ernes ex­hibent la blouse de tri­cot ac­com­pa­g­nant la jupe de serge ou de gabar­dine.

' On retrouve le tri­cot de

soie en man­teau ou en blouse, chez les fer­ventes du yacht­ing et du row­ing.

J’ai gardé très vif le sou­venir d’un spec­ta­cle char­mant. Imag­inez une jeune femme brune, vêtue d’une marinière garance, et non­cha­la­m­ment éten­due dans un léger es­quif amolli de coussins multi

"’T’“Si col­ores, faits en ces cre­tonnes mod­ernes si artis­tiques. La bar­que était amarrée à l’ombre d’un

fouil­lis de saules et d’ar­bustes, et la jolie créature li­sait de l’Ana­tole France au ry­thme du clapo­tis qui en mineur ac­com­pa­g­nait les belles phrases har­monieuses.

Louise h’Hakyèuk.